Nebula
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Prudence est mère de sûreté — feat Kira

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Felice
Felice
Messages : 78
Date d'inscription : 25/07/2015
Prudence est mère de sûreté — feat Kira écrit le Mer 2 Sep - 20:31
✘ IMPRUDENZA



Bercé par les ombres des ruelles de Démétrio, tu te laissais entraîner par la foule, flânant aux gré de tes déambulations, éreinté par une nuit que trop éprouvante à ton goût. La fatigue se gravait sur ton visage à l'épiderme faiblard, marquant sa présence sous d'épais cernes bleuâtres, qui soulignaient tes orbes hétérochromes aux relents exténués. Le faciès crispé, la mâchoire contractée, ton esprit n'avait de cesse de s'encombrer de pensées inutiles, mais ô combien préoccupantes. Lassé par cette masse d'anxiété dévorante, tu te hâtais d'étouffer tes réflexions silencieuses, voilant consciemment les méandres bavards de ton esprit affligé. Extériorisant ton mécontentement au travers d'un grognement animal, tu te laissais surprendre par la fraîcheur soudaine de la brise qui effleurait ta peau, projetant un certain apaisement que tu accueillais avec ravissement.

Brièvement revigoré, tu fendais silencieusement l'amas d'individus rassemblés dans l'allée noirâtre, et gagnais avec empressement la rue principale, espérant jouir d'un espace plus important pour te mouvoir. Les membres raidis, tu ressentais avec exaspération la douleur sourde des courbatures qui enlaçaient tes muscles fourbes. La lune précédente avait veillé à tes occupations, lorgnant ton corps d'albâtre qui se déplaçait de maison en maison. Les ténèbres avaient guidé tes pas, vaillant partenaire ne manquant jamais à sa tâche, couvrant de ses voiles d'ébènes les êtres de la capitale. Il s'agissait là d'une mission importante, dont les commanditaires s'étaient empressés de voir achevée, en bonne et due forme. Dès lors, tu avais œuvré à l'accomplissement du service, primant un travail propre et aboutis. Malheureusement, les besognes chronophages avaient avidement englouti ton sommeil, t'extirpant sans ménagement des tendres et douceâtres bras de Morphée, laissant ta carcasse alanguie sous la fatigue et la faim.

Peut-être était-ce d'ailleurs cette appétence qui avait guidé tes pas au-devant de l'allée principale, exposant ton être aux arômes envoûtants qui se dégageaient des étalages marchands. Le hasard y avait peut-être été pour quelques machinations, néanmoins ton esprit embrumé échauffait déjà diverses tactiques visant à alléger le poids des étalages enivrants. Lorgnant de ton œil carmin maintes miches de pain qui s'étalaient gaiement sous les regards désintéressés des passants, tu décidais de passer à l'action, te voyant déjà savourer à pleines papilles le goût suffisant de cette pitance, abrégeant avec honneur les plaintes et lamentations de ton estomac balafré.

Dévêtu de ton masque, bercé par une fatigue récalcitrante, tu laissais négligemment ton esprit te guider vers les parfums brûlants qui émanaient des fourneaux emplis de pains. Adressant silencieusement une brève prière à Earthea –rituel fidèle et mécanique que t'imposait ta dévotion lancinante– tu traînais dans un vague geste furtif ta maigre carcasse au-devant des trésors et richesses nourricières. Cependant, la tentative fut avortée, mutilée par une fatigue trop constante et lancinante, aux muscles engourdis dont les sourdes protestations se répercutaient dans l'ensemble de ton être fébrile. Une erreur. Tu avais commis une lamentable erreur de débutant, imposant en tes capacités physiques une confiance bien trop importante. Imprudent, tu t'étais laissé emporter par une impatience inexpiable, cruelle et vicieuse, donc les conséquences ne seraient guère gracieuses à ton égard.

De tes prunelles sombres, tu fixais d'un air vide la forte main qui empoignait la tienne, se démarquant de par sa finesse osseuse et sa pâleur maladive. Le marchand s'était accroché à toi avec une hargne déterminée, qui te fit grimacer sous la pression exercée. D'un geste brusque et précipité, tu tentais t'échapper à la poigne ferme et austère, cherchant nerveusement à masquer ton visage, au détriment de ta chevelure blanchâtre, aisément reconnaissable. Tu retroussais convulsivement les lèvres, tel un animal pris au piège. C'est d'ailleurs ce que tu étais en cet instant. Capturé.


FEAT KIRA
C'EST PARTI POUR LE REMAKE D'ALADDIN KRR
PAIE MON TITRE TRES INSPIRÉ


Kira
Kira
Messages : 321
Date d'inscription : 19/06/2015
Re: Prudence est mère de sûreté — feat Kira écrit le Ven 4 Sep - 18:53
do we have to run and hide
Chaque pas résonne dans son esprit, se répercute contre les parois de son crâne et embrouille ses pensées déjà relativement bien emmêlées. La bouche pâteuse, traînant ce sac d'os qui lui sert de douce enveloppe charnelle ; elle peine à suivre le rythme de la créature blanche à ses côtés. Et oh qu'elle est déjà grande, presque assez pour que Kira monte dessus – l'impatience fait battre le coeur de l'animal sous sa fourrure soyeuse. « Ghost, au pied. » L'obéissance et la fidélité le pousse à obtempérer, à ralentir sa cadence surexcitée pour le plus grand bonheur de la Fille Louve.

Et pourtant elle entend les murmures, les phalanges serrées sur les poils de son adorable chien – si on peut qualifier une telle créature de « chien ». Sans être adulte, cette tendre bestiole frôle les hanches de Kira ; et c'est avec un plaisir sadique et certain qu'elle balade sa bête au coeur de la cité, autant pour éloigner les curieux que pour décourager les plus téméraires. Lorsque le Fantôme sort, c'est que Chasseuse ne veut pas qu'on l'ennuie.

C'est lorsqu'elle s'approche avec détermination du vieux boulanger bougon que les problèmes s'imposent ; tu es là, frêle garçon à l'allure fragile, Et tu te fais empoigner et abreuver par la haine du vendeur, les insultes et les gestes menaçants écrasant le calme précédent. Dans un grognement agacé, la brune empoigne son chien et s'interpose presque gentiment, ses griffes acérées dégageant les serres de ce pauvre morceau d'os. Gardant tes maigres doigts entre les siens, elle se dresse de toute sa faible hauteur devant le géant, aussi intimidée que si elle avait affaire à un jeune poussin.

« Pardonnez-le, il n'a plus toute sa tête. La faim, tout ça, ça rend fou au bout d'un moment. Vous connaissez ça, j'imagine. Sourcil inquisiteur arqué, elle provoque à s'en faire frapper. Oh, douce masochiste.
- Il a voulu m'voler mon pain et j'devrais le laisser se barrer comme ça ? »

Sourire, léger signe au Fantôme, qui se dresse immédiatement aux côtés de sa maîtresse. Un « oui » ferme est soufflé, elle glisse quelques pièces d'or dans la main encore tendue du simplet et attrape deux miches de pain, en fourrant une au creux de tes bras de voleur. Pas une seconde n'est perdue, elle te pousse sèchement et t'entraîne dans son sillage – laissant un boulanger perdu mais peut-être satisfait d'avoir obtenu son dû.
Et s'il ne l'est pas, ça ne l'intéresse pas.

Suivie de près par la boule de poil blanche, elle te jette presque dans des ruelles moins fréquentées, ne s'arrêtant qu'une fois sûre que le danger est loin ; enfin, danger, tout est relatif. C'est là qu'elle lâche un nouveau souffle exaspéré et te transperces de son regard sévère.

« Mange. Un simple ordre, craché pour masquer les vestiges de sa compassion. Qu'est-ce que tu branlais, sérieusement ? Quand on vole, il faut pas être dans un état pareil. Tu sais comment les voleurs sont punis, parfois ? On leur coupe les mains, bordel. »

Oh, elle n'est pas tant énervée que ça ; trop lasse pour crier, trop peu pour ne pas jurer. Main passée dans ses cheveux, masque relevé sur ses yeux – elle cache son regard et s'appuie contre Ghost, te fixant sans un bruit. La désagréable impression de s'être impliquée dans quelque chose qui ne la regarde pas chatouille son esprit.
Mais ta faiblesse l'énerve, ta douce allure si gracile qu'un coup de vent mettrait le désordre dans ton ossature lui donne envie de te briser en une infinité de morceaux. Alors elle t'observe, surveille que chaque miette de pain finit dans ton estomac – et si elle doit te forcer, elle n'aura aucun scrupule, sache-le. Pas par sympathie, pas par pitié. Mais simplement par principe ; elle ne l'a pas acheté pour que tu le gâches, nom d'Earthea.

Une dernière question brûle ses lèvres, les franchit sans qu'elle n'y réfléchisse vraiment. « Pourquoi un enfant comme toi est forcé de voler ? »

Aucune gêne, aucune politesse. Juste ce ton las, énervé. Juste cette ombre de compassion au bord des lippes.
feat. felice jasmine bruni | hrp aladdin rpz tkt ♥ #ff0e5d


Felice
Felice
Messages : 78
Date d'inscription : 25/07/2015
Re: Prudence est mère de sûreté — feat Kira écrit le Mer 16 Sep - 20:13
✘ IMPRUDENZA



Maigre fétu de paille, tu étais ballotté aux grès de ces ardeurs passagères, qui ravageaient ton être au moment même où tu te laissais négligemment capturer. Sur ta peau ivoirine, tu sentais la ferme poigne étrangère, ravageuse et alarmante, qui semblait vouloir te tirer jusqu'aux enfers. Grimaçant, tu montrais les dents, attitude bestiale qui semblait hanter ton existence en cet instant. Bien loin était le voleur aux manières douceâtres bordées de ces sentences sibyllines, et ne demeurait alors de ton être qu'une créature grotesque et risible au possible. Toi-même, tu riais en cet instant de ta condition misérable, las et harassé d'une imprudence que tu ne commettais qu'à tes débuts. Malheureux coup du sort, tu te laissais entraîner par ta fougue, refrénant avec fureur l'envie de planter tes dents dans la chair tannée et dénudée qui s'offrait à toi. La violence bordait tes traits, creusait ton visage laiteux, mais aucun son ne daignait émerger de ta gorge trop sèche.

Les aboiements assourdissants de l’honnête citoyen se taisent brusquement. Devant tes prunelles aux teintes d'incarnat, se dresse fièrement la chasseuse au regard de louve, imposante au détriment d'une hauteur non atteinte. Un animal au pelage blanchâtre à ses côtés, elle t'arrache à la prise astreignante du boulanger à l'effervescence à fleur de peau. Engeance libératrice, esprit salvateur, la chasseuse t'extirpe des méandres avides d'un être dont la peur d'être dérobé avait été grande. A nouveau, le mouvement t'ébranle, tu chavires. Ton estomac gémit, tandis que ton univers tangue sous cette suite de fervents enchaînements.

« Pardonnez-le, il n'a plus toute sa tête. La faim, tout ça, ça rend fou au bout d'un moment. Vous connaissez ça, j'imagine.
Les paroles résonnent à tes oreilles, et tu ne peux qu'apprécier, le temps d'un instant, la bravade offerte au commerçant maudit. Tes lèvres s'étirent en une ébauche de sourire narquois, qui masque ainsi l'acharnement animal dont tu te revêtais plus tôt. Tu avais de l'estime pour la chasseuse, elle t'affectait de ses sentences provocantes, bercées d'une douceur amère.

Ton monde se remet alors à trembler, entraîné par la véhémence de la guerrière des bois, tandis que tu te laisses mener au travers des ruelles assombries de la capitale souterraine. Les habitations défilaient sous ton regard hétérochrome, sombres bâtisses aux teintes noirâtres, qui semblaient vouloir t'écraser sur ton passage. Durant un brève instant, tes yeux rencontrent ceux, luisant, de la bête énorme qui suit sa maîtresse, celle-là même qui te guide d'une main de fer parmi les artères de Démétrio.

« Mange. Qu'est-ce que tu branlais, sérieusement ? Quand on vole, il faut pas être dans un état pareil. Tu sais comment les voleurs sont punis, parfois ? On leur coupe les mains, bordel. »
Cela, tu le savais bien, ayant déjà assisté à ce spectacle déplaisant, mais néanmoins nécessaire à certains pour demeurer intact l'idylle de l'anéantissement de toute la gangrène de la population. Tu demeurais cependant silencieux, taisant consciemment les pensées qui dansaient dans ton esprit. Passif, tu avais obéi à l'ordre émanant de la chasseuse, concentré sur le morceau de pain amassé contre ton être tangible.

« Merci. Ta voix s'élève, morne, mais emplie d'une grâce implicite. Tes prunelles accrochent celles de Kira, plongeant dans les orbes obscures de la louve.
Pourquoi un enfant comme toi est forcé de voler ? »

Tu fermais les yeux un instant, profitant des senteurs qui émanaient du pain entre tes fins doigts d'albâtre. Ta bouche demeurait close, enfouissant aux tréfonds de ton âme les paroles qui bousculaient tes pensées. Le silence emplissait vos corps, comblait la distance de vos êtres. Lentement, tu plongeais tes dents dans la pitance qui t'était offerte, abrégeant les lamentations de ton estomac malmené.

« Au début, c'est la faim qui m'y a poussé.
Tu taisais tes dires là-dessus, retournant jouir des arômes enivrants d'une nourriture qui avait failli te porter atteinte. Celui qui m'a sauvé m'a éduqué de la sorte. Disons que je n'ai rien eu à y redire. »

Tu t'égarais dans les méandres de tes souvenirs, réminiscence de tes années de jeunesse évanouies, perdues au-delà d'une brume immuable. Tu te souvenais de ses paroles réconfortantes, de ses gestes paternels. Du vide qui t'avait envahi à sa mort.

« Je crois ... Ta voix muait doucement, atténuant l'audibilité de tes sentences. Je crois que c'est la manière que j'ai choisis pour ne pas l'oublier. »


FEAT KIRA | #2a85a6
RAAAH EXCUSE MOI POUR LE TEMPS DE REPONSE KRR
PAPOUILLES SUR TA FACE MON ALADDIN ♥



Kira
Kira
Messages : 321
Date d'inscription : 19/06/2015
Re: Prudence est mère de sûreté — feat Kira écrit le Dim 20 Sep - 10:04
do we have to run and hide
Ta voix douce, ton allure trop fragile. Tout l'énerve, lui donne envie de briser ces os faiblards et de t'abandonner aux charognards. Mais dans son adorable colère, c'est l'expression d'un esprit protecteur refoulé qui s'abat dans le silence ; et c'est la première fois qu'elle dépense ses propres moyens pour un autre.

« Au début, c'est la faim qui m'y a poussé. Celui qui m'a sauvé m'a éduqué de la sorte. Disons que je n'ai rien eu à y redire. »

Elle ne pipe mot mais n'en pense pas moins. Quand on élève un enfant pareil, la moindre des choses et de lui apprendre la défense physique – c'est un soupir qui se fraie un chemin entre ses lippes sèches, une main qui passe dans sa chevelure sombre. Et elle t'écoute poursuivre tes explications, faussement désintéressée.
« Je crois… Je crois que c'est la manière que j'ai choisis pour ne pas l'oublier. »

Les doigts s'agrippent doucement à la chevelure du Fantôme derrière elle, elle s'appuie contre la créature et toise la chose fébrile que tu es, pensive. Sans elle, elle est certaine qu'à l'heure qu'il est, c'est un cadavre qui s'étendrait devant le boulanger, pas une foule de gamins moqueurs. Alors les bras se croisent, le regard se fait plus dur ; Kira, de sa carrure fluette mais mensongère, plante les ténèbres de ses yeux à l'intérieur des tiens.

« Ta manière, c'est pas la bonne. Les mots s'abattent, chaque phrase est ponctue de quelques secondes de silence. Une fois mort, tu te rappelleras plus de lui, gamin. Tranchante, sa langue claque contre son palais dans un brui agacé. Si une telle erreur a pu être commise, tu la recommenceras sans aucun doute. Que t'apprennes ou pas, l'humain est comme ça. » Condamné à répéter les erreurs du passé. C'est ainsi qu'elle perçoit les choses, la jeune Louve.

Caressant distraitement le poil dru de l'animal, pas un instant elle ne détache le regard, statique et sûre d'elle. Et plusieurs questions germent dans son esprit, elle enjambe le vide qui vous sépare et agrippe ton frêle menton du bout des doigts, détaillant, imprimant ton visage au creux de sa mémoire. Un tel enfant, peut-être même pas majeur, forcé à mettre son honneur de côté pour dérober nourriture et biens.

Kira n'a jamais aimé la capitale. Exhibant sa richesse et cachant sa pauvreté – gangrène de Démétrio, les voleurs fusent au coeur de la cité. Ah, comme on est mieux lotis chez les chasseurs. Une cuisse de poulet volée et c'est une famille entière qu'on a aux trousses. Ses doigts lâchent sa victime, elle lance un coup d'oeil entendu à Ghost.

« Dis-moi, petit homme. Qui es-tu pour avoir été éduqué par un voleur ? »
feat. felice jasmine bruni | hrp c'est court sorry ;; #ff0e5d


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Prudence est mère de sûreté — feat Kira

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