Longues avaient été les journées de cette semaine. Épuisantes aussi. Trop de péripéties en un laps de temps si temps si court ; il eut une pensée pour Kira, qui devait être rentrée à présent. Dastan se laissa tomber mollement sur le bord de son lit, regardant l'heure à la pendule. Il avait quelques heures devant lui avant que la nuit n'envahisse Cassiopea. Et c'est donc en quelques secondes qu'il s'endormit pour une sieste d'un sommeil lourd et sans rêve.
Deux heures plus tard il émergeait, le visage marqué par les plis des draps et les cheveux complètement en l'air. La chaleur commençait à disparaître et une brise passait entre les volets de sa fenêtre. Il devait être assez tard maintenant. Mollement, il se releva et se déshabilla avant d'entrer dans sa douche.
Un quart d'heure plus tard, il était bien plus frais et éveillé.
Et, d'un pas décidé, il se mit en tête de faire un tour dans les rues de la ville. Peut-être s'arrêterait-il dans un bar, peut-être arriverait-il à trouver de quoi satisfaire ses envies. Ou peut-être qu'il reviendrait dormir d'ici une heure, qui sait.

Une fois en ville, il choisit un bar qu'il connaissait bien ; un établissement respectable et chic où les soirées étaient toujours agréablement surprenantes. Il marchait d'un pas tranquille et assuré, quand, oh agréable surprise justement, il reconnu l'une des généraux de Caelestis. Déciement, ils les croisaient un par un en ce moment. Mais cette fois-ci, c'était d'autant plus amusant qu'ils étaient tout deux en dehors  des zones de « travail ». Ah Rhéa, quelle belles paires de fesses.
Il accéléra le pas et passa sans gêne son bras autour des épaules de la jeune femme, continuant d'avancer, l'air malicieux. Et il glissa au creux de son oreille quelques mots :
« Oh Tomeïn, viens, j't'emmène avec moi boire un verre. »

Comme ça, oui, il alpague les filles dans la rue tranquille, oui.

La réponse était positive, tout à fait comme il le voulait. « Le hasard fait bien les choses. »
Dast fit un geste vers l'avant de la main gauche et haussa ses épaules tandis qu'il entraînait la jeune femme à l'intérieur de l'établissement. À l’intérieur, un certain nombre de gens se massaient autour de table, sur des banquettes aux couleurs douces et autour du bar en bois sculpté. Dastan lança un petit clin d’œil à un table, salua le barman et traîna Rhéa jusqu'au bar, où, en gentilhomme, il lui tira sa chaise, un sourire malicieux lancé dans sa direction.
« Assieds-toi » Et il fit de même pour lui, approchant délibérément très près son tabouret de celui de la jeune femme, à tel point que si Rhéa souhaitait bouger ses jambes,elle le toucherait forcément. Il gardait implacablement un sourire rempli de malice, les yeux rivés sur la générale. Peut-être allait-il enfin réussir à passer une bonne soirée..
« Tu ne veux toujours pas me laisser voir ce que tu caches sous tes vêtements ? » Il la fixait de ses yeux dorés, mi-amusé, mi-intéressé, désarmant par la franchise de ses intentions. Ou peut-être jouait-il simplement à « embêter Rhéa », un passe-temps qui comptait parmi ses favoris maintenant ; la jeune femme était plutôt agréable à regarder, il fallait être franc, ses long cheveux, ses yeux en amandes et les courbes non-négligeables que sa tenue, même peu féminine, laissait entrevoir. Mais en plus de cela, il arrivait toujours à la mettre mal à l'aise. Dastan en bon mâle capricieux et vaniteux, adorait ça.
Et il préférait que ce soit lui qui fasse ça plutôt qu'un autre, il gardait ainsi un oeil sur la Générale et ses fréquentations. All planned...

Ah cette réaction. Cette réaction qui li donnait l'air naïf de la jeune fille qu'elle était vraiment, une fois ôté l'armure et tout le reste. Cette réaction qui en disait aussi très long sur son expérience avec les hommes... Dast poussa un petit soupir amusé, quelque chose entre le rire et la déception. Il affichait un instant un air indéchiffrable, toujours fixé sur Rhéa, tandis que le serveur venait prendre leur commande. Elle choisit une boisson, il fit un moue réprobatrice. «  Amenez-nous celle-ci, celle-là et hm.... celle-là. »
Il affichait maintenant un drôle d'air et faillit dire quelque chose, juste avant que le barman ne l'interrompe, lui murmurant quelque chose à l'oreille. Il acquiesça et revint enfin de nouveau, planter avec application, ses yeux couleur miel dans ceux de sa voisine. « j'ai choisit trois cocktail différent en plus du tien. » Il tend sa main et remet une mèche de ses cheveux rouges en place derrière son épaule.
« Tu devras tous les goûter. Et puisque tu l'as si bien fait remarquer tout à l'heure ; je suis ton supérieur, c'est un ordre. »
Dastan a tout à coup l'air si sérieux, si abrupt. Mais ça ne dure qu'un instant, il finit par lancer un sourire ravageur et pose sa tête dans sa main, pour s'appuyer au comptoir.
« Maintenant qu'on est là, j'aimerais te poser une question... » Il marque un temps d'arrêt, énigmatique. « N'as-tu jamais eu de relation avec homme ? »

...
Et encore, il resté délicat dans le choix de ses mots.

Peut-être trouvait-elle que Dastan était un enfoiré après ça, et au final, il aurait peut-être préféré qu'elle ne l'aime pas du tout. Peut-être cela l'aurait-elle rendu moins idéaliste, moins gentille. Dastan avait une certaine vision du devoir d'un général et il imaginait avec facilité et arrogance à quel point la bonté de Rhéa pouvait être une faiblesse au combat.
Et d'un côté, il la trouvait étonnamment rafraîchissante avec ses joues pourpre et son air de gamine honteuse. Il sourit, indélicat, et se recoiffa d'une main, charmeur invétéré. « ça ne changerait rien, ça satisferait juste ma curiosité de mâle... » Non ça ne changerait rien au final, qu'il le sache ou pas et en soit, lé réponse elle-même n'avait pas d'importance. Tout ce qu'il voulait c'était la mettre dans tous ses états ; tandis que lui restait égal à lui-même, quoi qu'il puisse sortir de sa bouche. « mais tu réagis tellement vite que j'ai plus ou moins ma réponse; c'est tout à fait charmant.»
L'homme se redressa sur son tabouret, tandis que le barman déposait devant eux les verres commandés. Dastan poussa vers Rhéa un vers contenant deux liquides, un blanc, un rose. L'odeur qui s'en dégageait était sucrée et douce.
Ce qu'il ne disait pas en revanche, c'était le taux d'alcool élevé que contenait chacune des boissons, astucieusement dissimulé par le goût des autres ingrédient. «  Allez, essaie au moins. » Il poussait le verre du bout des doigts, souriant malicieusement. Il était d'humeur joueuse ce soir ; décider si c'est une bonne ou une mauvaise chose pour Rhéa viendrait plus tard.

Dastan faillit s'étouffer dans son verre quand elle mit fn au mystère concernant ses relations amoureuses. Zéro. Il toussait et toussait sans pouvoir s'arrêter, et mis bien deux minutes avant de reprendre son souffle. Il la savait inexperimentée. Ce n'était pas une surprise. Mais à ce point, il n'en était pas sur jusqu'à ce que d'elle-même, elle avoue. Dastan ne voulait pas rire, ça n'avait rien de drôle mais il était, il faut l'avouer, quand même un peu étonné. «  Liqueur de cerise et purée de cerise oui, tu peux garder le verre, je l'ai choisit pour toi.» Il toussa encore un peu, engloutissant une gorgée d'un liquide bleu et scintillant, les yeux rivés sur Rhéa tandis que scintillait une drole de lueur dans son iris. Son sourire revint à la charge, plus doux, presque conciliant. Mais toujours aussi dévastateur. « Je comprend pourquoi tu rougis autant quand je parle de la couleur des tes sous-vêtements. » Il pouffe, pas méchant, juste très amusé. «  Je ne sais pas pourquoi mais j'trouve ça tout à fait charmant... Même si j'espère que tu me laisseras quand même te déshabiller un jour. »
Un compliment, une proposition salace. L'équilibre de toutes choses chez Dastan. Il engloutit son verre en quelques gorgée, pas un brin ébranlé par l'alcool. Pour le moment.

Elle était tellement mal à l'aise que Dast commençait à se demander comment est-ce qu'elle faisait pour rester encore sur cette chaise. Puis il se rappela qu'il l'avait plus ou moins coincé là et sourit, machiavélique et angélique à la fois. Il la regarder, elle et son verre qui se vide lentement. Elle est trop absorbée par sa gêne pour se soucier de ce qu'elle ingurgite et Dast anticipe déjà le moment où il devra la ramener au château. Il pousse un soupir et se lance à l'assaut d'un second verre, qu'il sirote tranquillement tandis que Rhéa se bat pour aligner trois mots. «  tu bois trop vite... et d'ici une dizaine de minutes, tu seras beaucoup moins réticente à ce qu'on aille faire un tour tous les deux... » Il lui lance un regard entendu et commande un deuxième verre pour elle. Les gens commencent à s'amasser de façon significative dans la salle et la musique devient plus entraînante que ce qu'elle avait été jusqu'à lors ; Dastan hoche la tête en rythme quelques instants, buvant à la paille son verre d'alcool. La chaleur qui lui empourpre légèrement les joues lui fait penser que ce deuxième verre est arrivé trop vite. Mais peu importe. Il ne finira pas bourré, pas avec Rhéa à côté ; d'ailleurs, il se penche en avant, approchant dangereusement du visage de la jeune fille. Il est si prèsqu'il sentir la légère odeur sucrée que dégage sa peau. Un savon à la frase ? « T'es toute rouge, aurais-tu chaud ? »

Son rire résonna clairement dans la pièce et malgré le brouhaha, il réussit à faire que quelques personnes se retourne sur elle. Dastan était de plus en plus amusé par ce qu'il voyait. Elle commençait à vaciller sur son tabouret, visiblement éméchée par le verre qu’elle avait bu bien trop vite. Il l'écouta avec un sourire qui s'étendait de plus en plus à chacun de ses mots et quand elle eut finit sa phrase, il resta muet, souriant juste, une idée derrière la tête. Dastan héla le barman et paya sa commande discrètement. Plus par pudeur que par cachotterie. Puis il descendit de son siège et murmura à l'oreille de la jeune femme : «  J'aime quand tu dis que je suis méchant. » Avant de lui tendre la main avec douceur. «  Viens on va prendre l'air, tu es toute rouge et je m'en voudrais que tu sois malade. »
Ou pas. Ou alors il avait prévu quelque chose d'autre et il l'entraînait dehors pour plus d'intimité. Peut-être était-il bien plus salace que tout ce que vous aviez pu imaginer. Il prit sa main avant qu'elle n'ai pu décider de quoi que ce soit, menant le jeu avec plus de poigne qu'il ne laissait paraître et il l'entraîna dehors dans la ruelle. La nuit était tombé il faisait frais, Dastan poussa un soupir de contentement.

Elle était drôle Rhéa, un peu trop naïve pour le Monde dans lequel elle vivait certainement. Elle tendait ses bras en l'air comme une enfant dans un manège à sensations, et tout à coup, Dastan n'était plus tant amusé que ça ; la fatigue de la semaine le rattrapait, en même temps que l'alcool qui commençait à lui chauffer la tête. Il espérait sincèrement ne pas avoir assez bu pour entrer en phase « je saute sur tout ce qui bouge ».
« Tu es soul Rhéa. » Il pouffe, son visage est rieur. Il la regarda faire un instant, avant de passer son bras autour de ses hanches, la tenant serrée contre lui pour ne pas qu'elle vacille à chaque pas. Il en profite pour passer la main sur les haut de ses fesses, parce qu'après tout, c'est quand même un sale con. Puis il l’entraîne avec lui, dans les rues de la ville, où quelques autres personnes se promènent. Un couple s'embrasse tellement violemment dans une des ruelles que Dast' ne peut s'empêcher de cacher les yeux de Rhéa, moqueur. «  Ne regarde pas Générale tu risquerais d'avoir envie de faire pareil. »
Une fois la zone de foule passé, ils se retrouvent sur le chemin du palais. Tout devient subitement calme et Dastan répond enfin à la question posée plus tôt.
« T'as une vie Rhéa, c’est juste pas la même que celle des autres femelles de ton âge. » Il hausse les épaules et sourit, tournant Rhéa face à lui. « Et si tu veux te détendre un peu, je serais ravie de t'aider. » Un clin d’œil, il a été trop gentil pendant cinq minutes, alors il se rattrape en insinuant des trucs de pervers.

Dastan poussa un petit soupir amusé, avant de reprendre leur marche. Il se rapprochait du palais s'éloignant du même coup de la résidence de Rhéa. Mais Dast préférait la savoir dans un des quartiers pour invités du palais, ou au pire, dans son propre appartement, plutôt que seule chez elle, soûle et en proie à des réflexions sur le sens de sa vie ; ainsi passèrent-ils la porte du palas tranquillement.
« Bien, maintenant qu'on est là, j'voudrais que tu dormes dans une des usites vides du palais. » Il la regarde et puis se penche pour parler tout à côté de son oreille, passant délibérément sa bouche tout près du cou de la jeune femme. « T'as pas peur de dormir seule ?... Ou tu préfères peut-être dormir avec moi ? »
Il souriait toujours, un brin taquin, peut-être un peu intéressé dans tout cette histoire. Qu'elle dise oui ou non ne changeait rien au final. Il bailla, attendant sa réponse.

La réaction de Rhéa, Dastan ne l'avait pas anticpé. Il l'écoutait, soudainement si perplexe qu'il ne pu s'empêcher de trahir son étonnement, écarquillant yeux un bref instant. Rhéa était... Jalouse de la Reine ? Il se gratta le menton, réfléchissant un instant. Et finit par coller brutalement sa main sur la bouche de la jeune femme, mettant ainsi fin à son imitation douteuse. «  Tu parles trop fort générale, et d'autres ont été châtié pour bien moins que ton imitation douteuse. »
Un instant, il est redevenu sérieux, fronçant les sourcils et fisant Rhéa de ses prunelles miels. Il tint sa main sur les lèvres de la jeune femme encore quelque secondes, le temps qu'elle se calme. « Maintenant tu évites de beugler ma belle, et tu mr suis. »
Ainsi il évitera la catastrophe si elle décide d'aller déambuler dans le château en imitant la reine et en faisant étalage de son animosité certaine à son égard. Il lui prend la main sans plus un mot et la tire jusqu'à sa propre porte, dans une aile annexe du château. Quelques minutes plus tard et il referme la porte derrière eux, à clé bien sur. « si tu veux te doucher, c'est par là. Je prêterais de quoi dormir : t-shirt et short. Ne perds pas ta culotte par contre, j'en ai pas dans mes tiroirs malheureusement. Sinon, tu peux aller te coucher direct,  j'te montre où est le lit. » Il sourit de nouveau, enfin. Et dépose sa veste sur un petit meuble.
L'appartement est grand, décoré avec soin, on s'y sent à l'aise en y entrant. Dastan laisse Rhéa choisir ce qu'elle veut faire et en attendant, il s'affale sur le canapé, soupirant et frottant son visage fatigué.

Assis sur son canapé, Dastan écoute d'une oreille attentive le remue-ménage qui s'échappe de sa salle de bains. Et dans un grognement agacé, il finit par lever son cul des coussins pour aller voir si Rhéa ne s'est pas pété une jambe dans la salle de bains.
Il pousse la porte sans se soucier de savoir si elle est nue ou pas et lui lance un regard dépité.
« Est-ce que tu vas t'en sortir sans te faire mal ou est-ce qu'il faut que je vienne t'aider à te laver ? »
Elle prendrait certainement ça pour une énième remarque salace, mais en vérité, il s'en voudrait un peu si elle se faisait mal dans sa salle de bains et qu'elle finisse par ne plus être apte au service demain matin.
Mais il faut avouer que, malgré toutes les intentions louables du monde, l'idée de toucher Rhéa nue sous la douche agitait un tantinet ses hormones. Faut pas déconner.

Dastan poussa un soupir, et se frotta la joue en réfléchissant. Il finit par ôter son t-shirt, ses chaussettes, son pantalon. Mais il ne se mit pas nu, gardant sur lui un bozer noir tout ce qu'il y a de plus banal ( et opaque ); pas par pudeur, juste que ses intentions en cet instant n'avaient rien de salaces. Il ouvrit la porte de la douche sur Rhéa, et, sans lui jeter de regard, il récupéra gant et savon. La douche était immense, ainsi n'étaient-ils pas serrés l'un contre l'autre. Ce qui arrangeait plutôt les affaires de Dastan, la proximité aurait rendue les choses plus difficiles et son corps aurait fini par le trahir. Là, il se contenter juste de frotter son dos et ses épaules tranquillement, le visage figé dans une expression indéchiffrable, a une distance raisonnable du corps de la jeune femme. Il se garda bien de descendre trop bas. Même si l'envie le démangeait furieusement. « Voilà. Tu es propre, maintenant sors et va te coucher, j'vais me laver. »
Il laissa tomber le gant par terre, toujours derrière Rhéa. Et il attendit.

Elle finit par sortir de la douche et, poussant un petit soupir, Dastan ôta ce qu'il lui restait à ôter. Il prit à son tour une douche, l'eau chaude l’assommait quelque peu et ses yeux devenaient difficile à garder ouvert. L'alcool ne faisait déjà plus tellement effet, mais il laissait derrière lui une fatigue lourde et irrésistible.
Il prit le temps d'effacer toute traces de la poussière et de l'atmosphère de la ville, puis, une quinzaine de minutes plus tard, la porte de la douche s'ouvrit sur un Dastan propre mais fatigué.
Il récupéra ses affaires sales et les laça dans le panier qui était destiné à recevoir toute le linge sale, puis il sortit de la salle de bains ( toujours à poil ) et récupéra dans un placard, un boxer, avant d'entrer dans la chambre à a recherche de son t-shirt pour dormir. Il trouva là Rhéa, encore à moitié sur le lit. Il déglutit et enfila son t-shirt sans rien dire, recoiffa ses cheveux en arrière et  soupira de bonheur.
« si t'as envie de vomir dans la nuit, les chiottes sont juste à gauche en sortant de la chambre. » Il indique du doigt la direction, veillant à ne pas trop loucher sur ses seins. « Maintenant pousse-toi un peu, je compte pas dormir dans mon canapé. »
et sans attendre il se laisse tomber sur le lit comme une masse.