Tu avais, pour une fois, décidé de ne pas passer ta matinée au temple. Ni même la nuit, en fait. Tu avais été dormir chez une connaissance, simplement pour passer une soirée en bonne compagnie. Rien de bien complexe, juste une réunion d'amis. Tu t'étais amusé, oui, amusé. Vu l'expression que tu affichais, on pourrait penser le contraire, mais c'était loin d'être le cas. Quoi qu'il en soit, tu te trouvais dans la capitale. Tu te baladais, simplement. Tu observais chaque personne qui t'entourais, d'un regard discret. Tu étais facilement reconnaissable dans les rues. Gardien du temple était un "rang" qui semblait te donner une certaine réputation, en fait.

Mais tu t'en moquais. Tu faisais la même chose que ton père et que les générations précédentes. Tu gardais le temple, et tu te contentais de voir qui allait rendre hommage à leur Dieu. Logique, tout simplement. C'était en quelque sorte ton travail, une tâche qui t'avais été confié. Tu ne trouvais pas cela bien compliqué, juste ennuyeux, par moment. Certains te saluaient, d'autres t'offrais un simple sourire. Toi tu te contentais d'un simple geste de la tête. Tes mains ? Elles restaient bien planquées dans les poches de ton pantalon. Elles y étaient bien, de toute façon.

Cependant, tu savais également que tu ne devais pas rester trop loin du temple. Tu avais pour devoir de t'y trouver tous les jours. C'était pour cette raison, que tu avais décidé de prendre le chemin du "retour" vers ton chez toi. Parce que oui, tu vivais là-bas, depuis que tu en étais le gardien. Après quelques longues minutes de marche, tu arrivas finalement sur place, et à ta grande surprise, une personne s'y trouvait déjà. Surpris, tu harquas un sourcils, avant de prendre la parole.

-Tiens, ce n'est pas tous les jours que j'ai l'occasion de vous voir ici, Général Rozen. Tu en profitas pour te griller une clope fermant lentement les yeux par la suite.

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Tu n'avais réellement pas l'habitude de voir cette personne en ces lieux. Elle passait souvent quand tu faisais la sieste. Du moins, de ce que tu te souvenais. C'était sans doute l'un de ces rares moments où tu avais l'occasion d'échanger quelques mots avec elle. Tu recrachais la fumée de ta clope, lentement. Tu attendais simplement une réponse de la personne à qui tu avais adressé la parole ; Rozen. Un prénom fort semblable au tien. Ce que tu trouvais d'ailleurs assez... Amusant ? Bien que cela pouvait très souvent porter à confusion une fois à l'écrit.

Elle prit la parole, ce qui te rassurais. Elle n'était visiblement pas de mauvaise humeur, juste en quête d'un peu de calme sans doute ? Il y a des jours où me recueillir ici m’est plus bénéfique que je ne veuille le croire … Voilà qui était raisonnable. Et tu étais assez content de voir que même une personne n'étant pas réellement croyante puisse penser de cette façon. Tu acquiesças d'un geste simple de la tête, tout en souriant. Et vous votre Sainteté, cette balade matinale vous a été bienfaitrice ? J’imagine que rester ici toute la journée ne doit pas être … supportable ? Whow. Alors là, si tu devais t'y attendre, c'était loin d'être le cas ! Tu savais qu'elle était quelqu'un de très respectueuse, mais à ce point ? Tu retiras ta cigarette de ta bouche, laissant échapper un long soupire.

-Cette petite balade m'a fait beaucoup de bien. Sortir de cet endroit de temps en temps ne me fait pas de mal, même si j'aime le calme absolu qu'il fait ici. Changer d'air ne fait jamais de mal, qu'importe nos obligations et rang.

Tu t'avanças lentement vers elle, avant de remettre ta clope là où elle était le mieux ; c'est-à-dire entre tes lèvres. Tu déposas lentement ta main sur l'épaule de Rozen. Tu en profitas pour fermer les yeux, avant de finalement reprendre la parole. Une chose était sûre, c'était que tu allais essayer de lui faire comprendre que tu ne cherchais pas à avoir autant de respect de la part d'autres personnes qui, dans un sens, étaient tous comme toi. Des humains.

-Sois plus détendue. Si tu es ici, c'est en tant qu'être humaine. Tu n'es pas une membre de l'armée en ces lieux sacrés. Nous sommes tous deux des êtres égaux. Tu peux donc te détendre un peu plus et être plus familière avec moi. Tu tournas la tête vers elle, souriant sensiblement par la même occasion. Et je n'aime pas recevoir autant de crédit. Rizzen suffira amplement.

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Cette journée ne s'annonçait pas particulièrement longue, pour une fois. Il était assez rare en effet que tes journées soient mouvementés, mais cette fois, cela risquait d'être différent. Non pas compliqué ni même dangereuse, juste que cette fois, tu allais avoir quelqu'un de sérieux avec qui parler. Rozen Hundjäger. Tu n'avais eu l'occasion de lui parler comme ça, face à face, dans un endroit aussi calme. Elle était souvent en train de s'occuper des soldats de l'armée, ce qui était logique au vu de son grade. Mais même en son jour de repos, comme elle venait de le souligner, elle restait armé.

Une épée, c'était sans doute son arme favorite. Tu avais pris la parole pour lui dire de se détendre un peu. Paroles auxquelles elle s'était empressé de répondre. En effet, elle avait fait un effort. Elle ne portait plus une armure, mais un kimono. Tu souriais. C'est vrai qu'elle avait l'air déjà plus humaine de la sorte et elle avait raison sur une chose ; sortir de son quotidien de général ne pouvait que lui faire du mal. Hurler à longueur de temps sur des soldats ne devait pas être ce qu'il y avait de plus amusant. Toi, tu n'avais clairement pas à te plaindre. Tu n'avais aucune obligation particulière, en fait.

La vie était réellement belle, quand on est le gardien du temple de Caelestis. Et ça, tu l'avais déjà remarqué. Le seul ennui que tu rencontrais, c'était le profond respect des citoyens de ce peuple. Tu n'étais pas leur Dieu... tu n'étais qu'un représentant et un humain parmi tant d'autres. C'était pour cela aussi, que tu avais décidé de faire comprendre à Rozen, que tu préférais que l'on t'appelle par ton prénom. Bien que visiblement, elle souhaitait garder un titre honorifique, te concernant. Tu l'observas s'asseoir, avant d'aller t'adosser contre le pilier, qui se trouvait juste à côté d'elle.

-J'admets que tu as fait quelques efforts. C'est une bonne chose. Au moins tu réussis à te détendre un peu, ce qui me fait déjà plaisir. Tu portas lentement ta main à tes lèvres, retirant la cigarette qui s'y trouvait pour finalement exalter la fumée qui stagnait dans ta gorge. En ces lieux, tu n'as nullement le besoin d'être stressée. Tu es une citoyenne comme une autre, alors si tu as besoin de parler du stress de ton travail, n'hésite pas. Je peux toujours prêter une oreille attentive qu'importe la personne.

Tu lui adressais un nouveau sourire, avant de finalement t'asseoir à ses côtés. Pour une fois, tu ne risquais pas de devoir balancer des discours religieux à qui que ce soit. Tu savais très bien qu'elle n'était pas une croyante dans l'âme. Elle venait ici par principe. De ce que tu avais compris, tout du moins. Tu l'observas à nouveau, avant de soupirer. Si seulement elle pouvait être moins formel avec toi... Ce serait tellement plus simple pour toi, également.

-Alors, être Général ne t’oppresse pas de trop ? Ça doit être beaucoup plus difficile comme travail, par rapport au mien, non ? Tu riais légèrement. Parce que oui, en quelque sorte, ton travail consistait à te la couler douce, dans un coin tranquille.

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Combien de fois déjà, t'étais-tu demander si tu avais fait le bon choix de "carrière" ? Combien de fois ? Tu ne le savais plus. Mais au final, tu en venais toujours à la même réponse ; c'était ta destinée. Tu n'avais pas d'autre solution et de toute façon, il était clair que tu étais sans doute la personne la plus à même de tenir ce rôle. C'était simplement... Logique. Tu ne voyais pas quelqu'un d'assez "sage" pour prendre ta place. Pas pour l'instant. En cette période assez critique, ce n'était pas réellement ce qu'il y avait de mieux. Te trouver un remplaçant ? Jamais. Tu étais bien dans ton petit havre de paix. Tu n'avais pas réellement l'envie de te retrouver sur le champ de bataille avec les autres soldats.

Et de toute façon, tu pensais que ces combats étaient stupides. Il devait forcément y avoir un moyen de stopper ces luttes... Mais comment ? Prêcher la bonne parole ? Ce serait une solution ; si les trois gardiens étaient capables de s'entendre et surtout, si les trois peuples étaient suffisamment croyant pour cela. Mais quoi qu'il en soit, pour l'instant, ce n'était pas ton problème. Tu devais surtout rester calme, et pourquoi pas, poursuivre ta petite discussion avec Rozen. Tu avais profité d'un petit moment de silence pour lui poser quelques questions concernant son travail. Ou plutôt, son grade. Auxquelles elle ne tarda pas à répondre.

En effet elle marquait un point ; tu ne voyais pas cette femme forte faire office de représentant de votre Dieu. Elle était définitivement plus taillé pour l'armée. Bien que venant d'une femme, comme elle l'avait soutenu, c'était assez difficile pour elle de s'imposer. À l'écouter, l'armée et le domaine céleste représentait beaucoup pour elle. C'était ce que tu pouvais comprendre, tout du moins. Une fois qu'elle semblait avoir terminé de parler la concernant, tu affichas un léger sourire.

-J'avouerai que c'est un travail assez compliqué. Je ne me vois pas agir de la même façon. J'ai un profond respect pour ce que tu fais. Cependant, je pense qu'abandonner son humanité n'est pas une très bonne chose. Tu peux obtenir le respect de bien des façons. Bien que je pense que les hommes sont tous stupides, à l'armée.

Sa remarque concernant ce que tu "ferais" aux petits soldat t'avais également fait rire. Tu n'étais pas du genre violent, mais c'est vrai que parfois, l'insolence de certains pouvait te pousser à bout. Tu pouvais du coup, voir où elle souhaitait en venir. Devoir remettre à leur place quelques idiots. Tu ne le faisais que très rarement, mais cela t'étais déjà arrivée. Certains membres de l'armée en avait d'ailleurs fait les frais. Raison ? Simplement parce qu'ils voulaient joués les dictateurs en "progression". Appliquer des lois, c'est bien. Mais imposer des règles qui sont simplement sorties de leur imagination ? C'était une réelle mauvaise chose.

-Je n'aime pas m'énerver. Alors je pense que cet endroit est sans doute plus adapté à la personne que je suis. Je n'apprécie pas non plus la lutte entre nos nations. Est-il si compliqué de s'entendre avec des étrangers ? Tu gardais cette fois, ta cigarette entre ton majeur et ton index, observant Rozen. Cette question attendait réellement une réponse, en fait. Dis-moi, Rozen. Il ne t'es jamais arrivé de t'attacher à une personne provenant d'un autre peuple ? Je veux dire, pour moi, l'entente entre êtres humains est bien plus important que nos différences. Que l'on accuse notre Dieu ou notre peuple n'est pas un problème en soi... Tu marquas une pause, le temps de lever la tête vers le ciel, pensif. Ce qui est un problème, c'est de devoir se battre pour faire comprendre qui a raison...

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Tu étais calme, comme toujours. Calme et serein. Tu étais quelqu'un qui ne jurait que par cela. La violence ? Tu méprisais cela du plus profond de ton cœur. C'était un moyen de s'exprimer complètement stupide. Parfois, tu te disais même que cette gue-guerre n'était qu'un petit caprice d'enfant n'ayant pas eu droit à son biberon quand il était petit. Mais l'humain est bien complexe ; tout comme bien con. Il lui arrive de soulever l’intérêt d'autrui, mais aussi de soulever l'inquiétude. Dans ton cas, le peuple de Caelestis soulevait plus ton inquiétude qu'autre chose. Étaient-ils suffisamment adulte ? Tu n'en savais rien.

Mais tu espérais qu'ils pourraient finir par "évoluer", et te faire perdre cette sensation étrange. Tu détestais devoir t'inquiéter pour quelqu'un. Tu souhaitais simplement que chaque personne vivant dans les cieux puissent tout simplement agir de manière autonome. Bien que cela puisse paraître "exagérer", tu considérais beaucoup de personnes dans ce domaine céleste comme étant des membres de ta famille. Certains stupides, d'autres moins. Mais c'était ainsi que tu les voyais. Une grande famille dont tu souhaitais prendre soin, plus que tout au monde.

Tu l'écoutais à nouveau parler. Après tout, tu lui avais posé quelques questions. L'entendre parler de sa profession montrait à quel point elle aimait ce qu'elle faisait. Et comme elle l'avait souligné, l'armée semblait lui avoir sauvé la vie. Tu n'allais pas non plus en demander plus. Certes il t'arrive de prêter ton oreille aux personnes qui le souhaitaient, mais tu ne voulais pas en savoir de trop sur la vie privée d'autrui. C'était peut-être déplacé, non, ça l'était définitivement. Mais en tout cas, tu étais heureux de voir qu'elle pensait de manière aussi positive.

Concernant les conflits, elle avait totalement raison. Tu hochas la tête, instinctivement, avant de sourire doucement. Je suis d'accord avec toi. Tout le monde dit agir au nom de notre Dieu, mais qu'en est-il réellement ? Il existe des personnes qui ne sont pas croyants. Je l'ai déjà vu d'ailleurs. Certains viennent ici simplement par obligation, alors pourquoi se battre ? Tu marquas une légère pause, avant de reprendre assez rapidement. Sans doute pour se faire une réputation, ou simplement tuer le temps, pour certains. Des mots assez surprenant, mais que tu pensais réellement.

Elle finit par t'avouer ce qui semblait être son plus grand secret. C'était assez surprenant, à tes yeux. Tu en avais même perdu ta clope, qui était tout simplement tombée au sol. Tant pis pour celle-là. Tu écrasas de ta semelle ce détritus, avant de le jeter dans une petite pochette pour éviter de salir les lieux. Alors comme ça, elle était tombée amoureuse par le passé ? Si ce n'était pas mignon ? Mais aussi rassurant, en quelques sortes. Même si elle était actuellement dévouée à l'armée et donc à Caelestis, tu pouvais voir une sorte de "faille" qui pourrait l'aider à avoir de la sympathie un jour, pour autrui.

-Qui l'aurait cru ? Mais c'est un exemple parfait. Plutôt que de se faire la guerre, il faudrait essayer de se comprendre... Tu l'observais à nouveau, avant de sourire légèrement. Mais savoir que tu as réellement aimer quelqu'un est surprenant. Même "Titania la faucheuse" est tombée amoureuse... Eeeeeh...

Oui, tu la narguais. Bien évidemment, ce n'était pas méchant. C'était juste pour lui montrer que toi aussi, de temps en temps, tu savais te montrer taquin. Et puis, plutôt que de continuer à parler sans arrêt du passé, qui pourrait s'avérer triste, tu appréciais rendre ce genre de conversation plus "amusante", plus joyeuse en quelque sorte. C'était simplement ton objectif, pour le coup. Bien que, il fallait l'avouer, tu souhaitais voir la façon dont elle réagirait. Tu étais curieux à ce sujet. Mais maintenant qu'elle t'avais avoué un aussi gros secret, tu souhaitais en faire de même.

-J'ai moi-même aimé une habitante d'Okeanos. J'ai eu une fille avec elle, ma petite princesse. Rien que de penser à ta fille, tu ne pouvais t'empêcher de sourire. C'était ton trésor, après tout. D'ailleurs. Souhaiterais-tu visiter mon chez moi ?

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Cela devait réellement faire plusieurs années, que tu n'avais plus du tout inviter qui que ce soit à pénétrer ta demeure. La raison était simple, tu n'avais pas toujours le temps de discuter de la sorte avec les habitants de Caelestis. Ce qui forcément, était déjà plus difficile. Sans discussion, tu ne pouvais pas non plus avoir de "réel" visite. Certes, ils venaient rendre hommage au Dieu, pour certain, mais ce n'était pas forcément pour te voir. C'était une façon triste de voir les choses, mais réalistes, tout simplement. Rozen était sans doute l'une des rares personnes avec qui tu pouvais avoir ce "luxe".

Tu l'écoutais évidemment parler, concernant son dévouement pour le peuple, à nouveau. Si elle se battait, c'était pour protéger. Voilà une raison honorable, en ton sens. Certains ne faisaient cela que pour tuer le temps. Tu en avais connu quelques-uns, comme ça, quand tu étais encore plus jeune. Mais bon, tu n'étais certainement pas le seul à penser que ces idiots méritaient simplement de disparaître. Quoi qu'il en soit, là n'était pas la question. C'est une raison de te battre qui mérite tout mon respect, crois-moi.

Ce que tu disais, tu le pensais évidemment. Tu avais d'ailleurs apprécier de voir qu'elle n'avait pas été insensible à ta petite taquinerie, concernant son surnom et surtout le fait qu'elle soit tombé amoureuse. Au moins, elle n'était pas trop tendue, c'était tout ce qui comptait à tes yeux. Et une fois debout, tu en fis de même, t'étirant de tout ton long, avant de te mettre en route vers ce qui ressemblait à une maison, en annexe du temple. Après tout, oui, même un gardien avait un chez lui. Un endroit où dormir, manger, et se laver. Dormir à même le sol n'était certainement pas une bonne chose.

Tu entras, laissant le temps à ton invitée de se retrouver également à l'intérieur de ton humble demeure. Fais comme chez toi. Tu souhaites boire quelque choses peut-être ? La politesse avant tout, oui. Tu savais que c'était quelque chose d'important. Et tu tenais de toute façon, à garder des bonnes manières. L'intérieur était assez simple. Tu n'aimais pas donner l'impression de vivre dans un endroit complètement "tape à l’œil". Même si tu en avais les moyens, ce qui se trouvait ici était totalement convenable, pour quelqu'un de simple comme toi.

-Ce n'est pas du grand luxe comme on pourrait se l'imaginer, mais c'est suffisant pour vivre, je trouve. Tu ne penses pas ?

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Tu étais toujours aussi calme. Mais en un sens heureux. Oui, tu étais heureux. Pour une fois, quelqu'un avait accepté ta petite invitation. Tu n'étais pas du genre à aimer être entouré de plusieurs personnes, mais de temps en temps, quelqu'un de sage qui te rends visite, ça ne peut que te faire du bien. Te mettre de bonne humeur et surtout rendre ta journée plus agréable. Même si tu aimes ton "travail", il y a certaine chose qui te déplaise ; le fait de vivre en dehors de la capitale. Certes cet endroit est un lieu parfait, mais parfois, on pourrait le voir d'une autre façon ; l'exile. Tu n'aimais pas trop y penser, mais parfois cela ne pouvait que te venir à l'esprit.

Quoi qu'il en soit, la présence de Rozen dans ton petit chez toi te faisait sourire. Elle accepta ton invitation, et préférait boire un thé. Tu n'avais donc pas tardé à commencer à préparer celui-ci. Tu voyageais entre ta cuisine, et ton salon. Tu en avais profité pour laisser quelques rayons de soleil pénétré dans ton humble demeure, avant de finalement continuer la préparation du thé. Tu restais calme, et souriant, jusqu'à entendre à nouveau le son de la voix de ton invitée. Tu tournas sensiblement la tête vers elle, surprise de sa remarque. Cela ne se voyait peut-être pas tant que ça, mais ça t'avais réellement touché.

-Tu m'as étudié pour savoir ce qu'il faut dire pour me faire plaisir ? Tu lui adressas un léger sourire, joyeux, avant de t'incliner légèrement. Merci en tout cas, cela me va droit au cœur.

Dire que quelqu'un qui était supposée être "sans cœur" selon plusieurs soldats étaient tout simplement capable de te "gêné" ne serait-ce qu'un peu. C'était incroyable. Tu ne ressentais pas cela tous les jours. Mais dans un sens, c'était une sensation qui faisait plaisir, qui donnait réellement une impression "d'importance". Après quelques longues minutes, le thé était prêt. Tu en versa dans deux tasses spécialement faite pour, avant d'en poser une devant Rozen, l'autre à ta chaise, pour finalement t'asseoir, calmement. Elle te posa une nouvelle question, concernant ta fille, justement. Tu souris, forcément.

-Son professeur était absent aujourd'hui, visiblement. Je l'ai donc gardé à la maison. Elle doit être au jardin en train de jouer, si je ne me trompe pas.

Et à peine finis-tu ta phrase, que la porte s'ouvrit délicatement, se refermant ensuite. Ta petite princesse venait de faire son entrée, armée d'un bouquet de fleur. Elles étaient bleues, magnifiques, simplement. Elle était toujours aussi mignonne. Si tu ne l'avais pas, tu serais sans doute blasé, sans arrêt. Mais sa réaction te fis rire, forcément. Elle n'était pas habituée à voir des adultes à la maison et, la suite fut habituelle. Elle lâcha le bouquet, avant de se cacher derrière un meuble, posant une question à son père. Tu ne pouvais t'empêcher de rire, avant de te diriger vers elle, la portant délicatement, pour ensuite aller t'asseoir, non loin de Rozen justement.

-Pru' ? Je te présente Rozen Hundjäger. Et c'est une très gentille personne. Tu levas lentement ton regard vers Rozen en souriant. Tu veux peut-être la porter ? Je suis sûr que te voir porter une petite fille doit être une chose extrêmement rare, également !

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