Le chemin n'est pas long et il lui paraît pourtant durer trop longtemps. Il rit, se pavoise, embrasse, mords, dévore. Le temps d'arriver, enfin, devant cette porte qui est la sienne, il tourne la poignée et l'ouvre sur ses appartements. Tout dans ces lieux est pensé pour être beau, beau et délicat. Il hume l'air, satisfait, ôte son gilet et se retourne sur Rozen, dont il attrape les chaussures avant de les jeter plus loin. Il n'avait pas vraiment l'intention de boire encore, pas vraiment l'intention d'attendre plus longtemps alors que son pantalon semblait devenir un de plus en plus petit à chaque secondes. Dastan serra brutalement la Rousse contre le mur de l'entrée, ses doigts filèrent sous la robe blanche avec beaucoup plus d'application que précédemment ; il s'attarda à caresser le tissus doux de sa culotte, alors que sa bouche affamée remontait le long du coup de sa jolie partenaire. Elle sentait étrangement bon, une odeur de sucre, d'alcool et de luxure. Ses lèvres, sa bouche et sa langue qui s'insinuait malicieusement à la recherche d'une compagne. Puis il y eut un moment de flottement, ses doigts passant sous l’élastique, il s'arrêta, soufflant. Puis l'homme sourit, caressant la peau douce des cuisses qu'il effleurait et il finit par récupérer main et langue, avant de dire : « si je dit que j'ai un mini-bar dans ma chambre, me crois-tu ? »
Et avec amusement, il l'embrasse sans délicatesse, mords sa bouche et se détache, s'en allant tranquillement jusqu'à sa chambre, semant t-shirt et chaussettes au passage.

Il regarde, un peu absent, l'eau couler jusqu’à la petite grille d'évacuation ; ses sens s'apaisent petit à petit et son corps est soudain gagné par une fatigue lourde et cotonneuse. Il essuie son visage des deux mains et soupire ; cette nuit il dormira certainement comme un bébé, puisque tout ses appétits ont été comblés. Il relève la tête quelques secondes, observant avec un petit sourire tranquille, Rozen terminer sa toilette. Il n'a même plus envie de se lever, il laisse juste l'eau couler.
« Si tu penses que c'est ce que tu veux, va. » une réponse, lancée sur un ton lasse et doux.
Et il hausse les épaules, toujours souriant, sans pouvoir dire si son départ le soulage ou le rend amer. Peut-être aurait-il juste aimé qu'elle réchauffe son lit.
Sa lèvre est abîmée, elle a enflé ; Dastan se lève alors et entreprend de se laver en quelques petites minutes. Puis il éteint l'eau, il éteint la soirée, il éteint la journée.
Un serviette vole jusqu'à Rozen, tandis que lui même s'essuie avec application. Il enfile un boxer et baille, les yeux lourds. Il n'a plus rien à ajouter pour ce soir, il dépose un rapide baiser sur les lèvres de la Rousse et s'étire avant de se rendre à sa chambre.

Il trifouille dans ses tiroirs à la recherche d'un t-shirt pour la nuit. Et dans son dos, un son de pas légers traverser sa chambre. Dastan se retourne, enfile son t-shirt et regarde Rozen faire avec amusement. Il hausse un sourcil, pense à quelque chose et soupire. Ses yeux se posent sur l'horloge au mur, il fait une moue boudeuse, disparaissant de la chambre pour aller boire un verre d'eau à la cuisine. La maison est silencieuse, il n'entends pas la porte s'ouvrir, pas plus se fermer.
Rozen n'est pas parti, Dastan est quelque peu étonné ; il lui lance un regard perplexe et ferme la porte de la chambre doucement. Ah les femmes et leurs mystères, si il ne les aimaient pas tant, elles lui seraient certainement impossible à fréquenter.
« Tu comptes dormir dans mon lit finalement ? » Il pouffe, et se glisse à son tour sous les draps, mais pas dans ses bras. C'est trop d'un coup ; il prend délicatement les mains tendues et les ramènent vers elle. « et maintenant s'il te plait, tu te tais, tu te tournes et t'arrêtes de m'empêcher de dormir. »
Il tire la langue, lâche ses mains et sourit ; son regard est fixé sur le visage qu'il a en face de lui. Il ne dit rien, ne bouge pas, il reste juste là, à la regarder. Puis, il dépose un bref baiser sur sa bouche, avant de se mettre en position pour dormir.
Et il s'endort, la bouche ouverte, plein de sensualité.