Il y a dans la vie de chacun, des gens et des silhouette que l'on oublie jamais vraiment ; des restes de l'enfance ou de l’adolescence, personnifié en un être particulier. Ces gens-là, quand on les revoit, une fois adulte, laissent toujours traîner dérrière eux une sorte de mélancolie tendre et nostalgique. Ils sont les souvenirs, ils sont ce que vous êtiez et c'ets pour ça ue vous ne savez jamais si vous les aimez ou si vous les détestez.
Et au détour d'une ruelle, c'est l'adolescence chaotique de Dastan qui se promène, belle et tentatrice sous les traits d'une jeune femme qu'il croyait ne plus jamais revoir.
« Thaly ? » lance-t-il. Si il avait été certain que c'était-elle, peut-être lui aurait-il mis la main aux fesses directement. Cependant, il tenait à ses bras.

Pendant un instant, Dastan fait un bond en arrière, il a 17 ans, peut-être 18, et Thaleia quelques années de plus. Il se souvient d'avoir rêver plus d'une fois de la déshabiller, dans sa période « brunes sexy ». Mais aujourd'hui, il n'est plus un adolescent, et elle non plus d'ailleurs. Combien de temps s'était-il écoulé ? Si peu et beaucoup, suivant le point de vue que l'on prenait. Il avait son indéfectible sourire taquin et elle … « Mais c'est que tu as toujours autant de seins ! » Lance-t-il sur un ton amusé. Les années ne lui ont pas beaucoup appris sur la façon de parler aux femmes.
Il s'incline avec déférence, se redresse et passe une main dans ses cheveux. Quelques personnes passent à côté d'eus, obligeant le Brun a se rapprocher un peu. Il observe attentivement les traits de la jeune femme qui se tient devant lui. Elle a changé, et, en même temps, pas tellement finalement... « Bien trop longtemps Madame l'ex-Généralissime. » Il se rapproche encore et tend son bras avec un petit sourire. « Que dirais-tu de rattraper le temps perdu autour d'un verre ? »
Si elle lui avait un peu manqué, il n'en paraissait rien. Il était exactement comme elle l'attendrait : con, arrogant et indélicat.  

Elle a l'air fatiguée la Demoiselle qui s'appuie à son bras comme à une canne. Mais Dastan ne dit rien il ne fait qu'observer, du coin de l’œil, ce visage étrangement familier, vestiges d'un passé pas si lointain. Les ruelles défilent doucement au rythme de leurs pas communs, une odeur légèrement sucrée flotte dans l'air lorsqu’ils se rapprochent de leur but. «  C'est toi qui décide ma Belle. C'est toi qui décide. »
Et finalement, ils arrivèrent à un petit café d'où s'échappait des effluves qui firent saliver Dastan ; en bon gentleman, il tira la chaise de Thaleia pour qu'elle s'asseye tranquillement. Puis il disparut une minute ou deux aux chiottes, non sans avoir prévenu avant et revint en soupirant. « Tu devrais dire plus souvent que je suis ton supérieur, ça excite beaucoup mon imagination. » Il tousse un petit rire amusé et s'assied à son tour. Il y a un peu de monde, le serveur n'arrivera pas tout de suite. Dastan en profite pour étaler ses jambes sous la table et poser quelques questions.
« Alors... Raconte moi. Qu'est-ce que tu as fait tout ce temps ? »
Il lui lance un regard curieux, sondant l'insondable.

Les années passant, Dastan avait oublié à quel point le regard de Thaleia était perçant. Il se souvenait bien en revanche, de sa verve et de cette capacité qu’elle avait de rétorquer au quart de tour, des mots cinglants comme des coups de fouet. Il trouvait ça attendrissant en réalité. Un petit sourire sur les lèvres, il l'écoutait parler en lançant de temps à autre un regard au serveur qui ne tarda pas à rejoindre leur table. Il prit ce dont il avait envie et laissa à Thaleia le choix de sa boisson ; le serveur une fois disparut entre les tables à l'intérieur de l'établissements, Dastan reporta toute son attention sur la jeune femme.
« La prison Lacum... Quel sinistre endroit pour une aussi jolie jeune femme. » Il leva les yeux vers elle avec déférence. Il avait du respect pour elle, pour tout ce qu'elle avait enduré toutes ces années. « Je suis devenu Bras-droit parce que c'était là ma place, tout simplement. » Lança-t-il, un brin énigmatique. Et il sourit à ses mots, amusé, un peu moqueur dans son rire, toujours charmeur quoi qu'il arrive.
Le serveur l'interrompit dans sa tentative de réponse, mais il amenait les boissons et en cela, Dastan lui pardonna. Et quand enfin il disparut, le Bras-droit reprit le fil de la conversation.
« Tu n'aurais pas su être intransigeante, je susi trop mignon. Et on aurait fini par coucher ensemble, ce qui aurait mis à mal nos statuts respectifs. »
Il pouffa, amusé, et souffla sur sa boisson fumante avant d'en avaler une gorgée ; c’était chaud, mais réconfortant.
« Allez, goûte, tu vas voir, c'est bon. Ça n'aura certainement pas le même goût que ce qu'il paraît qu'on sert à la prison. »

Elle était, fidèle à elle-même, sarcastique, trop franche pour être douce, elle avait gardé cet esprit d'enfant sauvage qui avait toujours été sa marque de fabrique.Il la détaillait encore, tapotant sa tasse et la portant de temps à autre à sa bouche. Entre deux gorgées et un regard amusé, il se fit la réflexion que,.quelque part, elle lui rappelait les enfants d'Earthea.
Elle avait ce côté brut, un peu sauvage, qu'arborait fièrement les membres de la patrie Terrienne.
Quand à lui, et bien, il se contentait de sourire à ses remarques, pensif ; les gens à la table d'à-côté détournèrent un instant son attention en éclatant de rire. Il était mitigé quand à ce que lui inspirait la femme qu'elle était devenue ; un côté de lui était respectueux de tout ce qu'elle avait bien pu endurer pendant six ans. Et un autre autre restait adolescent, et l'envie de la taquiner brûlait ses lèvres.
« Une centaine pendant que tu y es. »
Oh oui, au moins. En vérité, il se mit à compter dans sa tête le nombre de partenaires sexuelles qu'il avait bien pu avoir au cours de ces dernières années. Il se souvenait de certaine, bien moins d'autre. Il faillit exploser de rire en se rendant compte du nombre ; Dastan était un imbécile. Un idiot de premir ordre.
Il  se rendit compte aussi, avec une point de tristesse, qu'il n'avait jamais connu de réelle relation avec une femme. Un soupir plus tard, son esprit était passé à autre chose, effaçant du même coup le coup de blues qui le guettait. Trop réfléchir n'etait jamais une bonne idée.
« Hm. » fit-il en buvant une nouvelle gorgée de son breuvage. Les yeux fixés sur la mousse délicate de sa boisson, il cherchait dans ses souvenirs. Puis, au bout, de quelques secondes, son visage s'illumina d'un sourire et il claque des doigts.
« Je crois me souvenir... D'un katana prenant la poussière dans une des réserves de la zone militaire. Une très belle arme, fine et ouvragée. Je me souviens m'être demandé qu'est-ce qu'elle pouvait bien foutre là. Je me demande si ce n'est pas celui-là que tu cherche.»
Il porta la tasse à ses lèvres et ajouta : « Si je te le ramène, j'obtiens quoi en échange ? »