ça s'passe comment dans ta tête ?

T’es fier d’être réputé comme une personne très fiable et attentionnée. C’est la règle d’or que tu t’imposes, et si tu pouvais l’imposer aux autres marchands, tu le ferais sans aucun problème. Parce que oui, être serviable et agréable, c’est la base de la relation humaine (et animale, certainement, t’as pas essayé tu les aime pas les bestioles), sans quoi l’amitié n’aurait pas lieu, ou même les ventes. C’est bien beau d’être aux petits soins et d’une politesse affligeante, mais si tu n’obtiens pas ce que tu souhaites en premier lieu, tu finis vite par être un plus direct. Les sous-entendus, quelle belle invention! Tu adores ça, et c’est généralement le moyen de menacer le plus sympa, puisqu’en arriver aux armes et tout, c’est vraiment mal pour ton image, et t’y tiens, à ton image. Mais pour en revenir au sujet, tu n’es pas juste poli pour mettre en avant ta vitrine; tu l’es naturellement. A force d’avoir bouffé les règles de politesse de ton père, tu les connais paaaar cœur, et c’est devenu une facette de ta personnalité. Et pour draguer, c’est vraiment le top, en plus.
Parce que le cliché du marchand mystérieux qui aime les filles, c’est toi. Vraiment, tu adores les femmes, c’est comme une obsession. Mais attention, t’es pas le pervers toujours prêt pour les conquêtes d’un soir: tu es du genre courtois. Protéger les femmes, les aider, les flatter, là oui, c’est ton domaine. Pour autant, tu ne souhaites pas vraiment avoir une relation avec elles, trop habitué à ton indépendance et ta solitude. Bon parfois, tu aimerais juste une très bonne amie avec qui te marrer en buvant un bon vin ou quoi, mais une femme trop masculine, ça casse tout le charme de la fragile beauté en danger. Quoi? Mais non t’es pas macho, mais non. C’est juste vrai!
Réfléchi, tu prends toujours le soin d’analyser tout ce qui est autour de toi. Pour toi, tout a une signification, un but d’existence, une raison d’être de cette manière ou d’une autre, et tu adores décrypter ce genre de choses. Ce don d’analyse, tu l’utilises ainsi pour l’esthétique de ta « vitrine », ou juste pour toi. Parce que oui, même ta coiffure bizarre a une raison d’être! Mais là n’est pas le sujet. Si on y pense, tu pourrais faire un bon dessinateur, avec un tel talent d’observation; et bingo, tu sais très bien dessiner. Tu passes ton temps libre à dessiner les rues que tu visites, ou les portraits des femmes personnes que tu as rencontrées. Et le plus cool dans le lot, c’est que tu vends parfois tes œuvres! L’argent c’est super important, surtout pour le boss des marchands.
Tu es aussi super enthousiaste, et c’est très encourageant! Jamais rien ne brise ta bonne humeur, pas même les conditions terribles climatiques, ou une maladie qui te retarderait. Tu vois toujours le côté positif de ce qui ne l’est pas, et le plus formidable, c’est que tu parais tellement naïf dans ta manière de penser que ça motive les autres autour de toi. T’as trop pleuré en étant un gamin, alors maintenant que tu as la vingtaine, tu profites de la vie, c’est comme ça que tu le vois. En tout cas, ça fait de toi un grand soutien moral, et une personne sur qui compter quand ça ne va pas trop.
Loyal, tu ne brises jamais un accord, et tu ne trahis jamais ceux que tu considères comme des amis. C’est une autre de tes règles, un de tes principes. Premièrement, quand tu parles affaire, jamais tu ne brises tes contrats, car la confidentialité, tout ça, tout ça, eh bien tu trouves ça super important; et c’est aussi une des raisons pour lesquelles tu as très peu de fournisseurs. Au moins tu sors pas de conneries et tu grilles pas un autre fournisseur, ce qui ne trahit pas le vendeur. Et en amitié, c’est pareil! Tout ce qu’on te dit, tu ne le répète à personne. Et puis surtout, jamais tu n’agis sans penser au mal que tu pourrais causer à un ami, ce qui parfois s’avère compliqué. Du coup, tu as souvent tendance à rester neutre dans tout ce qui est conflit, pour ne pas te mettre à dos une connaissance, parce que ce n’est pas ton but d’avoir des ennemis.
Enfin, parlons de ton addiction à la nourriture, la bonne nourriture. S’il y avait une récompense « le plus gros dalleux d’Atlas », ce serait toi. Tu as toujours, toujours faim, alors ton ventre est actif H24. Pas pour digérer, non, pour te faire comprendre que c’est déjà l’heure du repas! Alors après, tu arrives à bien te nourrir, et notamment tu achètes facilement sans souci d’argent de la viande, mais t’es toujours là quand tu peux gratter de la bouffe, quitte à te faire passer pour un mendiant. Tu es très capable de le faire, oui, après tout tu as des vieilles fringues, tu te mets de la boue sur le visage et hop, prêt à partir à la recherche de la nourriture gratuite! Et tout comme la nourriture en général, tu es amateur de bonne boisson alcoolisée pour passer des « bonnes soirées entre copains ». Quand il s’agit de te remplir la pense, tu es capable de tout (sauf de voler parce que c’est mal).

raconte-moi ton histoire !

Août 1190, celui qu’on destinait à devenir un grand homme est né. C’est toi, le petit truc hirsute qu’on appelle bébé. « Ouah, un garçon, parfait », il aurait très bien pu le dire, le paternel. En même temps, une fille qui devient une figure importante du peuple des Nomades, pffft, sérieusement? Ton père, Teos, il voulait déjà faire de toi un homme, un vrai, un qui marchande comme jamais et qui tient les rênes du commerce. Eh ouais, tout ça alors que tu venais à peine de venir au monde! Ça foutait pas la pression.
En te voyant grandir, Teos il a dû bien se demander si c’était une blague d’avoir un enfant aussi dissipé. Tu courais partout, tu écoutais deux mots avant de repartir à tes activités de roulage sur le sol, et tout ça au point d’énerver ton pauvre père de manière parfois exagérée. Il te destinait à devenir le prochain chef des marchands, mais toi, tu voulais faire des trucs plus passionnants, comme danseur ou oracle, un bien chic métier pour arnaquer les gens, si c’est ce que voulait ton paternel! Ah mais non, non non non, il appréciait pas que tu parles de voler de l’argent, lui. Son travail c’était du sérieux et du respect. « Quel ennui, quel ennui –», t’étais sûr à huit ans déjà que ton métier, ça allait être très nul. T’avais juste pas envie de passer ta vie à chercher des contrats. Un enfant, c’était censé s’amuser avec d’autres personnes, pas vrai? Le seul temps libre que tu avais c’était pour qu’on t’interroge sur ce qu’on venait de t’apprendre. Qu’on te laisse respirer—
Teos, il devenait vieux, et encore plus aigri avec l’âge. Tu souhaitais vraiment ne pas le contrarier, mais tu avais cette fierté qui te disait de refuser encore et encore d’être un minimum sympathique, alors qu’il te faisait bouffer des noms et des calculs sans arrêt, avant de t’enseigner un peu des méthodes de marchandage… Lentement mais sûrement, l’idée de fuir germait dans ton esprit. Surtout quand il en venait aux insultes, aux coups, ce qui te faisait pleurer à de nombreuses reprises. Très mauvais souvenirs, tu ne pouvais pas t’empêcher de te demander pourquoi tu te faisais frapper pour si peu.
Quand tout allait « bien », tu posais des questions stupides pour détourner le sujet.

^_Mais, père, vous pouvez me dire pourquoi vous cédez pas votre place à un proche? Juste comme ça.
^_Je refuse de laisser cette tâche à un incompétent.

Quand il te répétait inlassablement cette réponse, tu te mordais la lèvre inférieure de rage. T’es quand même un incompétent, le pire des Nomades quand même. Alors tu bouillonnais de rage en voyant qu’il continuait encore et encore à t’enseigner ces trucs. Et pourtant, parfois Teos avait l’air gentil comme un vrai père.

^_Je sais que tu es certainement le pire des élèves, mais je suis sûr que tu pourras quand même trouver le temps de faire n’importe quoi.

« Comment crois-tu que j’ai fait, plus jeune? », tu pouvais sous-entendre ces paroles qui avaient un brin de réconfort. Et surtout, pourquoi après tout ce qu’il t’avait fait subir, il se montrait soudainement plus agréable, voire compatissant? Voilà, bravo, tu pleurais pour rien devant lui, un fois de plus. Ce mec était un mystère, et ça ne te plaisait pas du tout, de pas le comprendre ne serait-ce qu’un peu.

« Il va falloir que j’aille à Earthea pour un petit contrat, quand même… », tu pensais en mangeant une pomme. Et ouais, tu étais devenu chef des marchands, comme ça, pouf. Non, en fait tu avais progressivement accepté le fait que tu aurais toujours le temps d’avoir une vie à côté de ce travail phénoménal qui est le tien. Teos avait enfin pris sa retraite, et tu te retrouvais seul, mais pas trop (car il voulait souvent savoir si tu faisais pas n’importe quoi ou non). Mais là, tu devais un peu étendre des relations avec des comptoirs de commerces pour toutes les nations, histoire de faciliter les choses pour tes compagnons les marchands. Alors tu montais dans ta caravane, ordonnais à ton camarade le cheval d’avancer. C’est parti pour les nouvelles aventures de Aharon, tombeur de ces daaaames!
Mais tes priorités ont vite changées quand tu vis ce garçon brun aux cheveux longs qui était seul dans les rues, comme un fantôme. Un mendiant? Pas la première fois que t’en croise un, c’est sûr. Mais il semblait vraiment différent, comme si il avait une aura spéciale autour de lui.

^_Tu vas bien? Suis-moi, p’tit.

Tu le forças presque à te suivre, en lui prenant la main, le menant jusqu’à ton humble demeure.
Okita c’était son nom, et il a été abandonné par sa mère à cause d’une blessure parcourant son corps, du cou jusqu’au torse. Quel genre de parent abandonnerait son enfant pour ça? Cela te paraissait tout à fait normal qu’Okita soit si silencieux, du coup. Mais soit! La décision était vite prise: tu embarquais le plus jeune pour un tour d’Atlas, afin qu’il reprenne des couleurs et goût à la vie.
Ce n’était pas facile au début, il ne parlait pas, alors tu entamais des conversations à sens unique, dans l’espoir intarissable de l’entendre un jour reparler. Il t’aidait à ranger la caravane qui finissait souvent en bordel avec les secousses lors des trajets, et tu tentais de le faire participer à des marchés, pour qu’il discute avec du monde. Ça fonctionnait! Petit à petit, tu avais réussi à discuter avec lui, de plus en plus longtemps, au point de parler comme des personnes normales, des amis. Et ça a duré presque une année pour ce résultat au-delà de toute espérance.
Et après tout ce temps passé ensemble à vous apprivoiser, Okita voulut retourner à Earthea. Triste, tu l’étais, oui, parce que tu appréciais beaucoup ce petit, mais tu n’allais pas refuser sa requête sous prétexte qu’il était ton ami. Peut-être qu’il te parut que la séparation fut plus dure pour toi que pour lui, mais tu reviendrais le voir, c’est une certitude. Te revoilà seul.

Mais la solitude n’est qu’une formalité pour toi, populaire Aharon, qui se retrouvait complètement bourré dans une taverne. Certes, le côté attractif n’était plus au top, mais apparemment l’aspect « je ne suis plus sobre » plaisait à d’autres personnes, comme à ce mec qui était dans le même état que toi. Tu voyais pas ses yeux, avec ses cheveux qui cachent la moitié de son visage, mais peu importe, c’est un copain de fête.

^_T’as d’beaux yeux, t’sais ça?

C’était une bonne blague assez limite sur ton plan moral, parce que tu draguais pas d’hommes. Sauf que bon bah, bourré pour bourré, tous les deux vous avez passé votre soirée à vous draguer, puis à vous considérer comme des vrais frères, l’amusement total.
Mais t’avais pas anticipé qu’en fait, le frérot il squatte chez toi. « Bon bah, j’ai de nouveau un coloc’ », et lui c’était Camille. Une personne qui a fui de Caelestis pour une raison un peu obscure, mais t’es très tolérant, alors pourquoi pas! Puis il t’aide dans tes tâches, c’est cool! Le frérot parfait.

C’est ainsi qu’on peut résumer la vie du grand Aharon, tombeur de ces dames et éventuellement chef des marchands de la tribu des Nomades.

le coin joueur

Bonjour/bonsoir le peuple, je m'appelle Muny ou Mun! Alors voilà je viens d'un squad qui va pas tarder à s'inscrire (mais je suis tellement thug que je fais tout avant tout le monde). Alors oui non, j'ai pas de passion pour les ananas, moi c'est la purée de pomme de terre, c'est ma vie, puis sinon j'aime bien les Mikados.