| Rencontre à la belle étoile [Raphael] | |
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| | Rencontre à la belle étoile [Raphael] écrit le Mar 26 Mai - 20:22 Matin
Elle ouvre un œil. Elle s'est risquée. Le Soleil se cache au bas de son regard, il tape fort et va presque l'aveugler. Comment ça? Pourquoi n'est-elle pas dans le confort de son petit lit douillet se trouvant dans son escargot? Elle se retourne sur le ventre, toujours en position couchée, et se convainc d'ouvrir les deux yeux. Elle prend quelques minutes à réaliser qu'elle est bel et bien sur (et non dans la coquille) son escargot, celui-ci ayant décidé de se promener sans connaître la décision de sa maîtresse. Elle se redresse. Oh non, elle avait été trop absorbée hier soir par le ciel qui s'offrait à elle pour qu'elle se force à retourner à l'intérieur de sa minuscule habitation. Elle s'étire longuement et pousse un grand soupir. Elle jette un coup d'œil au-dessus d'elle: le ciel, plus clair, montre des lueurs qui lui permettent de comprendre que c'est le matin. Elle baye aux corneilles et tapote gentiment la tête de son escargot. Il est grand temps qu'elle essaye de trouver de la nourriture pour elle et sa monture.
Quelques minutes plus tard et la voilà en train de grignoter une grappe d'une sorte de baie qu'on lui a donnée provenant des jardins de Demetrio. Pour son escargot, qu'elle a affectueusement nommé Conque, elle lui a donné des feuilles recueillies de ses nombreux périples en sa compagnie. Conque déguste lentement son petit-déjeuner et continue sa route mollement, toujours au même rythme, laissant sa maitresse se réveiller doucement et décider vers quel endroit ils se dirigeront et pour quel objectif. Pendant qu'elle mange ses baies, elle y réfléchit et décide qu'elle prendra le risque de trouver des indices basés sur les Siècles abandonnés. Où peut-elle les trouver? Là est la bonne question. Bon, après y avoir pensé, elle ira là où ils se retrouveront, tout simplement. De toute manière, elle ne reconnait pas l'endroit. De plus, aucune âme-qui-vive n'est dans les alentours. Elle se dit qu'elle doit sûrement se trouver en lieux inconnus. Donc, plus de chances de trouver quoi que ce soit! Elle se lève et garde l'équilibre sur le dos de Conque. C'est décidé! En avant toute! Elle s'autorise à pousser un léger cri de guerre, de serrer le poing et de le pointer tout droit vers elle. Elle commence à s'embarrasser, se rassoit un instant, et se dirige vers sa coquille pour changer de vêtements.
Après-midi
La main sur son front pour diminuer la luminosité frappant son regard, elle observe au loin. Aucune ruine. Aucune personne. Aucun rien. Rien de rien. Elle se rassoit et pousse un grand soupir. Elle décide finalement de débarquer de l'escargot et de marcher à ses côtés pour se dégourdir les jambes. Elle cherche depuis tôt ce matin des traces quelconques qui pourraient illuminer sa journée. Malheureusement, ses « prières » n'ont pas été entendues et elle se sent tourner en rond continuellement. Peut-être bien qu'elle devrait abandonner les recherches pour aujourd'hui…on dirait que c'est sa destinée. La motivation disparait peu à peu de son corps et elle étouffe un autre bâillement. Elle a peu mangé ce midi, son esprit trop canalisé sur la recherche de signes, et elle subit actuellement les conséquences. Bon, tant pis, elle aura essayé. Elle remonte sur Conque et s'installe sur le dos confortablement. Autant regarder ce que la nature a à lui offrir pour se changer les idées et ne pas se déprimer éternellement. Vivement qu'arrive le soir pour peut-être y trouver une certaine consolation…
Au même moment, elle constate que l'azur du ciel devient, en un clin d'œil, coloré, rempli de dégradés bleutés de plus en plus foncé au fur et à mesure qu'elle et son escargot avancent. Elle arque un sourcil en constatant soudainement des petites étoiles jaillir sans crier gare dans son champ de vision. A-t-elle tombé si profond dans ses pensées qu'elle n'a pas vu le temps passer et que c'est déjà rendu le soir? Elle ne sait plus. Elle jette un rapide regard sur les côtés; non, ces lieux sont encore bien étrangers pour elle. Quoiqu'elle ne devrait pas se fier sur l'allure des environs: TOUT du domaine terrestre se ressemble. Bon…en souhaitant qu'elle retrouve son chemin ou qu'elle croise une personne sachant où ils se trouvent… |
| | | Re: Rencontre à la belle étoile [Raphael] écrit le Mer 27 Mai - 2:31 RENCONTRE A LA BELLE ETOILE [ZALEE] Une nouvelle journée commençait pour Raphael. S'étant levé du bon pied, il fit quelques exercices, principalement des étirements simples et rapides. Il était de bon ton de rendre son corps opérationnel pour venir en aide à tout ce petit monde. Le soleil était au rendez-vous, et rien ne semblait pouvoir entraver sa quête de générosité. Le lion allait finir par trouver sa place dans ce monde, c'était certain. Humant lentement l'air en sortant de sa tente, il respirait un parfum qu'il connaissait bien : celui des âmes qui attendaient sa venue, mais également celle du petit déjeuner. La veille, il avait accepté d'accompagner une troupe de nomades, qu'il connaissait peu, et de les escorter jusqu'à la prochaine ville, à l'extérieur des frontières. Comme sa route croisait la leur, le jeune homme trouvait l'idée d'avoir un peu de compagnie fort agréable. En plus, il était nourri et logé durant le trajet. Au fond de son esprit, le tintement des pièces d'or berçaient ses oreilles. Ce qui l'intéressait n'était pas la valeur symbolique de la chose, mais ce qu'elle pouvait lui apporter : un bon lit bien chaud et bien douillet, car cela faisait plusieurs mois qu'il dormait au soin de ressources hasardeuses. Raph' prit le petit déjeuner avec ses compagnons, gardant sa rapière à la ceinture. Après tout, sa mission était de les protéger. Ils devaient arriver à destination vers midi, ce qui lui laissait le reste du jour pour s'occuper de ses petites affaires. Son réel objectif était d'atteindre l'île des Constellations, un endroit réputé pour son silence et pour l'abri qu'il constituait. Un sanctuaire où les Dieux ne se rendaient point était un lieu parfait pour méditer avec soi-même. Il espérait ainsi éviter les caprices du destin, si celui-ci existait, et comptait sur cette retraite pour faire le point. Pour l'instant, il aidait les enfants de la troupe à plier bagages et à se mettre en sécurité. Les caravanes étaient un moyen de transport peu fiable concernant la sécurité : les pilleurs étaient nombreux à les cibler comme proies privilégiées. Pas de chance pour eux, ils auraient à affronter un homme déterminé et plutôt habile dans son art de railler... Les dernières heures se passèrent sans aucun incident. On faillit perdre un homme, qui avait des difficultés à respirer. La faute à leur "gardien" qui racontait ses anecdotes de manière à les amuser. Quelque part, Raph' se serait plu au métier de conteur : raconter des histoires amusantes ou tristes, il en était capable et en sa présence, son public s’enivrait rapidement de ses récits. C'était cependant une vie difficile à mener : faibles profits, une vie d'errance et des spectateurs à renouveler constamment. Il grinça des dents à cette idée. Tant pis, il trouverait autre chose, mais il ne perdrait jamais son don pour raconter des fantaisies. Ils arrivèrent en ville. Vint le moment où ils se séparèrent, qui se déroula sans larmes ni adieux. C'était une tradition répandue chez les nomades : ils se croiseraient à nouveau. Ce n'était pas toujours le cas, mais cette forme d'union qui se créait au sein d'un même peuple d'errants demandait une foi concrète, qui se transmettait par l'étreinte de leurs mains. Une sorte d'espoir, qui ne dépendait pas d'un dieu, mais d'une succession de coïncidences. Une foi que Raphael acceptait d'exercer, par respect pour ses compatriotes, mais aussi pour son propre amusement. On oublie jamais la passion de ce lion svelte pour le hasard. Après avoir déjeuné dans une enseigne convenable, Raphael demanda l'heure de départ du prochain navire pour l'île des Constellations, que la ville desservait. Seulement en fin de journée, répondit un habitué du coin. Dommage, il n'allait rejoindre la sérénité qu'à la tombée de la nuit. Raph' redressa son chapeau. Il fallait s'occuper en attendant l'heure venue. Sans plus tarder, il s'enfonça dans une ruelle, en espérant trouver une demoiselle en détresse, ou du moins... Une âme dans le besoin ! [HRP : Ton idée est super au final ! xD Je viens de remarquer que nos persos ont eu une journée totalement différente : Raphael au milieu de la civilisation et Zalee entourée de la nature '-' C'est amusant x) J'ai fait exprès d'avoir un départ un peu similaire, je trouvais ça sympa comme effet 8D] |
| | | Re: Rencontre à la belle étoile [Raphael] écrit le Jeu 28 Mai - 16:48 Soir (???)
Au final, elle a peut-être trouvé quelque chose. Ce n'est pas une découverte grandiose, mais cela lui permet de remonter la pente du moral de quelques centimètres. En effet, tout juste avant que la nuit devienne noire à un point tel qu'il serait impossible de voir tout près de soi, lorsqu'elle était incapable de trouver une position confortable sur son escargot, elle avait remarqué, sur le sol, un objet qui sortait de la terre et qui, visiblement, ne semblait pas être prédestiné à s'y retrouver. Elle avait descendu de sa monture pour prendre l'objet, qui ne donnait aucune résistance. L'objet en question était un carnet assez grand, la couverture d'un rouge feu tirant vers la couleur brique, avec des pages encore rattachées. Le cœur battant, elle avait analysé la couverture sous toutes ses dimensions, l'avait même soupesé pour déterminer la charge du carnet. Il n'était pas bien lourd, mais pourrait peut-être contenir des informations pertinentes. Elle avait pris un bon moment avant de se risquer et d'ouvrir ce bouquin. Il fallait qu'elle se persuade qu'elle avait 50% de chances de découvrir des écrits à l'intérieur et 50% de chances qu'elle n'en trouverait pas. De plus, d'autres statistiques établissaient qu'elle avait 50% de chances d'avoir trouvé un carnet en lien avec sa quête principale contre 50% où cela ne serait qu'un livre échappé par un nomade quelques années plus tôt. Ayant pris une bonne respiration, elle avait ouvert le carnet pour y discerner…rien. Rien du tout. Le papier, extrêmement jauni par le temps, ne reflétait que les effets ravageurs que le temps avait réalisés sur lui. Elle avait pris, néanmoins, le carnet et l'avait mis dans son sac, heureuse d'avoir trouvé une piste qui montrait bien qu'un humain avait foulé ce même sol qu'elle traversait présentement.
Le soir prend forme complètement et la voûte céleste se dévoile sous ses yeux admirateurs. Elle adore ce moment de la journée, car une kyrielle d'histoires sont décelées dans les étoiles trônant dans cette toile noire et bleutée. Elle se souvient de plusieurs nuits où certains membres de la troupe qu'elle accompagnait acceptaient de rester éveillés jusque tard le soir (et où elle-même recevait cette permission de la part de ses parents) pour raconter des légendes circulant sur les étoiles. Chaque fois que cela se déroulait, elle était fascinée et, quand c'était l'heure de dormir, elle était inapte à s'endormir, trop émerveillée par ces légendes et par ce que la nature donnait comme spectacle. En se remémorant ces beaux jours, elle ferme les yeux et sourit à soi-même. Peut-être qu'au fond, elle n'a jamais réellement grandi, car elle est dans ce même état en ce moment, sinon un tout petit peu moins captivée que lorsqu'elle était bien plus jeune. Elle reste dans la nostalgie encore un temps, puis, elle arrête Conque dans sa lancée et sort l'attirail nécessaire pour créer un feu. En un claquement de doigts, des flammes jaillissent des morceaux de bois qu'elle avait préalablement récupérés. Elle s'étend sur le sol, refroidi par la nuit, et réfléchit. Est-ce qu'il est vraiment rendu si tard le soir? Elle ne le sait pas. Elle se rappelle qu'on lui avait déjà parlé d'un endroit où la nuit est éternelle et qu'il ne faut, en aucun cas, s'y arrêter pour dormir, car nous dormirions pour toujours, notre corps et notre cerveau réagissant à l'obscurité du ciel. Mais cet endroit était fort loin…ou non? Était-elle vraiment arrivée là-bas? Elle se relève d'un coup, car elle tente de retrouver le nom de l'emplacement. C'était…c'était quoi, déjà? Une…île, non? L'Île…
Au même instant, elle entend un bruit tout près. Elle se raidit. Ce bruit n'avait pas été provoqué par un coup de vent ou quoi que ce soit créé par Atlas. Une présence se fait sentir peu après. Elle tend lentement la main vers la hanche gauche, là où se situe son petit couteau que lui avait offert ses parents en guise de cadeau pour un de ces anniversaires pendant son adolescence. Elle trouve le manche et le serre bien fort. Elle n'ose pas bouger, ni respirer, pour voir ce que fera la présence. L'escargot ne réagit pas pour le moindre du monde. Elle se demande brièvement s'il pourrait sérieusement survivre seul, étant donné le calme et la nonchalance qui l'habitent. Enfin, la présence se rapproche. Elle peut avoir une meilleure vue de l'entité. Elle est sur le point de sortir le couteau en constatant que c'est un humain, mais elle s'immobilise en reconnaissant vaguement les traits de cette personne. Elle écarquille les yeux en identifiant de longs cheveux blonds et un chapeau très familier. Aussitôt, un nom sort de sa bouche comme un murmure audible. Entre-temps, tout son corps se détend.
- …Raphael. |
| | | Re: Rencontre à la belle étoile [Raphael] écrit le Lun 1 Juin - 1:14 RENCONTRE A LA BELLE ETOILE [ZALEE] Détendu, Raphael se tenait devant la jeune femme, la fixant des yeux et laissant échapper de ses lèvres un sourire plein de confiance et d'enthousiasme. Il s'assit au coin du feu sans se prononcer, revoyant sa journée à travers les flammes de ce doux foyer... *** Il s'était passé peu de choses dans l'après midi. Comme à son habitude, Raphael s'était incrusté au milieu de la foule pour participer à la vie citadine des lieux. Aujourd'hui semblait un jour spécial : beaucoup de monde se pressaient, transportant des caisses, des tables, et divers objets festifs sur la grande place. Une coutume de la ville ? Un mariage ? La raison lui importait peu, mais il voyait là une occupation en attendant l'heure venue. Se faufilant parmi les travailleurs sans s'annoncer, il proposa à un homme fort bien bâti de l'aider à transporter ses charges, qui accepta son soutien avec la sympathie commune aux bons travailleurs. Il prit ainsi part aux préparations, sans que personne ne demande son identité. Malgré son look, on le prenait pour un des leurs. C'est en tout cas ce que pensait l'homme à la crinière dorée, comme il pensait que ce pouvait simplement être de l'indifférence. L'ambiance était en tout cas à la fête : tout le monde travaillait dans la bonne humeur, exprimant leur joie par un labeur qui de loin ressemblait à une chorégraphie bien orchestrée. Le zénith, libéré de ses nuages, finissait d'embellir cette belle journée. Vint l'heure du départ. Durant une pause, causée par l'effort et la chaleur, Raphael s'était éclipsé du groupe, prétextant un besoin quelconque. Il avait l'habitude d'agir ainsi : il ne faisait jamais d'adieux. Il préférait disparaître, comme un fantôme, sans demander aucune reconnaissance. Le nomade monta sur la navette en direction de l'île des constellations. Il put ainsi observer, au fil des heures, le passage du jour à la nuit, du soleil à la lune, sur des eaux douces et tranquilles. Ses yeux portaient déjà sur le ciel semé d'étoiles, se sentant progressivement apaisé. Détaché du poids qu'étaient les dieux, il s'étira. La journée avait noué ses muscles, et ses articulations commençaient à l'alourdir. Il ne se sentait pas fatigué pour autant. Le jeune homme fixa à nouveau les constellations, pensif… Le lion se demandait si ces étoiles avaient été disposées au hasard dans ce vide, ou si elles avaient une place fixe, un rôle que chacune exerce à sa manière. Si c'était le cas, avaient-elles choisies ce destin, ou s'était-il imposé à elles… *** -J'ai suivi un sentier, en pensant me rendre au point le plus haut de cette île. J'ignorais que je tomberais sur toi, Zalee…Il hocha la tête, son éternelle fierté envahissant ses lèvres. Il ne s'était pas gêné pour attraper une branche, pour tripoter les buches qui avaient servi pour faire ce précieux moyen de réconfort. Il avait de l'affection pour cette nomade. Il s'en souvenait encore : elle lui avait sauvé la vie en quelque sorte, durant cette période où le sentiment d'absurde l'aveuglait. Depuis, Raphael l'avait croisé à plusieurs reprises, par ce même jeu de hasard qui l'avait conduit à la rejoindre au coin du feu. Il la regarda avec intention, la jugeant des pieds à la tête. Il voyait en elle un début d'assurance, mais il n'aurait su le prouver. Il reprit, n'attendant pas de réponse de sa part : -Que fais-tu ici ? Tu n'es toujours pas retournée à Okeanos ?Il était vaguement au courant du passé de sa compagnie. Mais il l'appréhendait avec une familiarité réservée aux nomades qui prenaient goût à traiter leurs proches comme si le monde n'était qu'une grande maison. Il posa une main sur sa nuque, à l'endroit de sa marque en fer à cheval, et se massa, non pas de gêne, mais d'un confort que sa nonchalante trahissait allègrement. Il était content de la revoir, cette "petite". Il se demandait au fond de lui où elle en était, dans sa vie, ses projets, mais il ne voulait pas l'étouffer de questions dès les premières minutes… |
| | | Re: Rencontre à la belle étoile [Raphael] écrit le Mar 2 Juin - 4:33 -…Ah.
Elle ne bouge toujours pas. Elle veut être bien certaine qu'elle ne se soit pas trompée de personne, que ce n'est pas qu'un simple fraudeur qui se prend pour un Nomade pour soutirer du profit de la part des gens qu'il croisera…Oui, bon, ce genre de personne n'existe pas, du moins, pas encore dans son entourage, donc, elle ne devrait pas s'en faire et à la place, elle doit continuer de se détendre. Il s'est rapproché de la lueur des flammes, alors elle a la chance de reconnaitre, comme elle l'avait bien cru, Raphael, cet homme qui est apparu en un clin d'œil dans sa vie lorsqu'elle était plus jeune. Il avait été retrouvé par l'un des plus vieux de la troupe, ensanglanté, sur le point de rendre l'âme, jonchant parmi un paysage…des plus effroyables. Fridelya, sa mère, a eu un réflexe suprême de couvrir les yeux de sa fille, pour être sûre que cette dernière ne fasse pas de cauchemars après cette découverte. Après qu'il ait été récupéré par la bande, il fut soigné du mieux que les guérisseurs le pouvaient; heureusement que certains membres avaient décidé d'avoir comme passe-temps l'étude des plantes et des concoctions médicinales qui peuvent en découler. Étant timide et méfiante, elle s'était toujours tenue à quelques mètres du nouvel arrivant pour l'analyser, voir ses réactions et ses actions. Après quelques temps, elle eut compris qu'il ne serait pas forcément méchant et elle s'était armée de courage. Elle s'était présentée à lui en lui proposant, immédiatement après avoir dit son nom, de devenir son amie. Elle a un vague souvenir de la réaction qu'a eu Raphael, mais elle se rappelle qu'elle avait été positive. Cela la fait sourire légèrement.
Elle n'en revient pas encore qu'ils soient dans la même tranche d'âge, sinon qu'il est plus vieux qu'elle de seulement quelques années. Physiquement, il donne plus l'impression d'avoir son âge, d'être en possession de tous ses moyens. Tandis qu'elle…eh bien, quand elle se regarde dans les flaques d'eau laissées par les pluies (elle évite les miroirs… va savoir pourquoi), elle constate qu'elle a encore l'air bien jeune. Trop jeune. Qu'on dirait qu'elle n'a pas dans la vingtaine. Même si ses parents lui disent le contraire…malgré le fait qu'eux-mêmes ne savent pas exactement l'âge de leur fille. Ils ne se sont jamais réellement soucié de ce détail. Sauf lorsqu'elle a reçu son couteau. Leur excuse avait été : « Nous savons que tu es devenue plus brave, plus forte, et que c'était ton anniversaire il n'y a pas si longtemps. Donc, nous t'offrons ceci en guise de cadeau et pour preuve que nous te croyons prête. » Bref, elle secoue la tête. Là n'est pas le moment de réfléchir sur des questions inutiles sur la longévité des êtres vivants, surtout la sienne. Elle doit s'accepter comme elle est, elle ne peut rien changer. Dès qu'elle s'appréciera à sa juste valeur, ses quêtes seront des plus intéressantes et émotionnellement rocambolesques. Du moins, c'est ce que lui a promis John, son père. Bref, là non plus n'est pas le moment de s'auto complimenter ou s'auto détruire. Elle a un invité surprise, il faut qu'elle soit concentrée à 100%.
D'ailleurs, il confirme ses pensées en parlant du sommet d'une Île. Si ses oreilles le pouvaient, elles se redresseraient: donc, elle est vraiment sur l'Île des légendes qu'elle entendait autrefois! Il faut absolument qu'elle connaisse le nom, sinon elle ne pourra pas s'endormir la tête reposée! Elle serre discrètement les poings et s'apprête à prononcer sa question lorsque son compagnon décide plutôt de prendre la parole sans l'avoir remarqué. Elle referme aussitôt la bouche en entendant ce qu'il demande. En un seul coup, elle devient de marbre et son esprit tournoie rapidement. Oh. Okeanos. C'est vrai. Il faut qu'elle songe à y retourner. C'est l'un de ses buts. Mais…mais quoi, en fait? Pourquoi cela se fait-il qu'elle n'y ait pas encore été? Elle…elle croit savoir la réponse…mais, avant tout, il faut qu'elle donne celle qu'attend Raphael. À sa première question, en tout cas. Elle baisse la tête en direction du feu, perd son regard quelques secondes dans les flammes dansantes, exaltant joie et liberté de mouvements. Puis, elle décide de s'assoir près de l'homme et de répondre sur un ton neutre, comme à son habitude auprès des autres humains.
- Je me promenais et je suis arrivée à cet endroit. Tout simplement. Je cherchais des indices, comme je le fais chaque fois que nous nous rencontrons.
Puis, elle s'élance pour la deuxième question posée.
- Je…je n'y ai pas encore été. À Okeanos. Je ne sais pas ce qui me retient…peut-être est-ce…le fait que mes parents ont toujours évité d'y aller, alors ce réflexe m'a été donné…involontairement.
Elle décide de changer de sujet. S'il faut que la conversation revienne sur Okeanos, elle prendra la peine d'en discuter. Mais, pour l'instant, elle préfère entendre les dires de Raphael. Depuis qu'ils se sont connus, elle ne sait pas pourquoi, mais il l'intrigue. Chaque fois qu'ils se sont rencontrés, il arborait toujours une attitude différente, et elle voulait comprendre ce qui faisait en sorte qu'il changeait constamment d'humeur, voire de personnalité. Elle n'ose pas poser trop de questions, de peur de recevoir comme seule réponse un mutisme pur et simple. Au lieu de cela, elle y va avec les familiarités. Pourquoi pas? Après tout, ils sont en bons termes et c'est toujours de cette manière qu'ils débutent leurs conversations. Cela ne la dérange pas du tout. Elle aime bien être en sa compagnie.
- Toi, que fais-tu sur cette…Île…quelle est son nom, déjà? Tu as déjà entendu les histoires de cette Île, n'est-ce pas? Connais-tu ses origi—
Oh, elle ne s'est pas retenue. Elle s'arrête dans sa lancée et regarde intensément l'homme pour voir son comportement. Si elle pouvait rougir en ce moment même, elle le ferait avec joie. |
| | | Re: Rencontre à la belle étoile [Raphael] écrit le Mer 10 Juin - 2:51 RENCONTRE A LA BELLE ETOILE [ZALEE] Il est vrai que Raphael était allé droit au but en évoquant le sujet d’Okeanos. Peut-être ne voulait-elle pas en entendre parler. Il ne le réalisa qu’après coup, mais la réponse qu’elle lui fournit le rassura quelque part. Zalee parlait d’une sorte de réflexe… Le jeune homme sourit en fermant les yeux. Il comprenait parfaitement sa situation. Il ne s’en voulait pas pour autant d’avoir posé la question, faute à son naturel un peu trop direct. Mais il éviterait le sujet, pour son bien, même si un de ces jours, il comptait bien la pousser un peu plus. L’homme au chapeau n’avait pas toujours été comme ça avec elle, surtout au début. Souffrant atrocement et cloué au lit, il n’avait de souvenirs que le visage de cette demoiselle timide qui n’osait l’approcher. Il devait bien reconnaître qu’à l’époque, il l’aurait appelé « garçon », s’il n’avait pas été à moitié sonné par les médicaments. Mais elle était arrivée à une époque où Raphael avait tout perdu : son mentor, son avenir… Sa famille qui ne lui viendrait jamais en aide pour connaître l’origine de son sang… Ce jour-là, cette petite s’était présentée à lui, et juste après lui avoir donné son nom, elle lui avait demandé s’il voulait devenir son ami. Sa figure sympathique, bien qu’encore trouble, l’avait conquis, et il avait levé le bras en souriant, en signe d’approbation, avant de sombrer dans l’inconscient. Raphael se rappelait aussi que durant ces longs mois, sa nouvelle amie était devenue son seul repère. Il se raccrochait à elle, à sa silhouette, sa présence, sans vraiment comprendre pourquoi. Aujourd’hui, il en avait plus ou moins une idée, surement la crainte de se retrouver seul à nouveau. Le jeune homme l’écoutait répondre à ses interrogations en se perdant dans ses souvenirs. Il se remémorait chaque fois qu’il avait croisé Zalee au cours de ses voyages. Il avait du mal à se souvenir si elle était déjà seule à errer dans le monde, ou s’ils se séparaient du groupe pour discuter à chaque fois. Il se frotta l’arrête du nez avec son index et son pouce, fermant les yeux et poussant un léger soupir, comme le font les penseurs embrumés par les caprices de la mémoire. Elle lui demandait les raisons de la venue en ces lieux, et s’il connaissait cette île. Il leva un sourcil : son but n’était pas de se rendre précisément sur cette île ? Il sourit, trouvant le caractère aventureux et hasardeux de sa partenaire, qui lui allait bien quelque part. Le lion tourna pour la première fois le regard vers elle. Il y voyait une femme responsable et plus indépendante qu'auparavant. Néanmoins, le fait qu'elle s'arrêtait au milieu de ses phrases signalaient encore un manque d'assurance. Raphael songea qu'il fallait y remédier, un de ces jours. Il attendit quelques instants avant de se prononcer, fixant le vide céleste qui se remplissait peu à peu de lueurs stellaires : -Les rumeurs la nomment l'île des Constellations. Un lieu supposé être à l'abri du regard des dieux de ce monde. C'est tout ce que je sais, et c'est ce qui a suffit à me convaincre. Tu sais bien à quel point je déteste être surveillé...Il continuait toujours de tripoter machinalement le feu avec sa brindille pour s'occuper les mains, mais il ne détournait pas son regard de ces attroupements d'étoiles, qu'il contemplait avec beaucoup de philosophie. Pour éviter un silence pesant, le jeune homme précisa : -J'avais besoin de méditer sur ce que je dois faire à présent. J'ai erré sans but depuis trop longtemps. Et ce lieu à l'abri du temps et des forces de l'univers me semblait idéal.L'homme au chapeau marqua une autre pose pour voir la réaction de celle qui lui tenait compagnie. Elle respire la jeunesse, pensait-il tout bas. Son sourire s'agrandit, de manière à l'encourager à se détendre et à se laisser porter par l'ivresse d'un feu de camp. Raphael lâcha, de son air enjoué et décontracté : -Mais je ne suis pas contre une bonne compagnie, si tu veux passer un peu de temps avec un jeune débris !Un soudain élan de curiosité l'envahissait : il voulait tout savoir sur les péripéties qui l'avaient conduite ici depuis la dernière fois. D'un geste du bras la désignant, puis en reposant les coudes sur ses genoux légèrement repliées sur lui-même, il continua sur sa lancée : -Et toi ? Pourquoi t'es là ? Raconte moi tout, je meurs d'envie de connaître tes derniers voyages.Il attendait sagement sa réponse. Raphael ferait tout pour la dévergonder, ne serait-ce qu'un petit peu. S'il fallait rendre mémorable cette rencontre et toute cette route, autant commencer par là... [HRP : Après autant de temps à rep, je me met à genoux en enlevant chapeau et en attendant la punition que je mérite T^T Promis je le referai plus] |
| | | Re: Rencontre à la belle étoile [Raphael] écrit le Lun 22 Juin - 23:45 Ah! Des Constellations! C'était donc ça, le titre de l'île! Enfin! Elle sait, désormais, qu'elle pourra s'endormir en paix et rapidement, sans avoir à fouiller chaque recoin de ses souvenirs pour déterminer le nom exact de ce lieu. Elle veut le remercier, mais elle se retient, car ce qui l'intéresse à présent, c'est ce que son compagnon lui raconte sur cet endroit. Et dire qu'elle a trouvé cette île par simple coïncidence! Elle se considère chanceuse de l'avoir découvert, mais elle a un certain regret: cette île aurait été mieux appréciée si elle savait exactement où elle se dirigeait…oui, bon, pour l'instant, elle est avec Raphaël, c'est une bonne chose parmi tout cela!
Ce dernier lui avoue qu'il veut trouver une nouvelle quête, un nouvel objectif. Elle peut comprendre le sentiment de vouloir trouver un sens à nos pas guidant toujours plus loin. C'est ce qui fait en sorte qu'elle décide d'ouvrir les yeux le matin et de partir à l'aventure avec sa bête préférée. C'est ce qui la motive de visiter de nouveaux lieux et de rencontrer des personnes passionnantes et passionnées. C'est ce qui lui permet de fermer les yeux, la nuit, avec un sourire sur les lèvres, songeant au lendemain s'annonçant beau, malgré les intempéries. Elle hoche de la tête pour elle-même tout en gardant ses yeux sur le visage de l'homme et celui-ci rajoute quelque chose impliquant qu'il soit un débris. Il ne lui laisse pas le temps d'assimiler ces paroles qu'il pose une question sur ses périples. Avant même qu'elle pense lui répondre, elle serre ses poings, tout en les gardant sur ses genoux (toujours en position assise) et fronce légèrement des sourcils. Elle ne le lâche plus du regard, voire qu'elle essaye d'avoir son attention complète. Elle déclare avec une touche très subtile de mécontentement:
- Si tu avais été un débris, je n'aurais jamais eu la pensée de te parler en premier lieu, Raphaël. Tâche de t'en rappeler à l'avenir.
Puis, elle redevient calme. Maintenant, elle réfléchit à ce qu'elle pourrait bien lui conter. Elle pose un index sur son menton, frôlant sa lèvre inférieure, et fait un « hmmm » pensif. Elle pense soudainement à une anecdote et dit:
- Depuis notre dernière rencontre, j'ai vu trop de choses, mais je peux bien te décrire une de mes journées! Eh bien, j'étais à Démétrio il y a quelques jours de cela, et j'ai rencontré un vieil homme qui avait réussi à faire un élevage…d'al…alpacas? Alcapas? Alpagas? Je ne me souviens plus bien du nom, mais c'était de bêtes plus grandes que moi pleines de poils avec un très long cou et leur visage était boursouflé par le poil et et et j'ai pu en flatter un et et c'était si doux, mais si bizarre au toucher! J'en avais jamais vu auparavant, même quand j'allais faire des visites dans cette ville, donc, c'était vraiment toute une expérience! Les as-tu déjà vu? As-tu déjà passé par Démétrio? Évidemment, qu'est-ce que je demande…
On pourrait voir des étoiles dans ses yeux. Il ne suffit d'un rien pour l'émerveiller. Au même moment, Conque l'interrompe en s'approchant des deux jeunes adultes et en quémandant de la nourriture à l'homme en penchant lentement son immense tête vers ses mains. Elle tente de l'éloigner de son ami pour ne pas que ce dernier soit inconfortable de la situation et elle remarque une fine ligne parcourant la carapace de son animal. Voyant que Conque semble abandonner sa recherche, elle s'excuse:
- Je suis vraiment désolée; je ne sais pas ce qu'il a avec toi, mais chaque fois, on dirait qu'il pense que tu as de la nourriture à lui donner. Peut-être qu'il t'aime bien!
Elle continue:
- Ah, je ne te l'avais pas dit, mais il y a quelques semaines, j'ai cru perdre ce compagnon de voyage. Je…je ne sais pas pourquoi, mais…il en fait souvent à sa tête et il se promène sans que je le dirige. À un point tel qu'il a pris la décision de tomber d'une falaise, nous renversant dans tous les sens – j'étais à l'intérieur. Je n'ai rien eu, seulement une bosse sur le dessus de la tête, mais, comme tu peux le voir avec les flammes, il a une fissure qui traverse toute sa coquille. J'ai dû nous arrêter pendant deux jours complets pour que je sois sûre qu'il soit en meilleur état pour continuer sa route…et il réagissait comme si de rien n'était…cela m'a fait vraiment peur…
Immédiatement, elle préfère poser une question à son tour. Elle prend ses épaules et se serre elle-même pour retenir des frissons désagréables. Elle ne sait pas pourquoi, mais elle avait besoin de le dire. Pouvoir sortir cette frayeur de son corps. Elle n'en avait pas encore parlé, et actuellement, ça lui a fait du bien. Elle regarde Raphaël et lui dit:
- …Et toi, as-tu rencontré des animaux farfelus? Qu'as-tu vu à Démétrio? Oh, as-tu croisé les gens de ma troupe? Ou des gens que tu connais? On dirait que ça fait longtemps que je ne les ai pas vu… Ou sinon, quelles sont tes péripéties, de ton côté? …Si tu veux, je pourrais continuer à chercher des histoires, si tu ne veux pas en parler, heu, oui.
Elle se tait. Elle veut le laisser prendre la parole. Elle ne veut pas que cela se termine en monologue. [HJ: C'est à mon tour de m'excuser infiniment pour cette lenteur. Merci d'avoir été si compréhensif ;w; et, bonne nouvelle, je vais mieux depuis deux jours, donc je reprends tranquillement mes habitudes >w |
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| | Rencontre à la belle étoile [Raphael] | |
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