Nebula
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Hier encore. ▲ Hestiamour

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Zackary Wise
Zackary Wise
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Hier encore. ▲ Hestiamour écrit le Jeu 13 Aoû - 23:05

   


Hier encore.

with Hestia.






Aujourd'hui était un jour difficile, un réveil difficile, des pas lourds et sans aucune motivation traînait dans une demeure plus que bien rangée. Zackary, ne pas avoir la forme ? Ce n'était pas exactement ça. Tout ne tournait pas rond ces derniers temps et ça avait le don de l'agacer au plus haut point. Pourtant aujourd'hui, il se devait d'être présent dans l'antre des chasseurs, histoire de faire les comptes et savoir si les chasseurs avaient respecté leur quota de viande. Mh ? Oui, il pouvait le faire chez lui mais il savait bien que si il restait ici ... Il n'allait jamais avancer et il dormirait jusqu'à pas d'heure. C'est pour ça qu'il était fatigué, debout à une heure où le soleil de Demetrio n'était pas encore présent. Zackary s'habillait d'un kimono tout simple et léger avant d'aller au Sub Terram. Une heure de route où la solitude allait l'accompagner avec quelques monstres pour le mettre sur ses garde. Pendant tout le trajet, l'Earthea réfléchissait à plusieurs choses et à la fois rien du tout. Il regardait son bras qui commençait à se rétablir doucement. Il regardait ensuite sa main droite qui portait son katana, une petite marque se trouvait sur la paume de sa main ... Similaire aux tatouages qu'il avait sur tout son corps. Son soupir ne fut que désespéré car cette marque était récente et Zackary ne savait vraiment pas comment ni pourquoi il avait ça.

Arrivé à destination, rien n'avait changé. Tout était parfaitement bien rangé, quelques arcs et couteaux traînaient à droite et à gauche, l'odeur de cadavre n'était pas si forte comparée à dehors et tant mieux. Quelle heure était-il maintenant ? Sûrement dans les quatre heures du matin. Avant de commencer le travail, Zackary se permettait de regarder l'état du matériel qui pouvaient être très bien utilisés comme très usagés ... Donc inutiles à la chasse actuelle. Il fronça des sourcils avant d'ouvrir légèrement son kimono afin de s'aérer un peu, cet endroit puait la mort comme la victoire de ceux qui ramenaient le plus gros butin.

Pourtant, il aimait cet endroit.




Hestia Winkler
Hestia Winkler
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Re: Hier encore. ▲ Hestiamour écrit le Sam 15 Aoû - 18:08

Hier encore




Avant de partir il fallait que tu le vois.
Il fallait que tu ailles lui dire au revoir.
Tu ne pouvais pas partir sans rien lui dire.

Tu ne pouvais pas partir sans le laisser te persuader de rester. Car si tu venais à craquer, à hésiter de ta décision, c'est qu'elle n'était probablement pas réfléchie.
Et pourtant, chaque parcelle de ton âme te criait que c'était la seule décision à prendre, la seule décision avec laquelle tu pourrais vivre.

Je vais la retrouver.

Il faut que tu la retrouves.
Et après avoir cherché ton chef partout dans cette ville endormie, il ne restait plus que la forêt.
Cette forêt qui t'avais hébergé toutes ces années, qui avait remplacé peu à peu cette mère que tu croyais morte, cette forêt que tu pensais habitée par ton dieu.

Earthea, m'entends-tu ? Quel est ce test que tu m'infliges ?

Tu ne pouvais pourtant t'en vouloir qu'à toi même. Tu n'aurais pas du être si naïve, tu n'aurais pas du être aussi attachée à celle qui était morte depuis longtemps.
Que penses-tu trouver en la cherchant ? La vérité.

Tu as besoin de comprendre. Besoin de savoir.
Et alors que tes pas se font de plus en plus lourds sous ces arbres étouffants, tu aperçois une lueur, vive mais discrète, dans cette pénombre cinglante.
L'antre.

Alors il est là bas. Vas le rejoindre.
Pourtant tu hésites.
Tu as peur de ce qu'il pourrait te dire.
Peur de ce qu'il pourrait penser. Peur de le blesser, de rouvrir une blessure dont il essaye de guérir chaque jour.

Non tu ne veux pas faire de mal à Zackary.
C'est pour ça que tu vas le voir.
Prenant ton courage à deux mains, tu ouvres cette grande porte en bois.

Allais-t'il deviner la raison de ta présence ici ?
Ce grand manteau gris recouvrant ton corps, tes cheveux détachés devenus un peu plus longs à cause de ton absence récente de la chasse, ces provisions dans ton sac de voyage, et ce regard.
Ce regard perdu, froid, torturé.

Je te cherchais. — ton timbre avait changé. Il n'était plus aussi enjoué qu'avant, il était sec.

Fermant la porte derrière toi, posant ton manteau et ton sac dans un coin de la pièce, tu n'osais pas t'approcher de ton chef. Tu avais peur. Peur qu'il ne respectes pas ta décision.


Zackary Wise
Zackary Wise
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Re: Hier encore. ▲ Hestiamour écrit le Dim 16 Aoû - 14:56

   

Hier encore.

with Hestia.







Lui qui pensait à la solitude, lui qui a l'habitude d'être avec cette solitude, aussi tard que tôt dans la journée, le voilà interrompu par une visite plutôt inattendue. Pourtant, il se contentait de regarder une nouvelle fois les armes sans prendre le temps de se retourner vers la personne qui venait de poser un pas dans l'antre des chasseurs. Pourquoi ? Parce que Zackary savait qu'il s'agissait d'un chasseur. A savoir lequel ? Il n'en avait pas la moindre idée, mais chaque personne avait un pas différent ... Ceux des chasseurs sont un peu discrets, voire même doux. Histoire de surprendre sa proie au dernier moment. Mais Zackary n'est pas dupe, il entend tout, il voit tout. Je te cherchais.
Mais il ne peut peut-être pas comprendre tout.

- Mh ?

Zackary clignait plusieurs fois des yeux avant de se retourner afin de faire face à la personne qui lui avait adressé la parole. Sur le coup, il n'avait pas reconnu Hestia car son ton était trop froid, trop sombre à son goût. Et vu les emmerdes qu'ils avaient eu depuis un mois déjà, la relation ne s'était pas tellement améliorée que ça. En même temps, Zackary n'avait rien envie d'améliorer, il s'en fichait. Il avait dit ce qu'il avait à dire, si Hestia le détestait pour ça, elle pouvait le faire.

Le silence tombe, et le chef attendait une réponse de la part de la jeune femme aux cheveux roses. Elle était là pour une raison, elle avait toute l'attention de Zackary, elle devrait en profiter avant qu'il la lâche pour son travail.




Hestia Winkler
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Re: Hier encore. ▲ Hestiamour écrit le Dim 16 Aoû - 16:34




Il ne s'était même pas retourné.
Il n'avait même pas cherché à savoir qui était la personne débarquant en pleine nuit dans une antre presque secrète.
Comme s'il avait l'intuition de savoir qui était là.

Pourtant, son regard disait le contraire, en se posant sur toi, perplexe.
Tu n'étais plus la même. Tu avais changé, tu étais plus froide, plus sèche, déterminée.

Et l'indifférence de Zackary, ce chef, ce supérieur, t'aurais exaspéré si tu n'avais pas d'autres desseins plus funestes en tête.
C'était comme si penser à ta mère, à ce qu'elle avait fait, te faisais comprendre que rien d'autre ne valait la peine de se battre. Qu'il y aurait toujours un combat, mais que tu ne te perdrais plus dans des futilités qui autrefois t'auraient semblé justifiées.

En temps normal tu aurais gueulé, grogné, feulé sur celui là même qui ne daignait t'accorder de l'importance.

Aujourd'hui, tu voulais simplement faire passer ton message.

Je pars. — tu ignorais s'il comprendrait.

Tu n'en dirais plus que s'il te questionnait.
Tu n'en dirais plus que s'il s'en souciait.

Pourtant, c'était comme s'il s'en foutait.
Et ça te soulageait. Ca ferait une personne de moins à qui tu manquerait, car clairement, quelque chose s'était brisé entre vous, le respect que vous éprouviez l'un pour l'autre s'était évaporé à jamais.

A cette idée, ton coeur se souleva, un sourire accompagné d'un soupir. Emotions contradictoires. Tu te sentais libérée d'un poids et pourtant ça te brisait un peu plus.
Comme si les futilités, comme si le combat avec Kira, avait brisé une amitié que tu avais durement acquise.

Toutes ces heures à l'écouter. Tous ces efforts pour qu'il se relève. Tout ça. Ca n'avait servi à rien.
Mais tu t'en offusquerais plus tard.
Il fallait que tu partes.

Puisse Earthea nous réunir de nouveau. — tu ignorais s'il te comprendrait, ou même s'il souhaiterait te revoir.

Peut-être que ton départ l'arrangeait après tout.
Surement.

Tu te retournais, réunissant tes affaires posées au sol, enfilant cette longue cape.

Tu n'attendais pas de réponse.
S'il n'avait rien à dire, ce serait aussi bien.


Zackary Wise
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Re: Hier encore. ▲ Hestiamour écrit le Dim 16 Aoû - 16:53

   

Hier encore.

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L'ambiance ? Trop sale à son goût. Trop amère. Pourtant, il avait toujours vécu de cette façon là. Vivre dans l'indifférence, dans la solitude, dans la froideur, dans cette peur ... Une certaine peur, oui. C'est ce qui rendait Zackary tellement violent par moment. Quand il n'aimait pas quelque chose, il était obligé de le hurler d'une façon ou d'une autre. Pourquoi, hein ? Pourquoi, il n'en savait pas plus que ça. Les traumatismes, autant avec Raphaela mais pas uniquement. Un soupir s'échappait de ses lèvres sèches.

Je pars, était ses mots. Zackary bloqua quelques instants, même si son visage ne paraissait rien de particulier. Partir ? Où ça exactement ? Pour combien de temps ? Et avec qui ? Seule ? Et pour faire quoi ? Ca servirait à quoi ? Là, Zackary s'était dit qu'il avait loupé un épisode ... Il avait tout loupé juste parce que c'est dans sa nature de ne pas s'intéresser à autrui. Ah ah. Presque un mois qu'ils ne s'étaient pas adressés une seule fois la parole. La mission qu'il devait effectuer avec le groupe de chasseur avec Hestia et Kira ? Toujours pas fait. Mais en voyant le visage de la jeune femme aux cheveux roses, Zackary se doutait bien que quelque chose s'était déroulé entre temps ... A savoir quoi, il n'en avait aucune idée. Peut-être qu'il ne le saura jamais, puisqu'Hestia commençait à prendre ses bagages pour sortir d'ici, partir loin d'ici, Puisse Earthea nous réunir de nouveau, avait-elle dit.

Et un premier couteau venait s'enfoncer dans le bois proche de la jeune femme. Ce couteau, Zackary le tenait entre ses mains alors qu'il était en train de regarder si ce matériel était toujours en bon état ... Ça l'était.

- Oups, ça m'a échappé des mains.

Il s'approchait doucement d'Hesita en récupérant le couteau qu'il avait lancé au coin de la porte. Son regard était plongé dans le sien, un regard vide face à un regard rempli d'une curiosité malsaine.

- ... Tout comme les raisons qui te poussent à partir si soudainement.

Si elle partait vraiment parce que Zackary lui avait hurlé dessus, lui avait dit qu'il avait retiré son statut de chasseuse alors que tout ça n'était que des tissus de mensonge ... Elle l'aurait sûrement fait depuis longtemps. Ce couteau planté dans le bois, Zackary voulait simplement faire comprendre à Hestia qu'elle n'allait pas partir tant qu'elle n'allait pas tout lui dire.

- Explique-toi.

Tout lui dire pour ensuite faire quoi ?




Hestia Winkler
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Re: Hier encore. ▲ Hestiamour écrit le Dim 16 Aoû - 17:27




Tu te relevais après avoir prit tes affaires.
Et un couteau stoppa ta route.
Alors Zackary n'avait pas d'autre moyen de te retenir que de balancer des objets tranchants près de ton visage ?

Heureusement le sifflement du couteau fendant l'air t'avais alerté, et tu l'avais évité de justesse. Pourtant, tu y étais indifférente, lâchant simplement un soupir.
Il était prêt à t'entendre, mais l'était-il vraiment ?

Tu n'en pouvais plus de ses sarcasmes, ne pouvait-il simplement pas s'exprimer ?
Tes yeux se plongèrent dans les siens, soutenant le regard qu'il te lançais, récupérant son couteau planté sur la porte en bois.

Il voulait que tu t'expliques.
Pensant que ça prendrait un peu de temps, tu posais à nouveau ton sac par terre.
Tu ne faiblirais pas, tu lui expliquerais et peu importait ce qu'il allait te dire, il ne pourrait plus te dissuader. Pas avec cette attitude. Pas avec ce manque de respect.

Te comprendrais-t'il ? Certainement pas.
T'arrêterais-t'il ? Tu ne penses pas.

Tu sais ma mère qui est morte il y a 9 ans ? Bah en fait elle est pas morte. Alors je vais la retrouver juste histoire de lui défoncer sa gueule. — tu l'avais dit sur un ton sarcastique, un sourire ironique sur tes lèvres.

Tu soupirais à nouveau.
Il ne comprendrait pas. Est-ce qu'il te laisserait partir ?
Te garderait-il égoïstement pour que tu accomplisses ton travail de chasseuse ?

Croisant les bras, le regard toujours vide, tu attendais sa réponse.
Il allait peut-être te frapper, il allait surement t'engueuler.

Tu ne savais plus rien le concernant, il était devenu étranger, imprévisible.


Zackary Wise
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Re: Hier encore. ▲ Hestiamour écrit le Dim 16 Aoû - 17:53

   

Hier encore.

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Zackary avait enfin toute son attention, mais la réaction d'Hestia le perturbait légèrement. Ca n'était pas elle, ça n'était pas la chasseuse fougueuse qu'il connaissait autrefois. Sa décision de partir était juste extrêmement douteuse. Et sa réponse fut plus ou moins ... Étonnante. Sa mère serait vivante et non présumée morte. Zackary ne savait pas d'où sortait ses informations ... Mais elle devait les avoir eu depuis très peu, et partir soudainement comme ça .. N'est-ce pas un peu trop précipité ? Le jeune homme fronçait légèrement les sourcils avant de poser son bras sur le bois où il avait enfoncé son couteau.

Et il tournait sa tête en direction de la jeune femme, lui souriant de la façon la plus niaise possible. Histoire de rajouter un peu de débilité dans cette conversation qui n'avait sûrement aucun sens.

- Et tu tiens tes informations de qui, pour être sûre de ça ?

Zackary reprenait un air beaucoup plus sérieux en quelques secondes, même pas. Il fronçait ses sourcils avant de jouer avec la lame du couteau dans ses mains.

- Tu crois vraiment que c'est une raison pour partir comme ça, sur un coup de tête parce qu'on t'a dit qu'elle était vivante ?

Pour le chasseur, ce n'était pas une raison pour partir soudainement.
Mais en vrai, si on avait dit à Zackary que Svein était vivant, il serait parti à sa recherche afin de lui offrir la plus belle des punchline, histoire de calmer ses ardeurs et de déverser sa colère sur lui. Mais monsieur ne fit aucun commentaire. Non, il gardait le silence en attendant des réponses, qu'elles soient bonnes ou fausses.




Hestia Winkler
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Re: Hier encore. ▲ Hestiamour écrit le Dim 16 Aoû - 18:25




De Yali. Elle l'a croisée à Caelestis. — tu levais les yeux au ciel.

Comme si ça avait de l'importance, comme si ça pouvait être faux. Non, c'était réel. Ta mère était en vie et tu ne pouvais pas le digérer.
Tu avais bien essayé.
Tu y avais pensé chaque seconde depuis que tu savais.

Aucune solution ne s'offrait à toi, que celle de chercher des réponses, et il fallait que tu ailles à la source même de tes tourments pour obtenir des réponses satisfaisantes. La source étant cette mère qui aurait changé avec les années. Méconnaissable, comme toi en cet instant.

Tu regardais Zackary jouer avec son couteau, allait-il l'utiliser contre toi ?
Après la violence verbale, utiliserait-il la violence physique ?

Ma décision est mûrement réfléchie, et je n'ai pas besoin de ton soutien, je venais juste te prévenir, par respect. — cela faisait au moins une semaine, il s'en était passé des choses depuis que tu avais apprit qu'elle était vivante.

Si ton regard se voulait plus doux, la différence était infime, presque invisible.

Tu réfléchissais, ce respect, tu ignorais s'il existait encore.

Dis moi que tu ne ferais pas la même chose si tu étais à ma place. — tu fronçais tes sourcils — J'ai besoin de réponses, j'ai besoin de comprendre et je ne peux pas rester ici à rien faire, je ne peux pas simplement renflouer mes émotions et prendre sur moi. — ta voix redevenait tremblante.

Encore ces peurs, ces doutes qui te tiraillent.
Et ton poing se presse contre tes côtes, tentant vainement de réprimer ces émotions qui te torturent. Ton coeur se serre, encore et encore.
Ton estomac se retourne. Ta gorge est sèche et tes yeux se mouillent sans pour autant pleurer.

Dis moi que tu ne ferais pas la même chose.

Des sanglots. Mais pas encore de larmes.
Pathétique. Tu devais avoir l'air pathétique face à cet homme que tu tentais de convaincre alors que toi même tu doutais.

Perdue.


Zackary Wise
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Re: Hier encore. ▲ Hestiamour écrit le Dim 16 Aoû - 18:57

   

Hier encore.

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Yali, n'est-ce pas ? Zackary trouvait ça extrêmement bizarre. De plus, croiser la mère d'Hestia dans la capitale des Caelestis ... N'est-ce pas un peu perchée, serait-elle devenue une adoratrice de la justice ... Elle qui a abandonné son enfant sans aucune gêne ? Le chasseur n'en savait rien du tout et il avait du mal à comprendre cette histoire. Vouloir retrouver sa mère pour avoir des explications. Puis la jeune femme posait une question intéressante au jeune homme. Une question qui le surprenait légèrement. Il réfléchissait un petit moment avant de donner sa réponse. Que ferais-tu, hein ?

- Si j'étais à ta place, j'aurais fait la même chose. Je serai parti pour tout savoir, pour comprendre, pour connaitre la vérité, quitte à tuer car j'en suis capable.

Zackary ne cachait pas ses intentions. Il pouvait se montrer aussi monstre que les bêtes se trouvant sur les terres détruites. Il penche légèrement sa tête sur le côté avant de regarder sur le côté.

- Mais si tu étais à ma place, m'aurais-tu empêché de partir seul, à la recherche de quelqu'un que je souhaite achever de mes propres mains ?

Il plissait légèrement ses yeux, sa voix se fit pourtant douce, calme. Pourtant, on pouvait deviner que ça pouvait exploser à un moment donné, que Zackary pouvait hurler et lâcher sa colère de mille et une façon ... Mais la vérité, c'est qu'on ne savait pas quand et si ça allait se faire vraiment. Ca faisait de lui un homme imprévisible ... Et détestable par la suite. Le jeune homme reprit après le silence d'une minute.

- Crois-tu que ça t'apaiseras par la suite ?

Le couteau qu'avait Zackary entre les mains atterrissait sur la table centrale de l'antre, plantée contre ce bois abîmées. Il reposait ensuite son regard sur Hestia, lui qui lui bloquait la route pour sortir. Il croisait ensuite ses bras.

- Si tu la retrouves par la suite, la défonce par la suite où que sais-je encore ... Crois-tu que ça t'apaiseras toute la vie ? Crois-tu qu'elle te dira la vérité ? Crois-tu qu'elle te reconnaîtra ? Crois-tu qu'elle aurait envie de parler avec toi ? Est-ce que tu as sérieusement réfléchi à tout ça en te disant que tout ça allait être extrêmement blessant pour toi ? Crois-tu que tu supporterais de connaître la vérité ?

Toi, toi et toi, encore une fois. Zackary posait son index sous le menton de la demoiselle, faisant lever sa tête avant de voir son regard. Un regard qui paraissait froid et pourtant, rempli d'émotions qu'elle souhaitait refouler.

- Tu ne le supporteras pas. Il y a des vérités à ne pas chercher, car elles viendront par elles-mêmes.




Hestia Winkler
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Re: Hier encore. ▲ Hestiamour écrit le Dim 16 Aoû - 19:18




Il ferait comme toi. Voilà qui te poussais d'autant plus à prendre ton envol.
C'était à ton tour de te mettre à sa place, chose que tu avais déjà faite, hésitant à venir lui parler justement parce que tu savais ce que ça lui ferait, qui ça lui rappellerait.

Je n'ai pas le droit de demander à quiconque de m'accompagner, de risquer leur vie pour une quête qui est mienne. — marquant une pause, comme pour mieux réfléchir aux mots exacts qu'il te fallait employer — Je ne sais pas si ça m'apaisera ou non, mais j'ai besoin de ces réponses pour avancer, j'ai l'impression d'être enfermée, engluée, bloquée. — des sanglots, des peurs.

Depuis ce jour, depuis que tu t'étais faite tatouer, tu sentais le poids des chaînes, ce fardeau qui t'écrasais, t'empêchant de respirer.
Tu suffoquais.
Et si par moment tu retrouvais ta respiration, les doutes, les peurs, te la coupait aussitôt.

Tu crierais si tu le pouvais, tu crierais ta rage pour l'évacuer. Mais elle restée bloquée, précieusement enfermée.
Il te faut la retrouver, Marvel, cette mère.

Mais te donnerait-elle les réponses que tu attendais ?

Je suis déjà brisée Zackary, il n'y a plus rien à supporter, mon coeur ne bat déjà plus. — physiquement tu le sentais tambouriner, mais psychiquement il n'était plus qu'un vague souvenir — Vérité ou non, je lui arracherais ses explications, j'ai besoin de comprendre. — si elle venait à te mentir, il n'y aurait rien à comprendre.

Rien de plus qu'elle avait menti toute sa vie. Toute ta vie. Et tu l'accepterait.
Mais il devait y avoir une raison à son départ. Et tu la trouverais quoi qu'il t'en coûte.

Ca fait 9 ans. Si la vérité avait du éclater, ce serait déjà le cas. — tes bras se serraient contre ta poitrine qui te faisait mal, qui se compressait — Je dois la chercher, quitte à me briser encore plus, j'ai besoin d'avancer, besoin de me libérer et je ne peux pas oublier. — tes sanglots étaient plus marqués, ton souffle se coupait.

Tu étais prête à mourir dans cette quête.
C'était désespérant.

Pourtant, j'aimerais.

Oui tu aimerais pouvoir tout effacer. Redevenir cette fille enjouée, cette chasseuse ayant envie d'aventure.
Tu aimerais pouvoir oublier son visage, oublier la voix de ta cousine, oublier ce tourment qui te détruisait à petit feu de l'intérieur.

Tes jambes tremblaient.
Il fallait t'asseoir.
Affronter Zackary était plus dur que tu l'imaginais.

Il ne faisait que répéter ce que tu te disais depuis des jours. Cette quête allait te briser.
Tu ne retrouverais pas une mère, au mieux un fantôme.
Tu ne comprendrais probablement pas.
Mais il fallait que tu le fasses.

Tes jambes tremblaient.
C'était peut-être la fatigue accumulée.

Et tes côtes et ton dos brûlaient.
Tes tatouages finalisaient leur cicatrisation.


Zackary Wise
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Re: Hier encore. ▲ Hestiamour écrit le Lun 17 Aoû - 16:34

   

Hier encore.

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Il écoute attentivement du début jusqu'à la fin, son regard qui ne fixait que cette silhouette féminine, qui pouvait sembler frêle.
Il attrapait son bras avant de l'installer sur l'une des chaises non loin d'eux. Si frêle, si fragile, Zackary avait envie d'en rire mais il se contentait d'hausser les épaules. Vouloir chercher à tout prix la vérité, que cela nous fasse souffrir ou pas. Vouloir découvrir ce qui fait de nous un homme, savoir pourquoi, comment, où, quand. Hestia venait de se faire une grosse fixette sur sa pseudo-mère. Même si Yali lui avait dit qu'elle l'avait vu il n'y a pas longtemps ... Rien n'est vrai dans ces propos. Le monde est vaste, il est grand.

- Je ne laisse jamais partir un chasseur qui vit actuellement avec le doute dans le sang.

Il ne lui avait pas lâché le bras, elle tremblait. Elle qui se renfermait sur elle-même, elle qui était désespérée car elle venait d'apprendre une vérité, un mort revenu parmi les vivants ... Zackary ne pouvait s'empêcher de poser ces questions extrêmement irritantes. Même si les larmes coulent.

- Pourquoi tu trembles ?

... Et il continuait.

- Pourquoi tu cherches à savoir, à te faire souffrir si tu souhaites oublier ? T'es tellement contradictoire, Hestia. Te laisser partir maintenant serait t'envoyer vers les entrailles de la mort.

Zackary le savait pertinemment. Il a connu cette situation-là il y a longtemps. Laisser partir quelqu'un pour ne plus le retrouver après. Voir partir cette personne qui avait peur, mais voulait tout faire pour accomplir ses objectifs. Raphaela n'était pas une chasseuse professionnelle, elle avait eu peur en cherchant Svein dans la forêt, elle a douté, énormément douté ... Et c'est ce qui a causé sa perte. Le regard de Zackary se fit beaucoup moins doux, un regard vide et perdu qui, pourtant, fixait ce bras qu'il commençait à lâcher.

- Ca fait depuis des siècles qu'on ne connait rien sur le passé de notre humanité, et le suspense est toujours à son comble. 9 ans ... C'est rien du tout. La vérité n'éclate pas en trois secondes.

Le jeune homme se retourne avant d'étaler ses papiers sur la table. Hestia avait parfois la mentalité d'une enfant fragile. Que faire face à la situation, mh ?

- Il y a des vérités qu'il ne vaut mieux pas connaître. Pourquoi s'intéresser à une personne qui ne prend même pas le temps de s'intéresser à ce qui est censé compter le plus pour elle ? Peine perdue.

Franc, direct, Zackary ne cherchait peut-être pas à rassurer Hestia avec les meilleurs mots du monde. Ce n'était pas forcément son genre.

- T'aimerais oublier le plus dur de ta vie, mais les gens oublient souvent le plus important qui les entoure et qui font de leur vie parfois une merveille ou un malheur. A trop se concentrer sur le passé ... On en oublie son présent.

Tu te retournes doucement, posant ton regard caché par tes cheveux cendrés sur Hestia.

- Tu me l'as toi-même rappelé.




Hestia Winkler
Hestia Winkler
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Re: Hier encore. ▲ Hestiamour écrit le Lun 17 Aoû - 22:20




Te voilà assise, tu te calmais.
Mais ton corps brûlait encore.
Tes nouvelles cicatrices avaient besoin d'être apaisées.

Le doute. Oui le doute te tiraillais, et ce que tu craignais était en train d'arriver.
Le doute s'emparait à nouveau de ton âme.
Tu ne partirais pas tant que tu ne serais pas prête.

Et pour cela, il te faudrait t'entraîner.
Il te faudrait devenir guerrière, apprendre à tout supporter, durcir la carapace qui t'empêcherais d'être à nouveau brisée.

Parce que toute la douleur et cette vérité que je recherche, je les porterais comme une blessure de guerre. Ca ne fera que me rendre plus forte, et je ne fuirais plus devant les difficultés. — une nouvelle détermination pouvait se lire dans ton visage — Après ça, je ne serais plus jamais la même, et je préfères encore me penser guerrière que faible, à fuir devant chaque difficulté.

Tu glissais ta main sur la sienne, serrant ton bras comme pour te retenir.
Sa poigne était ferme, tellement qu'elle te ferais presque mal, te laisserait une marque.

Je sais simplement ce que je veux. — ton regard se plongea dans le sien — Et si je ne suis pas encore assez forte pour l'obtenir, je m'entraînerais.Puis, je partirais.

Tu enlevais ta main, espérant que ça le rassurerait de savoir que ton départ se repousserait.
Tu t'entraînerais d'abord, oui, tu irais trouver Beowulf et tu t'entraînerais.
Ce serait dur, violent, mais ça aurait le mérite de pousser tes capacités à leur maximum.

Ce n'est pas qu'une personne Zackary,c'est ma mère. Celle qui m'a mise au monde, qui m'a chérit.Il y a forcément une raison à son départ.

Finalement, tu te levais, allant chercher ton sac un peu plus loin. Puis tu te rasseyais, cherchant ce pot, ce baume qui apaiserait la brûlure de tes tatouages.

Tu t'arrêtas soudainement, comme pour te concentrer sur les paroles de Zackary.
Il fallait que tu te concentres sur ton présent, il fallait que tu te concentres sur ceux qui t'entouraient.

Car ta quête était égoïste. Tu partirais, les laissant derrière pour pouvoir avancer. Mais tu ne pouvais pas briser tes chaînes sans t'enchaîner plus. Car tu rentrerais.
Tu t'entraînerais pour, rien ne t'empêcherais de la retrouver puis de rentrer saine et sauve.
Et ils n'auraient pas à s'inquiéter. Il n'aurait pas à s'inquiéter de ton sort.

Tu ne pouvais plus rien faire si ce n'est aller de l'avant, — ta voix se voulait plus chaude, plus douce — mais j'ai la possibilité d'agir, je pourrais finalement arrêter de me poser des questions, arrêter de m'imaginer 15 000 scénarios,si je reste ici je vais perdre la tête. — tu soutenais son regard, sachant pertinemment qu'à défaut d'oublier tu en deviendrais folle.

Paranoïaque à t'imaginer ce que devenait ta mère, hallucinations jours et nuits à la voir près de toi, à lui parler, bipolaire à être en extase puis dépressive.

Sortant le petit pot déjà bien entamé, du dé-zippais ton t-shirt, heureusement tu avais mit un soutien gorge.
Si montrer ton corps nu ne te dérangeais pas, tu avais toujours prit soin de le cacher à Zackary, pour qu'il ne te considères pas comme une femme, mais comme une chasseuse à part entière.

Arrachant le bandage de ton corps tu t'occupais d'apaiser ton premier tatouage, l'oiseau sur tes côtes qui prendrait bientôt son envol, tu en étais persuadée.


Zackary Wise
Zackary Wise
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Re: Hier encore. ▲ Hestiamour écrit le Mar 18 Aoû - 23:05

   

Hier encore.

with Hestia.







Si on lui avait dit que ses parents étaient toujours en vie, Zackary serait parti à leur recherche, en plaquant tout derrière lui sans une onde de regret. C'était le cas d'Hestia et pourtant, il voulait lui empêcher de partir comme ça, d'un coup, soudainement à la va-vite. Mais un parent reste un parent pour un enfant. C'est une figure de sécurité, qu'importe l'âge qu'on a. Zackary, il est orphelin depuis ses 9 ans. Bientôt 15 ans qu'il n'aura plus jamais entendu la douce voix angélique de sa mère et la voix strict et autoritaire de son père. Ils les auraient presque oublié. Il avait du mal à comprendre Hestia. C'est bizarre. Elle était marquée à vie par la disparition de sa mère ... Zackary ? C'était très particulier. Il n'en parlerait sûrement jamais de ce qu'il a ressenti lorsqu'on lui a montré le corps mort de ses parents.

C'était vide.

Le jeune homme secouait légèrement sa tête avant de regarder Hestia sortir un pot, sûrement un médicament ou une pommade que lui aurait offert un des botanistes.

- Je suis censé former les jeunes tout comme les vieux à la vie de chasseur. Si tout est acquis ... Il pourra faire ce qu'il veut après.

Le jeune homme s'installait sur la table avant de s'étirer. Putain, le sommeil reprenait dessus et il ne s'attendait pas vraiment à croiser Hestia à cette heure là. Et le blabla, c'était pas trop son truc dès le matin.

- Comme quoi, t'y avais pas mûrement réfléchis.

Bon, faut qu'il se la ferme trois secondes ce mec. Il lâche un soupir avant de voir Hestia se dévêtir sans aucune gêne. Bon, c'était pas comme elle était nue mais quand même. Hestia disait qu'elle pouvait agir contrairement à Zackary, par rapport aux faits d'il y a un an et demi. Le jeune homme n'avait pas envie de s'en rappeler, c'était pas son but.

Sortant de ses pensées, Zackary admirait les tatouages sur le corps de la jeune femme. Il n'a jamais fait attention à ça et pourtant ... C'était beaucoup plus gracieux que les marques qu'il avait tendance à cacher sur son corps.

- Pourquoi un oiseau et une fleur ?.

Ça faisait trop girly à son goût, mais il préférait garder le silence.




Hestia Winkler
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Re: Hier encore. ▲ Hestiamour écrit le Dim 20 Déc - 23:58




Ma liberté — voilà ce qu'étaient ces nouvelles marques sur ton corps.

Si tes cicatrices en ornaient la majeure partie, sillonnant chaque parcelle, ruisselant le long de tes côtes, de ton dos, ces nouvelles marques se voulaient plus vives, plus saillantes. Comme pour marquer ton destin, cette nouvelle page qui se tournait, cette liberté que tu t'octroierais enfin.

et personne, pas même toi — cet homme qui mal gré tout ce qu'il avait pu faire ou dire, resterait dans ton estime à jamais ne pourras plus jamais me l'arracher — ton regard était sombre, amer, triste.

Tu étais enfin déterminée. Si ce n'était pas pour trouver ta mère, il te fallait te trouver toi même.
Non, tu n'es plus cette petite fille perdue entre deux songes, cette enfant rêvant d'aventures. Tu devenais cette jeune femme empreinte d'une énergie nouvelle, celle de la conquête.

Tu refermais ton haut, finissant de te rhabiller. Toujours assise devant cette table. Tu te redressais, fière.

Tu ne tremblerais plus. Tu ne tremblerais plus jamais.

Je suis désolée Zackary. Mais ma décision est prise. Qu'elle te plaise ou non tu ne me retiendras pas. — tes mots raisonnaient toi qui paraissait à l'instant dénuée de raison.

Un aller-retour entre pensées et désirs contradictoires. Finalement, c'était le coeur qui gagnait. Il se briserait en le quittant mais tu étais prête à prendre le risque.

Survivre était un bien trop grand sacrifice à ton goût. Personne n'aimerait te savoir ainsi, à moitié vivante; tu partirais en quête de celle qui fut ton idéal, pas cette mère qui te décevrais sans doute une énième fois, mais cette jeune femme forte et sure d'elle que tu voudrais être.

Je suis désolée Zackary. — ces mots raisonnaient encore et encore.

Au fond, tu resterais bien pour lui faire plaisir, pour le rassurer. Tu ne lui veux aucun mal, tu ne souhaites lui infliger aucune souffrance. Et pourtant tu serais prête à rouvrir ses blessures pour que les tiennes aient une chance de cicatriser.


Zackary Wise
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Re: Hier encore. ▲ Hestiamour écrit le Jeu 24 Déc - 12:16

Hier encore

with Hestia.
music.



Est-ce que t'es un bon chef ? T'en sais pas grand chose. Tu sais juste que t'adore foutre la merde dans la vie des gens, dans la vie de tes chasseurs, t'aimes leur faire comprendre que la vie n'est pas facile, qu'elle est souvent pute et qu'il faut parfois faire face au pire. Tu hausses les épaules rien qu'à cette petite pensée.

- Tu me désespères, Hestia.

Disais-tu sous un ton nonchalant. Tu ne savais plus quoi faire avec elle donc autant lui foutre la paix ? Tu fronces des sourcils en te levant et en marchant dans la salle. Tu savais pas vraiment où aller, ni quoi dire. Peut-être que la conversation était déjà terminée. Qu'elle parte, qu'elle s'en aille. Réfléchis trois secondes, Zackary. Si elle part, peut-être qu'elle deviendra nomade, l'un des peuples que vous supportez le plus. Tu fermes les yeux un instant. Tu voulais te retourner pour dire une dernière chose à la jeune femme ...

Mais t'as le sentiment de tomber et de ne plus pouvoir te réveiller. Lourd, fatigué, incapable de bouger, t'avais l'impression de brouiller du noir. Il se passe quoi ? T'en savais strictement rien.

Mais tu finis par te réveiller. Tu penses avoir eu un malaise, pour être étalé au sol. T'as horriblement mal au crâne et la première chose que tu constates en regardant tes mains ... Ce sont tes marques. Elles se sont multipliées. Panique, putain. Tu comprenais pas ce qu'il t'arrivait. Qu'est-ce qu'il s'est passé pour que tes tatouages se soient autant développés en si peu de temps ? Tu clignes des yeux plusieurs fois en regardant autour de toi ... Tout était poussiéreux. Tu le remarques en toussant plusieurs fois de suite puis tu commences à te rappeler d'Hestia.

Tu la voyais aussi, étalée au sol, profondément endormie. Tu t'avances vers elle en la réveillant, la secouant.

- Hestia, Hestia ? Réveille toi putain !

En la secouant, tes mains te perturbent. T'étais sûr de ne pas avoir eu de marque à ce niveau là. Tu vois la présence d'une lame à côté de toi et tu pouvais voir ton reflet à travers l'objet. Les marques étaient encore plus présentes sur ton visage. Tu trembles légèrement et recule petit à petit. Tu poses tes mains sur ton visage, ça te fait paniquer, ça t'énerve, t'es à deux doigts d'exploser.

- Il s'est passé quoi BORDEL ?!

Poussière, sommeil, tatouages. En reculant, tu chutes sur un journal, celui du Nouvel Atlasien. Tu commences à lire la une du journal.

Un mois et demi de sommeil perdu.

Non, tu comprenais pas.





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Re: Hier encore. ▲ Hestiamour écrit le Sam 26 Déc - 16:57

Je t’ai vu tracer le long du paysage
Une ligne des aimées qui détruisent ton langage

Et quand tu chantais plus fort dans ton silence
Je voyais les larmes couler toujours à contresens  




Ton corps était devenu lourd, si lourd, il était tombé, tu étais tombée.
Tu voulais crier, hurler ta colère, mais ça t'étais devenu impossible.
Calmant ce souffle qui t'étouffait, le sommeil eu raison de toi.

Mutisme.

Ton corps est toujours aussi lourd, tu as l'impression de t'enfoncer dans le sol, de prendre racine dans cette forêt que tu as toujours aimée. Toi qui rêvait de liberté, te voilà emprisonnée dans un calme divin.

Combien de temps, combien de jours se passent sans que tu ne puisses rien y faire ? C'est comme si tout s'était arrêté, comme si le monde lui même avait cessé de tourner. Tu le sens au fond de toi, il y a quelque chose d'étrange, comme un vacarme qui s'épuise, une tempête que l'on détruit de l'intérieur.

C'est le calme qui règne désormais.

Ton corps est lourd, ta respiration est lente et régulière, tu es enfermée dans ce sommeil de plomb qui t'apporte l'apaisement dont tu avais cruellement besoin.

D'abord un murmure, un souffle, puis un cri viennent t'arracher à cette douce trêve entre tes pensées et tes désirs. Quelqu'un criait ton nom. Une voix. Sa voix. Et finalement tu ouvres les yeux, groggy d'un sommeil forcé.

Zack avait du t'assommer pour que tu en arrives à si bien dormir. Il n'y avait que cette explication qui te venait à l'esprit. Etait-ce donc sa réponse face à ta décision de partir ? T'avais-t-il vraiment porté un coup afin de te tenir loin de ce périple que tu voulais entreprendre ?

Tu ne pouvais pas y croire.

Et alors que tu commençais à étirer ton corps recouvert d'un voile de poussière le mystère restait entier.

Comme un réflexe tu poses ta main sur une lame avant de faire volte face pour affronter celui qui avait du te faire tomber dans ce sommeil assourdissant.

Je te jure si c'est toi qui... mais tu t'arrêtes à quelques mètres.

Tétanisée.

Que s'est-il passé ? Quelles sont ces marques qui ont recouvert son corps, son visage ?
Des milliers de questions fusent dans une incompréhension qui contraste avec l'état de repos dans lequel tu te trouvais il y a encore quelques secondes.

Adrénaline.

Tu te rapproches de Zackary, assis sur le sol après une mauvaise chute, lisant la une d'un journal inconnu, une expression effroi que tu n'avais jamais vu sur son visage.

Lâchant la lame que tu avais gardé serrée dans ta paume, tu te précipites sur ce journal et le lui arrache des mains. Tu ne comprends pas.

C'est une blague ?! non, tu ne comprends pas.

Tu jettes les feuilles par terre avant de te prendre le visage entre les mains.

Stoïque.

Certaines questions trouvent leurs réponses, les autres n'en deviennent que plus intrigantes.

Ta décision de partir est toujours aussi pressante. Ce désir te consume d'autant plus qu'il te faut désormais découvrir le secret des marques qui recouvrent le corps de ton chef.

Après avoir longuement soupiré, tes mains glissent doucement de ton visage.
Zack est toujours là, assit par terre, comme choqué.

Tu t'approches de lui. Tu ne comprends pas ce qu'il lui arrive mais il faut que tu sois forte, que tu sois son pilier. Tu ne peux pas le laisser sombrer. Tu as déjà fait cette erreur.

Tu t'accroupis près de lui avant de glisser son visage contre ton épaule. Comme pour lui apporter un réconfort, briser cette frayeur qui l'entourait.
En fait tu ignorais si c'est ce qu'il lui fallait mais tu ne voyais pas ce que tu pouvais faire de plus.


Zackary Wise
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Re: Hier encore. ▲ Hestiamour écrit le Mar 5 Jan - 22:13

Hier encore

with Hestia.



T'as l'impression de nager dans le plus grand des désespoirs. Ce que tu redoutes le plus dans ta vie est en train de te la bouffer en un rien de temps, et ce, sans que tu ne remarques quoi que ce soit. Ces marques, elles sont nocives pour toi et tu le sais parfaitement bien. Rien de particulier ne t'est arrivé mais ça ne saurait tardé, t'as ce mauvais sentiment en toi qui te donne envie de gerber.

Puis tu sens la présence d'Hestia quelque part. T'as pas su l'écouter au début de son réveil, tu ne retiens que sa chaleur qui se colle contre corps. D'un côté, ça te réveillait, ça te ramenait sur terre. Tu secoues ta tête de droite à gauche et tu te demandes si tu devais accepter les bras d'Hestia. Quoi que, tu n'avais rien répondu à son étreint, tes bras n'avaient pas non plus bougé d'un pouce.

Tu te lèves soudainement en forçant la jeune femme à te lâcher prise.

- Laisse tomber.

T'avais envie de fuir, d'aller ailleurs et seul. Tu ne sais pas exactement quel chemin prendre mais tu commençais à mettre un pas dehors ... Pas grand chose n'avait changé si ce n'est la présence de petite luciole autour de toi.

- J'ai besoin d'être seul.

Immobile, extrêmement calme mais plongé dans un regard vide, tu parlais face à toi, devant cette forêt immense alors que tu t'adressais à Hestia juste derrière toi. Tu n'as aucun souvenir du sujet que vous étiez en train de parler, t'avais tout oublié et ça, ça te perturbait encore plus.





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