kiss me hard before you go

I got my red dress on tonight
Dancing in the dark in the pale moonlight
Done my hair up real big beauty queen style
High heels off, I'm feeling alive

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prénom inconnu ; vingt ans prochainement ; seize octobre ; pas d'orientation sexuelle en particulier (je crois bien qu'elle s'en fiche) ; 160cm, par là ; 45kg ; cheveux couleur chocolat, yeux caramels - appétissante la Fox -
caelestis ; apprentie aviatrice ; loge près de la place Lex

Fox, petit animal, renard au poil hérissé se promenant en solitaire dans les bois. Pas sociable aux premiers abords la Fox, presque glaciale, la tête haute et le dos droit, le regard ne reflétant que votre propre silhouette. C'est parce qu'elle pense trop ça, elle ne vous voit même pas je vous jure, trop occupée à méditer sur des pensées complètement absurdes. Parfois elle se laisse tenter par le ciel, s'en va encore plus loin dans les méandres de son esprit admirer les nuages auxquels elle attribut des formes et des visages.

Mais regardez-la. Elle vous voit enfin, elle sait que vous êtes en face d'elle. Elle rêvait simplement, ne vous en faites pas elle est revenue et désormais, elle esquisse un sourire. Ce n'est pas qu'elle est marginale. Non. Ses songes l’emmènent souvent dans des contrées trop lointaines, trop envoûtantes. Elle ne peut résister, c'est plus fort qu'elle. Fox est lunaire. Son imagination débordante permet  peu de place à une mentalité d'adulte. Fox est encore une enfant, elle a dix-neuf ans mais souhaite rester blottie dans ses chimères.

Fox elle a toutes les caractéristiques d'une gosse. Insouciante, à rire pour des choses qui n'en valent pas la peine, une détermination folle, toujours plus haut, plus haut, à repousser les limites du réel, cette assurance qu'on ne prête qu'à ceux qui n'ont rien à perdre et ne se soucient que du néant. Fox elle semble très petite, la première fois. Il y a toujours une première fois. Et alors. Pensez-vous. Fox ce n'est pas que ça, c'est aussi l'humaine derrière l'enfant qui grandit contre son gré, c'est la petite qui porte beaucoup. C'est la petite qui ne réfléchit pas que pour se noyer dans ses utopies; elle pense trop. Il lui arrive de ne plus être une enfant. Ça arrive, oui.
Elle aime sourire. Elle aime que les gens pensent que ceci est beau, que ceci donne envie de sourire. Elle a quelques envies planquées dans les abîmes de sa conscience, comme beaucoup. Trop de noirceur aussi, un peu trop pour quelqu'un qui se considère encore comme une demie-enfant. C'est pour cela qu'elle ne veut pas grandir. Fuir la noirceur, c'est mieux que de l'affronter, pense-t-elle.

Elle est née un jour de tempête. Et, cruellement, c'était peut être le ciel qui avait vu venir l'orage avant ses parents. Troisième et dernière de la fratrie ; on lui a donné un prénom à son premier jour, mais dès le deuxième elle s'appelait Fox. Encore et toujours Fox. Il n'y a pas d'enfance si exceptionnelle derrière cette jolie créature. Toujours perdue dans ses songes, elle ne l'a pas vue passer, elle ne s'est pas regardée grandir. N'a pas pensé à profiter des moments où elle pouvait courir sur l'herbe et se mettre à hurler des gamineries en riant aux éclats. Elle était earthea, d'ailleurs. Dieu pour elle, c'était pas grand chose. Monsieur earthea, papa et maman l'aimaient bien. Ils le vénéraient, même. Ils allaient tous au temple cinq fois par semaine, et Fox ne savait jamais pourquoi ni ce qu'elle faisait là-bas à prier. Mais ça faisait plaisir à ses parents.
Puis la dégringolade. Un frère trop aventurier qui décide pour rire de visiter les terres détruites. Quelques minutes ont suffi. Pour le tuer oui, pour déchirer la petite famille également. Les parents qui se rejettent la faute sur l'un et sur l'autre. C'était plus au temple qu'on se rendait cinq fois par semaine. Le nouveau temple, c'était la tombe du grand frère.
Les nuits étaient trop longues, à écouter les assiettes se briser un étage plus bas et les hurlements de papa sur maman. Et quand papa a disparu lui aussi, quand il a ordonné à son flingue de l'amener à son fils défunt, les nuits étaient encore trop longues à supporter les pleurs interminables de maman. Il faut le jour. Il faut oublier que notre monde s'est arrêté, Fox. Fox, elle est bien seule, je crois bien qu'elle ne sait plus respirer, si seule. Fox tu préfères t'enfermer dans ton univers d'enfant avec du rose pastel sur les murs et des rires qui descendent du ciel. Le ciel. Elle l'a rejoint. Caelestis, c'est ici qu'elle aurait dû être, depuis le début. Ils se sont trompés de berceau.

QUI EST LA JOUEUSE ? (◕‿◕)