C'est de la rancœur qui scelle ses lèvres.
C'est de la haine qu'il vomit, de la répulsion qui coule dans ses veines ;
Lucyas n'est qu'amertume.
C'est de l'aversion qui l'imprègne, du venin qu'il crache ; Lucyas n'est que colère – incontrôlable, qui ne demande qu'à brûler les autres.
Lucyas vit de la rancune.
Lucyas, c'est l'indifférence qui l'habite ; les hommes, les femmes, qu'importe – ils n'en valent pas la peine.
C'est ce qu'il a appris en vingt-et-un ans d'existence à errer dans ce monde – il a depuis longtemps perdu foi en l'homme.
Le rejet du nomade, sans terre propre, sans dieu – de là est née sa rancœur interminable, engendrant son animosité sans limite.
Sa haine, il la voue à tout le monde.
C'est un
ils ne valent rien murmuré la nuit, poings et dents serrés.
C'est un désastre qui repose à l'intérieur de Lucyas.
C'est une voix teintée d'acerbité qui s'élève, vocifère les immondices du monde ; ses habitants n'en font pas justice.
Lucyas méprise les autres.
C'est la rage qui brûle son cœur, broie ses entrailles ; de ses remarques acerbes il décrit l'homme, examinant éternellement ses défauts.
C'est une mine sombre qu'il affiche, des yeux écarlates remplis d'aventures ; Lucyas a beau ne pas tolérer les autres, voyager est sa liberté.
yolo