Le moineau qui voulait être aigle ♦ ft. Sheik écrit le Sam 3 Oct - 14:03
Soyons amis …
« Je suis malhonnête, et tu peux toujours être sûr qu'homme malhonnête va être malhonnête. Franchement, ce sont les hommes honnêtes qu'il faut surveiller car on ne peut jamais savoir lorsqu'ils vont faire quelque chose d'incroyablement stupide.» Pirates des Caraïbes, Jack Sparrow
Comment faire quand le destin semble se modifier ? Comment survivre dans un monde où les dieux abandonnent les hommes ? Telles étaient les questions que tu te posais de bon matin. Toi, Kieron, inquisiteur au nom de Caelestis, celui qui les habitants du domaine céleste appelait la Parole du Dieu, toi qui ne montrais jamais le moindre sentiment, pour la première fois tu avais peur de l’avenir. Est-ce que Caelestis lui aussi allait déchaîner sa colère sur Son peuple ? Tu espérais que non, mais au fond de toi, tu sentais que ce qui s’était produit à Galiea n’était que le commencement d’une série d’événements de plus en plus tragiques. Mais ce n’était pas pour cette raison que tu allais refuser ton destin. Tu lui ferais face, peu importe ce qui s’attendait au prochain virage, et si c’était la mort qui se présentait, te tendant la main pour venir avec elle, et bien tu la saisirais, car personne ne peut s’opposer à la volonté du Très Haut. Le bateau volant arriva finalement à Cassiopeia, capitale du royaume et seule île à être véritablement civilisée, te sortant de tes pensées.
Tout en te dirigeant vers la place Lex, tu observas les personnes autour de toi. Tu avais mis une capuche cachant la moitié de ton visage, mais beaucoup se retournait sur ton passage, te regardant avec crainte ou admiration, quelques-uns baissaient même la tête en signe de respect. Tout le monde ou presque avait entendu parler de l’inquisiteur, celui qui avait de longs cheveux blancs et un long manteau noir, rouge et or. Autrefois tu n’étais perçu que comme un mythe, une légende pour faire peur aux enfants, mais depuis que tu te rendais régulièrement dans la ville une rumeur s’était mise à courir : l’inquisiteur était de retour et les ennemis de Caelestis allaient mourir. D’être malfaisant mangeant des bébés au petit-déjeuner, tu étais devenu un guerrier prêt à protéger la veuve et l’orphelin. Mais c’était très loin de la vérité. Tu ne protégeais rien ni personne, tu te contentais d’agir avec la froideur de la justice sacrée. La compassion, l’amour ou l’amitié étaient autant de choses qui t’étaient inconnues, si un enfant devait être condamné à mort alors tu le pousserais du haut de l’île, si une femme enceinte devait être bannie de Caelestis au nom de ses crimes, tu la mènerais à un bateau céleste.
Finalement tu arrivas devant une lourde porte de bois, sur la place. Le bureau de la Sécurité civile, un lieu plein de renseignements, le paradis pour quelqu’un comme toi en somme. Tu avais fait parvenir une lettre quelques jours plus tôt pour signifier ta visite, mais sans donner le but, préférant jouer la carte de la surprise. Tu entras dans ce qui devait être l’accueil. Ton retiras ta capuche, libérant tes longs cheveux blancs qui t’arrivaient jusqu’au bas des reins. Le garde qui se tenait derrière le bureau compris immédiatement qui tu étais et il te mena dans une pièce au fond d’un couloir. Une malheureuse fenêtre donnait sur la place, te permettant de voir les gens aller et venir. Il te fallait maintenant prendre patience, et attendre celle qui allait peut-être t’aider dans ta mission.
Re: Le moineau qui voulait être aigle ♦ ft. Sheik écrit le Dim 18 Oct - 18:09
it's like you're photoshoped
Les marques parties mais la haine fermement accrochée au coeur, Sheik, les bras croisés et les sourcils froncés, déambule dans son propre bureau comme un animal en cage, ruminant sa frustration et refrénant la profonde envie d'arracher la tête de cette sale catin qu'elle a dû se farcir en pleine nuit.
Non seulement elle en est ressortie blessée, mais en plus elle a ses ragnagnas, maintenant. Comme Caelestis a sûrement décidé de faire de sa vie un calvaire, on l'a prévenue que l'inquisiteur venait la voir aujourd'hui-même. Comment dire qu'elle avait jamais autant eu besoin de boire un grand verre de gin ? Recevoir Kieron, c'est aussi stressant qu'excitant – on lui a raconté une infinité de ragots à son sujet, elle en serait toute émoustillée. Ah, parce qu'en plus de ça, plusieurs semaines d'abstinence c'est hard. Mais bon, elle est coincée dans une mer rouge, quoi.
Un page frappe, entre et décoquillette d'une voix paniquée qu'il est là – elle sait pas s'il a peur de l'invité ou d'elle-même, mais dans tous les cas ça la fait rire. Oh non, elle a pas envie d'être raisonnable, professionnelle. Tout juste polie.
Alors elle va le chercher, elle le salue d'un coup de tête et d'un « b'soir m'sieur l'inquisiteur », sans avouer qu'elle est surprise de le voir ici. C'est qu'il en impose, avec sa tignasse albinos et sa taille. Ils sont tous grands dans c'palais, ça en devient rageant pour la naine que Sheik est. Elle referme la porte et lui désigne d'un geste vague les sièges devant son bureau, se glissant elle-même derrière le meuble. Ah, elle a envie d'en griller une.
« Bon alors, on va entrer direct dans l'vif du sujet, parce que bon, j'suppose que vous êtes pas v'nu me parler de la pluie et du beau temps. Vous voulez quoi ? C'est pas commun d'croiser un type de votre euh. Section par ici ahaha. »
Elle passe une main dans ses propres mèches rouquines et cale son visage au creux de sa paume, un léger sourire presque moqueur au bord des lèvres. C'est fascinant, la religion. On croit, on croit pas. On pratique, on pratique pas. Sheik, elle croit en l'existence de Caelestis.