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Hugs for stray cats ▴ HAWK

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Hugs for stray cats ▴ HAWK écrit le Mer 12 Aoû - 14:07



Hugs for stray cats


Amen paraît toujours un peu perdue quand on lui pose trop de questions, et encore plus quand on lui demande de faire un choix. A l’image des petites filles indécises, elle ne sait pas trop ce qu’elle aime. Devant une robe, elle pourrait rester des heures et des heures. Elle dirait que ce n’est pas sa faute si le choix ne lui vient pas automatiquement et dès la première remarque d’un employé impatient, elle s’énerve et rebrousse chemin. Pas la peine d’acheter là où on ne respecte pas son temps de réflexion. Dans la majorité des cas, elle aura pris des photos de chaque robe. Après elle serait repassée à la boutique, enfin décidée sur celle qu’elle aimait le moins. Parce qu’au moins, si elle ne sait pas ce qu’elle aime, elle sait ce qu’elle n’aime pas.

Elle n’aime pas les rituels. Les gens qui se lèvent tous les jours à la même heure, qui se lavent le visage de la même façon, ne changeant jamais la marque de savon, qui mangent les mêmes céréales dans le même bol parfaitement rond, probablement d’un blanc un peu vieux, très banal, qui écoutent la même station radio en buvant le même café au dosage lait-sucre-eau inchangé, ces gens-là, elle ne veut pas en faire partie. Jamais. Déjà, ça lui donne l’excuse parfaite pour ceux qui la poussent à quitter la rue et rejoindre la société légale et civilisée, celle qui se démène dans les bureaux, les laboratoires, les magasins. « Moi, je refuse d’avoir le même train de vie tous les jours. » Des mensonges. Elle même n’y croit pas trop. A ceux qui lui demandent si le métier vaut la peine, elle ne sait pas quoi répondre. Souvent, elle dit n’importe quoi. Un truc qui la laisse paraître maîtresse de toute situation. C’est ce qui importe.

Mais c’est vrai que la routine n’existe pas trop dans ses journées. Elle ne sait jamais de combien de pièces elle remplira ses poches, de qui elle les recevra, ce qu’elle aura à faire. Et finalement, elle s’en fout un peu. Si ce n’est pas assez, elle aura encore demain. Si elle devait s’inquiéter à chaque pièce manquante, cela ferait longtemps qu’elle aurait perdu l’esprit. Déjà que d’après les bonnes dames de société, elle n’avait déjà plus ni de dignité ni d’honneur. Comme si ces choses-là importaient.

Et sans dignité ni honneur, Amen n’a pas honte à se faire arrêter dans la rue. Souvent, ce sont des hommes qui pensent que leurs commentaires ne trouveront aucun écho. Quelle fille répondrait à des sifflements, si ce n’est pour leur cracher à la figure. La réaction n’est pas meilleure quand on leur demande leur prix sur un ton moqueur. Amen préfère se retourner, faire un grand sourire et donner la liste exhaustive de ses services. Quelques uns en rougissent, embarrassés. D’autres ont l’air d’avoir trouvé le jackpot.

Et c’est cet air-là qu’arbore l’homme qui, comme d’autres avant lui, avait suivi la même technique du « je-te-traite-de-pute-et-je-fais-comme-si-c-etait-un-compliment ». Définitivement d’Okeanos, d’après ses habits et sa manière de parler. Un gars banal, pense Amen. Probablement le genre qui suit les mêmes rituels chaque matin. Rien de quoi la faire sauter de joie.

L’homme proteste contre ses prix, décide que la meilleure manière de procéder est de lui assurer que d’autres filles sont moins chères dans les districts. Amen a envie de lui dire qu’il peut bien aller voir ces autres filles si ça lui chante, mais quelque chose attire son attention. Quelqu’un. Les cheveux broussailleux, la petite taille d’enfant, l’air déterminé. Il vient au bon moment, elle commence à en avoir un peu marre du gars qui se croit à un marché de poissons où il a le droit de dire que le thon n’a été pêché ce matin. C’est pas parce que ça fait cinq ans qu’elle fait ce boulot que ça lui donne le droit de la traiter comme une denrée périmée.

Elle se demande si Hawk l’a vue, mais il se dirige vers elle, alors elle se dit que oui. Elle lui fait signe de la main, grand sourire sur les lèvres, mais il ne répond pas. Lorsqu’il s’approche, elle remarque que ses yeux ne sont pas sur elle, mais sur l’homme qui continue à marchander les prix.

« Hawk ? »




Sugar
Sugar
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Re: Hugs for stray cats ▴ HAWK écrit le Ven 14 Aoû - 21:15



Retrouvailles.


ft. Amen.

Tu l'avais cherché longtemps ; trop longtemps. Tu savais qu'il te devait de l'argent, pour ton dernier travail. Il ne t'avait toujours pas payé et semblait faire comme si de rien n'était. Naïf, tu pensais qu'il était à court en ce moment. Mais c'était loin d'être le cas. Tu l'avais tracé, tel le chasseur que tu étais dans ta vie passée, à Earthea. Tu n'avais pas été remarqué, et c'était tout ce qui comptait à tes yeux ; tu te faisais le plus discret possible. Après tout, qui sait ce qu'il te préparait encore, comme mauvais coup ? Tu soupirais. De l'argent, il en avait, à foison visiblement. Il n'avait fait que dépenser, toute la journée.

Peut-être que tu devrais lui sauter au coup et le mordre jusqu'à ce qu'il te rende ton argent ? Non, il y avait bien trop de monde dans les alentours et tu ne pouvais te permettre ce genre de folie. Pour une fois, tu devais agir de manière réfléchie. Juste pour une fois, cependant. Tu remarquais qu'il se rendait dans un quartier... différent. Ou pour être plus exact, il se rendait au district 666. Pourquoi donc ? N'était-ce pas l'endroit le plus dépravé de tout Okeanos ? Peut-être allais-tu enfin pouvoir "l'agresser" ? Après tout, le lieu était plutôt bien choisi pour cela.

Mais alors que tu songeais à lui sauter dessus, tu constatais qu'il s'était arrêté pour parler, à nouveau. Qu'est-ce qu'il comptait faire ? De là où tu te trouvais, tu essayais tant bien que mal de lire sur ses lèvres. Tu avais juste compris qu'il demandait un prix, mais rien de plus. Encore des dépenses ? Non, cette fois-ci, il allait réellement trop loin. Tu grognais ; il était hors de question que tu le laisses encore dépenser de l'argent sans être payé ! Les temps sont durs pour tout le monde ; et encore plus pour toi. Cette fois, tu passerais à l'attaque.

Tu avançais, les poings serrés, et le visage sévère. Tu avais une bonne chose à lui faire comprendre, et tu n'avais d'ailleurs pas réellement prêter attention à la personne avec qui il parlait. Tu commençais finalement à courir, jusqu'à sauter suffisamment haut que pour venir écraser ton pied dans son visage de vieux pervers dégueulasse.

-DONNE-MOI MON FRIQUE !!! Tu levais ensuite le poing, continuant de beugler comme pas deux. Ça fait plus de deux semaines que tu ne m'as pas payé et je commence à...

Après avoir entendu ton "nom", tu t'arrêtais de parler, avant de tourner la tête vers la voix qui te semblait si familière. Un large sourire enfantin se dessina sur tes lèvres, alors que tu levais les bras bien haut. La joie pouvait se lire sur ton visage ; il s'agissait d'Amen. Tu fonças droit vers elle, toujours aussi souriant. Combien de temps s'était écoulé, depuis votre dernière conversation ? Tu ne savais plus exactement, mais cela faisait déjà longtemps. Trop longtemps pour quelqu'un de ton genre.

-Amen ! Je n'aurais jamais pensé te revoir aujourd'hui, et encore moins à Okeanos ! Tu marquais une légère pause, avant de percuter. Ah mais... Oui tu vis ici...

Sombre idiot. Tu en faisais une, de fière allure. Tu tirais la langue en te frottant délicatement la nuque. Tu tournais ensuite le regarde vers le mec qui venait tout juste de prendre ce violent coup et... qui semblait être en train de piquer un roupillon. Tant pis, tu fouilleras pour son argent plus tard, mais avant tout, tu avais une question importante à posée à Amen. Après tout, tu avais réussi à lire un semblant de conversation entre eux, alors que tu ne faisais qu'observer il y avait de cela quelques petites secondes.

-Hmmm... Pourquoi il discutait de "prix" avec toi ? Tu vends quelque chose ? Toi et ta curiosité légendaire... Si ce n'était pas mignon.
C O D E © W H A T S E R N A M E .

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Re: Hugs for stray cats ▴ HAWK écrit le Lun 17 Aoû - 19:40


Hugs for stray cats


Hawk a toujours été une boule d’énergie.
Quand elle se compare à lui, Amen a l’impression  d’être non seulement lascive mais d’avoir le temps de réaction d’une grand-mère sexagénaire engourdie par le thé et les gâteaux.
Ça fait longtemps qu’ils ne sont pas vus, mais de toute évidence, Hawk n’a pas perdu son effet. Sans « bonjour » ni « ça fait un bail », alors que c’est la moindre des choses, il se contente de mettre fin à ses débats monétaires de manière assez sèche et définitive en s’attaquant au visage de l’homme. Ce dernier n’a pas grand chose à perdre et le coup de pied allait peut-être même lui arranger la face un peu, certaines filles aiment les nez crochus. Amen aurait probablement mal réagi face à la perte d’un client, mais le client n’était pas généreux et ce n’est pas n’importe qui a mis fin à l’affaire.

D’ailleurs le garçon semble avoir eu une raison particulière d’avoir usé d’un peu de violence. Rien d’étonnant, bien qu’énergique, Amen le voit mal taper sur n’importe qui pour soulager son stress. Non, elle l’imagine plutôt se remplir l’estomac pour oublier les soucis.
A l'entendre beugler contre l’incapacité de payer du gars, qui ne bouge pas tant que ça sur le sol, Amen se dit qu’elle aussi aurait probablement fait de même. Heureusement qu’elle demandait toujours d’être payée avant la besogne. Une précaution qu’elle devait de toute évidence conseiller à Hawk. Enfin, s’il remarque sa présence un jour…

Comme s’il avait entendu ses pensées, le garçon se retourne quand elle l’appelle et sa réaction est si adorable qu’Amen a dû mal à se retenir de l’entourer de ses bras. Elle sait bien qu’il n’aime pas les étreintes maternelles avec audience, et se contente de lui retourner un sourire de grande soeur attendrie.

« Amen ! Je n'aurais jamais pensé te revoir aujourd'hui, et encore moins à Okeanos ! » Elle cligne des yeux, étonnée. « Ah mais... Oui tu vis ici… »

Elle ne se retient pas de rire de l’oubli de Hawk, n’ayant pas le coeur de contrecarrer l’erreur d’une réplique sarcastique comme elle l’aurait fait avec d’autres.
Hawk n’aurait probablement pas compris, de toute manière.
Elle voit ça comme une innocence d’enfant à préserver, quelque chose d’extrêmement rare dans les districts d’Okeanos. Une race en voie de disparition. Même les gosses dix ans plus jeunes que Hawk semblent souvent avoir l’esprit plus tordu que lui, comme s’il s’agit d’un rite de passage à l’âge adolescent.  

« Hmmm... Pourquoi il discutait de "prix" avec toi ? Tu vends quelque chose ? »

Oui, clairement, Hawk est d’une innocence à tout égard.
Ça fait longtemps que quelqu’un n’a pas demandé à Amen ce qu’elle vendait. Elle ne sait pas quoi lui dire, il lui est impossible d’expliquer les rouages de sa profession. Comment le faire devant ses yeux dorés de chat curieux ? Surtout qu’elle ne peut pas y échapper, les deux faisaient exactement la même taille - Amen a même l’habitude de lui dire que c’est probablement parce qu’il ne mangeait pas assez et qu’il devrait venir chez elle plus souvent pour mieux se nourrir.

« Euh, ouais, non, enfin, il me demandait le prix de ma robe, tu vois, pour sa copine. »

Oh là là.
Quelle imagination, elle n’a pas cherché très loin son excuse. D’un autre côté, c’est Hawk. Elle a l’impression qu’il y a plus de chances qu’il croie à la vente de robe que de services absolument pas sponsorisés par Okeanos.
Le moins plausible dans son excuse, c’est que le corps aplati sur le sol ait une compagne. Mais qui sait, les âmes charitables existent partout.

« Si je comprends bien, il te doit de l’argent, c’est ça ? Il t’a demandé de faire quelque chose pour lui ? » demande-t-elle en espérant un changement de sujet subtil. De toute manière, les histoires de Hawk étaient toujours plus intéressantes que les siennes, qu’elle devait censurer presque en entier.




Sugar
Sugar
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Re: Hugs for stray cats ▴ HAWK écrit le Mer 19 Aoû - 21:37



Voilà pour toi !


ft. Amen.

Ce que tu avais offert à cet homme ? Il l'avait mérité, c'était tout aussi simple que cela. Tu étais du genre à faire confiance aux gens aisément, tout cela pour ensuite te faire arnaquer. Tu devrais apprendre à être un peu moins naïf, par moment... Mais ce n'était pas toujours chose facile avec quelqu'un d'aussi idiot que toi. Tu en profitais pour fouiller l'homme. Ce que tu cherchais ? De l'argent. Oui, de l'argent et avec des intérêts, surtout. Tu avais trouvé son portefeuille, affichant un large sourire, avant d'ouvrir celui-ci pour prendre le double de ce qu'il devait normalement te payer. Bah oui, tu avais risqué ta propre vie pour la sienne, tout de même !

Tu avais finalement remarqué Amen. Une fille vraiment merveilleuse et gentille. Tu l'aimais bien. Non, tu l'adorais ! Même si parfois, elle aimait faire preuve d'affection envers toi, et te câliner. C'était une chose que tu avais du mal à supporter ; cela te gênait, tout simplement. Et justement, ce surplus d'affection t'étais à nouveau offert. Tu faisais la moue, gonflant les joues comme un véritable enfant "pas content". Tu ne pouvais t'empêcher d'afficher quelques rougeurs aux joues. Mais tu lui pardonnais, pour cette fois. Cela faisait longtemps que vous ne vous étiez pas vu, après tout.

Comme à chaque fois, tu affichais cette petite mine curieuse ; ce petit air d'enfant qui cherche à savoir tout sur tout. Tu l'avais questionné, sur ce que lui voulait cet homme que tu venais d'assomer. Clignant des yeux, tu l'observais ensuite de la tête aux pieds, observant la robe qu'elle portait justement. Heeeeeeh... Il a une copine... Tu te dirigeas à nouveau vers l’individu au sol, l'observant à nouveau en croisant les bras, avant de finalement te redresser. Tant pis pour lui, alors. Tu venais de gâcher tout espoir qu'il avait de pouvoir offrir une belle robe à sa petite amie ; mais tu t'en moquais un peu, pour une fois.

-Hm ? Ah oui ! Il me doit de l'argent et pas qu'un peu ! Il cherchait quelqu'un qui aurait pu l'escorter sur les terres détruites. Je me suis donc proposé étant donné que j'étais un ancien chasseur d'Earthea, je connaissais bien les environs. Tu soupiras doucement, avant de grogner légèrement. Je me suis moi-même retrouvé en danger pour cet idiot.

Tu regardant ensuite Amen, réfléchissant. Oui, cela pouvait t'arriver également, de temps en temps. Tu sortis ensuite de ta poche l'argent que tu avais prise de cet homme, avant d'en tendre la moitié à Amen. Tu souriais à la belle blonde, de toute tes dents, avant de finalement reprendre la parole, toujours aussi simplet.

-Tiens, voilà pour toi ! De toute façon je n'ai pas besoin d'argent, tu sais très bien que je dépenserai tout pour manger dès que j'aurais trouvé un restaurant ! Et tu riais, comme à ton habitude.
C O D E © W H A T S E R N A M E .

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Re: Hugs for stray cats ▴ HAWK écrit le

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