| Good morning, after this I’ll continue being lost again # Leinee | |
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EdenMessages : 198 Date d'inscription : 09/05/2015
| | Good morning, after this I’ll continue being lost again # Leinee écrit le Dim 14 Juin - 21:02 GOOD MOORNING, AFTER THIS I’LL CONTINUE BEING LOST AGAIN
Le pendule de l’horloge battait la mesure. La maison était silencieuse, plongée dans une semi-obscurité alors que les rayons matinaux ne filtraient que timidement par les fenêtres poussiéreuses. Dans le séjour, un vieillard dormait, recroquevillé sur un fauteuil, son corps maigrelet recouvert d’une fine couverture de tissu usée par le temps. Sa respiration sifflante brisait à peine le calme de la bâtisse. De l’autre côté de la pièce, dans le coin servant de salle à manger, un jeune garçon était avachit sur la table, et poussait du bout du doigt une petite pierre taillée qu’il s’amusait à faire rouler sur la surface lisse. Au centre de la table, une bourse remplie de joyaux semblables déversait son contenu coloré sur la nappe. Eden lança un regard déconcerté à l’horloge. Ses aiguilles semblaient tourner au ralenti. Il mourrait d’envie de se lever, d’abandonner là les bijoux et de s’en retourner déambuler dans les rues de Démétrio, de s’éloigner de la maison vide et morose pour la journée.
Il ne supportait plus de demeurer seul entre ces quatre murs. Cette petite demeure toute bringuebalante dans laquelle il avait grandit ne lui inspirait plus que dégout et regret. L’ambiance avait changé depuis qu’il avait grandit. Il aimait les bruits du quotidien, lorsqu’il était enfant et qu’il jouait à pourchasser son frère dans les étages. Il aimait les parfums des herbes que sa mère préparait, et ceux, plus sucrés, qui s’échappaient de la cuisine quand elle préparait le goûter. Il aimait attendre son père, caché dans la pénombre en haut de l’escalier, lorsque celui-ci rentrait très tard. Aujourd’hui, les choses étaient différentes. Alexius était devenu sérieux, sa mère passait moins de temps à la maison, ses fils ayant grandis et étant devenus autonomes – du moins l’un d’entre eux. Quant à son père, c’est à présent les dents serrées qu’il attendait son retour, sachant qu’ils finiraient immanquablement par se disputer sur le même sujet, continuellement.
Toujours était-il que ce matin là, Eden ne pouvait pas sortir. Pas tout de suite du moins. On lui avait fait promettre de rester sagement ici. Les yeux clos, il se remémora la mine grave de son frère jumeau lorsqu’il lui avait saisit une main pour y déposer la petite bourse de tissu. Le plus jeune l’avait ouverte, dubitatif, découvrant son contenu, tandis qu’Alexius rabâchait que puisqu’il n’avait rien à faire de ses journées, il pourrait bien lui rendre service. Le garçon poussa un soupir et donna une pichenette dans la pierre qui roula jusqu’au sachet pour venir percuter l’une de ses consœurs dans un petit tintement cristallin. Un coursier devait venir récupérer ceci dans la matinée, selon l’affirmation de son ainé.
Les minutes s’écoulaient, le souffle du grand-père se faisait plus rauque, et bientôt ses ronflements irréguliers emplirent la pièce. Agacé, Eden laissa son front percuter la table tandis que ses mains venaient se plaquer à ses oreilles. Il maudissait à mi-voix Alexius, songeant quitter la pièce et laisser là les précieux joyaux. Ça n’était guère son problème après tout. Pourtant il avait promis, et de toutes les promesses, jamais il ne briserait celles qu’il faisait à son frère. Reprenant une poignée de pierre, il se remit à shooter hasardeusement dans les cailloux, cherchant à percuter les autres comme lorsqu’on joue aux billes. Sans y prendre garde, il envoyait nombre de ces petits fragments valser dans toute la pièce. Lorsqu’enfin il compris qu’il avait semé une large partie du contenu de la bourse, il fut pris d’une sueur froide. Ce chargement avait une valeur bien plus importante qu’un simple paquet de billes, et il venait de les éparpiller dans tout le séjour. Il se leva précipitamment, pris de panique à l’idée d’avoir perdu certaines pierres alors que le coursier pouvait arriver à tout instant et entreprit de les rassembler.
Il était encore à quatre pattes sur le sol, glissant sa main sous les meubles en quête des joyaux lorsque des coups résonnèrent à la porte. Eden se redressa d’un bond et replaça le contenu de ses mains dans la bourse. Une partie des bijoux avaient roulé sous les meubles et il n’était pas encore parvenu à tout rassembler. Le jeune homme déglutit difficilement en se dirigeant d’un pas lent vers l’entrée. Il ouvrit la porte, laissant apparaître une jeune femme vêtue de noire postée sur le perron.
« Je suppose que vous êtes là pour récupérer la livraison du Chef Bijoutier ? » S’enquit-il en soulevant poliment son chapeau. « On m’a chargé de vous la remettre, mais… » Ne pouvant admettre qu’il avait rependu un partie des bijoux dans le salon en jouant aux billes avec, il se contenta de s’écarter pour livrer passage à son interlocutrice. « Je vous en prie, entrez. » Termina-t-il, guidant la coursière jusque dans la cuisine. « Servez-vous à boire si vous le souhaitez, je vais chercher les pierres, je reviens dans un instant ! »
Eden disparu dans le séjour, abandonnant la jeune femme dans l'autre pièce. A peine fut-il hors de vue, il se laissa glisser à genoux sur le parquet et se pencha pour tenter d’apercevoir les petits éclats de cristaux sous une commode. Apercevant une petite forme irrégulière, il se mit à plat ventre sur le sol pour tendre le bras, grimaçant de dégout en sentant la poussière et les toiles d’araignée s’agglutiner autour de sa main. Ses doigts finirent par atteindre la pierre qu’il ajouta à la cagnotte. « Et une de plus ! » Triompha-t-il en rampant jusqu’au buffet pour l’inspecter à son tour.
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| | | Re: Good morning, after this I’ll continue being lost again # Leinee écrit le Dim 14 Juin - 22:38 We've lost and found
Tu n'aurais pas... Perdu quelque chose? | La lueur de la lune te guidais. Peut-être suivais-tu les étoiles. Non, tu connaissais bien trop ce chemin, emprunté des milliers de fois. Voilà des jours que tu marchais. Ton lourd sac sur le dos, ton pancho frôlant le sol, ses bords sales et abîmés, comme tes bottes de cuir souple ; caressant le sol à chaque pas dans un bruissement presque inaudible. Ta frêle silhouette se mariait avec le paysage, tu semblais lui appartenir, depuis le temps. Seul ton souffle venait troubler le silence, régulier, un peu rapide : tu devais te dépêcher d'arriver avant l'aube. Après deux longs mois à courir entre les trois cités, tu avais acceptée une dernière livraison, avant de repartir. Tu fonctionnais comme ça depuis quelques années, maintenant. Quand, lassée de la foule, des tracas humains, tu repartais. C'était aussi simple que cela. Tu vivais pour aller plus loin, tu ne pouvais pas t'encrer, t'arrêter. Encore deux longues heures de marche, et tu aperçois les lumières, au loin. Le ciel s'illumine au moment où tu pénètres dans la ville où tu es née. Étrangement, tu n'es jamais nostalgique de la quitter, mais tu apprécies ses courtes retrouvailles à chaque fois. Par habitude, tu te diriges vers l'auberge et y loue une chambre pour deux jours et une nuit. C'est pile le temps qu'il te faudra pour tes achats et récupérer l'objet de ta quête.
Tu as fini de déballer le peu d'affaire qu'il te reste, et tu te rends compte que le jour est bien levé, maintenant. Tu fais un brin de toilette, te débarrasses de ton pancho bien misérable dans une ville si belle et tu attrapes une simple sacoche, pratique, pour te rendre chez ton client. Tu ne peux t'empêcher de dévier sur le marché, contempler ses stands colorés et laisser des parfums inconnus t'emmener encore plus loin. Tu ne résistes pas à quelques achats, cependant, et c'est en regardant une seconde fois le ciel que tu te rends compte qu'il est tard. Tu avais promis d'arriver beaucoup plus tôt.
Tu traverses les rues avec une vitesse et une discrétion presque anormale ; cherchant frénétiquement la bâtisse où quelqu'un doit t'attendre avec impatience. Après de courtes recherches, tu reprends ton souffle avant de toquer à la porte. Tu as le temps de baisser ta capuche avant que la porte ne s'ouvre, te rappelant les paroles de ta mère « Voyons, enlève ça, c'est impoli »
La personne qui t'ouvres n'est pas très grande, tu avais déjà vu le chef bijoutier, mais... ce n'était pas lui, bizarrement. Pourtant, cette personne lui ressemblait. Elle semble d'ailleurs pressée, ou un peu agacé. Tu ne parviens pas vraiment à la déchiffrer. D'ailleurs, tu devrais arrêter. « Je suppose que vous êtes là pour récupérer la livraison du Chef Bijoutier ? » tu hoches la tête, ton visage ne montrant aucune émotion. Tu en profites pour de courtes excuses. « Pardonnez-moi, j'aurais du arriver plus tôt » tu tritures la lanière de ton sac, le regardant avec curiosité. Tu fronces cependant les sourcils. Il aurait dû les lui remettre ? Y avait-il un problème ? Trop préoccupée, tu te laisse te faire escorter par le blond dans la cuisine sans trop t'en rendre compte. Tu n'as pas le temps de demander quoi que ce soit avant que ton hôte ai filé. Mal à l'aise dans cet habitacle, tu meurs cependant de soif. Il t'avait autorisé à prendre un verre, non ? Tu ne savais jamais si c'était une simple politesse ou une réelle autorisation. Tant pis, tu cherches un verre et tu en bois de longues gorgées. Elle était tiède, mais peut importe, tu avais tellement marché et tu avais bien oublié de te désaltérer.
C'est plus par curiosité qu'autre chose que tu jettes un coup d’œil là où est parti le blond. Ayant toujours le récipient en main, tu t'avances sans bruit dans la pièce suivante. Quelle surprise pour toi de voir le jeune homme qui t'avais ouvert quelques minutes plus tôt allongé par terre, cherchant visiblement quelque chose. Tu hésites à le prévenir de ta présence, mais quelque chose t'attires l’œil, sur le sol. Tu t'agenouilles pour recueillir dans ta minuscule main libre une belle pierre, visiblement taillée, reflétant le soleil. Il te semble même, que ce sont des bijoux dans ce genre que tu dois livrer. Tu te racles la gorge (tu avais appris que c'était comme cela que les gens faisaient généralement pour montrer qu'ils étaient présents), toujours à genoux « … Je peux vous aider ? J'ai trouvé... » tu tends ta paume, ouverte sur le bijoux. C'était certainement ça qu'il cherchait.
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| EdenMessages : 198 Date d'inscription : 09/05/2015
| | Re: Good morning, after this I’ll continue being lost again # Leinee écrit le Lun 15 Juin - 0:09
GOOD MOORNING, AFTER THIS I’LL CONTINUE BEING LOST AGAIN
Il y en avait un autre juste ici. Eden la voyait luire malgré l’obscurité qui régnait sous le meuble. Etalé à plat ventre, il tendait le bras de toutes ses forces, cherchant à l’atteindre. Le bout de son ongle finit par s’agripper à une irrégularité de la pierre et il parvint à la ramener vers lui. Soulagé, il se redressa, le précieux éclat niché au creux de ses mains. Soudain, un raclement de gorge retentit derrière lui. Dans sa panique, Eden se leva précipitamment pour se cogner violemment le sommet du crâne contre le coin de la commode, légèrement déporté par rapport au meuble lui-même. Des larmes douloureuses perlèrent aux coins de ses yeux azurs. Il passa une main sans ses cheveux dorés, frottant vigoureusement l’endroit où sa tête avait cogné, adressant un regard honteux à son interlocutrice qui visiblement, n’avait pas eu la patience d’attendre dans la cuisine. Elle tendait vers lui ses paumes ouvertes dans lesquelles reposait l’un des joyaux.
« … Je peux vous aider ? J'ai trouvé... »
Eden se remit sur ses pieds et s’empressa de s’en saisir. Il ajouta les deux pierres à au reste de la bourse, rouge comme une pivoine.
« M-merci. Je les ai renversé par mégarde. » Mentit-il en resserrant fébrilement le cordon pour refermer le sachet de toile. « Normalement, tout y est. Désolé de vous avoir fait attendre. »
Il lui tendit le paquet, avisant pas la même le verre d’eau qu’elle tenait à la main. Frottant toujours la bosse qui se formait sous ses doigts, il désigna le récipient, l’air navré.
« Elle a mauvais goût, n’est-ce pas ? L’eau de Démétrio est ignoble. Enfin ce n’est que mon avis mais… »
Sans terminer sa phrase, il lui prit son verre des mains et sortit à nouveau de la pièce pour rejoindre la cuisine, fouillant la pièce du regard jusqu’à localiser ce qu’il cherchait. Dans une grande corbeille d’osier s’empilaient divers fruits et plantes ramenées du marché par sa mère, et dont elle se servait pour ses décoctions. Il fouilla la montagne de fruit pour enfin trouver ce qu’il cherchait. Un petit agrume vert à l’écorce dure semblable à un citron. A l’aide d’un couteau, il trancha le fruit en deux, révélant une chair d’un vert frais. Le jeune homme pressa le jus d’une moitié dans l’eau. Il saisit ensuite quelques feuilles d’une herbe odorant qui laissa couler dans le liquide avant de les broyer avec un pilon. Enfin, il tendit le verre à son interlocutrice. L’eau avait pris une teinte plus trouble.
« Si on y ajoute les bons ingrédients, elle est tout de suite moins désagréable. » Conclut Eden en se hissant sur le rebord de la table pour s’y asseoir. « Vous êtes de Démétrio ? »
Soudain, il fut frappé par l’idée qu’il ne s’était même pas présenté. Elle devait forcément s’attendre à rencontrer Alexius, et non son nabot de petit frère. Mal à l’aise, il battit l’air de ses jambes. Tout de même, il était gonflé ce cafard, il aurait pu recevoir la coursière en personne. C’était du Alexius tout craché ça, incapable de s’organiser dans son travaiL Le blond soupira. Son frère abusait.
« Au fait, je ne me suis pas présenté. Moi c’est Eden, je suis le petit frère d’Alexius. » Indiqua-t-il.
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| | | Re: Good morning, after this I’ll continue being lost again # Leinee écrit le Mar 16 Juin - 14:32 We've lost and found
Bizarrement Je ne sais pas quoi dire ici c: |
« M-merci. Je les ai renversé par mégarde. »
Tu regardes le jeune homme d'un œil curieux alors que son visage rougit. Les émotions qu'il ressent traversent si facilement son visage. Parfois, tu aimerais saisir ses nuances et comprendre un peu mieux. Tu te demandes si tu ne devrais pas te mettre à lire plus de livres sur la psychologie : Cela pourrait-être plutôt enrichissant pour toi.
« Normalement, tout y est. Désolé de vous avoir fait attendre. »
De ta petite main vide, tu prends le paquet et le range soigneusement dans ta besace, silencieuse, comme toujours. Après tout, tu n'étais pas pressée. Tu es surprise par la remarque du blond, par rapport à l'eau, et tu regardes ton verre, qui disparaît vite de ta main, comme ton hôte, et tu t'empresses de le suivre, t’emmêlant les pieds et manquant même de tomber. Cela devait être dû au fait que tu étais nerveuse, une fois que tu rentrais chez les gens. De retour dans la cuisine, tu suis ses gestes, précis. Tu te surprends à ne pas reconnaître les plantes qu'il utilise, et tu restes muette face à ce spectacle. Tu fais quelques pas en avant et attrape le verre de tes deux mains, regardant cette eau troublée. Tu humes le mélange. D'une petite voix, les mots s'échappent.
« Ça sent bon. »
Tu en prend une gorgée. C'est étonnamment doux et cela te laisse une certaine fraîcheur en bouche. L'eau à perdu son goût métallique propre à cette ville. C'est avec joie que tu finis même ton verre, continuant d'écouter le jeune homme. Une fois fini, tu poses le verre sur la table et t'essuies la bouche d'un revers de la main.
« L'eau de Démétrio n'est pas la pire. Honnêtement, je la préfère à celle de Caelestis. D'ailleurs, c'est là que je dois livrer le paquet, il me semble. »
Tu te rends compte que ton haut col cache toujours ton visage de moitié, et tu es certaine que c'est impoli aussi. Alors tu ouvres un peu cette étrange haut de tissus noir que tu portes, et le tissus de ton col retombe sur tes épaules, dévoilant un cou gracile et ton visage ayant gardé quelques trait de l'adolescence, cependant, tu affiches toujours ce même air qu'on pourrait croire à tord, froid. Tu es rarement expressive.
« Je suis née ici, mais j'ai toujours voyagé. Je ne fréquente pas vraiment les autres nomades, pourtant... »
Tu portes ton poids d'un pied à l'autre par habitude, et tu passes une main dans tes cheveux argentés. Tu devrais toi aussi te présenter.
« Je... Je m'appelle Leinee. Je ne savais pas que le chef bijoutier avait un frère. Bien que je ne lui ai jamais parlé, je l'ai croisé, une ou deux fois. C'est vrai que tu lui ressembles beaucoup. »
Par inattention, tu oublies encore une fois les formules de politesse. Tu te rends compte de ton erreur, et tes joues prennent de la couleur. Un joli rose pâle qui te va plutôt bien, d'ailleurs.
« Pardon. Je devrais dire vous. Et... Enchantée. »
Tu fixes le verre, toujours gênée.
« Je pourrais en ravoir un peu ? »
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| EdenMessages : 198 Date d'inscription : 09/05/2015
| | Re: Good morning, after this I’ll continue being lost again # Leinee écrit le Lun 22 Juin - 15:14 La jeune femme huma le verre qu’elle tenait entre les mains, l’air dubitatif. Elle trouva visiblement l’odeur agréable car elle se risqua à prendre une gorgée. Eden s’esclaffa intérieurement. Il n’était pas sorcier, il n’allait pas l’empoisonner tout de même ! La première gorgée avalée, elle sembla rassurée et termina rapidement son verre avant de le poser sur la table, essuyant ses lèvres humides d’un rapide revers de main.
« L'eau de Démétrio n'est pas la pire. Honnêtement, je la préfère à celle de Caelestis. D'ailleurs, c'est là que je dois livrer le paquet, il me semble. »
Le cœur d’Eden manqua un battement à l’évocation de Caelestis. Une pointe d’envie le saisit. Lui aussi avait envie de monter jusqu’à Caelestis et visiter la cité aérienne. Cette jeune fille ne mesurait pas sa chance de pouvoir s’y rendre, même si c’était purement professionnel. Il soupira discrètement tandis qu’elle débarrassait sa figure du tissu qui la dissimulait depuis son arrivée. Le blond fut frappé par l’aspect si juvénile de son visage. Il l’avait imaginé plus vieille que cela, à présent il était incapable de lui donner un âge. Il fallait dire que lui aussi faisait bien plus jeune qu'il ne l'était réellement.
« Je suis née ici, mais j'ai toujours voyagé. Je ne fréquente pas vraiment les autres nomades, pourtant... »
Elle se balança un instant d’un pied à l’autre tandis que le garçon l’étudiait. Maintenant qu’elle le précisait, il était vrai qu’elle n’avait pas un faciès très propre à Earthea. C’était donc une nomade ? Eden se prit à la jalouser un peu. Lui aussi, il aurait pu naitre nomade si son Grand-Père ne s’était pas sédentarisé à la naissance de sa mère. Bien sûr, il ne regrettait pas nécessairement d’être né à Earthea, il aimait sa nation et lui était fidèle. A vrai dire, naitre nomade ne l’aurait pas rapproché d’avantage de son rêve. D’une main un peu tremblante, il ébouriffa négligemment ses cheveux dorés. Son interlocutrice reprit au même moment.
« Je... Je m'appelle Leinee. Je ne savais pas que le chef bijoutier avait un frère. Bien que je ne lui ai jamais parlé, je l'ai croisé, une ou deux fois. C'est vrai que tu lui ressembles beaucoup. »
Elle marqua une pause, ses joues rosissant d’embarras, fixant son verre.
« Pardon. Je devrais dire vous. Et... Enchantée. Je pourrais en ravoir un peu ? » Ajouta-t-elle en désignant son verre.
Eden sourit et se laissa retomber sur le sol, empoignant le verre vide. Il le remplit à nouveau d’eau et reprit sa petite cuisine des plantes. Cela l’amusait. Il avait toujours joué avec les ingrédients, particulièrement les plantes de sa mère, depuis tout petit, il se prenait pour un alchimiste. Il se revoyait mélanger au hasard les feuilles et les fruits, puis goûter ses recettes extravagantes. Lui, il les trouvait toujours délicieuses, aussi amères et âpres fussent-elles. Parfois, son grand-père acceptait de tester lui aussi les réalisations d'Eden. Il faisait toujours semblant de s'extasier devant le goût si subtil des mélanges du petit garçon, mais ses grimaces trahissaient la plupart du temps ses vraies impressions. Ce souvenir fit sourire le blond. Repensant à ce que venir de dire Leinee et à son embarra, il tourna à demi la tête pour se faire entendre d’elle sans pour autant se détacher de sa tâche.
« A vrai dire, Alexius et moi sommes jumeaux, d’où la ressemblance. Mais croyez moi, ça s’arrête au physique, je ne ressemble pas à mon frère. Il marqua un pause, levant les yeux au plafond, l’air dépité. Vraiment pas du tout, Alexius n'est qu'un cafard travailleur et prétentieux… Il se tut brusquement, honteux de parler de la sorte de son frère ainé. Cela dit, vous pouvez me tutoyer, j’ai l’habitude, et à vrai dire j’aime autant… »
Terminant de broyer les herbes dans l’eau, il retira les quelques feuilles qui flottaient encore à la surface du breuvage et s’en retourna vers la nomade, lui offrant le verre. Il la regarda boire, silencieux, une question pendue à ses lèvres sans qu’il n’ose pour autant la poser. Il gigota un instant, grignotant distraitement l’un de ses ongles avant de réaliser qu’il était en train de retirer le vernis noir qui le couvrait. Eden avait l’habitude de se peindre le bout des doigts précisément pour s’empêcher de les ronger. Il passa sa langue sur ses dents, cherchant à retirer d’éventuellement particules noires qui se seraient collée à ses incisives. Rougissant un peu, il se racla la gorge et fixa ses yeux bleus sur le regard de son interlocutrice.
« Je peux vous demander… comment c’est, Caelestis ? » Demanda-t-il finalement, une lueur avide au fond de ses pupilles turquoises.
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| | | Re: Good morning, after this I’ll continue being lost again # Leinee écrit le Mar 23 Juin - 20:59 C'est avec une certaine joie que tu admires le jeune homme s'activer à te faire un nouveau verre de cette eau aromatisée. Les seules plantes que tu connaissais, c'était bien les plantes médicinales. Quand on part en voyage de longs mois, il faut savoir les reconnaître, car un malheur arrive bien vite. Tu savais également reconnaître à quoi une plante pouvait être comestible, car souvent, le gibier pouvait manquer. Mais la chose la plus importante, c'était l'eau. Ce qui était le plus lourd, le plus encombrant, mais bien le plus essentiel : Survivre quelques jours sans manger, mais pas sans boire. On ne sait jamais quand on va retomber sur une éventuelle source.
« A vrai dire, Alexius et moi sommes jumeaux, d’où la ressemblance. Mais croyez moi, ça s’arrête au physique, je ne ressemble pas à mon frère. Il marqua un pause, levant les yeux au plafond, l’air dépité. Vraiment pas du tout, Alexius n'est qu'un cafard travailleur et prétentieux… Il se tut brusquement, honteux de parler de la sorte de son frère ainé. Cela dit, vous pouvez me tutoyer, j’ai l’habitude, et à vrai dire j’aime autant… »
Tu te retrouves légèrement surprise face à cette révélation. Pas seulement sur le fait qu'ils soient jumeaux, mais plutôt la façon dont il en parle. Ils ne devaient certainement pas s'entendre. Ton malaise s'envole doucement. Fille unique, solitaire et voyageant la plupart du temps seule, tu ne pouvais pas comprendre ce que c'était de vivre avec quelqu'un, d'avoir une moitié. En y réfléchissant un peu plus, elle connaissait la réputation d'Alexius, mais n'avait jamais entendu la présence d'un quelconque frère. Il devait être embarrassé, de vivre un peu dans son ombre. Tu ne pouvais pas t'empêcher de te montrer plus douce, après cela.
« Oh. Effectivement, maintenant que tu le dis, je crois que j'aurais pu deviner, pour la ressemblance »
Tu te permets de t'asseoir, toi aussi. Visiblement, vous avez engagé une conversation plutôt longue, alors autant se mettre à l'aise. Et puis, tu ne semblais pas vraiment le déranger. Enfin, même si c'était le cas, tu ne pourrais pas le deviner, pour dire vrai. Une fois qu'il tend le verre, tu l'attrapes à nouveau avec précaution. Ce serait vraiment dommage qu'il se renverse. Tu en bois la moitié, le gardant au creux de tes mains. Tes yeux d'argent croisent ses pupilles semblables au ciel
« Je peux vous demander… comment c’est, Caelestis ? »
Visiblement, il n'avait jamais quitté Démétrio. Il avait l'air jeune... mais dans ses souvenirs, le chef bijoutier devait avoir plus ou moins dix-sept années. Tu éprouves une certaine sympathie pour lui, et d'habitude peu bavarde, tu te lances dans un court récit.
« Bien sûr. Tu n'y es jamais allé... Tu dois avoir un peu moins de dix-sept ans ? (tu soupires) J'en ai dix-neuf. Mmh, Caelestis... C'est très différent. » Tu prends une gorgée d'eau, avant de poursuivre.
« Ici, on est en symbiose avec la nature, on y est au plus proche. C'est rustique ici, comparé à là-bas. Démétrio et Cassiopeia... Mais ses deux villes ont leurs propres charmes. De grands bâtiments blancs immaculés, de riches demeures d'une taille démesurée. On est au dessus de tout, au même niveau que les nuages. L’architecture est différente, très originale. Les boutiques, leurs boulangeries et leurs pâtisseries aux vitrines alléchantes... Dans l'allée Semitonium, il y flotte toujours une bonne odeur de sucre et de café, c'est la principale allée marchande, c'est toujours très animé. Au contraire, dans les ruelles, c'est plus calme. C'est bien, juste... de s'y perdre. Il y a aussi un peu de verdure. Mmmh. Après, il y a les usines de fabrication d'arme. C'est parfois intéressant d'y faire un tour, si tu as de la chance, tu peux croiser des forgerons qui te feront quelques démonstrations. »
Tu finis le verre, n'ayant pas terminé ta petite description.
« En dehors de la ville, c'est aussi très beau. Les îles, s'y balader, faire du commerce avec certains marchands... On y trouve aussi des ruines, d'anciens villages. Des habitations des plus pauvres, qui n'ont pas les moyens de loger plus près. Oh, et des champs de nuages... C'est un très beau spectable. Et les ruines d'un ancien palais... »
Maintenant, c'est à toi de poser quelques questions, curieuse.
« Tu ne t'entends pas avec ta famille ? Pourquoi tu n'y as jamais été ? C'est très simple de s'y rendre, maintenant, avec les moyens de transport actuels. Eum... et tutoie moi également. » |
| EdenMessages : 198 Date d'inscription : 09/05/2015
| | Re: Good morning, after this I’ll continue being lost again # Leinee écrit le Mer 1 Juil - 1:10 Leinee finit par approuver, faisant visiblement le lien entre les deux jeunes hommes de par leur ressemblance. Eden baissa simplement les yeux, observant ses pouces sans un mot. Elle finit par s’asseoir à son tour. Balançant ses pieds dans le vide, le blond triturait un morceau d’écorce d’agrume, enfonçant ses ongles dans la chair tendre. Il cherchait à dissimuler son impatience. Il avait toujours rêvé, depuis l’enfance, de visiter Caelestis. Depuis tout petit, son grand-frère lui contait ses péripéties dans tout Atlas. L’ancien nomade lui avait décrit avec précision les îles aériennes et le ciel infini de cette nation. Eden le rêveur, en manque d’espace dans les grottes d’Earthea, se demandait encore s’il était né au bon endroit.
« Bien sûr. Tu n'y es jamais allé... Tu dois avoir un peu moins de dix-sept ans ? J'en ai dix-neuf. Mmh, Caelestis... C'est très différent. »
Eden acquiesça silencieusement. En dix-sept ans il n’avait jamais mis les pieds hors d’Earthea. C’est à peine s’il avait quitté Démétrio. Alors que la plupart des jeunes de son âge partaient vadrouiller dans les alentours de la ville pour chasser, le garçon demeurait dans les murs de la cité. Il s’en excusait volontiers en prétendant que c’était son père qui l’en empêchait. En réalité, il n’avait pas vraiment le courage requit pour quitter les rues familière seul. Mais cela, il ne pouvait se l’avouer.
« Ici, on est en symbiose avec la nature, on y est au plus proche. C'est rustique ici, comparé à là-bas. Démétrio et Cassiopeia... Mais ses deux villes ont leurs propres charmes. De grands bâtiments blancs immaculés, de riches demeures d'une taille démesurée. On est au dessus de tout, au même niveau que les nuages. L’architecture est différente, très originale. Les boutiques, leurs boulangeries et leurs pâtisseries aux vitrines alléchantes... Dans l'allée Semitonium, il y flotte toujours une bonne odeur de sucre et de café, c'est la principale allée marchande, c'est toujours très animé. Au contraire, dans les ruelles, c'est plus calme. C'est bien, juste... de s'y perdre. Il y a aussi un peu de verdure. Mmmh. Après, il y a les usines de fabrication d'arme. C'est parfois intéressant d'y faire un tour, si tu as de la chance, tu peux croiser des forgerons qui te feront quelques démonstrations. »
Leinee marqua une pause, avalant le reste de liquide qui demeurait dans son verre. Rêveur, le blond fixait un point au hasard dans le vide, s’imaginant les bâtissent immaculé, les vitrines alléchante et les richesses de Caelestis. Démétrio était bien poussiéreuse et fade face à la description de la jeune nomade. « En dehors de la ville, c'est aussi très beau. Les îles, s'y balader, faire du commerce avec certains marchands... On y trouve aussi des ruines, d'anciens villages. Des habitations des plus pauvres, qui n'ont pas les moyens de loger plus près. Oh, et des champs de nuages... C'est un très beau spectable. Et les ruines d'un ancien palais... »
Elle marqua une nouvelle pause, laissant Eden s’extirper tant bien que mal de sa rêverie.
« Tu ne t'entends pas avec ta famille ? Pourquoi tu n'y as jamais été ? C'est très simple de s'y rendre, maintenant, avec les moyens de transport actuels. Eum... et tutoie moi également. »
L’étudiant haussa les épaules. Il se laissa retomber au sol et marcha quelques pas dans la cuisine, écoutant les ronflements de son grand-père dans la pièce voisine.
« Disons que je suis celui qui détraque tout. Mon frère a bien réussi, il est plus sérieux et sans doute plus mature que moi. Je ne peux pas me soumettre aux désirs de mon père, et ça crée des … frictions ? On se dispute sans cesse. Il me voit médecin, mais ça ne me convient pas… »
Il passa une main dans sa tignasse dorée, rigolant à demi à l’évocation de son père. Il était amer et méprisant à son égard. Le fait de ne pas savoir le contenter le frustrait, mais il ne supportait pas l’obstination du chef de famille à vouloir lui faire suivre le même destin que lui.
« Mon père est comme qui dirait très attaché à Earthea, il a une très mauvaise image des autre nation et est très casanier, nous ne voyageons jamais. Il sait aussi que j’adorerais aller à Caelestis, et ça l’énerve encore plus. » Il soupira, résigné. « Tout était plus facile avant je suppose. »
A corriger, je m'en occupe demain. Désolée c'est pas top. ><
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| | | Re: Good morning, after this I’ll continue being lost again # Leinee écrit le Mer 1 Juil - 15:14
« Disons que je suis celui qui détraque tout. Mon frère a bien réussi, il est plus sérieux et sans doute plus mature que moi. Je ne peux pas me soumettre aux désirs de mon père, et ça crée des … frictions ? On se dispute sans cesse. Il me voit médecin, mais ça ne me convient pas… »
Tu t'étonnes de cette révélation, pour dire vrai. Durant ton petit récit, il avait semblé fasciné... Tu ne parvenais pas à comprendre pourquoi un père, un parent, imposait à son fils une voie, une destinée. Et visiblement, de ne même pas prendre en compte son avis. Médecin, certes, un métier noble, Mais s'il n'aimait pas ça, pourquoi le pousser ? Au final, ça n'apporterait rien de bon pour les deux parties.
« Mon père est comme qui dirait très attaché à Earthea, il a une très mauvaise image des autre nation et est très casanier, nous ne voyageons jamais. Il sait aussi que j’adorerais aller à Caelestis, et ça l’énerve encore plus. »
Les mots s'échappent de ta bouche, manque de tact, ou excès de franchise, tu n'en sais rien.
« Si c'est le cas, ton père me semble bien égoïste. Je ne comprend pas vraiment qu'un père puisse faire ça. Tu es jeune, tu apprends de tes erreurs, tu apprends la vie, tout comme moi. Tu devrais être libre de tes choix, pour justement, mieux apprendre et mieux évoluer. C'est comme ça, qu'on deviens un homme bon : En apprenant seul, et en se forgeant soit-même, et non pas en écoutant quelqu'un qui te dicte ta conduite. »
Ta voix naturellement dénudée d'émotion rend le ton de la conversation assez grave, involontairement. Pour une personne comme toi, perpétuellement libre, c'était difficile de concevoir autre chose. Tu n'arrivais même pas à imaginer une vie, où l'on te privait de ça. Après cette courte pose où tu tritures ton verre vide, tu reprends.
« Ton frère a réussi. Et alors ? Peut-être que lui aime ce qu'il fait, et c'est pour cela, qu'il a réussit. Le sérieux, la maturité... » tu balayes ses termes d'un geste de la main « C'est des traits de personnalités précis. Tu as le droit d'être moins sérieux et mature. Tu es son jumeau, mais pas son clone. Soit juste toi même. »
Puis, tu te tais. Tu réfléchis quelques instant, avant de te mettre à fouiller dans ton sac. Après quelques secondes de recherches, tu sors une cordelette de cuir, fine, assez discrète. Il ne pend qu'un simple rond de métal argenté à cette corde, et si on regarde bien, on y voit des gravures étranges. Tu t'approches de lui, attrapant doucement son poignet. Tu as besoin de faire trois fois le tour de celui-ci avec le « bijou » avant de nouer le cuir. Tu t'expliques en lui désignant les symboles sur le métal.
« On pense que c'est un ancien langage, datant peut-être des siècles abandonnés, ou même avant. Je te le donne parce que pour moi, ça représente la curiosité, l'apprentissage, et surtout la liberté. Si un jour, j'ai envie d'aller encore plus loin que j'ai jamais été, pour découvrir ce que signifient ses symboles, j'irais plus loin. J'apprendrais de nouvelles choses de ce voyage, pas seulement sur ses symboles. Et j'aurais effectué cette tâche en toute liberté, parce qu'elle était animée par ma seule envie, ma seule curiosité. Et au final, sur tout les points, j'aurais évolué en tant que femme. »
Tu te recules ensuite de quelques pas, ignorant les ronflements dans la pièce à côté, regardant le garçon de ton regard d'acier, profond, perçant.
« Tu es curieux, tu as envie. Il ne te reste que deux étapes. Pour apprendre, il faut être libre. Il te faut apprendre à être libre. »
▲ dialogue #000066 ▲ hrp Oui, j'ai changé de codage. /o/ ♥ |
| EdenMessages : 198 Date d'inscription : 09/05/2015
| | Re: Good morning, after this I’ll continue being lost again # Leinee écrit le Sam 18 Juil - 0:49 « Si c'est le cas, ton père me semble bien égoïste. Je ne comprend pas vraiment qu'un père puisse faire ça. Tu es jeune, tu apprends de tes erreurs, tu apprends la vie, tout comme moi. Tu devrais être libre de tes choix, pour justement, mieux apprendre et mieux évoluer. C'est comme ça, qu'on deviens un homme bon : En apprenant seul, et en se forgeant soit-même, et non pas en écoutant quelqu'un qui te dicte ta conduite. »
Eden se contenta de hausser les épaules. Elle avait bien raison, mais ce n’était pas à lui qu'il fallait dire ça mais à son père. Et puis de toute façon, il n’écoutait personne à part lui-même, et ses égaux à la limite. Le blond soupira. C’était beau de faire des discours enflammés, mais ça ne changeait rien. Leinee était une jeune nomade, le jeune homme ne doutait pas qu’elle avait toujours été libre de ses mouvements, c’était un atout propre à ce peuple. Eden lui était lié à sa nation, à sa famille, à son dieu. Qui plus est, il était désespérément fidèle et bien trop trouillard pour oser trahir qui que ce soit. Qui savait ce qu’il se passait vraiment derrière les limites de Démétrio, alors que lui ne les avait jamais franchi ? Leinee, elle, le savait sans doute.
« Ton frère a réussi. Et alors ? Peut-être que lui aime ce qu'il fait, et c'est pour cela, qu'il a réussit. Le sérieux, la maturité... C'est des traits de personnalités précis. Tu as le droit d'être moins sérieux et mature. Tu es son jumeau, mais pas son clone. Soit juste toi même. »
L’étudiant soupira. C’était clair, il n’était pas Alexius, loin de là. A croire que ce crapaud tressé avait hérité de toutes les qualités et n’avait laissé à Eden qui le fainéantise et la rêverie. La belle affaire ! Il était bien content que son jumeau ai trouvé sa voie, mais son attitude hautaine à son égard l’agaçait, il se sentait trahi par celui en qui il avait toujours eu une confiance aveugle. Il comprenait bien les reproche de son grand frère, mais c’était plus fort que lui, il s’énervait toujours pour rien.
Comme Eden ne répondait rien, Leinee se mit à fouiller dans sa basasse. Elle finit par en extraire un fin lacet de cuir orné d’un anneau métallique. Sans attendre, elle s’avança et saisit le poignet du blond qui sursauta, réprimant un mouvement de recul devant l’entreprise de la jeune femme. Elle enlaça la cordelette autour de l’avant-bras du garçon qui se laissa faire, dubitatif. Lorsqu’elle eut fini, il approcha son visage du bijou pour l’examiner. Des gravures incompréhensibles étaient tracées sur le cercle argenté. « On pense que c'est un ancien langage, datant peut-être des siècles abandonnés, ou même avant. Je te le donne parce que pour moi, ça représente la curiosité, l'apprentissage, et surtout la liberté. Si un jour, j'ai envie d'aller encore plus loin que j'ai jamais été, pour découvrir ce que signifient ses symboles, j'irais plus loin. J'apprendrais de nouvelles choses de ce voyage, pas seulement sur ses symboles. Et j'aurais effectué cette tâche en toute liberté, parce qu'elle était animée par ma seule envie, ma seule curiosité. Et au final, sur tous les points, j'aurais évolué en tant que femme. Tu es curieux, tu as envie. Il ne te reste que deux étapes. Pour apprendre, il faut être libre. Il te faut apprendre à être libre. »
Eden resta un long moment sans voix, digérant les mots de Leinee tout en contemplant le bracelet, passant son doigt sur les marquages pour les sentir sur sa peau. Il ne savait que dire. Laissant le silence s’installer un instant, il ferma les yeux. Apprendre à être libre ? Dans l’absolu, il pourrait partir, quitter cette masure et ne pas revenir au soir comme à l’accoutumer. Mais qu’est ce qui l’empêchait de le faire ? La terreur d’une part, et peut-être aussi son attachement à sa famille, à sa mère, à son frère, et même à son père. Ils l’énervaient tous, mais ils étaient tout pour lui. Et puis ces étendues dangereuses qui s’étendaient autour de la ville, et même au delà d'Earthea, c’étaient bien trop… hostiles. Tellement excitant, mais aussi tellement effrayant. Eden avait beau faire le paon, il n’était qu’un peureux invétéré et l’avait démontré une paire de fois sans s’en vanter. Pourtant les mots de la nomade avait éveillé une soudaine envie de rébellion chez l’étudiant.
Il rouvrit lentement les paupières et braqua son regard turquoise sur la coursière, un petit sourire au lèvre. D’un pas en avant, il fut sur elle, si près que son haleine effleura le visage de Leinee.
« S’il te plait, laisse moi t’accompagner à Caelestis. Je veux partir, mais… Ne pouvant avouer qu’il été terrifié, il déglutit. Si tu es avec moi, je pourrais voir beaucoup plus de choses que si j’y vais seul. Je t’en supplie, je ne t’embêterais pas ! »
Désolée pour le délai, j'ai tellement pas eu le temps dernièrement ! Je répond plus vite à l'avenir !
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| | Good morning, after this I’ll continue being lost again # Leinee | |
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