ça s'passe comment dans ta tête ?

Notre jeune Cosmos c'est la douceur incarnée, une petite fleur égarée dans ce monde parmi de mauvaises herbes. Elle peut sembler froide et indifférente au premier regard, comme une poupée sans expression mais il va sans nul doute que ce n'est qu'une façade, une petite barrière pour se protéger. Mais elle a le cœur bien trop tendre pour repousser les autres bien longtemps, alors elle finit par se montrer progressivement plus attentive, plus chaleureuse. Ce qu'on retient d'elle, c'est cet instinct maternel qu'elle possède que ce soit envers un enfant ou un adulte. Elle prend soin des personnes qu'elle aime, elle les chérit plus que tout et veille à ce que leur bonheur soit à leur paroxysme. Elle protège ses "bébés" par tous les moyens possibles et n'apprécie guère que l'on s'approche de ceux-ci avec de malveillantes intentions. Si c'est elle elle n'y prête pas attention, mais osez ne serait-ce que toucher à l'un d'entre eux et vous l'aurez sur le dos.

C'est qu'elle est bien honnête cette enfant. Si elle a quelque chose à dire, elle le dit : plus son degré d'affection pour vous est bas et moins elle ménagera ses mots cependant. La blonde sait comment adoucir ses paroles afin de ne pas blesser autrui, mais elle est également douée pour lancer des pics aux endroits les plus sensibles. Pas habituée cependant à être mauvaise langue elle aura tendance à voir les personnes non pas par leurs défauts mais par leurs qualités. Si elle a horreur de mentir la majeure partie du temps il lui arrive soit de se taire sur elle-même, soit d'enjoliver sa vie afin de ne pas risquer de susciter de la pitié. Et oui, elle ne veut pas attirer l'attention des gens, encore moins si c'est pour refléter une image négative de sa personne. Elle se tait, elle s'efface et se considère comme simple spectatrice du monde : elle ne peut donc concevoir chercher son bonheur autre part que dans celui des autres; elle vit à travers les acteurs de la vie, se contentant de rester dans leur ombre.

Ces "restrictions" ne servent cependant pas de limite à sa vie, car bien qu'elle demeure derrière les autres à les surveiller, elle a tout de même des passions qui lui sont propres, la première étant la danse. Cet amour pour cet art elle ne sait pas trop d'où il vient, mais elle a toujours apprécié la grâce présente dans chaque mouvement, chaque pas fait par un danseur. Reproduisant les gestes qu'elle voyait elle a fini par s'y mettre sérieusement et s'intéresser aux différents styles. Cosmos a également cet intérêt particulier pour la lecture, notamment lorsqu'elle lit des histoires aux plus jeunes. Sa curiosité est telle que si elle traverse le monde c'est pour son amour des livres : il y a tant de choses à découvrir qu'elle pourrait se jeter la tête la première dans les pires problèmes sans même s'en rendre compte. Parce que si elle est loin d'être naïve vis-à-vis de la nature humaine, elle est relativement insouciante dans ses actions et ne songe aux conséquences qu'après.

La curiosité est un bien vilain défaut, elle en est consciente mais il ne s'agit là que d'un des nombreux qui la constituent. Même si elle paraît pure et innocente au possible voire presque parfaite, elle est une fleur dont les épines sont simplement bien cachées mais très aiguisées : un simple toucher risquerait de vous couper. Elle est relativement possessive selon les personnes et même si elle sait que cet attachement pourrait la détruire elle ne peut pas s'empêcher de s'accrocher aux autres et de refuser de les laisser partir. Cela pourrait s'expliquer par sa crainte de se retrouver seule car bien qu'elle se considère comme simple spectatrice, être à nouveau seule dans un monde froid l'effraie; perdre ceux qui l'entourent est pour elle la pire chose imaginable. Ils sont son bonheur après tout, et elle n'envisage pas pouvoir se priver de leur compagnie.

Sinon elle est plutôt docile, peut-être même parfois un peu trop car elle ne connait l'importance de sa liberté. Elle s'auto-piège dans les attentes des autres et a beaucoup d'amour à donner. Du coup elle se considère un peu comme une coquille vide parce qu'elle n'a pas de volonté à proprement parler : ou plutôt elle ne la voit pas. Elle est bien moins effacée qu'elle ne le croit et elle a appris à montrer davantage d'émotions sur son visage : elle boude beaucoup, ce qui contraste légèrement avec son côté maternel. Comme quoi tout le monde ne peut pas être totalement mature, surtout pas elle. Ce qui est néanmoins remarquable chez cette frêle personne c'est cette persévérance, celle qui la force à toujours aller de l'avant et à se relever à la moindre chute : elle n'abandonne jamais même si elle en vient parfois à s'exténuer ou à se blesser.

Pour faire un trait sur son passé elle a décidé de ne plus se faire appeler par son nom d'origine mais "Cosmos". Pour elle, "Maiko" est une petite fille pleurant sans cesse, trop dépendante des autres et surtout disparue depuis fort longtemps. "Cosmos", elle, est une personne bien plus forte qui garde la tête haute en toute circonstance et qui ne recule devant rien. Pourtant elle se ment à elle-même puisqu'il est vrai que jamais qui que ce soit n'a vu un jour la blonde pleurer, cependant cela ne signifie pas qu'elle ne connait pas la tristesse ou qu'elle sait la surmonter sans problème : elle se cache simplement pour que ses larmes silencieuses soient également invisibles au monde. Elle se camoufle derrière des sourires emplis de chaleurs, parfois des mimiques adorables quand elle boude mais son cœur lui ne ment pas : seulement ça faudrait-il encore qu'elle le comprenne parfaitement, parce que ce n'est pas toujours le cas. C'est qu'elle ne comprend pas tout ce qu'elle peut ressentir la petite Cosmos.

raconte-moi ton histoire !

Le vingt août mille cent quatre-vingt seize naquit une petite perle, comblant de joie la femme l'ayant mise au monde. Bien que l'enfant n'eut jamais l'occasion de rencontrer son père, celui-ci étant mort d'une maladie, elle coulait des jours paisibles en compagnie de sa mère. Cependant l'ennui prit vite le dessus et cette adulte de Caelestis fut prise d'un soudain désir de voyager. Soi-disant était-ce un rêve d'enfance qu'elle avait enterré et que maintenant qu'elle n'avait plus que sa fille avec elle, elle pouvait se permettre de le réaliser : la seule chose semblant la lier à ces terres célestes c'était son mari. Sans se faire prier elle partit à la découverte d'Atlas, entraînant sa jeune fille de quatre ans avec elle bien que cette dernière ne comprenait rien à son enthousiasme. Elle, elle avait quelques repères à Caelestis -ou du moins quelques souvenirs- et elle se voyait mal s'adapter à un tout nouveau mode de vie. Et puis, n'était-ce pas en quelque sorte abandonner l'esprit de son père ?

Elle était tout de même heureuse d'avoir sa mère alors elle la suivait sans poser de questions, se disant qu'elle finirait bien par apprécier cette vie de nomade. Comme elles n'étaient pas nomades d'origine, il y avait ce petit rituel de se faire marquer au fer rouge et ça ne lui avait guère plu à la petite blonde. Bon, c'était désagréable parce qu'elle avait l'impression d'être un animal sur le coup, mais sa mauvaise humeur lui passa bien vite. Désormais, elles appartenaient au groupe des nomades et elles allaient pouvoir vivre d'aventures extraordinaires. Les années passèrent et la petite Maiko commença à se passionner de lecture, ayant appris à lire grâce à quelques nomades qu'ils croisaient et à sa mère. Progressivement elle commença à se sentir plus à l'aise, et ce mode de vie sembla lui convenir davantage. Un désir d'en savoir plus sur ce monde qu'était Atlas la conquit vite et devint vite un rêve pour elle.


Maiko était désormais une jeune fille de neuf ans, de toute beauté et resplendissant de joie de vivre. Il lui arrivait souvent de pleurer quand elle se faisait gronder parce qu'elle avait du mal à ne pas avoir peur de la voix énervée de sa mère, néanmoins elle faisait de son mieux pour changer. C'est qu'elle voulait devenir l'enfant modèle pour sa maman, alors elle tentait -en vain- d'être forte. Même si elle continuait à recevoir de l'affection, elle sentait bien que sa tutrice s'éloignait progressivement d'elle, comme si elle avait fait une bêtise et que sa mère attendait des excuses. Du coup elle se demandait bien ce qu'elle avait pu faire pour créer ce froid, elle cherchait mais n'en trouvait pas la cause : il s'agissait semblerait-il de quelque chose ne pouvant qu'échapper à une si jeune enfant. Parfois les adultes avaient des raisons égoïstes de délaisser leurs enfants, mais ça la petite Maiko ne pouvait pas s'en douter ; elle était encore bien trop naïve après tout pour suspecter que sa mère ne soit pas si parfaite qu'elle se la représentait.

Cette journée fraîche de janvier elle s'en souviendra toujours parce que c'est la dernière fois qu'elle a vu sa mère. Les deux jeunes femmes ne s'adressaient presque plus la parole et dans les rares échanges qu'elles entretenaient, l'enfant se faisait gronder par la plus grande, puis cette dernière s'excusait en pleurant lorsqu'elle la giflait. Ça n'allait jamais plus loin que ça mais c'était amplement suffisant pour rendre fragiles leurs liens qui étaient pourtant autrefois si soudés. La petite Maiko n'a jamais réellement compris pourquoi cette hargne si soudaine mais elle ne pouvait se résoudre d'en vouloir à sa mère. Alors elle cherchait à comprendre, lisant davantage de livres pour essayer de trouver une explication à tout ça... mais dans la majorité des histoires, cela se justifiait simplement par le trait mauvais de la personne dès le départ ; et Maiko refusait de considérer la possibilité que sa mère eût été méchante depuis toujours.

Cette fois, aucune colère ne se fit distinguer mais une expression plus distante et triste se présentait sur le visage de la jeune mère. Pourquoi ? Difficile à savoir. Elle semblait avoir pris une décision de la plus haute importance, quelque chose qui allait changer leur vie ; quelque chose qu'elle regretterait certainement peu de temps après mais c'était pour le "bien" de son enfant. Tapotant doucement le dessus de la tête de la petite blonde puis disparaissant au loin dans la distance après lui avoir demandé d'attendre, elle ne montra plus signe de vie. Mais Maiko attendit sagement pendant un jour, puis deux, trois ; une semaine et toujours rien. Durant ce laps de temps elle écrivait dans son petit journal, patientant sous un arbre en essayant de se réchauffer du mieux qu'elle le pouvait. Même si le bout de ses frêles doigts étaient gelés elle continuait à écrire parce qu'elle était persuadée que cela lui faisait oublier la faim : mais il n'en était rien.


Et l'écriture semble faiblir en même temps que sa mentalité chute, que son petit corps se fragilise à cause du manque de nourriture et du froid. C'est qu'elle n'arrive plus à compter les jours, alors elle devient incapable d'écrire la date dans son petit journal. Bien vite ses phrases semblent ne plus avoir de sens, et ses mots sont comparables à des petits gribouillis à peine lisibles.


Poussée par la faim, l'enfant avait finalement décidé de prendre la route bien que ce fut difficile pour elle compte tenu de l'état dans lequel elle était. Commença ainsi son quotidien de petite voleuse pendant lequel elle fut forcée de jouer les pègres afin de pouvoir se nourrir. Elle savait que c'était mal, mais c'était sa survie qui était en jeu. Elle était devenue sale ; une enfant indésirable et vicieuse. Enfin ça, c'était l'image qu'elle avait d'elle-même, notamment renforcée par les cailloux qu'elle recevait parfois ou même par ceux qui l'attrapaient par les cheveux pour l'empêcher de fuir. Dans ces moments elle n'avait pour se consoler que son petit journal, emplit des quelques souvenirs heureux qu'elle pouvait avoir eu : il lui arrivait parfois même de s'inventer un monde dans lequel elle était heureuse, cependant elle en perdait sa foi en la vie au fil des années. C'est qu'elle aurait aimé malgré tout savoir ce qu'était devenue sa mère. Peut-être avait-elle été malade ? Peut-être lui était-il arrivé quelque chose ? Chaque fois qu'elle se posait ce genre de questions elle écrivait dans son petit comptoir à secrets et relisait ce qu'elle y avait déjà ajouté autrefois.


Progressivement les quelques violences qu'elle avait pu rencontrer malgré ses vols cessèrent, sans qu'elle ne comprenne pourquoi. Certes cela ne pouvait que la ravir, mais Maiko restait toujours méfiante : peut-être attendaient-ils le bon moment pour frapper et l'empêcher de continuer à chaparder ? Ou alors avec toute l'agilité qu'elle avait accumulée, ils n'étaient plus capables de l'attraper ? C'est qu'elle se sentit presque fière pour le coup du haut de ses douze ans, il faut dire qu'elle ne réfléchissait pas beaucoup à cette époque. Enfin, elle avait simplement arrêté de le faire ; elle pensait presque avec son instinct. Parfois elle songeait à s'éloigner pour découvrir d'autres terres mais à quoi bon ? Elle risquait simplement de se perdre et d'anéantir ce qu'elle avait réussi à "construire" jusqu'ici (ne jugez pas, sa maison en carton était magnifique).

C'est alors qu'elle rencontra la raison de cette paix soudaine, celui qui avait rendu invisibles ses vols de nourriture sans même qu'elle ne s'en rende compte. La première fois qu'ils s'étaient finalement regardés droit dans les yeux, elle avait pris ses jambes à son cou et était partie se cacher. Et dès ce jour il commença à patienter devant les boutiques où elle avait l'habitude de voler un peu, ce qui eut pour effet de l'agacer à prime abord, avant d'être plus intriguée. Mais elle n'osait pas l'approcher pour autant parce qu'elle était effrayée. Et si c'était une ruse ? Et si en réalité il n'avait aucun projet de lui venir en aide ? Ce fut à lui de faire le premier pas, et il fallut attendre deux semaines avant qu'il ne daigne lui adresser la parole. Elle était à ce moment-là recroquevillée dans son petit carton, dans un coin à l'abri des regards. En le voyant arriver elle eut l'air surprise car elle ne savait pas comment il était parvenu à la trouver. L'idée de fuir lui traversa l'esprit mais la main tendue du grand homme la figea.

« Quel dommage de mettre ton agilité et ta souplesse au service du vol. Pourquoi ne pas en faire un meilleur usage ? »
« Mêlez-vous d'vos affaires. Vous n'y connaissez rien. »
« Que dirais-tu de me suivre ? Je t'apprendrais à t'en servir de manière plus appropriée. »

Dans le fond, rien ne la retenait vraiment ici : elle ne savait même pas où elle se trouvait après tout. Alors elle s'est saisie de cette main salvatrice sans se poser de questions, comme si elle sentait dans le fond qu'elle pouvait lui faire confiance. Lorsqu'il lui demanda son nom Maiko hésita, bafouillant en prononçant son prénom : c'est qu'elle l'aimait de moins en moins cette appellation, parce que cela lui rappelait sa mère. Voyant cet air triste apparaître sur le visage de l'enfant, il songea un instant avant de décider de lui attribuer un nouveau nom, marquant ainsi son nouveau départ.

« ... Cosmos. C'est un joli nom n'est-ce pas ? Il te siérait à merveille. »

Jamais elle n'aurait imaginé qu'un jour quelqu'un prendrait une enfant couverte de honte et de saleté, aux cheveux grossièrement coupés et chapardeuse par-dessus le marché. Au début elle avait tellement honte pour lui qu'elle marchait dans son ombre, mais progressivement il lui donna une raison de lever la tête. Il lui apprit beaucoup de choses et veilla à ce qu'elle utilise sa souplesse pour l'art de la danse uniquement, l'intégrant à sa petite troupe d'artistes. Il observa sa nouvelle fille s'épanouir et petit à petit s'ouvrir au monde, jusqu'à qu'elle devienne finalement assez curieuse pour souhaiter en savoir plus sur Atlas. C'est que, mine de rien, elle partageait certaines ressemblances avec sa mère. Il fallut attendre qu'elle ait dix-huit ans avant que l'adulte ne se décide à l'autoriser à s'éloigner, à condition qu'elle lui donne de ses nouvelles. La séparation fut difficile pour les deux car Cosmos n'avait nullement l'envie de le rendre triste, et elle était consciente qu'en partant cela ne ferait que l'attrister. Cependant il était temps qu'elle emprunte la voie qu'il était parvenu à lui ouvrir : malgré la distance, peu importe où elle se trouvait, elle ne manquait pas de tout lui raconter dans ses lettres et elle demandait sans cesse de ses nouvelles, afin de s'assurer qu'il allait bien. Ainsi débuta réellement la vie de nomade de notre Cosmos, jeune fleur en pleine floraison.

Lettre XXX
Bonjour Papa, comment vas-tu ?
J'espère que tout se passe bien avec la troupe... vous me manquez beaucoup je dois dire. Parfois j'espère vous croiser lors de l'un de mes voyages, mais le monde d'Atlas est si vaste ! Puisse un jour ma route rencontrer à nouveau la votre. Ne te surmène pas trop, je n'aimerais pas qu'il t'arrive quoi que ce soit... je sais à quel point tu apprécies divertir le monde, mais tu dois prendre soin de toi.
Ici je fais la lecture à des enfants, et je suis certaine que tu aurais été ravi d'être là : ils sont adorables. Il y a tant de choses dont j'aimerais te faire part, mais il est parfois difficile de tout mettre en mots : je ne peux donc que me montrer davantage impatiente de te voir.
Je t'embrasse fort,
Cosmos.

le coin joueur

Je suis désolée si c'est très brouillon--
J'ai été corrompue par Paumisa à votre plus grand malheur. Sinon moi c'est Kae, ou même Lapinoups, ou Choco-- enfin j'ai beaucoup de noms alors appelez-moi comme vous le souhaitez. J'ai dix-huit ans et je suis en Lettres Supérieures ! Je suis très occupée mais je suis tombée amoureuse du design et du contexte de ce forum (et aussi des FC coucou). Je ne compte plus mes années d'expérience en rp mais ça doit faire environ 5 ans je crois un truc de ce genre... enfin voilà ! J'aime bien faire des pavés pour ne rien dire alors désoulée d'avance, luv sur vous. ♥