Comprendre Corey n'est pas bien compliqué. En soit c'est un homme dont les mœurs sont relativement stables. C'est un homme calme, plutôt détendu, qui réfléchi avant d'agir. Destiné auparavant à devenir scientifique, il a refusé cette voie pour se rendre plus utile. Car à ses yeux, il n'y a pas plus utile, auprès des autres, que d'être indispensable. Car oui, il est indispensable et il sait se rendre comme tel.

Oh, ce n'est pas un manipulateur, loin de là, disons juste qu'il sait ou se rendre lorsque l'on a besoin de lui et même si ce n'est pas un grand orateur, il sait quoi dire pour dissuader ou relancer une conversation. S'il juge un scientifique ou un laborantin inutile ? Non, mais il juge qu'ils ne sont pas "bien utiles" dans la vie courante. Pour lui, la force est malheureusement, malgré l'intelligence de chacun, un outil primitif qui peut encore maintenir une certaine paix entre les peuples. La peur, la crainte de l'autre, empêche les uns et les autres d'oser tout fracasser sur leur passage. C'est comme ça qu'il marche.

Après, dans le fond, il reste quand même un nounours. Ou presque. Disons que coté sentiment, ce n'est pas le plus habile. Il est un peu maladroit quand il s'agit de faire preuve de bon sens en amitié ou même en amour. Vous voyez le sachet de bille ? Vous voyez les billes ? Et bien paf. Elles sont déjà par terre, elles roulent sous les meubles et impossible d'aller les récupérer. Hm, oui, Corey, c'est un peu ça...

Ma vie ? Qu'est-ce-tu veux que j'te raconte au juste ? J'ai été un mioche, comme toi, à quatre pattes, puis à deux. J'ai porté des couches aussi, ça t'fait une belle jambe hein ?!

Enfin. J'suis né en plein mois d'Aout, dans cette ville sous-marine. Mes parents étaient des pro des tubes à essais et voyaient en moi la même chose. Ils m'ont donc bien éduqué, choyé, pouponné, tout ça quoi. Les études s'étaient ce qu'il y avait de plus important. J'étais à l'aise, mais pas tant que ça non plus. C'est pourquoi je me défoulais souvent sur mes petits camarades qui me cherchaient de trop près et c'est aussi pour ça qu'ils m'ont inscrit dans divers club de sport de combat, pour m'aider à expulser mes pulsions. Mais tout ça, c'est le passé. J'ai fais ma crise d'ado et cette crise, ce fut la bonne.

Je refusais de finir dans un bureau, ou même chercheur. Si ce fut assez dur de leur faire comprendre cela, être doué dans les disciplines qui n'étaient autres que mes activités extra-scolaires fut néanmoins mon bagage. Ok, t'es doué, pourquoi pas, m'avaient-ils répondu. YES !

Ni une, ni deux, j'avais changé d'école. Deux ans plus tard, je devenais vigile. Je n'étais pas maigrelet, loin de là, mais je sentais bien que d'être juste vigile et d'avoir du arrêter toutes mes activités n'allaient pas aider mon bide à rester plat. Je pris donc le risque, sur le conseil d'un taré ; s'en était surement un pour me foutre cette idée en tête ; qu'aller vivre du côté des districts pourrait être gratifiant.

Si j'en ai chier ? Pire que ça. Seulement, même si je venais au boulot après avoir cherché la merde toute la nuit, après avoir passé une nuit blanche et surtout revenir avec des cicatrices, j'en étais pas moins un des meilleurs vigiles qu'ils pouvaient avoir dans ce labo.

C'est ainsi que ma vie d'adulte a débuté. C'est ainsi qu'aujourd'hui, je vis dans ce milieu pas très net, mais entouré de gens avec qui je peux avoir confiance et qui en retour, on confiance en moi. Ceci dit, ma vie pourrait être tout aussi plate que la vôtre, j'ai eu cette petite bulle d'air frais dans ma vie. Une petite bulle qui a éclaté et pour qui je ferais n'importe quoi, mais une bulle qui a changé ma vie.

Annie. Elle s'appelle Annie. Je me souviens du soir ou je l'ai rencontré. Je rentrais du boulot et je l'ai trouvé là, dans un coin. Elle gémissait. Qu'est-ce-que j'en avais à faire ? Je ne la connaissais pas. Et pourtant, c'est un peu comme si elle n'avait pas été mise sur mon chemin. Je l'ai prise dans mes bras et ai demandé à ce qu'elle soit soignée par la suite.

Petite, adorable, je me suis toujours demandé ses 2 dernières années comment elle faisait pour me supporter. Mais il y avait de quoi rire franchement, un tabouret, pour attraper quelque chose dans le placard...nous mais franchement, c'est à rire, les gens petits on une vie bien particulière !

Bref. Je n'ai jamais voulu qu'elle sorte. Jamais. Un peu comme un animal que j'avais recueilli, je refusais qu'elle s'éloigne de trop de moi. Mais le jour ou elle prit sa liberté arriva malgré tout. Un mot, un seul.

« Merci pour tout. Je vais te rembourser, je te promets, en attendant il y a une tarte au four. Je vais étudier les siècles abandonnés et voyager, j’économiserai et je t’amènerai ce que je te dois. Promis, on se reverra.

Annie. »

Je n'ai jamais détesté quelqu'un autant de ma vie. Je crois que j'ai démonté ma maison entièrement. Et pourtant, les larmes coulaient. Je te retrouverais, coute que coute. Je sais ce que tu cherches. Des foutaises. J'ai appris à t'aimer, peut-être t'ai-je privé de liberté...mais je ne referais pas la même erreur. Annie, revient, j'ai quelque chose à t'avouer...




• Commence à fumer à 16 ans.
• Se fait tatouer la première fois à 18 ans. Année d'entrée de sa nouvelle école.
• Rencontre Annie 7 ans plus tard.
• Se dit que la clope, il va devoir arrêter, elle dit que ça sent trop dans la maison.
• Elle est partie. Il n'a pas arrêté de fumer pour autant, mais il s'est fait tatouer son prénom, comme un crétin, à son poignet.
• Ses collègues se foutent de sa gueule, genre il s'est fait plaquer. Plaquer par une nana qui n'était même pas sa petite amie, m'voyez ?

• Et maintenant ? Eh bah il est comme un c*n, reste plus qu'à recommencer à zéro sa vie de célibataire ~♥

Alors dans ma fiche V1 (oui parce que celle-ci c'est ma V2 puisque je n'ai pas fermé le bon onglet, on voit un peu le boulet 8D) j'avais fait un pavey sur votre passion des ananas. Très sincèrement, je n'ai pas le courage de m'y remettre mais...je soutiens votre passion des ananas !

Xan, 26 ans, devenu moine bouddhiste après avoir jeté son PC par la fenêtre. ♥