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| | De ses yeux [Yuuka] écrit le Lun 20 Juil - 5:37 Il relève la tête d'un rythme lent. Ses immenses paupières battent constamment et, un moment donné, il les ferme. Un grand vent s'est élevé et soulève ce qui semble être des centaines de chemins poussiéreux. Il n'apprécie pas le contact de ces particules inconnues dans ses globes oculaires. S'il le pouvait, il rugirait. Mais il n'est pas une bête rugissante et il n'a pas les organes nécessaires pour projeter un son. Du coup, il accepte son triste sort et secoue son corps pour éliminer le plus de résidus possible. Dès que le vent décide de se calmer le pompon, il entend un bruit bizarre provenant de quelque chose étant à ses pieds. C'est un bruit très curieux. Il penche lentement sa grosse tête vers le bas pour apercevoir que c'est, en fait, Elle qui fait ce son étrange qui ne lui dit rien qui vaille. Elle a les yeux clos et la bouche légèrement entrouverte. Elle doit probablement réaliser l'action de dormir. Il connaît cette action; cela lui arrive souvent de s'endormir. Et chaque fois, il aime bien se laisser la mélatonine remporter le combat. Et Elle, mécontente, lui cogne souvent le dessus de sa coquille pour qu'il cesse de sommeiller. Cela le rend maussade quand Elle fait cela. Il Lui en veut pendant un temps, même s'il décide d'obéir à Ses ordres, comme celui de recommencer la promenade. Mais bon, Elle est Celle qui lui donne de la nourriture quand il a faim et Elle arrête fréquemment pour lui donner de l'affection. C'est amplement suffisant pour qu'il La pardonne en un claquement de doigt. S'il en avait, évidemment.
Il La regarde dormir encore une bonne dizaine de minutes. Ou peut-être était-ce une vingtaine? Le temps passe si vite et si lentement à la fois pour lui. Il ne bronchait pas depuis tout à l'heure, mais là, il commence à sentir son estomac grogner. Il a faim. Il a toujours faim. Cela ne le dérange pas, il adore manger. Il relève son crâne et tente de trouver une odeur alléchante. Rien n'atteint son nez. Il a soudainement envie d'abandonner la quête à la nourriture, car c'est inutile de continuer. Cependant, son estomac reprend de plus belle. Pourquoi a-t-il toujours faim? C'en est agaçant. Il cligne des yeux une longue fois et, décidé, il entreprend une promenade pour trouver des aliments comestibles. Il Lui jette un dernier coup d'œil; Elle n'a pas l'air d'être contre son idée. Voire qu'Elle lui tourne le dos et augmente le son qui s'échappe de sa bouche. Plus déterminé que jamais, il s'élance vers l'Est. La forêt est plus dense de ce côté, il doit bien y avoir quelques fruits intéressants. De plus, le vent sera moins fort sur son visage.
Qui sait réellement combien de kilomètres il a parcouru; même lui ne le sait pas. Tout ce qu'il sait, c'est qu'il est arrivé à la destination qu'il souhaitait atteindre et il en est bien heureux. Il vient de découvrir une allée de buissons remplis de fruits au rouge éclatant. Le rouge lui fait penser aux gouttes qui tombent souvent de Ses doigts quand il L'entend maugréer des paroles sur un ton fort non-heureux. Cela arrive fréquemment quand Elle sort de sa coquille une dent non courbée et grise. Est-ce vraiment une dent par contre? Bof, il se le demandera plus tard. Pour l'instant, il est temps de déguster. Il tend la tête vers l'un des buissons lorsqu'il entend tout à coup un craquement de branche. Il a à peine pris une bouchée qu'il interrompe son geste. Qui va là? Il se redresse et continue de mâcher sa grappe. Mais qui va là? Est-ce une autre bête? Ou quelqu'un qui Lui ressemble? Que doit-il faire à présent? Le souhait d'une réponse est exaucé, car aussitôt, un être Lui ressemblant sort de derrière un arbre. C'est un « elle ». Elle paraît seule et sans dent tranchante qui peut blesser dans la main, mais il peut bien se tromper. Tout être est dangereux. La Nature même l'est. Il n'a qu'à voir sa cicatrice, légèrement douloureuse, pour le confirmer. Pour le moment, il se contente de la regarder sans ciller pour vérifier ses moindres faits et gestes. Il le sait, il ne pourra s'enfuir, mais au moins, il saura se défendre de son mieux! - Spoiler:
Hm. J'espère que je représente bien l'état d'esprit de Conque >_<
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| | | Re: De ses yeux [Yuuka] écrit le Mar 21 Juil - 22:03
Une bonne sieste... Vautré comme un gros chat dans un arbre imposant, voilà ce qu'elle faisait. Quoi, elle n'avait pas dormi depuis plus de 24 h , et très franchement, son flaireur était en bas de l'arbre, et grognerait au moindre problème, alors Yuuka s'accordait une pause après avoir manger. Pain, fromage et viande séchée. Rien de faramineux, mais elle devait s’octroyer le minimum syndical pour bien faire son boulot. Et comme dirait le patriarche, "Cul dans le pâté, tête défoncée", en outre, l'inaptitude à faire face à de possibles prédateurs ou problèmes dans le domaine civilisé. Ses hommes étaient parfois plus casse-tête qu'une gros moche à abattre. Elle ne pouvait clairement pas faire l'inverse: dresser des monstres, et buter ses hommes. Pas dans les moeurs, alors la solution: Bon repas et sieste. Elle repartirait d'ici une heure. De toute façon, elle patrouillait en solo aujourd'hui, dans un secteur plutôt calme.
La voila, qui se retourne sur le ventre, les bras dans le vide au dessus de Strunker, dans un gémissement grogné, et laissant un genou se replier. Ses yeux se referment et elle est reparti pour une demi heure. Une demi heure qui ne seront que vingt minutes. Le canidé bleuté se redresse et grogne doucement. Pas un gros danger, plutôt un intrus. Yuuka, no panic, ouvre un oeil et baille, en fixant un énorme bosquet qui bouge. Vu la hauteur du mouvement et le peu de réactivité de Strunker, c'est... un gros machin pas dangereux. Y'en a. Elle se redresse à cheval sur l'énorme branche et se cambre en arrière pour se faire craquer le dos, avant de se laisser tombe sur le coté, se rattrape en cochon pendu et se lâche cinq mètres plus bas, au sol, retombant en souplesse. Elle s'essuie ses mains sales sur ses jambes prunes et attrape son yari par pur réflexe. Elle passe sa mains gantés de cuir fin et noir sur la tête poilue.
- T'as trouvé quoi mon beau... vas y , montre.
Et l'animal qui fait les va et vient devant le bosquet énorme. Que des arbres fruitiers et d'énormes fougères. Probablement un gros herbivore ou un truc du genre. Yuuka s'accroupit pour essayé de voir sous les fougères, mais ne voit pas, alors elle bifurque et se faufile, dessous, rampant presque comme un petit singe pour passer la première épaisseur et quelle n'est pas sa surprise en se redressant doucement de voir devant elle... un escargot géant. Une de ces étranges baraques typiques aux nomades, aux aubergistes itinérants et aux marchands de fortune. Pour une grosse bête... c'est une grosse bête... Euhm... Yuuka se pencha sur le coté, sans bouger ses pieds pour essayer de voir l'arrière. Pas trop gros pour son espèce, ça va , y'avait pire. Elle fronça les sourcils:
- Euh, y'a quelqu'un ?? Hey oh? Votre escargot défonce un bosquet, il va se blesser? Vous êtes là?
Elle resta comme ça un instant alors que Strunker s'asseyait pour regarder l'étrange bestiole, pas impressionné pour deux sous, il en avait tellement croisé de ces machins là. C'est grand, gros, mou et bête pour le canidé. Et ça n'avait pas de crocs, pas de griffes, ça gobait pas les gens, c'était juste gros et mou. Pas de réponse. Yuuka revient à la verticale et leva les yeux vers la chose vivante, la touchant du coté du Yari sans lame, du manche très long. Bien mou.
- Il est où ton maitre Machin?
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| | | Re: De ses yeux [Yuuka] écrit le Mer 29 Juil - 21:28 Oh. Il n'avait pas remarqué que le « elle » avait en sa compagnie un autre être vivant qui la suivait bien…sagement. C'était une bête qu'il redoutait le plus: une bête à dents pointues et possédant un pelage velue, de la fourrure. Au fil de ses promenades et de ses aventures, il a appris à se méfier, voire détester ce genre d'animal. Ce genre à s'approcher dangereusement, prêt à affronter quiconque se mettra dans son chemin, même des plus grands et plus puissants que lui. Ce genre à ne pas abandonner de sitôt sa quête de nourriture et de conquête simplement pour avoir une meilleure place dans la chaîne alimentaire. Il comprend tranquillement l'amplitude de cette présence et commence à paniquer. Mais tout doucement. Cette panique est très graduelle. Il tente de se calmer pour ne pas s'énerver inutilement. Qui sait, même s'il redoute ce quadrupède, peut-être qu'elle sera en mesure de le retenir pour ne pas qu'il s'acharne sur sa carapace fragile et son corps visqueux? Il avale lentement sa bouchée et reste de glace. Il ne fait qu'attendre.
Elle se permet d'émettre des sons très forts, probablement pour attirer l'attention de ses compagnons ou d'Elle. Il aimerait bien saisir et répéter les bruits que produisent ces êtres. Étant donné qu'ils ne sont pas de la même famille, il est incapable de comprendre leurs demandes, ni de les créer. Tout ce qu'il a retenu, c'est que lorsqu'Elle lance quelque chose qui sonne comme « En avant », il doit avancer. Et quand Elle projette un « Hooo, hoooo », il doit s'arrêter dans sa lancée, peu importe son désir de continuer ou non. C'est devenu un réflexe; il obéit à ces deux sons et uniquement quand c'est Elle qui les dit. Sinon, il ne fera rien. Et il aime bien constater Sa réaction chaque fois; Elle lui donne de l'affection. Une vague de fierté l'envahit et lui permet de redevenir dans son état normal: zen, en possession de ses moyens, reposé. Et encore affamé. Il se penche, donc, de nouveau pour prendre avec sa bouche une autre poignée de ces succulents fruits.
Elle se dirige finalement vers lui. Elle fait apparaître dans ses mains une forme de bâton d'une couleur inhabituelle à la nature. Elle tend ce bâton et le frôle. Il n'aime soudainement pas ça. Elle sort de nouveau des sons, cette fois, sur un ton plus doux, mais cela n'empêche pas son inconfort de revenir en grand. Il se crispe et recule longuement de quelques décimètres. Il ne veut plus qu'elle essaye de le toucher avec son bâton. Ce n'est pas une action à laquelle il approuve. Il n'a pas le temps de réagir à nouveau, ni de voir la réaction de « elle », car au loin, il entend une voix. Très familière. Aussitôt, il tourne la tête vers la voix et se sent euphoriquement détendu.
C'est Elle! Elle arrive! Elle va le sauver! Enfin! Elle l'a retrouvé! Qu'Elle est forte!
Effectivement, Elle arrive d'entre deux arbres en courant. Quand Elle croise son regard, il voit dans Ses yeux un soulagement infini et des étoiles briller. Oh, il se rend compte que peut-être il s'est aventuré un peu trop loin à Son goût. Au moins, Elle ne lui donne pas l'impression qu'Elle va le réprimander. Ou peut-être qu'il a pensé trop rapidement, car les étoiles s'éteignent. Elle fronce des sourcils et le rejoint pour le cogner modérément sur le dessus de la tête. Elle sait exactement où ça fait mal. Une minuscule douleur le parcoure; il ferme les yeux et bouge sa tête passivement pour diminuer la souffrance. Elle lâche une expression qui ressemble à:
- Idiot de Conque! Tu n'apprendras jamais de tes erreurs, ma parole! Éloigne-toi de ces buissons, tu ne sais pas s'ils sont remplis d'épines!
Voyant qu'il ne bouge pas, car il ne comprend rien de rien à ce qu'elle dit, Elle embarque sur lui et dit « En avant ». Il n'a pas le choix. Il doit avancer, donc, s'éloigner des fruits. Au revoir, collation divine. Quand cela est fait, qu'elle l'arrête et qu'elle débarque, Elle remarque la présence de l'être qui Lui ressemble. Elle marche en sa direction et respire bruyamment. Elle est sûrement essoufflée. Il entend des sons sortir de Sa bouche qui sonnent à peu près comme ceci:
- Merci de l'avoir trouvé. Je suis désolée s'il vous a dérangé pendant l'activité que vous faisiez avant qu'il ne décide d'apparaître dans votre chemin. S'il le faut, je réaliserai toute conséquence logique face à cette…cette perturbation. Encore une fois, pardon.
Elle penche le haut de son corps vers l'avant, comme si Elle se voulait obéir à l'autre femelle. Il trouve cet agissement vraiment étrange de sa part. |
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