Un de mes nombreux rêves serait…
de pouvoir être reconnue en tant que meilleure inventrice.
& que mon nom fasse écho dans tout Atlas.S’endormir. Le jour ou la nuit. Cela est complètement égal. Si mon corps plonge dans les bras du sommeil à n’importe quel instant, aucune importance. De toute façon je incapable de prédire cette fatigue insaisissable.
Sous les profondeurs aquatiques, on n’arrive même plus à deviner s’il fait beau, si les étoiles scintillent, si le brouillard empêche la lumière d’exister… puis après avoir lancer des paris, on se rend compte qu’au final,
oui tout est possible à la surface. Le problème, c’est que nous, peuple de la mer, ne pouvons pas tout le temps le savoir. Les seuls qui peuvent réellement en profiter c’est bien les nomades & les habitants du ciel. Ils ont les bienfaits du soleil & la douceur de la nature.
Allons… nous ne devons pas pleurer pour ces malheurs, car contrairement à eux, nous avons les paysages marins. Les millions de couleurs que nous offrent ces différentes espèces maritimes. Le reflet du soleil & de la lune qui transperce la fluidité de l’eau. Puis nous ne lasserons jamais de cela. & c’est l’une des meilleures façons pour moi de me balader dans mes rêves fantaisistes.
Sauf qu’il a une autre façon pour moi de basculer dans la rêverie. C’est bien
dormir. Si je dois compter le nombre d’heures de sommeil que j’accumule en une journée, j’en arriverai à dix-huit. Un peu comme les chats, ces félins pas si bien élevés. Ils ne passent que leur temps à faire la sieste, jouer & manger.
On m’a dit que dormir, c’est bon pour la santé. On m’a annoncé que
trop dormir, c’est mauvais. Alors oui, je suis malade, mais je répète aux médecins que ce n’est en rien un problème. Pour les autres oui. Mais pas pour moi. Je veux rêver pour nourrir mon imagination, mes idées, mes seuls atouts depuis mon existence.
Car si je dois résumer mon talent jusqu’à maintenant c’est juste la connaissance, & pour continuer de m’enrichir, je passe souvent mon temps ici. La bibliothèque Conscientia. Les visages des bibliothécaires me sont désormais familiers. Ceux des amateurs courants de livres commencent petit à petit à se graver dans ma mémoire.
À peine rentrer dans le bâtiment, je respire les odeurs de pages anciennes & nouvelles. Je me fais encore plus discrète que d’habitude pour arriver à de grandes étagères. Mon coin préféré. Celui qui regroupe les livres sur la technologie, la mécanique & les sciences en général. L’autre jour, un livre a réveillé ma curiosité. J’ai oublié d’en terminer le contenu. Il traite sur
les inventions célèbres d’Atlas. Car oui, il existait aussi des génies hors la nation d’Okeanos. C’est étonnant, mais ce qui ne me surprend pas c’est que les deux tiers des inventeurs cités dans le bouquin viennent bien du peuple aquatique.
«
Rassurant… » Un mot prononcé lentement & presque dans un murmure.
Je dévore de nouveau les premières pages puis je reste bloquée sur l’invention contre le mauvais temps. Pratique pour les habitants des surfaces. Le
parapluie. Utile pour se protéger des larmes des nuages. Tout comme le
parasol & l’
ombrelle sa petite cousine, qui permettent d’être protégé du soleil. Mais le souci c’est que leur pire ennemi reste le vent.
Le vent… il en crée bien des problèmes & cela même en dehors de mes rêves.
«
Hm… pas très... ingénieux... Finalement... » Je tourne la prochaine page & la suivante. Ainsi de suite…
Puis
bang. Le son qui traduit un visage qui s’écroule sur un livre ouvert, un corps qui s’endort & deux mains qui perdent leur force. Le néant. Le noir absolue. Je me repose. Sauf mon cerveau qui continue son mécanisme complexe.
Je dors, c'est tout.
Puis les secondes, les minutes,
& les heures passent.
Heureusement que je me convaincs à chaque fois,
que ne je perds pas mon temps.
& toi là, qui va me regarder dormir dans pas longtemps...
t’en penses quoi ?