We all need saving ▴ EDELWEISS écrit le Lun 3 Aoû - 20:38
We all need saving
Il y a des jours où Amen aime prétendre qu’elle n’a jamais quitté Galiea, qu’elle vit encore dans le bel appartement où son seul souci était la couleur de la robe qu’elle allait porter, que sa soeur est encore l’enfant prodige à l’avenir brillant parmi les scientifiques de la capitale. Elle ferme boutique pour la journée, comme si elle avait des heures d’ouverture.
Aujourd’hui est un de ces jours-là, et ses pieds l’emmènent jusqu’à la place Ballaena. Avant, elle avait l’habitude d’y aller en rendez-vous amoureux, sa main accrochée au bras d’un adolescent de son âge. Ils faisaient semblant de s’intéresser aux poissons, mais l’un et l’autre comptaient les minutes avant de rentrer chez eux. Souvent chez elle, en fait. Elle a envie de rire en se rappelant de ses idioties d’enfant. Maintenant, c’est seule qu’elle arpente la place, le regard perdu dans l’océan. Elle n’y connait pas grand chose et n’importe qui d’observateur remarquerait qu’elle regarde dans le vide.
D’une main, elle replace ses longs cheveux sur une épaule, et de l’autre, elle attire la bouteille de thé vert glacé vers ses lèvres. Elle se dit qu’un jour, elle pourra faire de cette journée une affaire quotidienne, au lieu d’un rêve éveillé. Elle se dit qu’elle aurait aimé avoir quelqu’un à côté, avec qui s’émerveiller de telle ou telle créature marine, partager une glace, prétendre être heureuse. Un mirage. Elle s’arrête pour jeter la bouteille, le temps de remarquer qu’un autre s’est arrêté derrière elle. Dans les districts, elle aurait gardé sa bouteille, l’aurait peut-être même cassée à demi, histoire d’avoir le zigzag du verre pour se protéger. Mais elle n’est pas dans les districts et c’est probablement quelqu’un qui attend son tour pour lui même jeter quelque chose.
La bouteille dans la poubelle, elle fait mine de partir. L’ombre la suit, et bientôt, la dépasse. C’est un homme, la trentaine peut-être et il lui demande l’heure. Elle sourit, au moins, ce n’est pas le prix. Habituellement, c’est le genre de salut qu’elle reçoit dans les districts. Elle l’observe, il a l’air de pouvoir payer un dîner bien rempli à La Société et probablement une soirée au casino. Mais elle n’est pas sûre. Ce n’est pas dans ses plans. Elle lui fait remarquer qu’il a sa propre montre. Il s’excuse, ajoute qu’il n’avait pas vu qu’elle n’en a pas, qu’elle veut peut-être qu’il lui en achète une. Elle n’aime pas ça, les hommes qui affichent leur argent aussi grossièrement. Elle dit non, il insiste.
Il met sa main sur son bras, elle la détache, il la déplace sur son poignet. Le sourire d’Amen s’éteint bien vite, mais elle n’a pas envie de créer une scène en pleine place publique. Sa main prisonnière commence à trembler.
Même de loin, il est clair qu’elle n’apprécie pas l’attention.
Re: We all need saving ▴ EDELWEISS écrit le Dim 16 Aoû - 21:40
Tu ne comptes plus les nombreuses fois où tu t'es rendue à Okeanos, particulièrement dans leur grande bibliothèque, dont les étagères ont des milliers d'ouvrages qui s'étendent à perte de vue ; leurs livres de médecine, tu les connais par cœur, tu les as recopier à l'encre de chine ; depuis tes dix ans, tu n'avais fais que ça. Tu voulais toujours plus de savoir, toujours plus et encore maintenant, tu n'en as toujours pas assez. Il y a certaines maladies dont tu n'as pas encore trouver le remède, les botanistes d'Earthea sont compétents pour fabriquer certains médicaments, mais il y a des vaccins que vous n'avez pas encore trouver pour certaines maladies et c'est pour cela, que tu te rends toujours à Okeanos, pour voir si ces personnes possèdent plus de savoir que toi.
Aujourd'hui encore, tu t'étais rendu à la Bibliothèque Conscienta. Quelques ouvrages t'avaient vaguement intéressés et d'autres sont ceux que tu as déjà lu le contenu. Tu feuillettes quelques livres, remarquant certaines pages arrachés : c'est ton œuvre et cela t'arrache un sourire en coin. Lorsque tu n'avais plus les économies de ton père pour louer quelques livres, tu te contentais d'arracher les pages qui t'intéressais. Tu as failli te faire prendre à de multiples reprises, mais tu étais toujours très prudente -malgré les caméras de surveillances.
Reposant l'ouvrage dont tu avais déjà arraché la page il y a de cela quelques années, tu te diriges vers une bibliothécaire à la caisse, afin de payer les deux trois livres que tu empruntais. Une fois cela fait, tu les glisses dans ton sac, le plaçant correctement à ton épaule avant de sortir de cet endroit qui commence à t'étouffer. Cette nation te fascine dans un certain sens, tout comme elle t'effraie. Toute cette eau qui entours les bâtiments te laisse de longs frissons qui te traversent à chaque fois le long de l'échine. À vrai dire, tu n'es pas très à l'aise ; au moindre problème majeur, cet endroit pourrait être engloutit par les eaux, tout le savoir, toute la technologie et plusieurs vies seraient perdus en deux trois mouvements. C'est effrayant.
Tes pas te guident à travers Galeia, tu observes les animaux marins à travers les baies vitrés, ils sont dans leur état naturels et c'est fascinant. Au bout de plusieurs minutes de marches, tu arrives finalement à cet endroit qui sert d'aquarium géant aux citoyens d'Okeanos. Tes yeux s'agrandissent et s'émerveillent, tu tires doucement la tête en arrière admirant le paysage qu'offre cet endroit ; il y a des baleines géantes qui passe non loin des baies vitrés. Tes lèvres s'entre-ouvrent légèrement à la vue de ce gigantesque mammifère marin ; pour ta part, tu préférais voir des dauphins et même en caresser un si c'était possible. Mais ce n'est qu'un rêve.
Un soupire s'échappe de tes lippes et tu reprends ta route en te massant la nuque, tu passais par là pour admirer le paysage, mais tu as d'autres chats à fouettés. Tes pas t'emmènent un peu plus loin et tu aperçois une demoiselle qui semble prisonnière d'un grossier personnage qui semble insister et à tout l'air de la tenir. Pourquoi personne ne vient l'aider ? Elle ne semble pas apprécier cela en plus. Ni une, ni deux, tu t'avances bien rapidement vers les deux personnes. T'accaparant d'une seringue à l'intérieur de ton sac, allant rapidement la planté dans les veines du cou de l'homme qui tient la demoiselle ; et il tombe par terre dû à la dose de morphine que tu viens de lui injecter.
Tu te recules de quelques pas, tournant la tête vers la jolie demoiselle dont la couleur de cheveux est fascinante ; un blond platine qui t'ôte les mots de la bouche. Secouant légèrement la tête pour sortir de tes esprits, tu cilles vivement des paupières, affichant finalement un sourire se voulant rassurant.
« Pardon si je vous ai effrayé et aussi pour cette impolitesse de vous avoir dévisagez de cette façon. » Tu tousses un peu, assez nerveusement, regardant l'homme à terre qui dort profondément. « Il semblait vous importunez, je n'ai pas pu m'empêcher d'intervenir en lui injectant une dose de morphine. On ferait mieux de s'éloigner avant qu'il ne se réveil. » car vous risqueriez d'avoir certains ennuis, tu attrapes en douceur la main de la demoiselle, la tirant doucement pour vous en allez de cet endroit assez rapidement. Tu ne la connais pas, mais ce que tu venais de faire te semblait assez juste, elle ne semblait pas apprécier ça et tu sens sa main trembler dans la tienne, elle a certainement eu peur. Probablement.
feat. Amen ▲ dialogue #009999▲ hrp Pardon du retaaard !
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