| Bang Bang (we shoot you down) Feat Nyx M. et Tom | |
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| | Bang Bang (we shoot you down) Feat Nyx M. et Tom écrit le Sam 4 Juil - 20:51 Strife arqua un sourcil élégant en suivant du coin de l’œil le patron de la Société conduire les derniers clients au seuil du restaurant. Sourires, rires de fausse connivence, doigts couverts de bijoux -coraux gravés et perles d’huitres rares-, odeur nauséabonde de parfums chics et de vin exportés des autres nations, tout ce que Strife méprisait avec un glacial dédain.
Tom prenait maintes précautions pour que ce genre de personnes reviennent, quand à Nyx elle gambadait d’une table à une autre pour les débarrasser.
Une journée de perdu.
Elle n’aimait pas ce restaurant même si elle aurait pu. Il était agréable, dans un quartier qui n’était pas sans rappeler les plus ‘jolis’ endroits de leur district 666, on y mangeait en effet très bien et Tom semblait ne pas connaitre la portée du mot ‘non’. Il était d’une souplesse accommodante folle et Nyx semblait prendre un plaisir innocent d’exploiter cela. Pas de policiers ou pas que Strife n’en ait remarqué. Elle devait affiner son attention mais c’était parfois compliqué. Les uniformes la gênait, elle ne pouvait pas y mettre autant de poignards et autres lames qu’à l’accoutumée. Il y avait de plus en plus monde dans ce restaurant aussi. Il devenait à la mode et bien que cela soit une des raisons pour laquelle Nyx et elle-même aient postulés, à la fin de la soirée, la chose devenait parfois éprouvante. Nyx cela dit ne ressentait pas la fatigue des jambes –forcément- et se déplaçait avec une gracieuse rapidité entre les tables. Le rire facile et la réplique grasse, elle pouvait tenir un rythme frénétique durant des heures. Quant à elle, le poids des plateaux ne la dérangeait pas. Un, deux, six plats et elle restait impassible à servir. Leurs prothèses les avaient définitivement rendus plus vigoureuses toute les deux et Tom aurait du les augmenter.
Si ce n’était les quelques incidents bénins qui constitaient parfois à planter un couteau entre les doigts d’un malotru, ou encore Nyx qui s’était dit que pour répondre au manque de respect d’un type le mieux c’était encore de lui faire un gros mollard sur son steak, Tom aurait sans doute les meilleures employées qui soient.
Ahem.
« Pas trop tôt. » siffla Strife froidement, le visage immobile, constatant enfin que Tom venait de fermer la porte. C’était toujours elle qui comptait la caisse. Plus simple. Nyx s’embrouillait dans son enthousiasme. Strife était rigoureuse et elle comptait toujours l’argent quand Tom ne s’y collait pas.
« Tom. » L’appel était sec, comme à l’accoutumé. « Tu n’as pas fait régler la table 6 ? » Si le visage n’arborait aucune expression, le regard avait une teinte légèrement condescendante. « Nyx, tu vas faire tomber le pichet. » |
| LazarusMessages : 94 Date d'inscription : 09/05/2015
| | Re: Bang Bang (we shoot you down) Feat Nyx M. et Tom écrit le Mar 14 Juil - 5:46 Ça faisait combien d’heures qu’il n’avait pas dormi? Bof, à quoi bon, il avait cessé de compter après la vingt-quatrième. Ses cernes lui tombaient jusqu’aux genoux, mais il conservait toujours ce sourire chaleureux, bien qu’un brin faiblard, conscient de l’image qu’il devait donner en tant que propriétaire et gérant. Son pas était doux, presque gêné alors qu’il guidait les derniers clients de la soirée. En cuisine, on éteignait tout et on faisait la vaisselle pour enfin gagner un peu de sommeil. Puis, il y avait ces deux-là. Nyx et Strife. Elles étaient bien douées dans ce qu’elles savaient faire, mais les relations avec les clients ce n’étaient pas leur fort. Après, c’était lui qui devait réparer les pots cassés pour s’assurer que les clients reviennent. Alors, comme toujours, il courbait l’échine sous les injures et essuyait quelques mauvaises critiques afin de s’assurer de la pérennité de son œuvre. Pourquoi les gardait-il? Eh bien, mine de rien, elles étaient un sacré coup de main. Ironiquement, c’était elles qui venaient à sa rescousse face aux clients qui refusaient de payer ou ceux qui pensaient avoir trop de droits. Puis, elles débordaient d’énergie. Il était judicieux de mentionner également qu’il ressentait une certaine pitié face à leurs maladresses. C’était presque une relation de vieux couple. On pardonne facilement et on dépend de l’autre. Enfin, c’était comme ça qu’il le voyait.
Ayant refermé la porte derrière lui, le caféinomane rampa presque vers la caisse où se trouvait Strife, traînant sa pauvre carcasse jusqu’à la cafetière où il se servit une énième tasse de son essence vitale. Les deux dernières journées avaient été particulièrement pénibles, mais cela faisait partie des risques du métier. Il l’écoutait d’une oreille distraite, les pensées partout sauf dans ce restaurant. Strife s’adressa à lui. Les clients qui venaient de partir n’avaient pas payé? Quoi? Il était persuadé que Nyx l’avait fait. Et merde. Pour toute réponse, il baissa la tête, désespéré et résigné, mais trop épuisé pour en avoir réellement quelque chose à faire. Encore quelque chose qu’il paierait de sa poche. Déjà que ses plaisirs personnels étaient restreints, il fallait encore qu’il se punisse de ce genre de bêtises.
Mollement, il déposa sa tasse sur le comptoir et se rendit à la caisse. «C’est pas grave, je vais m’en occuper. Finissez ce que vous faites et…» long bâillement «…et aller vous reposer. Y’a encore une autre grosse soirée qui nous attend demain. Moi je vais juste…juste m’allonger quelques secondes.» Il déposa la tête sur la caisse enregistreuse et tout aussi rapidement, il s’endormit. Il avait l’habitude de s’endormir sur n’importe quoi, n’ayant que tout récemment connu les joies d’un véritable lit et il semblerait que cette mauvaise manie lui soit encore restée.
Bonne nuit, honorable citoyen.
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| | | Re: Bang Bang (we shoot you down) Feat Nyx M. et Tom écrit le Jeu 16 Juil - 15:25
Le pichet atterrit in extremis dans l'étau que formèrent par réflexe le bas de son tibia et son cou-de-pied. Le léger tintement métallique qui en émana fut couvert par sa voix canaille – quelque chose comme « Oh putain j'suis trop bonne. » ; et profitant ensuite de ce que le contenu s'était déjà répandu au sol, elle propulsa le pichet dans le sens inverse pour le saisir au vol et lui faire une place sur son plateau. La bouche ostensiblement entrouverte, elle adressa un clin d’œil grossier à Strife, l'air de la prendre pour sa première admiratrice, puis s'en alla rapidement abandonner son fardeau en cuisine. Elle fanfaronnait, bien sûr. Il fallait un Panzerfaust pour enfin parvenir à fatiguer Nyx. On n'y était pas encore. Elle revint munie de quoi éponger la flaque. Justement quand on parlait d'éponger une dette. Tout en passant énergiquement la serpillière, Nyx secoua négativement la tête. Son pauvre, pauvre Tommy. Accablé d'embarras, de reproches et d'injures. Il y eut une supplication toute canine dans son regard, à l'attention de sa sœur, pour qu'elle ne remue pas le couteau dans la plaie.
« T'en fais pas, Tommy chéri. », dit-elle avec la voix traînante et éraillée d'une vieille cagnasse qui voulait désastreusement se prendre pour une maman. « Ils paieront. » Et elle avait comme toujours cette façon ambiguë, toute dévouée et à la fois si menaçante de dire « Ils paieront. » au lieu d'ôter tout soupçon en disant simplement « Ils te paieront. » Le quartier était idéal pour régler ce genre de comptes. Strife lui avait expliqué comment. Une fois en-dehors de La Société, on n'y était plus tout à fait en sécurité. Il n'était généralement pas difficile de pister un pingre et de le faucher – presque dans tous les sens du terme – qu'il soit escorté ou non. On y allait en meute quand il fallait. Il suffisait d'assommer au moment opportun, de prendre dans le porte-feuille plus que nécessaire – de l'argent ou des objets de valeur – pour ne pas suggérer d'équivalence trop évidente avec la note impayée, et La Société s'en sortait à bon compte, officiellement blanchie. Quel crevard irait calomnier l'adorable patron d'un restaurant si réputé en prétendant qu'il avait commandité des représailles – au demeurant fort légitimes –, lui qui se montrait d'ordinaire si complaisant ?
Nyx, après avoir rangé la serpillière et aperçu Tommy tombé d'épuisement sur la caisse enregistreuse, le rejoignit discrètement comme pour veiller sur son sommeil, son ombre lui obscurcissant le visage.
« Pauvre Tommy. », murmura-t-elle. « Faut vraiment qu'on fasse un truc pour lui, bébé. » Elle chercha le regard de Strife. « J'sais pas... Le sortir de c'bordel. Lui apprendre à taper du poing sur les gueules. » Sur la table, Nyx. « Ca s'voit qu'il s'emmerde à cent sous d'l'heure, quoi. Pis il arrête pas d'avaler des b*tes. » Elle voulait cette fois dire « avaler des couleuvres » mais c'était encore trop sophistiqué pour elle. Et peu adapté à la situation, au fond, n'est-ce pas. Elle se mit à « caresser » les cheveux de son patron, bienveillante, mais bourrue. Il y avait longtemps que ses mains n'étaient plus faites pour prodiguer des caresses ; comme distendues et endurcies par la crosse de ses armes, elles avaient maintenant la rugosité désagréable d'un cuir élimé. Malgré elle étrangère à la délicatesse, Nyx laissait donc chaque fois retomber sa main un peu trop lourdement sur le crâne soyeux de Tommy, à la façon d'un chien pataud abattant maladroitement sa grosse patte sur l'avant-bras ou les genoux de son maître pour le réconforter. Ce n'était pas très judicieux, surtout maintenant que Strife s'employait à s'emparer des coordonnées bancaires et autres informations relatives aux clients. Mais le sourire fermé et bienveillant de Nyx ne variait pas. Son regard était seulement devenu un peu plus incisif, vissé au visage endormi de son pauvre, pauvre Tommy, s'assurant à chaque seconde de son sommeil. Sa tendresse avait souvent un revers beaucoup plus déplaisant que la simple maladresse dont elle s'accompagnait. Mais, se disait-elle, c'était pour son bien. Et s'il avait la mauvaise idée de s'éveiller trop tôt, son adorable visage ne ferait que rencontrer plus durement le relief de la caisse enregistreuse. |
| | | Re: Bang Bang (we shoot you down) Feat Nyx M. et Tom écrit le Sam 18 Juil - 17:49 La blonde souffla du nez sous le clin d’œil intempestif de sa cadette qui virevoltait avec une grâce bourrine dans la salle principale. Elle avait en effet sauvé le pichet, sacrifiant sans tracas la moquette par contre où l’eau s’imbibait déjà. Strife secoua doucement son visage en un jugement glacé sans quitter des yeux le visage avenant entouré de cheveux roux. Rapidement cela dit, l’esprit se tourna de nouveau vers les chiffres et elle glissa les sous dans le petit coffre, puis la recette dans une enveloppe qu’elle scella. En vérité, Strife mesurait la chance dont sa sœur et elle bénéficiaient. Tom était, dans un vocabulaire tout ce qu’il ya de plus commun, un amour. Plutôt doux, plutôt malléable, plutôt conciliant.
Et plutôt du genre à dormir n’importe où n’importe comment.
Strife ne retint même pas le soupir d’agacement quand elle entendit le blond. «C’est pas grave, je vais m’en occuper. Finissez ce que vous faites et…» long bâillement qui fit grincer Strife intérieurement «…et aller vous reposer. Y’a encore une autre grosse soirée qui nous attend demain. Moi je vais juste…juste m’allonger quelques secondes.»
Une moue se dessina sur les fines lèvres en un pli dédaigneux. Crétin. Nyx semblait penser la même chose mais de toute évidence elle rajoutait un ‘adorable’ devant la dénomination comme en venait témoigner la douceur brusque de ses doigts fins dans les boucles blondes du propriétaire.
« Comment veut-il que je ferme cette caisse si sa tête est dessus ? » Question rhétorique s’il en était car il suffisait de faire claquer le tiroir sur sa jolie caboche et non seulement Tom s’éveillerait mais en prime il pourrait parader avec une bosse rouge en cadeau.
« Tom? » Strife l’appela, voix morne et regard de glace. Elle se recula laissant Nyx flatter le jeune homme dans son sommeil et prit rapidement le parti d’imprimer la liste des règlements du jour effectué via puce électronique. Il n’y aurait rien de plus simple que de récupérer les numéros complets ensuite, les noms, adresses et identités en tout cas dés qu'elles auraient dénicher un hacker de génie dans leur éuiqpe.
Bientôt. Sans nul doute.
Strife avait une idée globale encore de ce à quoi cela pourrait servir et si jamais on envoyait un émissaire gouvernemental (Strife préférait palier à toute éventualités) demander pourquoi on avait cru bon sortir de telles informations, à coup sur Tom –qui ne se souvenait pas toujours de tout- trouverait une excuse. Son air innocent et son sourire angélique ferait le reste. Strife ne s’en inquiétait pas.
« Pauvre Tommy. Faut vraiment qu'on fasse un truc pour lui, bébé. » Strife leva les yeux vers sa sœur en guise de réponse tacite. Non. Tommy était bien tel qu’il était en définitive. « J'sais pas... Le sortir de c'bordel. Lui apprendre à taper du poing sur les gueules. Ca s'voit qu'il s'emmerde à cent sous d'l'heure, quoi. Pis il arrête pas d'avaler des b*tes. »
« Des couleuvres. » reprit machinalement la jeune femme d’un air impassible.
Elle replia soigneusement le dossier, glissa les coordonnées dans une enveloppe qu’elle scella à nouveau et positionna la chose contre son ventre plat en se débarrassant enfin du tablier. « Il n’a pas dormi ? Surement une soirée qui s’est avérée trop tardive pour lui. Il ne devrait pas accompagner certains clients importants, même quand ils insistent…cela dit, il a peut être appris des choses. » L’ainée Moira contemple, plus calme, le garçon puis Nyx. Pendant un bon moment, Strife avait hésité. Mettre Tom dans la confidence, le recruter, cela leur aurait permis beaucoup de choses en définitive mais étrangement, Tom était peut-être plus performant quand il ne savait rien. La couverture qu’offrait la Société et son propriétaire était digne du café mignon pour les sœurs Cat’s Eyes. Le leurre était parfait.
L’idée de sa sœur tombait à point nommé cela dit. Tom avait peut-être entendu des choses intéressantes. « Nous pourrions faire en sorte qu’il se détende un peu, tu as raison Nyx. Il est habitué à servir les caprices d’une Élite stupide. » Strife enroula son tablier sombre proprement avant de le déposer sous le comptoir principal. « Il a besoin d’un remontant. »
Strife regarda autour d’elle et alla dégoter une lourde bouteille au liquide verdâtre transparent. Un alcool fort venant de Earthsea qui était réputé pour sa puissance. Strife en servit un petit verre pas plus grand qu’un dé à coudre et vint se tenir devant Nyx qui caressait toujours avec une certaine cruauté bienheureuse, le patron.
« Tom. » Strife avait changé la tonalité de sa voix autant pour appeler le jeune homme que pour prévenir sa sœur de retirer sa main.
Un warning qui dura environ 10 secondes. Le temps d’appuyer sur le bouton et de voir le tiroir de la caisse enregistreuse taper sur le front de leur bien-aimé -oui- employeur.
Le verre brillant était toujours entre les doigts de métal de Strife. |
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