Path of skulls ❧ Moira's Sistra. écrit le Mer 12 Aoû - 17:54
Path of skulls
○ Party girls don't get hurt. Can't feel anything, when will I learn. I push it down, push it down. I'm the one "for a good time call". Phone's blowin' up, they're ringin' my doorbell. 1,2,3 drink. Throw 'em back, 'til I lose count ; Keep my glass full until morning light, 'cos I'm just holding on for tonight. Sun is up, I'm a mess
Boom.
Sa jambe est tendue en suspens, dans le vide, maintenue par la pointe allongée de sa chaussure à talons aiguille, qui s’enfonce dans le mur. Ses mains glissent avec volupté le long de sa cuisse refermant d’un coup sec la fermeture éclair de sa longue cuissarde. Elle est satisfaite la jolie blonde, elle se redresse sur ses pieds, avant d’admirer sa tenue vestimentaire. Bien qu’elle soit habitée par le feu du Diable en personne, elle n’en demeure pas moins farouche malgré sa petite taille ; ces talons ne font que la surélever légèrement pour mieux diriger le monde. Le hululement d’un hibou l’incita à reprendre ses esprits. Enivrée avant même de déambuler dans les rues d’Okeanos, elle avait déjà une soif de festivité. Un sourire naquit sur son visage pâle à l’allusion de cette idée : c’est décidé ! Ce soir, elle ira danser, chanter, boire et foutre le bordel dans un restaurant, dans leur restaurant où elles travaillent toutes deux. Ni une, ni deux, Demacia prend ses clés sur la table basse tout en balayant la bâtisse du regard. Déserte, petite chambre de bonne, c’est suffisant pour vivre dans une nation où on n’est pas native et encore moins résidente. Elle hausse les épaules avec dédain avant de claquer la porte qu’elle ferme à double tours. Non moins déçue de s’octroyer une soirée en solitaire, elle tourne à l’angle d’une rue, quittant ainsi le quartier dans lequel elle loge.
Sous la lumière fébrile des réverbères artificiels, elle se faufile à travers la cohue qui anime chaque soir la rue qui permet de se rendre dans le restaurant le plus prisé de tout Okeanos, la Société. Animée, grouillante de monde, sa traversée procure à la petite blonde un ravissement inaltérable, provoquant en elle des frissons. Les musiciens itinérants colorent l’atmosphère, et tandis qu’elle pose son regard sur un petit comité de personnes s’adonnant à la salsa improvisée, je ne peux que me délecter un peu plus de sa sortie. D’une humeur légère, elle y joint sa joie d’un léger rire tandis qu’elle secoue la tête avec réjouissance. Elle ne saurait évaluer depuis combien de temps elle fut plongée dans ses pensées, mais elle ne devait pas s’égarer ainsi en pleine rue, et surtout à cette heure-ci. Elle repart d’un pas assuré, sans plus laisser son regard accroché à une scène susceptible de la stopper à nouveau dans sa course.
Mais ici la voilà, elle pousse la porte de ce restaurant. Un courant d’air soulève ses cheveux blonds, elle sourit. Elle est chez elle, oh oui sa maison lui a tant manqué à la petite blonde. Sans plus attendre, elle va s’assoir sur une banquette en cuir à une table où la vue de la fenêtre y est agréable. Et comme happée dans cette effervescence, elle tendit les bras en avant et beugla avec force : « Mais où sont ces deux petites garces ? » ; Oui, la blonde réclame ses deux vipères, les mignonnes petites Moira.
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Re: Path of skulls ❧ Moira's Sistra. écrit le Jeu 13 Aoû - 9:46
Les jumelles Moira, qui ne travaillaient qu'à mi-temps, n'étaient pas de service ce soir-là. Ça ne les empêchait pas de se trouver sur les lieux. Il leur arrivait de consacrer quelques heures supplémentaires à La Société, sans qu'on ne sache bien pourquoi. Pour filer un coup de main le cas échéant, peut-être. Pour se désennuyer ou se détendre. Pour mieux profiter des langues une fois déliées par l'alcool.
Nyx se tenait derrière le bar, sans uniforme, s'amusant à confectionner des cocktails chaque fois que le barman, avec l'autorisation d'un consommateur intrépide, lui permettait de s'exercer. Ce coin du restaurant lui plaisait tout particulièrement. Maintenant que la soirée était assez avancée, et que les clients commençaient à être éméchés, elle pouvait de nouveau se soustraire à la mascarade sociale que l'endroit lui imposait. Il suffisait de ne pas rire trop fort pour ne pas atteindre les angles plus intimistes du restaurant, de ne pas s'enivrer pour ne pas risquer de grimper sur le comptoir et se mettre à faire le show. C'étaient ici les rares moments où ses sourires pouvaient véritablement atteindre ses yeux. Jusqu'à ce que l'alcool triste remonte le long des gosiers. Peut-être était-elle là pour veiller sur Tommy. Toujours épuisé, à lui en faire mal au cœur qu'elle avait pourtant si léger, ordinairement.
Mais son sourire s'épanouit subitement un peu plus. Des contours familiers attirèrent son œil – c'est qu'elle avait tendance à les attirer tous – et Nyx jura moqueusement dans la barbe qu'elle n'avait pas. Pour être elle-même tout à fait réceptive aux beuglements, il ne lui fut pas difficile de reconnaître Demacia, ni d'entendre la façon dont elle venait de les interpeller, sa sœur et elle. Et bien sûr, elle sentait d'ici le regard désapprobateur de Strife. Le « problème » avec Demacia, c'est qu'elle pouvait aisément foutre en l'air toutes les bonnes résolutions auxquelles Nyx s'astreignait pour l'amour de sa sœur jumelle. Toute médecin a priori responsable qu'elle était. Mais on tâcherait de tenir bon. Ou pas.
Nyx, sans se manifester d'abord, considéra affectueusement son air de vouloir fouler aux pieds le monde entier, qui s'exprimait jusque dans la tonicité de ses jambes. Puis elle abandonna prestement le comptoir pour lui apporter un mojito à la fraise – ainsi ses lèvres auraient meilleur goût encore –, son geste ponctué par la réponse qu'elle lui devait toujours :
« Dans ton cul, chérie. J'suis vexée qu'tu m'sentes pas, d'ailleurs. » Nyx ne craignait jamais la remarque de trop, avec Demacia – ni avec personne, c'est vrai. Dans le pire des cas, elle bénéficiait de ses soins, et c'était à se demander, au fond, si elle ne les cherchait pas. Elle se laissa lourdement tomber sur la chaise en face d'elle et, nonchalamment accoudée sur la table, doigts entrelacés sous le menton, lui sourit avec espièglerie, sincèrement contente de la revoir.
« Qu'est-c'tu fous ici toute seule ? Me dis pas qu't'es seulement là pour nos beaux yeux ? » Demacia ne manquait jamais de s'annoncer aux Moira quand elle était de passage à Okeanos – là où elle devrait toujours se trouver – et leur « chambre d'ami » restait à sa disposition quand elle souhaitait séjourner à leurs côtés. Mais Nyx connaissait aussi sa propension à vouloir se trouver un pigeon pour orner son auguste arrière-train. La Société et le casino Indicium étaient tout indiqués à cet égard.
Elle allait poursuivre quand la silhouette de Strife lui obscurcit le coin de l’œil. Celle-ci approchait de leur table avec la sobriété élégante et froide de celle qui ne se souciait pas de prouver quoi que ce soit. Loin d'afficher le même enthousiasme que sa sœur. Nyx eut un petit soupir, mi-résigné, mi-attendri. Strife, elle le savait, n'aimait pas l'exubérance – l'exubérance grossière encore moins – et ne supportait qu'à grand-peine celle de sa jumelle. Elle ne s'embarrassait pas de montrer qu'elle « aimait bien » pour la simple raison qu'elle n'envisageait les gens qu'en fonction de leur utilité. Parmi tous ceux que Nyx connaissait, de près ou de loin, Strife était la seule, avec sa mère, à ne s'être jamais laissé jeter de la poudre aux yeux. Par qui que ce soit. Et tandis que Nyx fondait au contact de Demacia, comme beaucoup de gens, elle durcissait aussitôt à celui de Strife, son éternel garde-fou. Mais enfin, ce n'était pas bien grave. Nyx savait aimer ouvertement pour deux. Elle accueillit sa sœur d'un sourire plein d'amour et tira la chaise à ses côtés pour qu'elle vienne s'y asseoir.
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Re: Path of skulls ❧ Moira's Sistra. écrit le Sam 15 Aoû - 11:48
Strife glissa les quelques notes d’adresses entendu deci-delà, au détour des conversations pâteuses que l’alcool parvenait toujours à délier, dans le holster qui sanglait ses hanches. Cela avait été après tout une journée assez riche et elle avait soigneusement récolté des rumeurs comme quoi la police secrète d’Okeanos se montrait plus active.
Bien.
Il était temps qu’ils sortent un peu de leur tanière.
Strife,dans son raisonnement froid, avait envisagé un coup d’éclat au niveau de la propagande mais sa faction n’était pas encore totalement prête pour ça, ni complète. Des personnalités trop diverses n’étaient pas toujours un atout et elle se montrait exigeante de chacun d‘entre eux de manière général. L’ancien monde allait mourir, Strife en était persuadée. Elle œuvrait dans cette direction. Ni Tandem, ni ses croyances ne l’en empêcherait.
Ne les en empêcherait.
Le challenge en lui-même n’était pas nécessairement de faire cette révolution. Strife dans sa droiture rectiligne ne souffrait aucunement l’idée que cela ne se fasse pas. Non, le défi était bel et bien de maitriser son groupe de rebelles soigneusement trié et recruté, d’être alchimiste en extrayant l’or de ce qui pouvait parfois apparaitre comme de la boue, de voir le réel potentiel de chacun d’entre eux malgré les apparences.
Elle aurait pu ne rien faire. Ne rien décider. Ne pas se battre. Nyx et elle auraient pu avoir la paix et même régner tranquillement sur le district 666. Elles auraient pu ne pas s’adapter à ce qui existait et créer ce qui leur convenait uniquement dans leurs espaces bien délimités. Mais selon Strife, c’était se poser en « vaincu ». Admettre qu’on ne pouvait rien changer et ce n’était pas l’éducation qu’elles avaient reçu en définitive. Juste « tenir » sur de vains désirs matériels et superficiels n’était pas envisageable.
Go big or go home.
Des sifflements et autres marques primitives d’appréciation suintèrent à ses oreilles et Strife tourna son visage taillé à la serpe vers Nyx. Celle-ci était « sagement » en train de tester ses cocktails. Cela ne venait donc pas de là. Une seconde plus tard, Demacia et des manières que Strife qualifierait généreusement de folkloriques, roulait des hanches de manière ostentatoire en minaudant pour Okeanos seul savait qui.
Demacia avait été recruté non pas pour sa capacité à savoir mettre du mascara mais bien sur ses brillantes études de médecine (et Strife avait vérifié si elle n'avait pas eu ses diplômes en couchant avant de laisser Nyx tâter plus en avant le terrain). Un médecin avait été une des priorités pour diverses raisons –évidentes-. Commander une faction, c’était l’organiser et Strife établissait les contours de chacun avec une dextérité certaine.
Un bon capitaine était une personne consciente de la valeur mécanique de son équipage. L'orgueil ou l’envie d’aller trop vite, faisaient les mauvaises décisions. C’était elle qui tuait ou blessait.
Strife s’avança, la démarche martiale tandis que le chaloupé des prothèses de sa sœur la faisait déjà danser pour rejoindre la scientifique.
« Mais où sont ces deux petites garces ? »
Strife écrasa d’un regard silencieux la blonde et son mojito fraise. Sa sœur était trop bonne pour ce monde et Strife en jugeait la qualité comme un atout lorsqu’il s’agissait de s’attacher les gens autour d’elle.
« Demacia, il serait regrettable que tu perdes tes mains. On officie beaucoup moins bien en tant que médecin lorsqu’on a que des moignons. Et cela nous obligerait à en chercher un autre qui plus est. » Le ton égal ne souffrait aucune réplique et Strife vint prendre naturellement place près de la jeune femme en s’installant à ses côtés, droite et affuté comme à l’accoutumée.
Nul doute que les minauderies et le décolleté merveilleux fonctionnaient sur les puceaux et autres mâles en manque d’imagination d’Okeanos ou même sur certaines femmes mais Strife ne voyait que la mécanique . Demacia, aussi charmante soit-elle, et même si Nyx l'adorait, avait été recruté pour ses compétences avant tout.
Rozen Hundjäger
Messages : 131 Date d'inscription : 12/07/2015
Re: Path of skulls ❧ Moira's Sistra. écrit le Lun 17 Aoû - 22:35
Path of skulls
○ Party girls don't get hurt. Can't feel anything, when will I learn. I push it down, push it down. I'm the one "for a good time call". Phone's blowin' up, they're ringin' my doorbell. 1,2,3 drink. Throw 'em back, 'til I lose count ; Keep my glass full until morning light, 'cos I'm just holding on for tonight. Sun is up, I'm a mess
Ses doigts se crispent machinalement sur son bras. Délaisser son uniforme, c'est accepter de redevenir celle qu'elle tente d'abandonner à l'entrée des urgences et qui trop souvent la poursuit jusque dans ces vestiaires, qui ne la lâche pas tant qu'elle ne revête pas les habits d'une autre, de celle qui croit pouvoir retenir des âmes à défaut de recréer la sienne. C'est son utopie personnelle, la course qu'elle mène après une rédemption inaccessible. Elle sait qu'elle joue sa propre mascarade en franchissant ces portes tous les jours. Elle a conscience d'être une vraie farce mais c'est cette mise en scène ridicule qui lui permet de continuer à avancer malgré tout. Tout, une journée de travail est un crève-cœur, de cris étouffés et d'une succession d'absence. Quand elle passe son blouson à la fin de son service, elle accepte quelque part la fin de sa fuite et le retour à la réalité. C'est dur de souhaiter être quelqu'un d'autre, s'inventer cette identité rêvée, avoir l'impression de la vivre et devoir ensuite la laisser choir à chaque fois qu'il faut battre en retraite, quitter les lieux. Son travail a toujours été son seul exutoire et ça, depuis qu'elle a laissé son ancienne vie de faux semblants. Il veut oublier de la façon la plus saine qu'elle connaisse.
Et quitter Earthea pour s’enfoncer dans les profondeurs d’Okeanos en fait partie. Quitter la verdure pour s’octroyer un séjour dans les eaux marins, elle ne demande que cela la petite blonde. Oublier dans la festivité, faire taire les cris, l’agonie, la puanteur de la mort et la vision de la vieillesse croulante qui tente de se raccrocher à la vie. ; Venir à la Société est donc un choix judicieux pour occulter ses tracas, et même en étant irradiée sous le regard polaire de Strife, Demacia se sentait beaucoup mieux. Une tapette sur la fesse, un sourire en coin, elle se sent définitivement mieux. « Désolé, je t’ai évacué, tu foutais trop la merde. » ; Petite boutade, petit jeu de mot. Et elle sirote sa petite boisson la petite blonde, elle la sirote cette mixture préparée par Nyx. Son regard caramel se darde vers Strife qui s’assoit à ses côtés, fidèle à elle-même : « Moi aussi, je t’aime Strife. » ; Oui, même dans sa froideur, Demacia y trouve le moyen de ressentir de l’affection pour elle, à sa manière, elle est attendrissante d’une approche atypique, mais pourtant bien réelle. L’une étant pétillante comme le soleil, l’autre aussi calme que la lune. Et dans cette perfection dissociation, Demacia les couvent de son regard avant de déclarer d’une voix calme : « Pour vous voir, me reposer, et discuter des choses et d’autres. Quoi de neuf à Okeanos ? » ; En dire le moins possible, tout en se faisant comprendre : les murs ont des oreilles à Okeanos, et ils s’appellent dictature.
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Re: Path of skulls ❧ Moira's Sistra. écrit le Jeu 20 Aoû - 16:11
Ce que Nyx aurait aisément deviné, avant même que Demacia ne s'exprime, c'est qu'elle n'était sans doute pas ici pour se faire rappeler ses obligations professionnelles ; aussi eut-elle pour Strife une moue et un regard confus, en même temps que l'eau acide de l'embarras lui coulait dans le ventre. Sa sœur ne manquait jamais de se montrer aussi caressante que du papier de verre, et elle eut besoin du tact de Demacia pour que ses épaules, soudainement tendues par le sérieux glacial de sa jumelle, s'affaissent enfin de soulagement. Nyx paraissait toute acquise à ceux qu'elle aimait, et quand bien même elle était par défaut plus acquise encore à tout ce que Strife pouvait bien dire ou décider, il lui était quelquefois un peu difficile d'endurer ces instants de flottement où les premiers étaient comme mis à l'épreuve par la seconde. Strife semblait « faire le tri » en permanence. Et ça la mettait un peu mal à l'aise, oui. Tout en la faisant étrangement bander.
Mais enfin, c'était ainsi que le charme opérait. Pourvu qu'on ait les nerfs assez solides, l'exigence de Strife sublimait en quelque sorte les qualités de chacun. Demacia, à cet égard, faisait preuve d'une polyvalence que Nyx trouvait absolument irrésistible.
« Te reposer... ? », s'enquit-elle avec un sourire mi-amusé, mi-dubitatif. « On va essayer, chérie. Mais j'te garantis rien. » La dictature d'Okeanos infligeait insidieusement un genre tout particulier de fatigue. Il n'y avait rien de plus épuisant, aux yeux de Nyx, que de devoir se surveiller. De ce fait, elle préférait encore le danger incessant et le vice des districts à la société policée – dans tous les sens du terme – de Galiea. « Ici on s'emmerde comme des rats morts, note. On sait jamais trop quand les chats sont d'sortie parce qu'ils ont pas la décence d'avoir le cul aussi rouge que les babouins d'chez toi. »
Un regard particulièrement incisif de la part de Strife lui apprit qu'elle ne se montrait pas assez subtile et qu'elle prendrait la relève-si-tu-veux-bien. Nyx eut un froncement de nez et bascula lourdement en arrière, la tête en travers du dossier de sa chaise comme pour se laisser mourir d'ennui. Elle ne comprenait jamais grand-chose aux conversations codées qu'elles pouvaient avoir toutes les deux. C'était un peu frustrant. Tout était frustrant dans l'enceinte de ce foutu restaurant. De toute évidence, la police secrète ne se mêlait pas assez aux civils, et arriverait assurément un jour où il faudrait se mouiller un peu plus pour en croiser enfin la route. Parce que ce n'était pas tout de repérer un de leurs membres ; encore fallait-il s'arranger pour l'approcher sans que ça ne se termine en affrontement stérile. Le seul véritable progrès dont elles pouvaient se féliciter, en somme, était celui de leur influence au sein des districts qui fléchissaient le genou lentement, mais sûrement.
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Re: Path of skulls ❧ Moira's Sistra. écrit le Mer 26 Aoû - 21:27
Les limites – ou tout du moins l’essence de ce qu’était Strife - étaient tout entières dans sa remarque cassante à Demacia. Strife ne faisait aucune séparation entre l’être et le paraître. Elle-même était un reflet intense de ce qu’elle était et à aucun moment elle ne s’entichait de faux-semblants. Cela avait souvent un prix, celui d’une solitude assumée qui ne la dérangeait nullement. Peu étaient aptes à franchir le seuil glacé de son cercle. Nyx était sa sœur jumelle, un fin cordon les reliait, invisible et ténu. Qui nourrissait l’autre était indéterminé et peu important. Strife tenait à Nyx et c’était l’essentiel.
Les autres, tous les autres, étaient de simples variations d’une même mélodie ou presque.
Nyx fondait comme neige au soleil devant la beauté de la jeune médecin et il y avait de quoi. D’ici, maintenant qu’elle avait quitté son masque aguicheur, leur médecin en chef ne démentait pas sa réputation. La beauté était une arme comme une autre.
« Moi aussi, je t’aime Strife. »
Un simplement clignement quasi imperceptible de l’œil. Les variations d’une même mélodie.
Mais Strife s’attachait – à sa manière froide et conceptuelle - à chaque membre qui entrait dans la rébellion. Ils étaient inaptes souvent, indisciplinés, grande gueule et parfois voyou mais ils avaient choisi. Malgré tout. Malgré les dangers et les sacrifices à faire. Ils avaient tous en commun le goût d’une Liberté à venir. Et ça, Strife le respectait malgré la sécheresse dans sa voix, malgré sa propension à voir chacun comme une arme potentielle, malgré le fait de compartimenter à chaque instant. C’était une question de survie. Faire la part des choses et envisager le monde et la rébellion méthodiquement était pour ainsi dire la meilleure option.
Comme le fait de laisser ses bras pour avoir des prothèses.
A la manière d’un nécromancien, on payait un prix pour obtenir plus.
« Pour vous voir, me reposer, et discuter des choses et d’autres. Quoi de neuf à Okeanos ? »
Strife échangea un regard avec sa sœur avant de croiser ses jambes calmement, les bras aux reflets de métal au niveau des poignets visibles sous les néons rouges du bar. La situation s’enlisait à son grand désarroi.
« Ils ne bougent pas. Les Jeux Atlasien auraient dû les rendre visibles mais soit c’est un conte pour enfant de Caelestis soit ils sont trop prudents pour montrer le bout de leurs jolis nez. » Elle avait repéré un ou deux membres de cette police secrète mais ils étaient curieusement… inoffensifs. « Il va falloir danser un peu plus vite… je n’ai jamais été férue de valse. »
Il allait falloir en effet envisager un coup d’éclat. Le calme olympien et l'évidence dans la voix indiquaient qu'elle avait déjà une idée précise.
« Comment se passent les choses de ton côté? Des remous? »
Rozen Hundjäger
Messages : 131 Date d'inscription : 12/07/2015
Re: Path of skulls ❧ Moira's Sistra. écrit le Mar 1 Sep - 22:39
Path of skulls
○ Party girls don't get hurt. Can't feel anything, when will I learn. I push it down, push it down. I'm the one "for a good time call". Phone's blowin' up, they're ringin' my doorbell. 1,2,3 drink. Throw 'em back, 'til I lose count ; Keep my glass full until morning light, 'cos I'm just holding on for tonight. Sun is up, I'm a mess
Se ressourcer, plonger la tête sous l’eau, c’est comme apaiser son esprit des bruits environnants. Désagréable cacophonie, la jolie blonde ne pourra jamais se lasser lorsqu’elle s’enfonce dans les méandres de l’océan dans laquelle est submergée la civilisation aquatique. Galiea, destination phare et précieuse à son cœur, aujourd’hui elle s’est précipitée dans les noirceurs des Disctricts là où elle sait qu’elle saura trouver les Moira. Elles parmi tant d’autres, mais avant tout elles. Demacia jette un regard circulaire au restaurant, Thalia ne semble pas être dans les parages, sûrement à vagabonder et chaparder dans d’autres contrées. La voir semble relever du miracle, si bien que la petite blonde se demande si elle ne devrait pas louer un peu plus fort son Dieu pour obtenir audience avec sa jeune amie.
Elle soupire en sirotant son mojito à la fraise. Songeuse, elle s’enquit de la situation à Okeanos, et les réponses des jumelles ne semblèrent pas réellement l’étonner. Du bout du doigt, elle contourne le bord du verre tout en sifflant avec évasion. Des remous, demande Strife. Demacia interrompt son geste alors qu’elle songe à sa rencontre avec cet homme, lui qui impose sa présence non désirée, non appréciée. Il est une nuisance en raison de son statut, de son comportement, de ses idéaux utopistes. Et bien que cela la contrarie un tantinet, cet homme est dangereux. Et elle l’a appréhendé lors d’une valse, devant un dîner sous les bulles de la ville aquatique.
« Les tournesols ont envahis Earthea. Cette plante se propage, encore et encore, à notre plus grand damne. » ; Elle boit une grande gorgée de son verre, alors qu’elle jauge les deux sœurs de son regard miel, comme pour sonder la plus petite parcelle de leurs pensées, le moindre murmures. La petite blonde joue avec la paille en faisant tourner la liqueur dans son verre avant de poursuivre d’une voix calme : « Je vois que les coquelicots n’ont pas encore poussés sur les rives d’Okeanos. Le chat n’est pas là, dansons donc. » ; Parler peu, mais parler bien. Cette tirade imagée n’avait que pour but de faire allusion aux généraux de Caelestis, ceux qui gouvernent un territoire. Général Hayden Knight pour Earthea, et son homologue féminin Rozen Hundjäger pour Okeanos. Là où le peuple céleste déploie ses plumes, malheur s’abat sur le territoire.