Nebula
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❝ i need somebody to lean on } zorion

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Baguette D. Pain
Baguette D. Pain
Messages : 111
Date d'inscription : 18/07/2015
❝ i need somebody to lean on } zorion écrit le Ven 1 Jan - 16:47


De longues semaines qu'elle vagabonde entre les différentes contrées ; cette fois-là, son choix s'arrête sur le domaine céleste, ou plus particulièrement sur l'Eden Aérien. Les îles, l'impression constante de voler au-dessus du monde lui-même – ça la fascine et elle adore ça. Mais voilà, le seul souci c'est que ses provisions se sont vidées très – trop – vite, et qu'elle est forcée de chercher elle-même de quoi satisfaire sa voracité.

Bang ! Elle s'écrase sur le sol et foire sa roulade, jadis perchée sur la branche d'un arbre plus vieux que le monde lui-même – le pied qui a glissé, la prise des doigts s'est ramollie et la voilà à jurer comme un charretier pour éviter de se mettre à pleurer comme un bébé. Le coccyx douloureux et l'envie de frapper la végétation au bout des phalanges, elle pousse un soupir et essuie les vestiges de terre qui salisse sa tenue.

Attirée par la nourriture qui pendouille en hauteur (trop haut pour son mètre cinquante), elle tente une nouvelle fois en prenant un appui plus conséquent et finit cette fois la tronche au sol et les pattes encore collées au tronc. Merde, à la fin. L'estomac creux et le visage sale, la petite fée abandonne la bataille et s'en retourne plus profondément dans la forêt, ravie de découvrir ces nouvelles choses plus ou moins hostiles – sa cheville n'a bien sûr pas pu se tordre toute seule, les racines au sol y sont pour quelque chose.
Cette île a quelque chose de surnaturel. A ses yeux, en tout cas.

C'est armée d'une longue épée et d'une faim incommensurable qu'elle s'apprête à rentrer, mais qu'une voix se fait soudainement entendre ; quelque chose de doux et de mélodieux, réveillant l'instinct musical de la petite. Elle lève la tête – suricate – et décide de se fier à son ouïe, persuadée que l'être qui s'exprime ainsi n'a rien d'humain.
Et une flopée de pensées louches se pointent au coin de son esprit alors qu'elle parvient à se planquer entre les branches d'arbres une fois grimpée au sommet d'un autre. Redressant les lunettes sur son nez, elle se faufile entre les touffes de feuilles et parvient à la périphérie d'une espèce de village plus ou moins pauvre. Et juste là se trouve le détenteur de la jolie voix – la tignasse rouge rappelle à Baguette deux quelconques connaissances – alors elle bondit et tente de tomber au sol sur ses pieds.
Échec, son coccyx hurle encore à la mort.

Retenant le cri de surprise (et de douleur) en redressant les lunettes sur ses yeux, elle se racle la gorge et reconnaît immédiatement la personne ; bang, elle se jette sur lui en ronronnant un « Zoriooooon ! » des plus enjoués. Parce que qui dit Zorion dit NOURRITURE. Mais la curiosité refait surface, elle s'installe en face de lui – après l'avoir serré dans ses bras menus – et le fixe intensément, attendant quelques secondes avant de s'exprimer.
Inspiration.

« Tu chantes. TROP BIEN. Zut, le volume. Pourquoi tu m'as jamais rien chanté, à moi ? Eh, tu connais des berceuses ? Tu veux pas m'en chanter une, ce soir ? Oui parce que maintenant qu'elle l'a trouvé, elle le lâche plus. Pendant un temps. Sauf s'il la rejette – ce qui serait triste. Chante quelque chose pour moi. »

Le ton précieux, le tout déballé à une vitesse vertigineuse ; elle reprend sa respiration et tend d'un coup la main, levant un pouce approbateur accompagné d'un sourire bien cliché. (everything's gonna be daijoubu) « Qu'est-ce que tu fais ici, Zoriooon ? Lentement, elle fait en sorte d'axer le sujet vers la nourriture avec subtilité et finesse. T'aurais pas à manger, par hasard ? »

Énième échec dans sa vie de morfale. Elle vaincra, un jour.
TOM HARDY MADE ME THIS BRACELET
Zorion
Zorion
Messages : 28
Date d'inscription : 23/05/2015
Re: ❝ i need somebody to lean on } zorion écrit le Dim 3 Jan - 22:26
L'on ne sait jamais où vous mènera le chemin.
Vous l'arpentez en pensant savoir quelle est votre destination. A tort, vous pensez que la vie est une suite linéaire. On avance d'un point A à un point B. Parfois, l'on recule un peu, mais on finit par avancer de nouveau. Enfermés dans l'idée absurde que l'on ne peut que progresser.
Zorion, lui, sait que c'est erroné. On ne fait jamais que se forcer à adopter le tracé de la ligne droite, car l'on craint la sinuosité. Mais la vie, la vraie, n'est rien d'autre qu'une spirale. On repasse par les mêmes endroits, incessamment, prisonniers de ce cycle incommensurable, infini, maintenus vivants par la conviction que l'on est absolument libre.
L'absolue liberté n'existe que si l'on a conscience des limites.
Elle naît dans le hasard le plus total.

Les pas de Zorion l'ont mené sur les îles qui dominent le ciel. Zorion n'a jamais trop aimé leur position : imposants nuages qui menacent d'éclater au dessus de vos têtes, vous ne savez jamais vraiment quand l'orage viendra vous cueillir, et la méfiance est de mise. Zorion n'a rien contre le fait de vivre avec les épaules crispées et le dos tendu. Toutefois, il préfère être en confiance, et ne pas s'inquiéter du lendemain. Un ennemi tangible est un ennemi que l'on peut abattre. Les cieux se parent d'un manteau de divinité qui pourrait leur conférer l'immunité. Ne jamais faire confiance à quelque chose, ou quelqu'un, qui se tient au dessus de vous.
Mais les cieux sont aussi ce qui n'a pas d'entraves, ce qui s'est libéré de la terre, et Zorion ne pouvait pas éviter le passage.
Voyageant toujours seul, il ne peut s'empêcher de constater à quel point, même si cette île n'est pas son asile natal, elle n'est pas si déconcertante. Toutes les nouveautés, les merveilles et les bizarreries se balancent ; l'ailleurs est devenu son chez-lui, et Zorion accepte ce qu'il voit sans se poser de questions. Tel est, vous dira-t-il, la voie du voyageur.

Il est resté loin de toutes les habitations. Il a l'habitude de la solitude ; il est difficile de se défaire de son isolement, cela lui demande parfois une certaine préparation. Les groupements lui déplaisent, car ils aliènent l'individu. C'est du moins ce qu'il lui semble.
Zorion investit cependant les champs environnant un village qui ne semble pas rouler sur l'or. Installé sur un rocher saillant de la terre cultivée, il reste un long moment seul, dans le plus profond silence. Les habitants sont sans doute partis travaillés ; ils ne sont pas là. Personne n'est là. Le moment est au désert.
Alors sa voix s'élève dans l'air.
Des notes cristallines se répandent autour de lui. Zorion a une voix claire et douce. Étrangement harmonieuse. Elle contraste avec son apparence plus rude, plus forte. Il y a de la douceur et de la force qui se mêlent dans son chant. Tout n'est qu'harmonie, en cet instant.
Et puis, son prénom, hurlé, brise l'instant en milliers d'éclat.
Zorion ne s'étonne pas vraiment de la voir là. Elle. Baguette. Une jeune fille plutôt mignonne et agréable, avec laquelle il a été agréable de voyager avec elle. Si elle pense à de la nourriture, lui pense surtout à l'agrément de sa compagnie. Son sourire, à chaque fois qu'il lui offrait le couvert, était une récompense suffisante pour le convaincre qu'il agissait bien.
Simplement, il ne lui a jamais dit qu'il chantait.
C'est qu'il n'ose pas.
Et le rose qui colore ses joues jure un peu avec l'orangé de sa chevelure.
« Baguette. » Elle désire qu'il chante pour elle. Mais la honte le submerge et brise son élan. Il sait que si sa voix sort maintenant, elle sera éraillée, cassée, déchirée. « Je suis là parce que mes pas m'y ont mené. Et toi ? » : préfère-t-il demander, espérant se défiler.
Il sourit cependant quand elle lui demande à manger. Encore. Peut-être est-ce sa caractéristique. Peut-être est-elle le genre de personnes que l'on achète par l'estomac.
« Regarde dans mes fontes si tu veux. » : lance-t-il en se levant. Puisqu'il n'a plus envie de chanter, autant faire quelque chose d'utile, comme aller aiguiser ses couteaux. Ils en auraient besoin ; l'un d'entre eux trop ébréché pour s'en servir.
On remarque qu'il ignore totalement toutes les remarques relatives à son chant.
Baguette D. Pain
Baguette D. Pain
Messages : 111
Date d'inscription : 18/07/2015
Re: ❝ i need somebody to lean on } zorion écrit le Mer 13 Jan - 14:29


Il rougit et ça la fait rire. Ses lèvres s'étirent un en gentil sourire, elle retient de justesse le commentaire sur la nouvelle couleur de son doux visage et se balance d'avant en arrière – incapable de tenir en place, de se cantonner à une position assise. Il prononce son nom et le rictus qui fait craquer le visage de Baguette ose encore s'élargir ; « Je suis là parce que mes pas m'y ont mené. Et toi ? La réflexion lui fait froncer les sourcils, elle tente de se rappeler de son activité antérieure. Euuuh… Je chassais.. Des fruits ? »
Ouais, en quelque sorte. Bref, elle crevait la dalle et s'était mise à essayer de chopper des aliments du bout de son épée.

C'est là que Zorion prononce les syllabes bénies – il se lève et immédiatement la petite fouine se jette sur les fontes en question, fouille pour y trouver de quoi assouvir le gouffre qui grandit chaque jour dans son estomac. A force de voler toutes les victuailles de ses amis, non seulement elle deviendra obèse mais, en plus, elle en aura plus, d'amis. Et en se contentant d'un morceau de pain et de viande séchée, elle retourne à sa place initiale pour mordre son faux butin, les yeux plantés sur son interlocuteur – interlocuteur qui aiguise ses couteaux après avoir superbement ignoré les allusions à la musique de la petite rouquine.
La ride pensive éclate sur son faciès comme si elle tentait de comprendre la feinte et l'esquive. Mais, dans sa subtilité sans faille et sa délicatesse inestimable, elle revient à la charge et minaude ses vicieuses paroles du bout des lèvres ; tentant de l'agripper par les sentiments. « Pourquoiiii tu m'ignoreuuuuh. Subtile, fine et délicate, comme dit plus haut. Tu m'as jamais rien chanté, quand on a voyagé ensemble. Pourquoi ? Nouvelle bouchée. Eclair de génie. Oh ! Ça te gêne, c'est ça ? »

Et elle achève sa tirade après avoir traîné ses fesses de nouveau près du rouquin, haussant et baissant sourcils encourageants (ou pas). L'incompréhension s'échappe de son expression, chassée par la curiosité et l'envie d'en savoir – et d'en entendre – plus. Lui qui la connaît si bien, il aurait dû se douter qu'elle ne s'arrêterait pas en si bon chemin. Assise sur ses genoux et quelques autres fragments de pain plus tard, elle reprenait comme si de rien n'était.

« Tu sais, faut pas être gêné devant moi ! J'aurais bien fini par le découvriiiir~ Et puis c'était joli, c'est pas comme si tu chantais mal... Menton gratté pensivement, elle poursuit ses recherches et finit par lui décocher un sourire éclatant, haussant les épaules. Si ? Non, non. Je t'ai entendu, c'était joli. Et je veux pas que tu sois gêné, sinon c'est pas drôle parce que j'suis sûre que tu vas plus rien dire. »

Baguette dépose son petit butin sur ses cuisses et croise les bras d'un air impérieux, la tête haute et ses iris transperçant cette fois celle de Zorion. « Et puis si tu veux pas du tout… Je sais pas encore quoi, mais je trouverais ! » petit « hmpf ! » aussi crédible que son patronyme, et elle lui tend le fromage en signe de paix. « Sauf si ça te fait vraiment peur. » Mais Zorion n'a peur de rien, évidemment !
TOM HARDY MADE ME THIS BRACELET // JE SUIS DESOLEE DU TEMPS DE REPONSE Cache
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❝ i need somebody to lean on } zorion

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