Let's bring back the past ♦ June écrit le Dim 26 Juil - 18:34

Re: Let's bring back the past ♦ June écrit le Dim 26 Juil - 22:27

Let's bring back the past

○ I was lost before tonight and I’m so amazed at how you’ve touched me, and make it right. I saw another side today, I didn’t know existed. No words, could ever help, explain, and I almost missed it ; I’m not waiting, these hands are shaking, trembling, I’ve been taken, by you. Better not to breathe than to breathe a lie. 'Cause when I opened my body I breathe in a lie

« Ne m’attends pas ce soir. » déclarais-je en raccrochant le combiné. Une simple phrase, composée de cinq mots aussi limpides que concis. Les douze coups de minuit ont retentis et tout espoir de rentrer s’envole à la fin de ce tintamarre. Je soupire, frustrée de devoir passer la nuit ici, alors que j’aurai pu me détendre avec un pot de glace, emmitouflée dans une grosse couverture avachie sur le canapé devant un bon film. A ses côtés, Ewen. Au lieu de ça, je me coltine un dossier que je dois boucler dans les jours qui suivent, et je n’ai toujours pas surmonté l’obstacle qui me coince dans ce laboratoire, à cette heure aussi tardive.

Je me sers un verre d’eau fraîche, avant d’y jeter rageusement une pastille effervescente aux vertus énergisante, regorgeant de vitamines C et autres conneries pour ne pas fermer les yeux malgré les grosses valises que j’arbore. De jolis cernes agrémentés de poches violacées.  Dans un soupire lasse, je m’étire les bras en l’air, courbant mon dos en arrière, rejetant ma tête contre le dossier, cheveux dans le vide. Je grogne d’aise, je ferme les yeux avant de relâcher l’étirement, et laisser pendre mes bras inertes dans le vide. Le grincement de la porte s’ouvrant m’annonce l’arrivée d’un visiteur tardif dont je reconnais sans équivoque le ténor de sa voix. La main contre ma bouche pour étouffer un bâillement, je fais pivoter ma chaise dans sa direction tandis que je l’examine silencieusement du regard, puis je déclare dans un soupire : « Salut, Aiden. Le boulot, encore le boulot. » ; Je pointe du doigt l’écran affichant en haute définition ce que je peux observer au microscope. Sceptique, je croise les bras contre ma poitrine, tout en poursuivant d’une voix sereine : « Mais je te retourne la question. Quel bon vent t’amènes à cette heure-ci ? », le regard rivé vers cette fameuse enveloppe qui m'intrigue tant.

Re: Let's bring back the past ♦ June écrit le Lun 27 Juil - 14:32

Re: Let's bring back the past ♦ June écrit le Lun 27 Juil - 17:31

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○ I was lost before tonight and I’m so amazed at how you’ve touched me, and make it right. I saw another side today, I didn’t know existed. No words, could ever help, explain, and I almost missed it ; I’m not waiting, these hands are shaking, trembling, I’ve been taken, by you. Better not to breathe than to breathe a lie. 'Cause when I opened my body I breathe in a lie

Sceptique, je suis sa silhouette du regard alors qu’il se rapproche à grands pas, silencieux comme d’accoutumé. Le virage soudain qu’il impose à mon siège me fait jurer dans ma barbe alors que je me fais malmener la mine boudeuse, comme une enfant par son grand frère, ou un père. Peu importe, cette figure d’autorité est bien trop présente à mon goût, moi qui ait été émancipée contre mon gré depuis bientôt deux ans, soit depuis mon exil sous l’eau. Je prends mon verre que je sirote à bout de lèvres, sourcils froncés, visage songeur.

Les archives, qu’il dit. Une seule fois j’ai pu avoir accès à leur consultation, durant mon arrivée pour prendre connaissance des travaux effectués dans mon domaine scientifique. Histoire de ne pas donner l’impression d’être définitivement une arriviste, il a fallu au moins que je ne sois pas le mouton noir du troupeau. Je soupire en haussant les épaules, mais les propos d’Aiden attisèrent mon attention : « Ah ? » ; Et … en quoi pourrais-je l’aider ?

Le regard inondé par la curiosité, j’observe ce dossier sur le rebord de ma table, exposé à l’immensité de mon désir farouche de trouver réponses à mes interrogations silencieuse. « Je n’ai pas eu mon diplôme de généticienne en secouant les seins. » ironisais-je un sourire au coin des lèvres. Je termine sans ménagement mon verre que je fais glisser sur la surface de la table au loin puis je reporte mon attention sur ce dossier. Subtilement, je glisse l’ongle de mon petit doigt pour soulever la pochette du dossier, et mes yeux survolent avec avidité les premières lignes. « Si tu m’en dis un peu plus, je pense pouvoir t’aider, oui. » déclarais-je en interrompant ma lecture, pour poser mon regard pacifique sur lui, sérieuse.

Re: Let's bring back the past ♦ June écrit le Lun 27 Juil - 19:18

Re: Let's bring back the past ♦ June écrit le Lun 27 Juil - 23:17

Let's bring back the past

○ I was lost before tonight and I’m so amazed at how you’ve touched me, and make it right. I saw another side today, I didn’t know existed. No words, could ever help, explain, and I almost missed it ; I’m not waiting, these hands are shaking, trembling, I’ve been taken, by you. Better not to breathe than to breathe a lie. 'Cause when I opened my body I breathe in a lie

Des lettrines à l’encre noir sur du papier blanc, bien que mes yeux sautent de lignes en lignes, ma lecture fut interrompue par sa main refermant le dossier. Pantoise, je cligne des yeux avant d’appréhender le geste du jeune homme : avais-je posé mes yeux indiscrets sur un sujet confidentiel, voir même tenue top secret ? Gouvernée par ma curiosité qui m’anime lorsque je suis face à ma science de prédilection, je n’ai fait que suivre l’engouement, ma principale vertu en tant que scientifique exemplaire, dans mon domaine. Je hausse les épaules, silencieuse. Si en plus je dois m’excuser de vouloir bien faire mon métier … De mauvaise foi, non, juste que m’excuser est inutile puisque mon geste n’a eu aucun incidence, je n’ai pas vu grand-chose.

Je plisse les yeux à la vue de ce papier de journal, observant l’article avec attention. Les sourcils froncés, je tends une oreille aux explications d’Aiden, tout en  me mordant la lèvre inférieure. Je m’enfonce un peu plus dans ma chaise de bureau qui bascule légèrement en arrière, puis je ramène mes jambes que j’entoure de mes bras. Le bout du pouce dans la bouche, je me mordille l’ongle, sceptique. Je ne parviens pas à saisir en quoi je peux lui être réellement utile, mais je suppose que ce sont les prémices de son explication.

Je demeure de marbre lorsqu’il m’avoue son infiltration chez la défunte, songeuse plutôt à obtenir réponse à mon interrogation. Mais tout vient à point à ceux qui savent attendre, qu’on dit. Une analyse ADN ? Mes doigts pianotent rêveusement sur mon bureau alors que je me passe une main dans les cheveux, je soupire. Je me lève en m’étirant avant d’enfiler des gants en latex, et de saisir délicatement les deux sachets. Je me dirige à deux mètres de mon bureau pour me diriger vers une machine permettant de faire de nombreux tests. A l’aide d’une pince, je place les deux échantillons distincts sur des plaques de verres renfermées par un film protecteur ; je glisse le tout dans la machine que je configure. Un logiciel apparaît alors sur mon écran, faisant apparaître deux fenêtres distinctes pour chaque échantillon capillaire. ; D’un pas lent, je glisse mes mains dans les poches de ma blouse blanche, le visage neutre. « Les résultats s’imprimeront derrière toi, sur papiers. Par contre, cela prendra quelques heures, cinq ou six. » ; Autrement dit, je lui fais comprendre que je n’aurai pas accès à ces informations sans son consentement. Bien que notre science soit extrêmement développée, les test ADN qui prenaient plusieurs jours auparavant, mettent toujours un peu de temps. La science ne rime pas avec la magie.

Re: Let's bring back the past ♦ June écrit le Mar 28 Juil - 11:51

Re: Let's bring back the past ♦ June écrit le Mar 28 Juil - 16:01

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○ I was lost before tonight and I’m so amazed at how you’ve touched me, and make it right. I saw another side today, I didn’t know existed. No words, could ever help, explain, and I almost missed it ; I’m not waiting, these hands are shaking, trembling, I’ve been taken, by you. Better not to breathe than to breathe a lie. 'Cause when I opened my body I breathe in a lie

Le ronronnement doux du moteur des machines m’annonce qu’elles entament leur processus d’analyse. Montre en main, il me reste quelques heures à tenir éveillée pour réceptionner les résultats sans attente. Je me racle la gorge en toussant subitement, la main contre ma bouche. Je soupire tout en ouvrant les vannes d’aération avec ma télécommande que je range dans ma veste blanche. Bien que mon esprit ait instinctivement fait le rapprochement entre cette histoire, et sa volonté de faire un test ADN, je ne peux m’empêcher de me sentir mal à l’aise. Faire face à des affaires dites de « famille » me plonge dans l’embarras, touche à un des rares sujets tabous. Comment puis-je l’aider quand ma propre famille est un chaos, voir même presque anéantie ? Un éclair, un souvenir. Je lui dois bien ce service, surtout quand je repense à l’état dans lequel je l’ai plongé avec mes conneries. « Pendant que la machine fait son analyse, j’irai reprendre mon travail, j’ai encore six heures devant moi. » ; Mais là, je m’octroie une pause.

J’entends ses pas qui se rapprochent, l’odeur de sa cigarette qui flotte dans l’air. Mes mains encadrent de part et d’autre la machine en plein travail. Je sers nerveusement l’appareil entre mes doigts, alors que je peux en sentir les vibrations. Je soupire tout en me passant une main dans les cheveux, une nuit de plus sans dormir n’est pas la fin du monde, je rattraperai mon sommeil ce soir puisqu’il est fort probable que j’enchaîne une autre journée de travail sans interruption. Le ténor de sa voix me sortit de ma torpeur, et je fus surprise de sonder son appréhension au travers de son geste. Silencieuse, ne sachant que dire, je joins ses propos par le geste en posant une main rassurante sur chacune de ses mains. « Ton corps est une empreinte, et on peut t’identifier avec. Ta rétine de l’œil, tes doigts et enfin tes gènes. S’il faut creuser pour dénicher ce que tu cherches, on creusera. » ; Un petit sourire en coin se dessine sur mes lèvres, mes doigts se resserrent doucement sur les phalanges d’Aiden, alors que je poursuis calmement : « Je sais écouter quand on en a besoin.» ; Sans équivoque, ma phrase était concise mais lourde de sens.

Re: Let's bring back the past ♦ June écrit le Mar 28 Juil - 21:59

Re: Let's bring back the past ♦ June écrit le Mer 29 Juil - 3:02

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○ I was lost before tonight and I’m so amazed at how you’ve touched me, and make it right. I saw another side today, I didn’t know existed. No words, could ever help, explain, and I almost missed it ; I’m not waiting, these hands are shaking, trembling, I’ve been taken, by you. Better not to breathe than to breathe a lie. 'Cause when I opened my body I breathe in a lie

Ephémère, cette gêne s’évapore dans l’air comme si elle ne faisait que traverser. Frôler mes lèvres scellées par le silence. La perception de son angoisse n’est plus qu’un souvenir. Éphémère, ils se dispersent le long des fragments qui sillonnent la route. Ils s’éparpillent au milieu de la quiétude sans retrouver leur chemin. Parce qu’ils n’en connaissent aucun. Parce qu’il n’en existe pas un.  Je tente d’esquiver les lacunes qui me font défaut, d’oublier les amertumes qui m’éreintent un peu trop, de déchiffrer les battements qui me guident au-delà des sentiers battus. Vers l’ébauche de cette nouvelle étendue.  Il ignore où chercher des réponses, et je ne sais pas comment l’aider au mieux.  Cette gêne lancinante n’est définitivement jamais très loin, et alors qu’elle revint au galop, mes doigts se crispent au-dessus de ses mains. Et quand elle commença à me ronger de l’intérieur, Aiden posa son menton sur mon crâne. Du haut de la couronne de ma chevelure jusqu’au bout de mes orteils, le calme m’apaisa.

Et là, dos à lui, j’appréhende ce qu’il me révèle. Ses souvenirs lui sont inexistants. Parce qu’ils refusent de se soumettre au ciel s’ils ne peuvent graver leurs souvenirs sur toutes les constellations. Il ne reste finalement, de sa vie passée, que les cendres éparpillés ici et là, extraites du souvenir qu’ils ont formé. A l’orée du cœur. Sur une égratignure qui transperce le destin en vue de le contrer. Mais il s’égare, au fond des eaux troubles de ses souvenirs défaillants, parmi les méandres de leurs dommages, abattu en un coup, anéanti par un mot. Il s’érafle contre l’écho qui lui revient, projeté au plus près d’un avenir incertain. Je sais écouter qui le souhaite, mais je ne sais pas parler aux gens. Je ne trouve jamais les bons mots qui conviennent à la situation. Et lorsque les mots ne se conçoivent pas aisément, j’agis pour compenser mon absence de parole. Nerveusement, je resserre mes doigts entre les siens, déclarant d’une voix calme : « Le cerveau est psychopathe, et le tiens semble être un connard. Mais, ton corps ne me trahira pas, alors … je vais y réfléchir, et on trouvera. Même si tu ne sais pas quoi chercher, on rassemblera tout ce qu’on a pour reconstituer le puzzle. » ; Songeuse, mon esprit est déjà en pleine réflexion. Oui, les gènes sont une empreinte fidèle issue de la conception embryonnaire.

La voix d’Aiden mit fin à mon cheminement intellectuel, lorsqu’il me demanda un café. J’éclate de rire avant de lâcher avec nonchalance : « Je n’accepterai aucune critique, j’ai changé la marque de mes dosettes depuis que tu es passé la dernière fois. » ; Je délie mes doigts, pour lui faire face avec un grand sourire, puis je me dirige  deux mètres plus loin, vers la machine à café que je programme pour lui préparer son café. Les bras croisés contre ma poitrine, fesses collé contre le plan de travail, je le questionne sceptique : « Quel est cet indice dont tu m’as parlé ? »

Re: Let's bring back the past ♦ June écrit le Jeu 30 Juil - 16:54

Re: Let's bring back the past ♦ June écrit le Ven 31 Juil - 2:18

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○ I was lost before tonight and I’m so amazed at how you’ve touched me, and make it right. I saw another side today, I didn’t know existed. No words, could ever help, explain, and I almost missed it ; I’m not waiting, these hands are shaking, trembling, I’ve been taken, by you. Better not to breathe than to breathe a lie. 'Cause when I opened my body I breathe in a lie

Son sarcasme se matérialise comme une volute de fumée qui s’évapore au loin après que j’ai soufflé sur elle pour l’éloigner de ma trajectoire. Oui, depuis le temps que je côtoie Aiden, j’ai appris à passer outre sa langue de vipère. Quoique … Qui suis-je pour dire que son langage est perfide, quand moi-même je ne suis pas mieux ? ; Un sourire énigmatique se dessina sur mes lèvres, je lève les yeux au ciel. Je ferme les yeux, je lui pardonne, j’oublie.

Le bruit intempestif des machines en plein travail commence à me donner une migraine désagréable. Comme piquée à vif par une aiguille, je me frotte pensivement la tempe avec mes doigts. Je commence à me dire que j’ai pris la bonne décision en m’abstenant de café. A bien y réfléchir, mélanger de la caféine alors que je viens de m’empiffrer d’un énergisant médicamenteux, ce ne serait pas judicieux. Enfin, non pas que cela soit nocif pour ma santé mais disons que j’aimerai ne pas être excitée comme une puce, à tapoter nerveusement de la jambe pour évacuer ce trop-plein de stimulation.

Je soupire avant de rouvrir les yeux. Aiden me présente la paume de sa main, d’où je peux apercevoir une inscription. Je délie mes bras, une main sur la hanche, l’autre dégageant mes cheveux en arrière pendant que je plisse les yeux pour déchiffrer le tatouage. N E A X. Neax ? Je penche la tête sur le côté, songeuse tout en écoutant d’une oreille distraite les explications du jeune brun. Et là, je fronce les sourcils. Une expérience scientifique ? Sur un humain ? Mon visage s’assombrit et je lui tourne le dos, le café est prêt. Silencieusement, je lui apporte sa tasse fumante avec un morceau de sucre que je dépose devant lui, avant de m’assoir dans ma chaise de bureau. Je gribouille rêveusement le sigle NEAX que j’entoure à plusieurs reprises, avant de soupirer en reposant mon stylo. Si son ami avait vraiment raison, ces quatre lettres apposées sur sa main ne m’étonnent pas. Bien que cela soit presque dégradant en y réfléchissant de plus près, je vois ce tatouage comme une dégradation physique. A l’image d’une marchandise, tatoué comme un animal voir même un objet, qu’on a breveté comme pour y légitimer une quelconque propriété. Je serre les poings, cette idée me fait presque vomir. Je réduis la fenêtre des analyses ADN pour partager l’écran avec la transmission de mon microscope électronique.

Silencieusement, je me saisis d’une pipette extra fine et d’une baguette en plastique. Je colle mes yeux sur les objectifs sur mon microscope pendant que je pose ma baguette contre une cellule aux prémices de sa division cellulaire. La division s’opérant, j’y introduis la pipette pour aspirer la nouvelle cellule crée que j’enferme rapidement dans une boîte hermétique. Les yeux rivés vers l’écran, j’ouvre mon dossier, stylo en main. Je me mords la lèvre avec appréhension, mais la cellule ne résiste pas à l’extraction, elle se meurt. Je ferme les yeux, je coche la case : Échec. Je referme rageusement mon dossier que je fais glisser sur le bureau avant de repousser le microscope. Je me passe une main dans les cheveux, puis je tourne mon regard vers Aiden. Je reprends mon stylo que je pointe sur l’inscription que j’ai laissé sur la feuille : « Bien que j’espère que ça ne soit pas le cas, admettons malgré tout que ça le soit. C’est typiquement scientifique de poser des sigles avec une signification grammaticale derrière chaque lettre. Mais NEAX … X comme expérience ? Peut-être de l’anglais ? » ; Je me passe la main derrière la nuque, sceptique.

Re: Let's bring back the past ♦ June écrit le Dim 2 Aoû - 17:50

Re: Let's bring back the past ♦ June écrit le Lun 3 Aoû - 16:28

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○ I was lost before tonight and I’m so amazed at how you’ve touched me, and make it right. I saw another side today, I didn’t know existed. No words, could ever help, explain, and I almost missed it ; I’m not waiting, these hands are shaking, trembling, I’ve been taken, by you. Better not to breathe than to breathe a lie. 'Cause when I opened my body I breathe in a lie

Ici nous voilà, soumis au joug d’une machine. Habituellement maîtresse de mes actions, surtout en ces lieux que je connaissais comme ma poche, je me trouvais démunie sous la main salvatrice de ce test qui me maintenant clouée sur ma croix mortuaire. Oui, ces lieux,  j’en savais tout, mais les créatures silencieuses, les Autres observant ma progression ne savaient rien de moi, jeune scientifique arriviste et inconnue, hostile, dérangeante dans leur quotidien, dans leur vie professionnelle silencieuse, parfois chantante lorsqu’il n’y avait personne pour les écouter. Oui, ces regards furibonds  me toisant de haut, décortiquant le moindre de mes faits et gestes comme une pariât sous liberté conditionnelle. Un jour, ils frapperont. Je le sais, je le sens. L’Enfer, c’est les Autres … Et pourtant ici me voilà, à venir en aide à Aiden sans même me poser la moindre question. Et c’est dans un sourire éphémère que je comprends que préserver ma peau est insignifiant quand quelqu’un,  d'infiniment plus précieux a besoin de moi. Ma propre survie ne pèse rien du tout à mes yeux, quand je peux être utile envers ceux qui comptent à mes yeux, ces personnes qui se comptent sur les doigts d’une main. Vous me pensiez dotée de plus de cinq amis ? Que vous êtes généreux …

Je serre entre mes doigts la boîte hermétique contenant la cellule extraite, avant de soupirer. Je me lève de mon fauteuil et je me dirige vers le réfrigérant que j’ouvre avant d’en glisser l’objet afin de le préserver à un stade viable pour une prochaine expérience. Je referme la porte avant de me passer une main dans mes cheveux tandis que les doigts de mon autre main pianotent contre la porte, du bout des ongles. « Ce n’est pas plutôt vous, les mécanos, avec vos DGP401-B ? ; Je songeais plutôt à des sigles comme ADN, SIDA etc. C’est typiquement des abréviations dans  le domaine génétique, biologique. Enfin, ce ne sont que des suppositions, malheureusement … ». Je souris dans ce tourment de débauche et tourne la tête vers leur point d’arrivé qui m’appelle, je retourne m’installer dans ma chaise. Je m’affale bras battant dans le vide, les jambes sur la table, je ferme les yeux.

Je fais tourner de droite à gauche ma chaise, comme pour me bercer au rythme des vagues. J’écoute les propos du jeune homme d’une oreille distraite avant de sourire. Mes yeux s’ouvrent grands, j’immobilise mes mouvements de chaise avant de déclarer d’un calme : « L’avantage d’être émancipée par l’exil, c’est que je n’ai aucune attache ici. Alors j’agis en connaissance de cause, peu importe les conséquences, tant que cela va dans le sens de mes convictions. Je suis mon propre tuteur, alors ma responsabilité mise en jeu m’encombre, moi et moi seule. » ; Un bip intempestif attira mon attention, je me saisis de la souris du moniteur pour rallumer l’écran en veille, faisant apparaître ainsi la fenêtre montrant la progression des tests ADN. La barre d’avancement montra que l’analyse venait d’atteindre le stade des 40 %, je soupire tout en me passant une main dans les cheveux. « Tout ça pour dire, ne te bile pas ! Au mieux, on me fissure mais jamais Okeanos me brisera. Je suis une Warrior, moi ! » concluais-je tout en relevant la manche de mon bras pour contracter mon biceps pratiquement inexistant, mais symboliquement présent pour autant.

Re: Let's bring back the past ♦ June écrit le Lun 3 Aoû - 19:12

Re: Let's bring back the past ♦ June écrit le Lun 3 Aoû - 21:12

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○ I was lost before tonight and I’m so amazed at how you’ve touched me, and make it right. I saw another side today, I didn’t know existed. No words, could ever help, explain, and I almost missed it ; I’m not waiting, these hands are shaking, trembling, I’ve been taken, by you. Better not to breathe than to breathe a lie. 'Cause when I opened my body I breathe in a lie

J’encaisse la remarque silencieusement, me passe une main sur le visage avant de me redresser, et de m’assoir correctement. Avoir été bannie une première fois a été un supplice, je mentirai en déclarant le contraire. Mais me faire bannir une seconde fois, qu’en avais-je à faire ? Qu’en avais-je réellement  à faire quand j’étais déjà séparée de Lance et d’Aleksei, mes frères ? Je m’en contrebalance, avais-je envie de lui rétorquer. Mais seul le silence s’échappa entre mes lèvres fines, qui se refermèrent aussi discrètement qu’elles s’étaient ouvertes. Je soupire, je les rouvrent à nouveau pour lâcher d’une voix lasse : « Si le monde me rejette, je rejetterai ce monde, alors. » ; Oui, je rejetterai Okeanos avec nonchalance si cela devait arriver. Vivre sous l’eau, dans le ciel ou sur terre m’importe peu. Ce n’est pas le lieu dont je me préoccupe, mais des personnes avec qui je partage ma vie. Et actuellement, elles ne sont pas là.

Alors je survis, et j’emmerde le reste. Naïve que je suis dit-il, manipulable selon lui. Peut-être bien que oui, peut-être bien que non. Je me ferai avoir un jour, oui, les Autres auront ma peau. Et lorsque cela arrivera, cela arrivera. Je fronce les sourcils, Aiden a tort. Même si je n’avais pas été dotée des défauts qu’il m’attribut, on me poignardera quand même dans le dos. C’est inéluctable, c’est déjà décidé. A l’instant où j’ai posé le pied à Okeanos, j’ai été fichée et placardée dans la catégorie suspecte à la nation. Et je sombrerai non pas pour mes actes, mais pour ce que je suis : une native de Caelestis. Encore une fois, j’encaisse.

… élevé dans un cocon. ; Silencieuse, je me mords les joues, je me braque. Fait-il allusion aux bonnes familles stéréotypées où les enfants gambadent dans les jardins avec le chien, sous les rires de leurs parents ? Education, quel est donc ce mot ? Je cligne des yeux, les souvenirs défilent. Je cligne des yeux, tout s’éteint, écran noir, générique de fin. Dans ce cas-là, je n’ai pas été éduquée convenablement. Avec une mère morte alors que je commençais à peine à bien parler, puis un père absent et obnubilé par le projet scientifique de sa vie qui lui a finalement coûté la vie, et enfin l’éducation bancale d’un grand frère ayant à charge deux jeunes frères et sœurs ; Non, ce n’est pas une éducation, ce n’est pas un cocon. C’est une toile, où chaque filament pouvait s’effriter à chaque instant, nous menaçant à chaque seconde de nous faire basculer dans le vide. Je cligne des yeux tout en rassemblant mes jambes que j’enlace dans mes bras contre moi, le menton posé sur le dessus. Le regard perdu, je chuchote d’une voix calme : « C’est possible, oui. » ; Que je sois naïve, idiote ou qu’en sais-je. Je n’ai pas le courage de le contredire dans une argumentation. J’avorte une quelconque discussion stérile avant même qu’elle ne naisse. Je lui pardonne comme toujours, j’oublie.

Re: Let's bring back the past ♦ June écrit le Ven 7 Aoû - 15:17

Re: Let's bring back the past ♦ June écrit le Lun 10 Aoû - 20:03

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○ I was lost before tonight and I’m so amazed at how you’ve touched me, and make it right. I saw another side today, I didn’t know existed. No words, could ever help, explain, and I almost missed it ; I’m not waiting, these hands are shaking, trembling, I’ve been taken, by you. Better not to breathe than to breathe a lie. 'Cause when I opened my body I breathe in a lie

Désolé, dit-il. Je me passe une main sur le visage tout en soupirant, avant de hausser les épaules avec nonchalance. Ce n’est pas son genre de s’excuser,  encore moins lorsqu’il n’a fait que dire ce qu’il pensait au fond de son esprit. Et au combien même je commence à connaître la bête, je me suis abstenue jusque-là de lui conter le moindre détail sur ma vie. Par fainéantise, ou encore parce que ce n’est pas dans mes habitudes.  Et puis surtout, je n’y vois aucun intérêt à vrai dire. ; Je lève mon regard vers lui, il s’ennuie de l’attente, un sourire éphémère se dessine sur mon visage. Être généticienne, c’est pratiquer son métier dans un domaine où l’échec est un résultat quotidien, et où l’avancée scientifique est semée d’embûches. S’acharner à la tâche pour peu de résultats, autant dire que j’exerce plus de la recherche qu’autre chose. Je hoche la tête silencieusement, tapotant le haut de son crâne avant d’éteindre l’écran, les lumières. Et nous nous éclipsons de ce bruit de moteur en fond sonore, de l’attente et de l’angoisse palpable du jeune homme.

Après une heure à déambuler dans les couloirs, à discuter de tout et de rien, nous revenons à mon laboratoire.  Je rallume les lumières, le poste informatique avant de me rendre compte que la machine a cessé de tourner. Je me tourne vers Aiden avant de déclarer d’une voix calme : « Les analyses sont terminées, Aiden. » ; Je prends les pages imprimées au passage puis je me dirige vers ma chaise où je m’assois, tout en tournant de droite à gauche. Puis je me stoppe un instant, je me fronce les sourcils tout en me mordant nerveusement le bout du pouce entre mes lèvres. Sceptique, je repose mes feuilles sur la table avant de balbutier avec hésitation, à mi-voix : « Ce n’est pas normal … ». Je secoue la tête avant de remonter la fenêtre de l’analyse sur les écrans, je me lève alors que je me concentre sur cette éventuelle erreur qui me plonge dans l’incompréhension la plus totale. Mes doigts pianotent nerveusement sur le bureau alors que mes yeux tressautent à une vitesse hallucinante de l’écran à la feuille que je viens de reprendre entre mes mains.

Re: Let's bring back the past ♦ June écrit le Mar 11 Aoû - 16:27

Re: Let's bring back the past ♦ June écrit le Mer 12 Aoû - 15:33

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○ I was lost before tonight and I’m so amazed at how you’ve touched me, and make it right. I saw another side today, I didn’t know existed. No words, could ever help, explain, and I almost missed it ; I’m not waiting, these hands are shaking, trembling, I’ve been taken, by you. Better not to breathe than to breathe a lie. 'Cause when I opened my body I breathe in a lie

Noyée sous le simulacre de mon incompréhension, mes yeux pacifiques tressautaient dans une course folle, comme pour vouloir trouver une réponse cachée. Et là où le vice se riait de moi, peut-être est-ce parce que la fiction supplante la rationalité de la science. Comment ça, "gène inconnu" ?, soulève-t-il comme question. Question à laquelle je ne peux répondre, tant je suis abasourdie du résultat se dressant sur mon écran.  Et je perçois presque contre ma peau l’appréhension d’Aiden, qui se drape derrière un rideau acerbe, comme à son habitude. Peut-être pour cacher son malaise ?

Je glisse mes doigts dans l’océan de ma chevelure que je remonte comme pour me gratter le cuir chevelu, puis je soupire avant de lâcher tout. Les bras battants contre mon corps, je secoue la tête. Je n’arrive pas à penser correctement, il est relativement tard, autant mieux remettre la réflexion à plus tard. « Tu sais bien que les machines sont fonctionnelles. » ; Oui, mes machines reçoivent le soin nécessaire à leur bon fonctionnement, et la maintenance des mécaniciens est suffisamment régulière pour que je n’en vienne jamais à me plaindre. J’éteins le poste informatique, l’écran rentre aussi machinalement. J’ôte ma blouse blanche que je pose sur le dossier de ma chaise avant de me tourner vers Aiden. Bien qu’il semble plongé dans les méandres de ses pensées, je m’approche de lui avant de glisser ma main dans la sienne. « Je n’ai pas fait d’erreurs, Aiden. Je ne vais pas te mentir, je suis dans la même barque que toi, certes je ne comprends pas ce résultat. Mais fais mon confiance, je trouverai toutes les réponses aux questions qui te tracasse. » ; Mon autre main remonte contre sa joue alors que je penche la tête sur le côté, le regard compatissant. « Je t’en fais la promesse, mais là je ne pense qu’à mon lit, je suis naze. Je vais y réfléchir de mon côté, et je t’appellerai si j’ai un embryon de piste. » Je lui tapote la joue avant d’éteindre les lumières, l’incitant ainsi à me suivre et quitter les lieux.

Oui, je trouverai ce qui cloche. Nous trouverons.

Rp Terminé !

Re: Let's bring back the past ♦ June écrit le