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Pretty little liar — ft. Joshua

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Pretty little liar — ft. Joshua écrit le Dim 19 Juil - 3:17

Mise à l'écart de force après son altercation avec June dans les gradins des Jeux Atlasiens, Mihael décida d'aller se changer les idées avant le début de son épreuve en trainant les pieds à Earthea. Elle avait perdu sa précieuse fleur qui ornait son oeil depuis presque 5 ans maintenant et se sentait terriblement triste et énervée. Elle détestait encore plus les gens d'Okeanos désormais. Elle ne pensait plus qu'à ça, plus qu'à la stupide baston dans laquelle elle avait foncé tête baissée un peu plus tôt et comment elle avait été trainée de force hors des gradins par Esel. Une honte, vraiment. Heureusement, aucun membre de sa famille n'était là pour savoir ce qui était arrivé et ce qu'elle avait fait de son emblème royal. Tant qu'ils l'ignoraient, elle ne serait peut être pas la risée de la longue lignée des Svetlana.

Elle déambulait dans les petites rues de démétrio, cherchant de quoi s'occuper. Les gens pullulaient autour d'elle, on aurait dit de vraies fourmis. Elle pouvait les voir, au-dessus d'elle, se bousculant au milieu de la foule dont elle faisait partie. La vie ici semblait tellement plus facile. Les gens semblent apporter peu d'importance à la malédiction qui s'est abattue sur leurs terres. Ils sont encore là et vivent comme ils peuvent. Mihael pense souvent que les habitants de cette terre maudite sont d'incroyables personnes, des gens qui se fichent des lois et de ce qu'on pense d'eux, qui vivent sans le moindre soucis. Elle les admire, un peu.

Elle se perd un peu sur la place Soliculus, les gens semblent tous savoir où ils se dirigent, ce qui n'est pas le cas de la Reine de la contrée céleste. Elle visite, observe autour d'elle, regarde les enfants au coin de la rue qui jouent aux billes, les deux vieilles dames devant une boutique de vêtements qui ne sont pas vraiment à son goût, les deux ados par là-bas qui s'entrainent à la pétanque. La pétanque, sérieux? C'est pas un jeu de vieux ça? Qu'importe. Au bout d'une vingtaine de longues minutes de marche à pied, elle finit par se perdre dans un recoin où elle croise un énorme drap uniforme d'une couleur assez sombre, entre le violet et le noir qui tient peut être debout grâce à une force invisible. Intriguée, Mihael tente de s'en rapprocher et bouscule une jeune femme qui arrivait au croisement de la rue. Elle sursaute et s'excuse, elle n'avait même pas fait attention à elle, trop absorbée par la tâche noire au bout de la rue. Lorsqu'elle arrive au niveau du drap qui semble être du velours, elle commence à odorer un étrange parfum, qu'elle n'avait jamais senti auparavant. Elle n'arrive pas vraiment à définir ce dont il s'agit, mais elle doit reconnaître qu'il est plutôt agréable.

La jeune femme entreprend alors de soulever le drap et lorsqu'elle parvint à s'en saisir et à le déplacer délicatement, elle découvre une sublime jeune femme aux cheveux d'une teinte rouges très prononcée. Des yeux en amande verts semblent attirés par un objet sphérique posé devant elle et à première vue, Mihael ne comprend pas ce que la jeune femme est en train de faire. Ses vêtements sont assez étranges, ils sont plutôt loin de ce que les gens d'Earthea portent ici. Ils auraient une entreprise de haute couture dans un endroit pareil? se demande l'albinos, qui à l'air d'apprécier la coordination de couleurs dont la rouquine est vêtue. Elle décide de se faire remarquer et pénètre sous le velours sombre dans l'optique de se présenter.

- Bonjour, mademoiselle. Je dois dire que je suis assez intriguée par votre petite... installation, dit-elle en regardant autour d'elle. De nombreuses petites bougies, des coussins fantaisistes aux couleurs de la nation d'Earthea, de fins tissus aux motifs typiques de la nation des soins et de la survie, Mihael ne sait plus où donner de la tête. Elle s'accroupit au sol, devant ce qu'elle pense être une table sur laquelle l'objet de toute l'attention de l'énigmatique jeune femme se trouve posé délicatement sur un socle qui épouse sa forme à la perfection. Qui êtes-vous ? continue-t-elle. Quel est cet étrange endroit ?

feat. Joshua ▲ Dialogue #FDA4A6 ▲ hrpZAZ je sais pas du tout si je pouvais poster là et si j'ai bien interprété le métier de Josh omg tu me diras huhu. grosse inspi d'un coup j'ai tout écrit d'une traite ♥
Joshua
Joshua
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Re: Pretty little liar — ft. Joshua écrit le Dim 19 Juil - 21:34


debattremoncoeurs'estarrêté


Joshua a troqué l’oppression de la foule pour celle de sa cabane.

Elle s’émerveille encore de la manière dont un simple drap de velours peut étouffer les bruits de l’extérieur. Loin d’elle alors la fureur du public, les frasques des supporters, la ferveur des énervés. Joshua traduit les cris de joies pour des aggressions. Ses tympans ne supportent plus les hurlements, qu’importe leur nature. Qu’ils furent heureux, louangeurs ou réprobateurs, la clameur n’est que prémisse de violence à ses oreilles.
Fut un temps où elle aurait très bien pu participer à ce genre d’événements, mais Joshua n’aime plus la foule. Elle l’oppresse, la renvoie dans un temps où cet halètement était permanent — son souffle se figeait dans ses poumons, l’air devenait ciment, et le remord exerçait une pression sur sa gorge.
Elle n’avait pas eu la force de traîner sa carcasse et son épée jusqu’aux gradins. Un poids déjà mort ne peut décemment pas en porter un autre.
Aujourd’hui, tout du moins, elle n’en avait pas trouvé la force. La peur avait immobilisé ses muscles et son coeur fatigué remerciait sa propre panique.

Elle ne perçut pas les pas qui frôlèrent son étrange maisonnée. Des passants pressés se dirigeaient certainement dans la direction qu’elle fuyait. Ils ne s’arrêteraient pas.

C’est dommage, car quand on pénètre sous la tente de Joshua, on entre dans un nouveau monde.
Dans la pénombre, les bougies ont l’air de flotter un peu partout, rendant à l’endroit une gravité moins forte — on ne distingue pas vraiment le haut pendant de la toile non plus. C’est un trône sans pied ni toit. Un trou noir dans la contrée d’Atlas.
Car lorsqu’on pénètre sous la tente de Joshua, on se sent à la fois accueilli par les ténèbres et menacé par ces dernières. Et elle, affalée sur son fauteuil moelleux, l’aruspice laisse lentement son corps s’enfoncer dans les couches multiples de tissus qui le recouvrent. Si elle n’avait pas décider de donner la bonne ou mauvaise aventure, Joshua aurait très certainement pu ouvert une échoppe de soieries.
Rien n’admet que vous êtes le bienvenu — on a l’impression de crever l’intimité de la propriétaire, de la déchirer, de la saigner, comme si l’on rentrait dans sa propre chambrée. Il fait d’ailleurs une chaleur insupportable, mais la culpabilité et le déshonneur sont similaires à des neiges éternelles.
Et l’inspirée, comme congelée, a l’air d’attendre son heure.

Il règne dans le chapiteau un silence de mort, et les chandelles disposées ci et là donne à l’endroit une atmosphère funéraire. Joshua s’offre le vivre et le couvert dans un cercueil submergé par une mer d’édredons. Dans tous les coins, on est cernés par des monstres de cotonnade. Un véritable musée d’acétate, loué au seigneur de la somnolence.
Même l’encens qui brûle n’encourage aucune méditation ; la douce fumée qui s’élève lentement vers le néant supérieur dessine l’exorde d’un rêve.

Joshua, la tête enfouie dans un col de fourrure blache, a décidé de trépasser le temps d’une courte journée.

Quiconque entrera sera férocement jeté dehors : elle est en phase de sommeil lent. Que les déchaînés restent dans l’autre monde — sa cabane fait aujourd’hui office de catacombes.
Ses paupières sont closes.

Son souffle inaudible.

Sa silhouette avalée par l’obscurité.

Jusqu’à ce que le drapé doucement s’écarte — alors une plaie de lumière fendit la peau ébène de la tente, crevant le cocon de satin.

Les yeux de Joshua s’ouvrent subitement, comme un automate.
L’invité ne sait pas ce qu’elle vient d’interrompre ; l’armistice que la jeune divinatrice s’était octroyé le temps d’un court sommeil, où son frère tenait le premier rôle.

Joshua s’apprêtait à vociférer que les consultations étaient closes, qu’elle avait autre chose à faire, que de toute manière, les étoiles n’étaient pas très bavardes en pleine journée : mais comme pour la faire taire, la boule de crystal qui trônait sur la table en face d’elle produisit une légère brillance qui mourra presque tout de suite, coupant Joshua dans sa lancée furieuse, lui brûlant une seconde sa rétine.
Jamais n’avait-elle vu ce vulgaire bibelot établir quoique ce soit, si ce n’est que son trouble reflet déformé, dénaturé, racontant des salades.
Alors Joshua, prise de son éternelle panique, se redressa tout de suite. Ses yeux quittèrent la silhouette de l’inconnue et se figèrent sur l’objet.

Bonjour mademoiselle.

Joshua n’entendra rien de plus. Elle ne fait pas attention à ce que l’autre lui dit. Quelque chose d’étrange s’est passé et elle en est toute retournée.

Drôle de réveil que celui là.

Finalement, après un long silence et une lente analyse inutile de sa chinoiserie, Joshua admit de prendre enfin en considération sa nouvelle cliente à peine distinguable et que ce n’était certainement que le fruit de son imagination.

L’autre semblait perdue. Après inspection de ses environs, son visage se positionne à sa hauteur, prenant place face à elle.
Son visage est joliment éclairé des lumières de la bougie à sa droite, et elle apparut clairement à la manière qu’a le soleil d’apparaître après avoir été masqué par un nuage.

De nouveau, Joshua manque de s’étouffer sur sa propre salive.

Qui êtes-vous ?

L’inconnue demande, imperturbable. Elle n’a pas conscience de la bombe qu’elle vient d’allumer dans l’esprit de Joshua.

Quel est cet étrange endroit ?

L’interpellée reste bouche bée.
Le doute et l’excitation s’empare d’elle.

Je ne suis personne.

Ses mots s’échappent sans qu’elle n’arrive à les retenir. Ses lèvres se sont mises à bouger, indépendantes de sa propre volonté. La beauté de sa cliente la submerge mais elle arrive à garder contenance — n’oubliez pas : Joshua et le mensonge ont toujours fait bon ménage.

Mais je peux peut-être vous dire qui vous êtes.

Votre Altesse.

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Re: Pretty little liar — ft. Joshua écrit le Dim 26 Juil - 3:21


Les mots de Mihael semblent secouer la jeune femme assise en face d'elle, du moins elle se montre plus réactive que lorsque la Reine est entrée sans permission dans son petit monde. C'est un univers qui lui est semblable, il n'y a aucun doute à avoir là-dessus. Elle a dû passer énormément de temps à décorer cet endroit, pour qu'il lui ressemble au point où elle se fond dans le décor. La jeune femme essaye de se détendre dans cette atmosphère tellement différente de celles dans lesquelles elle se retrouve d'habitude et, enfin, les lèvres rouges de la femme rousse se mettent à bouger pour laisser sortir un son.

- Je ne suis personne. Mais je peux peut-être vous dire qui vous êtes.

Sa voix semble calme, elle est douce. Mihael se sent un peu interpellée par ses paroles qui sonnent très... intrigantes oreilles. Elle tente de lui sourire mais lorsqu'elle la regarde dans les yeux, son regard est indéchiffrable et impossible de savoir pour la Reine ce qu'elle pense ou qui elle est.  Elle croit à une blague mais quelque chose lui dit de ne pas reposer la question. Elle se met à regarder tout autour d'elle avant de reposer le regard sur l'énorme boule entre elles deux. Elle n'y connaît pas grand chose, mais elle semble deviner que c'est du cristal et qu'elle doit être ce qu'on appelle un devin, une voyante, ou un truc dans le genre. À ses yeux ce ne sont que des illuminés qui se sentent proche de dieu ou pensent avoir un don qui pratiquent ce genre de métier mais une telle jeune femme ne peut pas vivre d'un métier aussi... minable? Pas avec un aussi beau visage et une carrure aussi énigmatique.

- Réellement? C'est votre métier? la question est stupide, elle est bien capable de le deviner elle-même. Mais elle préfère demander, pour être sûre. Pourquoi vivre aussi... isolée du reste de la capitale? Si je n'avais pas eu la curiosité de me balader par-ici, je ne serais peut-être jamais tombée sur vous.

La Reine de la cité des cieux retire sa cape et la pose sur le côté et tente de s'asseoir confortablement, elle avait bien l'intention d'en apprendre plus sur la jeune femme, qui elle est, ce qu'elle fait ici. Elle n'ose peut-être pas se l'avouer, mais elle la trouve réellement magnifique et commence à se demander si elle n'est pas victime d'un sortilège qui la rend folle tellement cet endroit et cette personne semblent appartenir à un monde différent du sien.
feat. Joshua ▲ Dialogue #FDA4A6 ▲ hrp c'est plus court haha mais tant pis j'espère que ça suffit 8D
Joshua
Joshua
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Date d'inscription : 12/07/2015
Re: Pretty little liar — ft. Joshua écrit le Mar 11 Aoû - 19:31


debattremoncoeurs'estarrêté


Joshua respire le mensonge.
Si ce dernier n’avait pas pris possession d’elle depuis tant d’années déjà, ses mains se seraient mises à trembler. Son coeur aurait commencé à battre la chamade, au rythme que prend celui de la proie qui se sent menacée. La sueur aurait lentement commencé à couler le long de son dos, et ses yeux se seraient humidifiés, sujets alors à un tsunami de sensations.
Mais Joshua est immobile : véritable petite statue dans son mausolée, elle ment jusqu’à pouvoir contrôler les frasques corporelles, les précarités de l’organisme.

Si elle est reine dans son gîte, elle sait pertinemment qu’on a rarement vu deux impératrices régner en même temps dans un seul lieu.
En cela, elle ne mettra pas longtemps à céder sa place à la véritable souveraine.

Réellement ? c’est votre métier ?

Si la reine ne transpire d’aucune raillerie, Joshua sent la honte s’emparer d’elle. Et si quelque chose peut bien désamorcer son contrôle, c’est l’indignité, la dégradation qu’elle s’inflige à sa propre personne — l’humiliation pure qui la force à baisser le cou et à craquer l’échine devant tout ce qu’elle interprète mal.
Joshua n’en veut pas à la reine pour cette question qui semblerait sûrement illégitime. En toute franchise, Mihael aurait pu lui cracher à la figure qu’elle aurait très simplement répondu merci.

Jadis, elle aurait pu se tenir droite devant une telle personne — chasseuse de renom, talentueuse guerrière, traqueuse manifeste — Joshua aurait été fière de se présenter à l’impératrice Mihael. Elle aurait courber le dos oui ; mais pour jurer son allégeance d’affection, son admiration d’amante transie.

Joshua n’aime pas Mihael.
Elle la respecte trop pour cela.

Pourquoi vivre aussi isolée du reste de la capitale ?

L’escroc qu’elle est ne pipera mot sur ses véritables raisons. Joshua fuit la foule comme la peste car celle ci la rejette.
Avant même d’être recrachée, Joshua préfère s’enlever de l’assiette.

…je ne serais peut-être jamais tombée sur vous.

Et quelle tristesse cela aurait été pour Joshua !
Suivant des yeux son interlocutrice, elle se retient de lui proposer son propre siège, bien plus confortable.
Mais s’il est bien une vérité qui est connue de tous et qui concerne la chasseuse déchue, c’est celle ci : sa cabane n’inspire aucune commodité. Joshua n’a aucun plaisir à voir ses visiteurs s’extasier devant sa boule de crystal et prendre plaisir à ce qu’ils pensent y voir.

Désormais, elle regrette son choix amèrement.

C’est parce que ma tente ne s’ouvre qu’aux méritants.

C’est un demi mensonge, une demi vérité. Joshua a longtemps rêvé de cette rencontre — ne la voyait-elle cependant peut-être pas coincée entre les quatre murs flottants de sa tente, à la lumière faiblarde des bougies et dans la chaleur que rejette leurs flammes, l’important était aujourd’hui qu’elle eut finalement lieu.

Dans ses rêves, Joshua aurait porté l’armure des gardes de Caelestis et l’épée de son frère collée contre sa poitrine. Elle se serait avancé vers le trône de Mihael, drapée dans des tissus dorés qui auraient brûlé la rétine des plus faibles.
Son frère n’avait pas menti quand il parlait d’elle, dans un autre temps : d’une beauté pâle, d’une puissance calme, elle lui inspirait la grandeur de la lune. Pas étonnant qu’il fut épris d’elle — Joshua l’avait tant taquiné à ce sujet là.

Désormais, elle comprenait largement pourquoi.
Sous la table, la main de Joshua cherche pendant une seconde les longues allumettes. Elle en craque une, lentement, illuminant son visage. Ses yeux ne rencontrent plus depuis un moment ceux de la reine. Ils les évitent.
Elle prend la peine d’allumer deux bougies parfumées dans les coins de la table. La pénombre s’estompe mais conserve sa suprématie.

Il est hors de question de laisser la beauté de l’impératrice noyée dans les ténèbres.

Et il n’y a rarement eu de visiteurs plus dignes que vous.

Ses yeux turquoises frôlent tout sauf le visage de Mihael.

Je pourrais poser la même question.

Elle tisse son mensonge, doucement.

Chose rare que des personnes telles que vous se rendent à des endroits aussi isolés.

Ne mentirait-elle pas que Joshua se serait jetée à ses pieds.
Et jamais, jamais, il n’avait été aussi dur de fabuler.


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Re: Pretty little liar — ft. Joshua écrit le

Pretty little liar — ft. Joshua

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