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▬ « Tu devrais pas boire ce truc à longueur de temps. C'est contraire à l’évolution. » Feat Kuon.

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Onisim I. Svyatoslav
Onisim I. Svyatoslav
Messages : 86
Date d'inscription : 22/07/2015
▬ « Tu devrais pas boire ce truc à longueur de temps. C'est contraire à l’évolution. » Feat Kuon. écrit le Mer 5 Aoû - 23:31


▬ « Tu devrais pas boire ce truc à longueur de temps. C'est contraire à l’évolution. » Feat Kuon. Tumblr_nmhydhDPdz1qcy62fo4_500

Kuon était douée. C’était une valeur sûre pour la Police Secrète. Le Patron pouvait en être bien fier de l’avoir sous le coude. Similairement à son colocataire qui devait en être encore plus fier. Elle était assez inventive pour embrouiller un casino entier. C’était dans ce mauvais jeu du mâle et de la femelle que la nuitée venait de prendre une nouvelle dimension. Cette soirée s’inscrivait à l’encre ébène sur un cahier des mémoires perdues. Tu ne visais pas les étoiles en cette douce agonie. Tu allais juste essayer de ne pas finir la tête dans la cuvette. Encore une fois.

Reprenant peu à peu ton souffle, tu roulais des mécaniques, levant les prunelles vers les innombrables cieux aquatiques. Ouais, tu avais eu une montée d’adrénaline assez conséquente en balançant ton poing à la figure de ce foutu enfoiré du peuple du ciel. Si tu reprenais la nouvelle situation : Tu n’avais plus d’alcool. Tu avais encore envie de pisser. Tu étais à la rue avec une demoiselle bien ronde sur les bras. Et qui avait plus l’air de faire la manche que d’être une respectable fonctionnaire de la douce Dictature de la métropole d’Okeanos. Un point commun avec toi : C’était que ta vision devait être aussi trouble que la sienne.

La seule loi impartiale était celle des abysses d’Okeanos, terre natale de cet immense Dieu, c’était un avis de tempête à travers une vitre teintée, la tentation plus grande que le fond et les formes. Tu avais le cauchemar dans les veines et le rêve dans le coeur. Et aujourd’hui, tu ne savais pas si cette soirée allait finir en rêve ou bien en cauchemar. Plus tu tapais fort et plus tu avais de chance de te casser la main. Enfin, ça, c’est la théorie. Tu manquais de certitude pour être une oeuvre d’art, tu regardais toujours au loin : Machine. Programme. Robot. Progrès.

Si je n'avais rien eu dans les poings, tu serais les quatre pattes en l’air dans les toilettes, hurlant au viol. 

Ouais, c’était globalement ça, ajouté à ça un léger rire, tes mains bioniques tirant tes cheveux vers l’arrière. Tu n’avais pas tellement envie de prendre faire une arrestation à cette heure-ci, et surtout, dans le plus grand des secrets. Et encore moins voir Kuon se faire faire un frottis vaginal derrière un voile ivoire pendant que tu décuvais dans la salle d’attente. Tu te cachais derrière une image sale pour te convaincre que tu n’avais pas un verre de trop dans le nez. Et tu connaissais bien entendu la solution à cela, la question à la consommation. La consommation à la question et les associations de la bonne conscience.

Objectivement, tu n’avais pas fait grand chose. Enfin, tu n’avais pas fait grand chose pour un homme respectueux, selon ton point de vue. Bon, tu étais un peu hardcore comme mec dans un sens mais ce que tu espérais surtout, c’était que ton geste n’engendre point une guerre, tu ne savais même pas qui c’était. Sûrement un Prince. Une espèce de gros poisson se noyant dans une petite mare. Ouais, tu n’aimais pas les autres nations. Bien que tu aimais le côté Justicier de peuple du ciel, tu avais en horreur le reste. Et ne parlons point des membres de la terre. Les nomades, eux, n’étaient que brebis égarées.

Ouais, t’as pas mal géré sur ce coup-ci. Et puis, humble que je suis, ça gonfle mon égo.   

Ouais, tu étais humble en vérité. Tu ne te vantais pas de ton corps si parfaitement construit. Un corps que 99% des hommes aimeraient. Mais fait de chair et d’os, pas de composites électroniques et encore moins de métaux divers et variés. Mais c’était l’histoire de ta vie. Une continuation interminable vers la déchéance la plus totale avant que ton oeil avide ne découvre le remède miracle à ta gueule ravagée. Ouais, cela te donnait envie. Grave. L’oeil brillant. L’oeil vif. L’oeil avare.

Ouaiiiiiiis. T’inquiète, je gère. Reste là et fait la manche. 

Et tu disparaissais dans les couloirs, pénétrant dans le premier énorme immeuble engloutit sous les océans dans un bruissement technologique. Ouais, s’il y avait bien un truc dans lequel tu étais un être bon, c’était ça. Les idées. Le rez de chaussée était divisé en deux magasins. Un supermarché de nuit et un fast-food qui fermait vers les 4h du matin. Première idée et direction de ton enveloppe corporelle andrinople : Le rayon alcool du supermarché. Tu attrapais une bouteille de jus de fruit et la première vodka premier prix que tu trouvais. Un paquet de gobelets par 50 - car ils n’en vendent pas par deux ces enculés - avant que tu ne débarques à la caisse avant une gueule de déterré, passant ta carte dans le lecteur. Quelques secondes. Un code. Un sourire puant l’alcool et te voilà avec un petit sac plastique un peu lourd.

Seconde idée, le fast-food. Genre grande chaine. L’endroit où la viande était industrialisée et où la viande ne provenait pas des terres du peuple de la terre, tuer à la chasse par des gamines hystériques ayant soif de sang. De toute façon, il y avait personne alors ça allait plutôt vite. Tu prenais deux hamburgers basiques et cassos. De un : Tu n’avais pas que ça à foutre. De deux : Tu  n’avais que ça à foutre. De trois : Tu n’avais pas que ça à foutre. Et aussi, il y avait Kuon seule. Ouais, mauvaise idée ça. C’était la marche presque pressée que tu revenais vers elle, la retrouvant au même endroit, lui balançant un hamburger entre les mains.

Cadeau. 

Tu cramais une cigarette, tirant la première bouffée.

J’ai de la Vodka et du jus d’orange. Ça ira pour mademoiselle ? 

Deuxième bouffée.

Ah ouais, et on va où t’veux. Chez toi. Chez moi. Chez eux. Chez le Patron. Chez Tante Roberta. De toute façon, les couloirs sont chauffés, alors on a le temps avant de savoir où on va, on crèvera pas de froid.    




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Kuon
Kuon
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Re: ▬ « Tu devrais pas boire ce truc à longueur de temps. C'est contraire à l’évolution. » Feat Kuon. écrit le Sam 8 Aoû - 1:24

▬ Si je n'avais rien eu dans les poings, tu serais les quatre pattes en l’air dans les toilettes, hurlant au viol.  

Certes. Enfin tout de même, elle aurait su se défendre. Elle n’était pas une empotée, simplement n’avait-elle pas voulu faire du mal à ce pauvre type. Du moins c’est ce que Kuon pensa pour se rassurer. Elle n’aimait pas vraiment l’image d’Onisim, à vrai dire elle la trouvait répugnante. Rien de l’imaginer, elle se sentit nauséeuse. Non, ce n’était pas à cause de l’alcool. Oni l’invita à rester ici, sur un ton qui lui fit penser à un maitre qui parle à son clébard. Elle ne chercha pas à répliquer et se contenta de ramener ses genoux contre sa poitrine, regardant son collègue s’éloigner vers un bâtiment tout proche. Lorsqu’il eut disparu de sa vue, elle rejeta sa tête en arrière et s’appuya plus franchement la paroi transparente.

Au dehors, l’eau était noire comme de l’encre. On ne distinguait rien de plus que ce que l’éclairage de Galiea laissait apercevoir. Bien vite, la lumière artificielle de la ville était absorbée par la masse liquide, laissant un aspect satiné à l’océan. De temps à autre, une ombre furtive s’aventurait à quelques centimètres du verre avant de disparaître aussi rapidement qu’elle était apparue.  Kuon soupira et passa sa main dans ses cheveux. Le couloir était silencieux et désert. C’en devenait presque glauque. Elle était là, assise comme une conne au milieu du tube transparent, la vue troublée par l’alcool. La jeune femme se sentit soudain bien vulnérable, et elle maudit Onisim de ne pas l’avoir emmené avec lui. Resserrant son étreinte autour de ses cuisses, elle chercha fouilla l’océan qui s’étendait devant elle en quête d’une distraction, sans succès. Aussi se laissa-t-elle dérivé dans une rêverie teintée d’ivresse.

Le retour de son collègue la tira de ses pensées absurdes. Il lui balança un petit paquet chaud qu’elle identifia comme étant un hamburger avant de lui présenter un sac plastique, précisant qu’il contenait de l’alcool et du jus. Kuon sourit.

Ce sera parfait du moment que ça se boit. Merci Oni.

Elle s’appliqua à déballer le burger de ses petits doigts fins et fébriles et en avala une première bouchée, écoutant son collègue faire crisser son briquet pour allumer une cigarette. Où aller ? La question avait été soulevée par Onisim. Sa remarque l’amusa. Elle s’imagina Aller boire cette vodka dans le salon du patron, Chronos. L’idée la fit rire, tant elle la trouva stupide. Secouant la tête, elle remballa le burger pour ne pas se tacher et prit appuie sur la paroi pour se redresser tant bien que mal. Elle s’approcha cahin-caha d’Oni et lui chipa sa cigarette sur laquelle elle tira longuement. La jeune femme ne fumait pas particulièrement, sauf tard le soir avec quelques verres dans l’estomac. En fait l’odeur du tabac la dégoutait profondément. Elle remit l’objet entre les mains de l’homme, fonçant légèrement le nez.

Allons chez moi, je dois avoir un peu de grenadine dans un placard. Par contre finis ta clope avant, j’veux pas que ça sente le tabac froid.

Elle remit de l’ordre dans ses vêtements froissés par son séjour par terre avant de se mettre en route. Elle n’avait simplement aucune idée d’où il se trouvait, et les couloirs étaient étrangement plongés dans une vapeur d’alcool. Pourtant elle se refusa à admettre qu’elle était peut-être un tout petit peu ivre. Déambulant des les couloirs polypus, elle s’accrochait au moindre détail qui lui laissait penser qu’elle était sur la bonne route. Après périple, elle finit par atteindre le bas de son immeuble. Le pas hésitant, elle gravit les escaliers en s’appuyant sur le mur comme si sa vie en dépendait. Le pas lourd d’Onisim la suivait de près. La jeune femme mit de longues secondes à retrouver ses clés dans sa poche, et plus de temps encore à parvenir à la faire entrer dans la serrure. Enfin, la porte s’ouvrir et claqua sur le mur.

Excuse-moi pour le bazar… comme je te le disais, quand mon colloc’ est pas là, je me laisse un peu allé.

Le bazar, ce n’était pas peu dire. Rien que dans l’entrée, ses chaussures s’éparpillaient partout. Elle vint y ajouter celle qu’elle portait, soulagée de pouvoir se dévêtir un peu. Elle laissa sa veste sur le porte manteau et fit quelques pas dans le couloir, invitant son collègue à entrer. Elle l’invita à s’installer dans le canapé tandis qu’elle slalomait parmi les ses affaires rependues au sol pour rejoindre la cuisine. Ça restait le seul endroit propre de l’appartement. Comme elle ne mangeait pas beaucoup, elle n’utilisait pas de vaisselle et ne mettait presque jamais les pieds dedans. Dans le frigo elle récupéra son sirop et quelques glaçons qu’elle ramena vers le salon. La table était couverte de paquet de céréales et de livres. D’autres déchets jonchaient le parquet ici et là. Kuon chassa quelques objets encombrants du pied avant de s’asseoir près de son camarade.

Tu nous sers à boire monsieur Onisim ? Encore une chose, tâche de ne pas vomir sur le tapis, Suzuki va être furieux sinon.
Onisim I. Svyatoslav
Onisim I. Svyatoslav
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Date d'inscription : 22/07/2015
Re: ▬ « Tu devrais pas boire ce truc à longueur de temps. C'est contraire à l’évolution. » Feat Kuon. écrit le Lun 10 Aoû - 2:43


▬ « Tu devrais pas boire ce truc à longueur de temps. C'est contraire à l’évolution. » Feat Kuon. Tumblr_msawbuqCfd1s4ib2go1_500

Bienvenue dans la tourmente de la vie. Tu étais premier et tu restais à ta place. Mais tu commençais à être un peu trop haut. L’humanité mourrait depuis que tu avais bu un peu trop d’hydromel andrinople. Téléportation au plus haut de l’instance gouvernementale, un jour tu seras l’homme ayant transformé Okeanos en la plus grande des nations. Ouais, tu avais surtout trop d’alcool dans le sang pour tenir un propos mental viable. C’était pour cela que tes pensées s’animaient grossièrement comme un rat se réchauffant sous les draps d’un rail rouillé. En somme, ça puait et ça allait mourir d’un instant à l’autre. Vainement.

Tu faisais un peu pitié avec ta clope. Clope que tu n’avais même plus entre les lèvres. Putain, mais tu détestais quand les femmes faisaient ça. Genre ça fume pas mais quand ça boit ça fume et ça taxe les clopes sans quémander. Quémande Kuon, le robot que tu étais t’en fournira. Mais non, il fallait que madame fasse sa grosse « thug’ life » de l’existence. Allons bon, le monde ne tournait plus rond depuis que les gens passaient en être le foutu centre. Ouais, ça foutait les boules et tu grognais suite à son geste. Pas un grognement méchant. Enfin, si, un peu. L’alcool ça te rendait mauvais, parfois.

Tu la regardais prendre ta cigarette et surtout, prendre une putain de taffe. Genre un truc de bonhomme. Soit il fallait être con, soit il fallait être bourré. Pour Kuon, tu prenais un peu des deux, enfin, surtout beaucoup du deuxième, tu foutais ça dans un mélangeur et tu servais ça dans un verre à cocktail avec une rondelle de citron vert. Chaque nuit, tu courrais après tes rêves. La tête dans les nuages aquatiques, tu reprenais ta cigarette. Pff. Tu regardais vaguement le filtre, histoire de voir s’il y avait du rouge à lèvres avant de lâcher un pâle soupire maussade. Reprenant une taffe.

Chez elle, alors ? Ouais, ça te gênait pas tant que ça, et puis, tu étais un peu loin après tout. Tu prendrais ta douche chez elle au petit matin et tu allais partir par la suite. C’était pas que demain tu bossais mais si. Bon, tu étais ton propre patron mais il fallait bien payer l’alcool et l’appartement. La couverture de mécanicien mettait de la sauce sur les pâtes. Boarf, que cela ne tienne. Le seul problème c’était que tu ne pouvais pas fumer et ça, ça alors, ça te cassait allègrement les couilles. Les gens qui voulaient pas que tu te niques les poumons. Ils faisaient tous chier.

Ouais, ouais, bla bla bla. 

Osef Joseph comme disait les jeunes d’Okeanos. Et là, c’était drôle. Autant pour toi qui te disait que tu allais bouffer un hamburger froid - Tu n’aimais pas manger en marchant - et pour Kuon qui galérait à comprendre le sens des couloirs. C’était un nouveau concept, featuring avec les compagnies d’alcool. Intérieurement, tu rirais. Extérieurement, tu flippais ta race. Parce qu’il y avait toujours ce petit moment où tu devenais totalement parano sans comprendre ni pourquoi et encore moins comment. Mais finalement, cela passa après quelques longues minutes de recherche avant de découvrir l’immeuble de la demoiselle. C’était le début de la gloire. Enfin, un délire comme ça.

Tu avais fini ta cigarette depuis bien longtemps que tu pénétrais au sein de l’immeuble de la demoiselle, le sac de course toujours à la main andrinople. Et là, immense fou-rire. Genre le fou-rire de taré. Le rire chargé d’alcool gras. Le rire chargé de toute la misère du monde. Car oui, même si tu avais un corps fait de métal, tu connaissais l’épuisement. Et quand tu voyais les escaliers tu savais que cela allait devenir une bien belle épreuve olympienne. T’essuyant une larme imaginaire, tu grimpais alors après avoir réveillé l’intégralité de l’immeuble, suivant presque au plus proche la demoiselle.

Après la deuxième épreuve des clés dans la serrure, tu pénétrais finalement pour la première au sein de la douce demeure de la demoiselle. Ouais, effectivement c’était le bordel. Voire, un bordel encore plus important que ton propre établissement. Et pour dire vrai, c’était rare. Tu enlevais à ton tour tes chaussures avant de défaire ta chemise et de la pendre au porte manteau. Bien entendu, tu avais un bête t-shirt un poil moulant en dessous. Non, tu n’étais pas chez toi. Mais l’alcool ça donnait chaud. Et tu préférais te mettre à l’aise. Quitte à devoir sûrement dormir un canapé, voilà.

Aucun soucis va. 

Haussant positivement de la tête suite à son geste, tu t’installais alors sur le canapé, virant les quelques bouquins trainant ici et là posant en même temps le sac plastique sur la table basse. Sortant ce que tu avais acheter, tu t’engouffrais dans le canapé pendant quelques instants, la tête reposant sur le dos de ce premier. Ta tête était quand même vachement lourde. Genre 90% du poids de ton corps bionique. Et en plus, tu avais même pas capté si tu pétais ou pas le canapé de la demoiselle en t’asseyant. Tu n’avais pas entendu un gros «  Crac » sous ton cul, c’était déjà ça.

Et finalement, elle revient à tes côtés, s’asseyant après avoir dégagé quelques misérables trucs et machins totalement inutiles. Tu levais un sourcil en la regardant, ne répondant pas immédiatement à sa remarque. Tu déchirais l’emballage plastique des verres, en posant deux verres sur la table, les remplissant convenablement d’alcool. Genre à moitié. Bien chargé quoi. Histoire de. Tu foutais la grenadine pour la Miss, le jus d’orange et enfin, trois glaçons. T’étais pas trop doué pour faire les cocktails mais ça avait l’air vaguement buvable. Finalement, de tes fins doigts mécanisées, tu attrapais le verre de la demoiselle, lui tendant alors à son niveau.

Ne t’inquiète pas, j’avalerai. 

Silence.

Et toi, t’avale ? 

Oui, lorsque tu étais un poil plus bourré, tu commençais à être taquin et surtout, tu devenais le Roi des sous-entendu malsains. C’était dans un léger rire que tu attrapais ton propre verre, regardant la demoiselle avec un sourire qui signifiait : « Ne me frappe pas, je reste un mec quand même. » Lui tapotant gentiment le crâne, tu buvais par la suite la première gorgée de ton mélange, un léger frisson parcourant ta nuque.

Et ton colloc’, il revient quand ? Suzutruc ? 

Oui, tu avais déjà oublié son prénom.

Non parce que limite, le vomi ça passe niquel dans le bordel ambiant, ça ajouterai une touche personnelle, venant du coeur. Enfin, des tripes. 

Nouveau silence.

Tu reçois jamais les mecs avec qui tu couches dans un tel bordel, si ? Ah ah. 



  
 




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Kuon
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Re: ▬ « Tu devrais pas boire ce truc à longueur de temps. C'est contraire à l’évolution. » Feat Kuon. écrit le Lun 10 Aoû - 13:41

Et toi, t’avale ?  

Kuon ne comprit pas immédiatement le sens de la question. Elle était trop occupée à agiter doucement son verre pour mélanger correctement le sirop et le jus d’orange. Le liquide rougeâtre tourbillonnait doucement entre ses doigts tandis que dans une absence ivre, elle se mettait à sérieusement réfléchir à la question. Ce n’est qu’après se l’être répété mentalement qu’elle réagit enfin. La jeune femme jeta un regard qui se voulait outrée, mais qui à la réflexion ressemblait plus à celui d’un merlan cuit à la poêle. Ses yeux étaient écarquillé et ses pupilles plus dilatée que jamais pas l’alcool. Le genre d’expression vide et désabusée d’une fille en milieu de soirée. Poker Face. La bouche tordue sur un rictus méprisant, elle lui tapota gentiment le haut du crâne, le corps tout entier tendu vers le plafond pour y parvenir.  

Je ne crois pas que cette question ait un quelconque intérêt professionnel. Déclara-t-elle dans un élan de lucidité, en prenant une gorgée de son cocktail improvisé. C’était moins bon que celui du casino, mais disons que ça se buvait. Le sucre de la grenadine cassait un peu l’acidité du jus d’orange bon marché. La vodka allait lui casser la tête, elle le savait, mais elle préféré ne pas penser au lendemain. Son verre entre les mains, elle se concentra à nouveau sur Oni. Finalement son sérieux venait de s’évaporer avec l’alcool. Si ça peut répondre à ta question. Les filles classes ne vomissent pas, elles ravalent. Et je me considère comme une fille classe.

Elle passa une main dans sa tignasse avec nonchalance, ramenant ses pieds sur le canapé. Il ployait légèrement sous le poids qu’Onisim, si bien qu’elle peinait mal à garder son équilibre pour ne pas se vautrer sur lui. Dire que ce gaillard était son collègue et qu’elle venait de lui balancer un truc pareil dans un moment d’égarement. S’il venait à s’en rappeler le lendemain, Kuon serait plus honteuse que jamais. Elle assumait assez difficilement les idioties qu’elle pouvait sortir avec quelques grammes d’alcool dans le sang. Qu’importe, ce n’était pas la première fois qu’elle divaguait en présence d’Oni. Elle avait encore plus ou moins confiance en lui pour qu’il ne la démonte pas au travail.  

Et ton colloc’, il revient quand ? Suzutruc ?  
J’sais pas, quand il aura fini son boulot. C’est Suzuki.
Non parce que limite, le vomi ça passe niquel dans le bordel ambiant, ça ajouterai une touche personnelle, venant du coeur. Enfin, des tripes.  
J’ai pas envie qu’il ramasse ton vomi. Et comme je le disais, je ne vomis jamais donc il se doutera bien que ce n’est pas à moi.

Non pas qu’elle se sente gênée d’inviter du monde ici, d’ailleurs Suzuki ne l’avait jamais interdit, mais elle se refusait à salir l’appartement d’avantage, sachant très bien que c’était lui qui rangerait. Qui plus est, c’était tout simplement dégoutant. Elle lui donna un petite tape, le dévisageant l’air de dire « t’as pas intérêt. »

▬ Tu reçois jamais les mecs avec qui tu couches dans un tel bordel, si ? Ah ah.

Encore une question bien personnelle.

Si. Bien sûr que si. De cette manière, ils ne restent jamais… après je veux dire. Un gars qui cherche une relation sérieuse ne restera pas avec une fille qui n’est pas capable de faire le ménage. Alors ils font ce qu’ils ont à faire, et s’en vont. Ils ne rappellent jamais.

Kuon n’avait jamais cherché à engager une relation avec qui que ce soit. Déjà, il n’était pas fréquent qu’elle ramène du monde ici, encore fallait-il qu’elle se laissa séduire. Lorsque c’était le cas, elle s’arrangeait pour qu’ils ne se revoient jamais, et si cela devait arriver, elle prétendait avoir tout oublié de la soirée. L’alcool faisait ce genre ravage paraissait-il. Elle était trop méfiance, trop indifférente, et la simple idée de construire quoi que ce soit de différent, de sortir de son petit quotidien facile la terrifiait. Elle avala une nouvelle gorgée d’alcool. Sa tête lui tournait un peu, elle trouvait ça amusant. La jeune femme avait la sensation de voir le monde au ralenti, comme si les connexions au cerveau ne se faisaient plus correctement.
Elle était curieusement très intéressée par la vie sentimentale du l’homme. En tant qu’agent de la police, elle se consacrait toue entière à son travail, à ses enquêtes, et ironiquement ne se préoccupait jamais de sa propre vie, de son bien-être ou de ses sentiments. Qu’en était-il d’Onisim ? Etait-ce le métier qui rendait inapte à ressentir quoi que ce soit ou était-elle tout simplement à côté de la plaque sur toute la ligne.

Et toi alors, puisque l’heure est aux questions indiscrètes, tu fréquentes des filles, tu en ramènes chez toi ? Avec un corps aussi parfaitement fait, tu dois pouvoir faire tomber n’importe quelle femme, non ? A moins que tu ne sois encore qu'une petite chose vierge et pure ?
Onisim I. Svyatoslav
Onisim I. Svyatoslav
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Date d'inscription : 22/07/2015
Re: ▬ « Tu devrais pas boire ce truc à longueur de temps. C'est contraire à l’évolution. » Feat Kuon. écrit le Lun 10 Aoû - 16:31


▬ « Tu devrais pas boire ce truc à longueur de temps. C'est contraire à l’évolution. » Feat Kuon. Tumblr_mrspoyYsdP1rosphpo2_500

Alors, comme ça, mademoiselle avalait. C’était intéressant à savoir, très intéressant. Enfin, pour un vieux pervers qui pensait que les films pornographiques retraçaient avec la plus grande aisance la réalité amoureuse des gens en relation. Bref, c’était une information que tu notais dans un coin de ton encéphale détruit par l’alcool avant de comprendre une chose : Kuon cachait fortement des choses. Normal, après tout. Tout le monde avait une part sombre, la face cachée de la Lune, une sorte de délire comme ça. Tu n’étais pas une infime poussière naviguant dans un univers régit par le hasard, la chance et la nonchalance. Et elle non plus.

Mais pour revenir vers le présent, tu venais de te prendre ta propre question dans la gueule. C’était une bombe et une question aussi personnelle que de connaitre la taille de ton engin nucléaire. Hum. Que cela ne tienne, après tout, c’était le jeu. C’était un peu comme le jeu : action et vérité. Tu ne risquais pas de te retrouver en petit morceau au fond du jardin. Hum, au moins, elle avait une vie sexuelle plus ou moins active. Un peu comme ta propre personne. Après tout, malgré le fait que tu sois un être bionique, tu savais pertinemment comment faire pan pan cul cul d’une façon plus que potable. Les femmes aimaient bien le côté exotique de la chose, ça aidait. Parfois.

D’abord, pourquoi tout le monde pense que je suis puceau ? Je pige pas, putain. C’est genre, pas logique. Ça doit être à cause de mon corps où alors il pense que je n’ai pas d’queue. Au choix. 

Silence.

Et pour répondre à ta question, ça arrive. Pas mal de fois, généralement. Certaines filles aiment bien mon corps, si… Parfait, comme tu dis. Même si c’est une question de point de vue. Mais je me débrouille pas trop mal. Même si je tente de ne pas écraser ma partenaire en missionnaire, et encore moins d’éclater une latte de lit avec le premier coup de rein. 

Buvant une fine gorgée de ton liquide malsain tu déposais par la suite ton verre en plastique sur la table basse. Putain, tu fumerais volontiers une cigarette. Oui, ça te ferait du bien. Mais bon, quand tu ne pouvais pas, tu ne pouvais pas. Tant pis, tu t’en passeras pour la nuitée sombre et obscure. Grommelant légèrement, tu regardais Kuon avant qu’un énième sourire ne se dessine sur ton visage. Tu étais jeune. Elle était jeune. Et que faisait les jeunes lorsqu’ils buvaient ? Bah ils faisaient les cons avec des jeux d’alcool. Et puis, toi, tu n’avais même pas eu d’enfance. Alors, du coup, tu te rattrapais grossièrement sur les gens de ton cercle sociale.

On va faire un petit jeu. 

Tu attrapais le verre de la demoiselle, lui posant à son tour sur la table basse, la regardant toujours de tes deux prunelles goudronneuses avant de croiser tes deux bras mécaniques, les plaquant contre ton torse.

Action ou vérité. On propose les deux en même temps et on doit faire un choix. Si on accepte ni l’un, ni l’autre, c’est le verre cul sec. Et je te laisse même pas le choix d’accepter ou pas, en fait. 

Dans ce monde de barge, la vérité était la seule arme. Mais bon, l’action n’était pas mauvaise en soit. Prudence sur la route, tu ne savais pas sur quel chemin boueux tu t’avançais alors il valait mieux partir calmement au sein de ce royaume nébulien, avec la plus grande discrétion. Bref, il était temps pour toi pour commencer le jeu, et surtout, de mettre la barre aussi haute que possible. Farfouiller dans ton esprit aussi malsain et alcoolique que possible. Hum. L’orage selon l’oracle, il allait falloir que tu découvres le point faible de la demoiselle. Un truc tellement violent qu’elle allait être déstabilisée.

Je commence. 

Tu lui ébouriffais les cheveux, une manière de chercher un peu, de te donner du temps sans rien dire et sans rien faire réellement.

Alors. Action : Monte sur la table, et danse pour moi, ah ah. Langouuuuureusement. Sinon, vérité… Hum. Qui est le plus beau mec que tu connaisses au boulot ? 

Bon, en soit, c’était pas top. Mais c’était le début. Tu allais avoir un peu plus d’idée par la suite avant de comprendre que ça allait partir réellement en couilles. Et avant qu’elle ne réponde, tu ajoutais.

Et surtout, interdiction de reprendre les actions ou vérité de chacun, hein. Je te vois venir. 





  
 


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Kuon
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Messages : 62
Date d'inscription : 09/07/2015
Re: ▬ « Tu devrais pas boire ce truc à longueur de temps. C'est contraire à l’évolution. » Feat Kuon. écrit le Lun 10 Aoû - 17:46

C’est vrai ça, pourquoi l’imaginait-elle puceau ? A vrai dire elle avait du mal à l’imaginer en train de… Enfin ça semblait irréel, même en le connaissant bien, même en sachant que certaines parties de son corps avaient été conservée à leur état de chair, et même en sachant qu’il n’était pas le plus pur des hommes. Sobre, Kuon n’y penserait jamais de toute manière, et ivre, encore fut-il que la question l’effleure. Il semblait évident que certaines positions était à exclure pour Oni, à moins qu’il ne souhaite se faire un cadavre encore chaud… ou qu’il s’agisse d’une machine à laver. Il avait beaucoup de chose à penser mine de rien, comment ne pas briser les os de sa partenaire, comment ne pas la rendre paraplégique en un coup de reins, comment épargner le mobilier. La vie d’un surhomme n’était pas des plus simple.

L’idée du jeu la laissa dubitative. La jeune femme n’avait plus vraiment l’habitude de jouer, elle se considérait comme trop vieille pour ça. Elle se souvenait vaguement avoir joué à Action ou Vérité enfant, dans la cours de l’école. Bien sûr, elle se doutait bien que vu la teneur des questions précédentes, Oni ne comptait pas lui demander de toucher son pied avec sa langue ou de faire trois fois le tour de la pièce à cloche pied. Elle fronça légèrement les sourcils lorsqu’il lui chipa son verre, agacée de devoir boire sous condition, mais ne dit rien et écouta, en tailleur dans un coin du canapé pour lui faire face.

Il lui ébouriffa longuement les cheveux tandis qu’il faisait mine de réfléchir. Avec sa force herculéenne ce genre de mouvement s’apparentait plus à un chiot qu’on secourait après qu’il ait fait une bêtise. Elle avait l’impression de sentir son cerveau cogner aux quatre coins de son crâne comme un ballon dans une boite. Elle grimaça, en proie à un violent tournis tandis qu’il annonçait ses propositions.

Alors. Action : Monte sur la table, et danse pour moi, ah ah. Langouuuuureusement. Sinon, vérité… Hum. Qui est le plus beau mec que tu connaisses au boulot ?  

Tu rigoles ? S’offusqua-t-elle en s’enfonçant dans les coussins.

Elle songea à prendre son verre et à boire sans réfléchir, mais l’idée de se dégonfler lui déplut. Elle détestait perdre, et surtout face aux hommes. Onisim allait fanfaronner sans aucun doute. Elle se mit à réfléchir. L’action était osée mais n’en soit pas forcément humiliante, d’autant qu’elle aimait danser. La seconde la pousserait à se confier, et sans compter le fait qu’elle avait bel et bien une réponse, celle-ci pourrait-être mal interprété par Onisim qui s’empresserait sans doute d’associer le fait qu’elle trouva beau une certaine personne à des sentiments quels qu’ils soient . Elle se résigna donc à danser.

Brisée par l’alcool, elle se leva tant bien que mal du canapé et écarta les verres et le bazar de la table. D’une démarque un peu hésitante, elle grimpa sur la table basse, les joues légèrement rosies. Du pied, elle appuya sur la télécommande, allumant la stéréo. La musique n’était pas vraiment « langoureuse », ni très adaptée à la danse, mais qu’importe. Elle plia les genoux et descendit lentement son corps jusqu’à toucher la table du bout de ses doigts, avant de remonter à une vitesse tout aussi mesurer. Ses bras glissèrent le long de son buste, puis de sa tête pour venir se plier, permettant à ses mains de se mêler à ses cheveux. La jeune femme s’agitait ainsi, faisant balancer ses hanches de droite à gauche sans aucune considération pour le rythme imposé par la musique. Elle chercha à fermer les yeux, soit disant pour être plus passionnée, mais se ravisa bien vite, ayant suffisamment de mal à ne pas tomber en les gardant grand ouvert.

Lorsque la musique cessa, elle se stoppa, éteignit la chaine et, toujours debout sur la table, lança un regard inquisiteur à Onisim, tout en passant une main dans ses cheveux ébènes.

Etait-ce à la hauteur de vos attentes Monsieur Onisim ?

Titubante, elle tomba plus qu’elle ne descendit sur la table et emportée par son élan, se vautra à nouveau dans le canapé en riant bêtement. Elle était encore plus échevelée qu’auparavant et sa chemise malmenée par ses mouvements commençait sérieusement à montrer des signes d’abandon. Les boutons du col s’étaient défaits et elle s’ouvrait à présent sur la gorge blanche, dénotant avec sa tenue habituellement sagement boutonnée jusqu’en haut. Kuon se tourna vers Onisim et le fixa un long moment, cherchant à son tour une idée.

Puisque c’est à moi, voyons ça. Action. Appelle un collègue du bureau, celui que tu veux, le patron, un agent ou une agente de ton choix, et avoue lui ta forte attirance à son égard.

« Agente. » Kuon n'était pas sûre que le mot existe, mais elle s'en moquait. Elle ricana.

Ou bien vérité. Quel est ton plus grand fantasme ? Bien sûr, tu as toujours l’option de boire, mais ce serait lâche, très lâche de ta part… Et tu n’es pas un lâche, n’est-ce pas ?


Onisim I. Svyatoslav
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Re: ▬ « Tu devrais pas boire ce truc à longueur de temps. C'est contraire à l’évolution. » Feat Kuon. écrit le Lun 10 Aoû - 21:23


▬ « Tu devrais pas boire ce truc à longueur de temps. C'est contraire à l’évolution. » Feat Kuon. Tumblr_njzwy1IlGr1taqdcyo1_500

Lève ton verre. Lève encore une fois ton verre. Une énième fois. Regarde et jouis. Oui, l’alcool avait le foutu pouvoir de faire faire n’importe quoi aux gens. Toujours au bord de la rupture, les sentiments devenaient signe de foutu luxure. Se faire jouir avant d’écrire et de parler ? Oui, ça pouvait être une solution d’en avoir marre de parler de sexe. Tu étais un message aussi positif qu’une trace d’héroïne dans un test d’urine. Car oui, toi, Onisim, tu étais une drogue. Une espèce de ligne blanche qu’on aspirait et qui faisait saigner du nez. Parce que ça cogne. C’est fort. C’est puissant. La Hache de guerre était découverte, sueur et sang, buzz et coup de pute.

Et tu profitais allègrement de la situation. Cela faisait pas de mal, c’était même pas pas méchant en fait. T’avais juste envie de te rincer un peu l’oeil ce soir, de rien construire, de se noyer dans un verre d’alcool en trop. De comprendre que tu étais un mec différent, une espèce de névrotique de l’alcool et de la fainéantise. Tu faisais des trucs débiles mais au moins, tu ne parlais pas aux gens que tu ne connaissais pas avant d’avoir trois grammes dans le sang, dans les veines que tu n’avais même pas. Putain mais tu faisais pitié. Tu sortais, buvant de l’alcool de mauvaise qualité, truandant une collègue de boulot pour la voir se trémousser grossièrement devant toi.

Tape toi une branlette, ça ira plus vite. Ouais, l’encéphale tournait sur lui-même. Ne sachant pas trop quoi faire. Entre le rire et le franc matage. Peut-être un peu des deux, finalement ? Sûrement. De toute façon, tu ne le savais même pas. Entre la mauvaise musique et Kuon qui n’allait pas devenir quelqu’un aujourd’hui en dansant avec une certaine galère. Mais au moins, elle était réellement joueuse et c’était plutôt plaisant à voir qu’on pouvait réellement décompresser avant de partir en guerre contre la misère humaine, les rebelles et les guerriers. Et aussi le SIDA. Ouais, parce que parfois, on vous prenez pour des cons avec les missions, trop de compétences et trop d’abus. C’était chiant.

Au fond, tu t’en battais même pas les couilles et tu rattrapais grossièrement en rigolant Kuon sur le canapé. Oui, tu n’avais pas tellement envie que la demoiselle ne se fende le crâne en deux. Putain, en vérité, tu faisais peut-être une fixette dessus. Mais bon, c’était le problème de l’alcool. Personne ne savait ce qu’il se passait derrière ton propre masque, sauf quand tu buvais, entendant de nombreux litres d’alcool. Tu étais bien dans la noirceur, tu étais dans ton élément. Une peur de l’échec bien trop importante dans la vie quotidienne.  Laissant Kuon se remettre presque convenablement sur le canapé, tu la regardais, elle et son chemisier en vrac.

Ça va, t’aurais eu une jarretière, je t’aurais mis du fric. Action réussie.   

Ce n’était pas une soirée ratée et tu ne ramènerais pas des problèmes à la maison demain matin ou bien tard dans la nuitée. Bon, et du coup, c’était à ton tour. À ton tour de souffrir et au vu de l’annonce que tu venais de te prendre dans la gueule tu avais un choix à faire. Ouais, elle était vache quand même. L’affiche au boulot c’était pas vraiment cool. La vérité, c’était hors de question, c’était bien trop personnel. Le verre d’alcool ? Dès le début du jeu, non, tu perdais tes couilles dès le début, déjà que tu n’avais pas grand chose d’humain.

Ouais, nique sa mère. Je phone le Patron. 

Mensonge. Oui, tu avais une bien meilleure idée derrière. Ne bougeant pas du canapé, tu farfouillais en grognant dans la poche de ton pantalon avant d’en ressortir ton téléphone mobile. Ouais, Okeanos et sa technologie, c’était beau. Appuyant de ton pouce sur l’écran tactile, la reconnaissance d’empreinte fonctionna avant que tu fasses fondre ton répertoire sous tes yeux. Il n’était, certes, pas réellement conséquent mais plutôt correct. C’était bon, tu venais de trouver la victime de ton défi. Désolé d’avance pour cette personne, c’était bien triste quand même. Tu attrapais ton verre d’alcool avant de le boire d’un coup sec, portant ton portable à ton oreille.

Bon, on est bien d’accord que c’est pour le fun, hein ? 

Tu avais dit ça sur la moue mauvaise, l’alcool brûlant. Finalement, tu attendais. Tu attendais et entendais la sonnerie, ces « bips » qui signifient que la personne ne répondait pas. Bon, tu allais devoir laisser un message.

Ouais, salut c’est Onisim. Bon, écoute, tu réponds pas, tant pis. Hum. Du coup je t’appelle pour… Genre. Te dire que… Que tu m’attires vachement. Depuis la première fois que je t’ai vu, je rêve de t’avoir dans mon lit, te serrant dans les bras puissants et rouges. Enfin, le bordel habituel quoi, tu captes ? Bon, bah, écoute, voilà. C’est maladroit mais j’ai bu. Oh, et on s’voit dans le semaine au boulot, ‘faudrait qu’on en cause face à face. Allez, bisous Kuon. 

Onisim, le full metal bâtard de service. Ou comment contourner une règle qui possédait un soucis de précision. Finalement, tu stoppais l’appel avant de regarder Kuon avec un sourire bien con con sur le visage.

Tu as dit «  Celui que tu veux ». Alors voilà. 

Et tu éclatais de rire encore une fois, une énième fois, imaginant la réaction de la demoiselle. Ouais, tu avais fait le fils de pute sur ce coup là. Hypocrite, plongeant dans les tentations volontairement.  

Bon, allez, c’est salaud mais c’est à moi, ah ah. 

Tu sortais ton paquet de clope, le tapotant sur les phalanges de ta main gauche, tic voire toc que tu faisais automatiquement lorsque que tu réfléchissais vainement. La tête contre le dos du canapé.

Ah je sais !

Tu attrapais ton hamburger froid, le déballant, planant tes dents dedans.

En action, range toi même ton appartement demain matin et tu m’feras une photo en signe de vérification. Sinon, en vérité, balance l’évènement le plus traumatisant de ta vie. 





  
 


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Re: ▬ « Tu devrais pas boire ce truc à longueur de temps. C'est contraire à l’évolution. » Feat Kuon. écrit le Lun 10 Aoû - 22:52
▬ « Tu devrais pas boire ce truc à longueur de temps. C'est contraire à l’évolution. » Feat Kuon. 1439240466-kuoon


Dès l’instant où Onisim décrocha son téléphone, elle sentit le sien vibrer contre sa cuisse. Elle fronça les sourcils mais ne dit rien, l’écoutant faire sa déclaration au répondeur. Il était inutile dès lors de se demander pourquoi il avait tant insisté sur le fait qu’il s’agissait d’un jeu. Kuon se maudit d’avoir manqué de précision. Elle avait songé à exiger qu’il appelle patron, mais de peur qu’il ne préfère boire son verre, elle avait préféré demeurer vague. Elle payait sa trop grande bonté. Boudeuse, elle se recroquevilla dans le coin de canapé, serrant un coussin contre son cœur.

Et bien allons-y Monsieur Onisim. Si tu as besoin de me parler face à face, fais, je suis tout ouïe. Rétorqua la jeune femme en lui tirant la langue. Quelle honte de jouer avec les sentiments d’une jeune femme comme moi.

Elle lui décrocha un coup de pied dans le bras avant d’éclater de rire, soulignant ainsi qu’elle rigolait. Bien qu’elle fut un peu vexée que son gage ne soit tombé à l’eau, elle se résigna à penser qu’elle n’avait qu’à être plus méchante. D’une main tremblante, elle sortit son téléphone de sa poche et enregistra ostensiblement le message vocal, bien décidée à s’en servir pour le faire chanter un de ces quatre. Elle reposa son portable sur la table et se blottit dans le canapé en attendant son prochain défis.

Elle avait la gorge curieusement sèche, et aurait bien volontiers bu une petite gorgée de cocktail.
C’est fou comme on pouvait devenir dépendant de cette chose-là. Elle ne s’arrêterait probablement pas avant d’être emportée par le sommeil, ou d’en avoir la nausée. Boire la rendait plus bavarde, plus sûre d’elle, l’alcool lui donnait chaud. Elle aimait cette sensation de torpeur, cette sensation que la nuit lui appartenait, et qu’elle pouvait faire n’importe quoi sans avoir à se justifier d’avantage que par sa propre ivresse, et celle d’Oni. Ils étaient plus libres d’être cons avec un verre ou deux, on ne leur en voudrait pas. C’était beau, la vodka. Qu’importait qu’elle aurait mal au crâne demain, et qu’elle n’y verrait pas très clair en allant au bureau, elle n’avait pas envie d’y penser. Demain serait de toute façon moins bien que ce soir.

Elle rigola intérieurement et observa Onisim manger un morceau de burger. Il devait être froid à présent, mais il ne sembla pas s’en soucier. Elle en profita pour lui chiper son paquet de cigarette. Elle en tira deux et lui en lança une. La seconde, elle la calla entre ses dents, et se contorsionna pour attraper un briquet dans un petit panier à bordel, derrière le canapé. La jeune femme y rangeait tout ce qui lui passait pa la tête. Elle fit rouler la roulette et libéra une gerbe d’étincelle qui enflamma le gaz. Après l’avoir allumée, elle lui lança le feu.

Tant pis pour l’odeur, j’aspergerais tout d’eau de rose. Ou d’un truc comme ça. Soupira-t-elle, la clope entre le doigt. A cette heure-ci, elle se moquait de tout, elle avait juste envie de détourner son attention du verre d’alcool plein qui semblait la narguer depuis la table.

En action, range toi même ton appartement demain matin et tu m’feras une photo en signe de vérification. Sinon, en vérité, balance l’évènement le plus traumatisant de ta vie.

Elle éclata d’un rire franc. Ranger, elle ? Impossible. Kuon ne se voyait pas du tout prendre un balai. Elle se pencha donc avec délice pour saisir son verre. Le serrant entre ses doigts, elle lança un regard amusé à Onisim.

Je t’aurais bien répondu que te rencontrer était la chose la plus traumatisante qui me soit arrivé, mais je pense que cette réponse ne te conviendra pas. Alors je bois.

Elle avala le verre en trois longues gorgées avant d’expirer sans grâce, les yeux clos. Deux larmes perlèrent à leurs coins tandis qu’elle tirait la langue, la gorge brûlée par l’alcool. Il n’allait pas falloir qu’elle refuse trop souvent des défis, ou elle finirait à quatre pattes sur le tapis à miauler comme une perdue. Boire trop vite c’était voir sa dignité être évaporée par l’alcool, un peu comme l’eau dans les cellules paraissait-il. Elle reposa son verre et s’essuya les lèvres d’un coup de poignet.

Voyons, c’est à moi. Laisse moi réfléchir…

Hésitante, elle se leva d’un pas chancelant, sentant une vague d’alcool lui monter à la tête de son précédent verre. En fouillant dans son bazar amoncelé sur une commode, elle finit par mettre la main sur une tablette de chocolat qu’elle ouvrit avec précaution. En l’absence de Suzuki, Kuon ne se nourrissait pratiquement que de sucreries, et encore, uniquement quand elle avait très fin. Elle avait toujours estimé que manger était une perte de temps, et cuisiner plus encore. Bien sûr elle n’était jamais contre les petits plats de son colocataire, se refusant justement à ne pas faire honneur au temps qu’il y passait. Elle cassa un carré qu’elle déposa sur sa langue pour le faire fondre.

▬  Tu en veux ? Demanda-t-elle en portant sa cigarette à la bouche.

Elle revint s’asseoir à côté de lui et lui tendit le chocolat en lui soufflant sa fumée à la figure en guise de provocation.

Action. Enlève ton t-shirt que je puisse admirer tes pectoraux d’acier. Sans mauvais jeu de mot bien sûr. Ou bien vérité… Quel a été le moment le plus embarrassant de ta carrière dans la police ?

Onisim I. Svyatoslav
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Re: ▬ « Tu devrais pas boire ce truc à longueur de temps. C'est contraire à l’évolution. » Feat Kuon. écrit le Mar 11 Aoû - 23:13


▬ « Tu devrais pas boire ce truc à longueur de temps. C'est contraire à l’évolution. » Feat Kuon. Tumblr_mwizlfptdT1qghl49o1_500

Bon. Certes, ton action était plus que prévisible. Mais bon. Tu étais un homme plus que prévisible finalement. Un homme métallique andrinople n’est-il pas la chose la plus prévisible et visible au sein de notre existence la plus aisée ? Sûrement. Dans tous les cas, tu pouvais t’en mordre les lèvres et surtout, les doigts, aujourd’hui Kuon avait un bien somptueux dossier contre toi. Tu n’aimais pas ça même si tu doutais bien qu’elle n’allait pas te faire réellement chanter comme un oiseau chanteur au grès des vents du peuple des cieux. Tu écrivais Le Horla chaque jour de ta vie, connaissant déjà la fin de ces lettres manuscrites : Ta cervelle éclaboussant les pans de ta bâtisse.

La nuit porte conseil, disait-on. Le seul conseil que tu venais d’avoir c’était une demande de finir presque à poil sur la scène de l’existence, impatient devant l’horloge de ce décor-là. Mais aussi un autre truc qui t’énervait au plus au moins, mais au vu de l’alcool que tu avais dans le sang et le cul sec que tu avais prit pour forme, tes lèvres restèrent muettes. La flemme d’hurler. La flemme de faire comprendre que tu n’aimais pas qu’on te pique les clopes, que tu préférais la demande. La simple demande et la demande simple. Mais tu commençais à avoir l’habitude avec cette demoiselle. Tu étais dans le futur comme le mois prochain de l’année prochaine.

… L’eau de rose. Encore un truc de femme, ça. 

L’hamburger glacial à la main, tu en prenais encore un morceau avant de mettre le fin cylindre de tabac froid derrière ton oreille gauche, frôlant ton tatouage par la même occasion. Signe que tu étais le produit de l’humanité, du gouvernement, du Dictateur et des autres. Attrapant le briquet de l’autre main, tu le fis naviguer entre tes phalanges à la manière d’une pièce de monnaie entre les creux de tes doigts ocres. L’égrotrip c’était l’une des bases de ton existence. Texte immature et soutien de femmes anorexiques. Ligne ivoire sécurisante d’un livre ouvert depuis des lustres, face aux questions sans réponse. Sinon, ton verre était vide et il allait falloir que tu changes cela. Et celui de Kuon aussi.

Grosse tapette. 

C’était pas dit méchamment, quoique. Cela te faisait un peu golri’ de voir la jeune demoiselle avoir danser sur la table mais avoir le refus d’avaler quelques ordures ménagères pour voir l’appartement un peu plus propre. Ok, tu étais mal placé. Ok tu étais un chien en regardant Kuon boire son verre, le sourire aux lèvres. Dans tous les cas, tu ne connaissais pas la chose la plus traumatisante de sa vie. Ouais, tu tentais d’obtenir des dossiers sur elle mais il fallait croire qu’elle n’était pas encore assez dans les vapes pour répondre à ton appel. Boire un peu plus, ouais, c’était sûrement ça la bonne solution. Sauf que tu avais la plus grande flemme au monde de servir deux verres, alors tu bouffais ton machin industriel là.

Pff la merde. Et finalement, elle disparut. Quelque part. Sûrement pour pisser. D’ailleurs, il faudrait que tu y fasses un tour, la vessie ça commençait à taper grossièrement. Tu terminais tranquillement ton petit repas, attendant la demoiselle qui arrivait alors avec une tablette de chocolat. Hum. Bonne idée ça. Vraiment bonne idée. Tu ne bronchais absolument pas en recevant la fumée de la douce colombe, tu étais habitué de la cigarette, parfois, ton appartement ressemblait à un vérité aqua de tabac. Finalement, tu lâchais un soupire avant de saisir la tablette de chocolat, regardant grossièrement avant de casser avec une très étrange facilité un morceau. Non, tu n’étais pas de ceux qui galéraient avec ça, bien au contraire, d’ailleurs.

Merci, grosse tapette. 

Ton apparence c’était de la provoque mais il fallait obligatoirement que tu te fasses de la place dans la société, et sans place de parking, s’il-vous-plait. Finalement, tu hochais un sourcil en écoutant la demoiselle. L’action elle-même ne te gênait pas tant que ça, dans la mesure où ce corps n’était pas réellement le tien, tu n’avais jamais eu de problème de pudeur. Tu le faisais avec d’autres, alors pourquoi pas Kuon. C’était l’une des rares qualités d’avoir un corps comme le tien, il était souvent bien fait, pas de gras ni de problème de physionomie. Ouais, ô que tu n’en avais de la chance.

S’tu veux. C’est easy ça. 

Et tu t’exécutais, lui balançant ton haut à la face. Tu t’en foutais complètement que la demoiselle avait sa clope au bec, de toute façon, il fallait être un brin joueur.

Tiens, renifle mon odeur de mâle sexy et bionique. 

Tu attrapais ta cigarette, l’allumant d’un geste précis à l’aide de la gerbe de flamme grandissante, illuminant légèrement ton faciès ivoire.

Tu veux pas toucher aussi, si ? 

Tu prenais une première latte de ta cigarette, ricanant légèrement face à la situation, plaçant tes épaules en arrière du matelas, de chaque côté de la coudière, une jambe dans le vide, sur le dos du canapé, tandis que l’autre était posé de l’autre côté du canapé, contre le sol. La cigarette entre les lèvres. Ouais, t’avais un peu l’air con dans cette position. C’était un peu comme une bagarre à la cantine.

Rempli les deux verres veux-tu, pendant que je réfléchis un peu. 

Profonde réflexion de ton vain esprit tandis que tu prenais une deuxième taffe, attrapant un verre vide pour y mettre la cendre.

Aloooors. Vérité, tu as couché avec combien de mecs ? Voire, filles. Sait-on jamais avec toi... Et sinon, masse moi la nuque pendant quelques minutes pendant que je fume ma clope, et genre bien, tu le fais bien ! 

Tu cracherais pas sur un massage, ouais.

  
 

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Re: ▬ « Tu devrais pas boire ce truc à longueur de temps. C'est contraire à l’évolution. » Feat Kuon. écrit le Jeu 13 Aoû - 1:28
▬ « Tu devrais pas boire ce truc à longueur de temps. C'est contraire à l’évolution. » Feat Kuon. 1439422075-gif-frlu


Il avait choisit action. Il retira son t-shirt qui vint s’échouer à la figure de Kuon. La jeune femme, toujours sa cigarette entre les lèvres, le retira vivement pour éviter de mettre le feu au tissu. L’avantage avec Onisim et son corps robotique, c’est qu’il ne produisait pas une goutte de sueur. Ainsi son vêtement était sec et propre. La policière étudia longuement son collègue, soupirant devant cette anatomie singulière. Elle jeta le t-shirt au loin et ricana. Tant de virilité dans un seul être, n’était-ce pas là un crime ? Elle aspira une bouffée de tabac, pensive, tandis qu’Oni rigolait à son tour. Il venait de prendre une position des plus insolite. La jeune femme à la chevelure ébène se cala un peu plus dans le coin du canapé pour lui laisser plus de place.

Quel bel homme. C'est un honneur de vous savoir sur mon canapé.

▬ Rempli les deux verres veux-tu, pendant que je réfléchis un peu.  

Elle souffla bruyamment. Se redressant à demi sur le bord du siège, elle commença par faire tomber la cendre de sa clope dans le même verre que son camarade, avant de la remplacer entre ses dents. Elle versa un fond de sirop dans son verre avant d’ajouter de la vodka dans les deux gobelets. Une bonne dose en fait, disons la moitié du verre pour chacun. Elle finit par compléter avec du jus d’orange et glissa celui sans grenadine à Oni. L’alcool ingurgité précédemment filait à toute vitesse dans ses veines. Elle avait l’impression de le sentir battre en elle au rythme de son cœur. Drôle de sensation. Elle inspira si fort à travers la cigarette que sa tête se mit à tourner plus encore. La jeune femme se laissa retomber amorphe dans le canapé.

Dire qu’elle allait devoir travailler demain. Cette idée ne l’enchanta guère. Elle était déjà soulagée d’avoir fini leur mission, avec un peu de chance aucun dossier n’atterirait sur son bureau avant midi et elle pourrait dormir en paix toute la matinée. Kuon se voyait déjà faire le chemin jusqu’aux quartiers de la police, titubant, les cheveux en pétard et des cernes jusqu’au menton. Elle allait passer pour une folle, une dépravée. L’idée l’amusa. Après tout qui penserait qu’une femme comme elle puisse faire partie d’une branche secrète des autorités nationales. Non, ses voisins la connaissaient comme l’assistante bibliothécaire préposée au rayon des documentaires sur les organismes deutérostomiens du plateau océanique d’Okeanos. Elle n’avait aucune idée de ce que cela pouvait vouloir dire, mais comme personne d’autre ne semblait savoir, personne ne posait de question. Ça semblait bien trop inintéressant.

Aloooors. Vérité, tu as couché avec combien de mecs ? Voire, filles. Sait-on jamais avec toi... Et sinon, masse moi la nuque pendant quelques minutes pendant que je fume ma clope, et genre bien, tu le fais bien !

Elle hésita un instant. Kuon n’avait aucune envie de s’abaisser à lui masser la nuque comme une vulgaire esclave. Elle ne lui ferait pas ce plaisir. D’un côté, la vérité était fort personnelle, et elle n’était pas certaine d’avoir envie qu’Onisim connaisse cette information. Encore fallait-il qu’elle se souvienne de la réponse. Ils n’étaient pas nombreux d’un côté. Enfin pas si nombreux que ça. Un ou deux peut-être, pas plus. Elle se souvenait vaguement en avoir revu un deux soirs de suite. Ces mecs, ils ne restaient jamais. Elle se rappelait toujours de leurs noms et de leurs visages, de la nuit qu’ils passaient. Etrangement tout ça survivait à l’ivresse à chaque fois. Comme quoi elle attachait une réelle importance à tout ceci, il ne s’agissait pas que d’un coup d’un soir, elle y mettait toujours des sentiments, même si elle ne les comprenait pas toujours très bien. Handicapée des émotions. Drôle de dame.

Très bien. Je choisis vérité.

Elle marqua une pause, une moue boudeuse au bout des lèvres.

Deux. Et que des mecs. Je ne te donnerais pas leurs noms alors ne demande pas. Elle fronça les sourcils l’air menaçant, le défiant de la contredire.

Elle prit un nouveau carré de chocolat qu’elle laissa fondre sur sa langue, en quête d’une idée. Soudain, l’inspiration la frappa comme la foudre. Elle se redressa comme une furie et chancela jusqu’à la commode. A l’intérieur, un tiroir entier était remplit de déchet en tout genre qu’elle laissait s’amonceler là depuis plusieurs jours. Des papiers de friandises particulièrement. En fouillant un peu, elle parvint à récupérer un emballage à l’intérieur duquel se trouvait un petit tatouage en forme de licorne. Elle revint, le regard malicieux vers Onisim et le lui fourra dans la main.

Action. Colle toi ce tatoullage… tatouyage… tatou… tatouage . Les mots fuyaient son haleine alcoolisée. Sur la fesse gauche. Ou bien vérité, quelle a été ton expérience amoureuse la plus honteuse, désastreuse, monstrueuse. Dis moi tout, je veux tous les détails. Elle ricana.

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Re: ▬ « Tu devrais pas boire ce truc à longueur de temps. C'est contraire à l’évolution. » Feat Kuon. écrit le Dim 16 Aoû - 1:12


▬ « Tu devrais pas boire ce truc à longueur de temps. C'est contraire à l’évolution. » Feat Kuon. Tumblr_lzsocq1lxs1r8g779o1_500

This.

Tu l’avais dans le cul. Puissamment. Avec violence. Durement et sans aucun lubrifiant. Toutefois, l’habitude d’avoir mal te faisait presque sourire aujourd’hui, dans cette nuitée imbibée d’alcool, d’amusement et de presque charme policier. Non, ce soir tu n’aurais pas de massage. Non, ce soir, tu n’aurais pas une détente légère à la violence éthérée. Suprasensible. Indécente et massive, presque libidineuse. Seul, tu resteras, ressentant quelques vaines douleurs dans une nuque supportant un corps de plusieurs centaines de kilos et un passé tout aussi pondéreux. Bestial. Rustre. Substantiel. À force de perdre le fil, tes cicatrices n’étaient toujours pas recousues. Saignantes.

Un plan d’attaque. Il te fallait un plan d’attaque. La voie du guerrier était celui du chasseur patient. Celui qui savait attendre et comprendre sa proie avant de lui fendre dessus, la bouche baveuse et le couteau épais. Le chasseur patient attrapait son adversaire par derrière, par l’effort et la mesquinerie. Tu étais une évolution permanente d’un coeur emprisonné dans une exo-armure gaspillée, fatiguée et d’une sale douleur cariée. Tout s’accélère mais tu tournais au ralenti depuis des années, preuve étant que rien ne marchait vraiment correctement ce soir. Tu grinçais. Tu grinçais autant des doigts que des articulations en écoutant la demoiselle.

Seulement deux ? Étonnant, au vu de la gueule de la demoiselle tu aurais pu dire plus. Une dizaine ? Ça semblait un bon chiffre pour elle, pas trop comme pas assez. Deux, au vu de son âge, cela sonnait comme une interrogation vénale. Ou alors tu avais un peu trop profité de la vie depuis ta fausse liberté. Depuis ta libération des laboratoires de l’Officinarum. Oui, tu étais un homme d’abus. Un homme qui abusait de sa liberté. Une liberté qui, normalement, n’aurait jamais dû avoir lieu. Que cela ne tienne, tu vivais ta vie comme tu voulais la vivre, dans l’excès le plus total.

Gros score.   

Tu ricanais légèrement, presque moqueur. Il fallait bien que tu sois un poil méchant puisque tu n’avais pas eu ton divin massage. La pointant du doigt, tu levais par la suite des deux prunelles goudronneuses vers les cieux aqueux. Ouais, bon, c’était ta mission salope de la soirée. Il fallait bien que tu rigoles légèrement après tout, la demoiselle s’en amusait bien après tout. Elle se jouait de toi depuis le début de la soirée. Et toi, c’était aussi le cas après tout. Tu entamais réellement ta cigarette en regardant la demoiselle, sans rien dire de plus. Jetant la cendre dans ton gobelet vide, légèrement cendreux. Faussement brûlant. Faussement complaisant. Faussement utile. Comme toi. Un gobelet vide. Un gobelet plein d’air et d’espoir.

Puis, elle se leva. Comme une furie. Comme une amazone. Comme une guerrière de la caste de l’eau. Comme un sergent d’escarmouche hurla à son escouade de tenir le front devant la mort. Ouais, tu exagérais peut-être mais tu avais limite sursauter suite à ce mouvement violent. L’effet de l’alcool sans doute. Et aussi que tu avais encore envie de pisser. Ouais, t’avais oublié mais là, ça tapait. Encore une fois. Mais tu te retenais, dans la mesure où tu ne bougeais pas, ça ne te gênait pas tant que ça.

T’fous quoi ?   

Rien. Des conneries, tu la regardais faire, le sourcil droit levé dans une expression d’interrogation pure et dure. Sans comprendre réellement pourquoi et comment elle faisait ça. Juste que. Jusqu’à que tu piges réellement la merdier dans lequel tu te trouvais. Ouais non. Il n’y avait véritablement pas moyen que tu fasses cela. Tu avais une dignité. Une réserve sociale. Une tenue physique. Une éducation et une décence propre à ta propre personne. Limite tu allais le jeter dans les toilettes en allant pisser, ouais, ça allait être mieux pour toi. Boire un verre de plus, c’était la fin de ta vessie.

Crève. Genre, maintenant. Je vais pas mettre ton « tatouayge » par contre, j’vais de nouveau partir pisser. Encore une fois.   

Tu te levais tranquillement, la fin de ta clope au creux de tes deux commissures andrinoples et rougeâtres, dépassant la demoiselle aisément. Deux corps proches. Deux corps alcoolisés. Deux corps qui ne comprenaient plus réellement le pourquoi et encore moins le comment. Deux corps un peu ivre et pris par l’amertume de la vie. Deux corps à l’attente physique et aux regards réciproquement plongés dans l’un et puis, dans l’autre. Le sourire malicieux de l’homme, presque charmeur. Finalement, tu rapprochais doucement tes deux lèvres de l’oreille gauche de la demoiselle, lui susurrant quelques mots. Quelques mots malicieusement choisi.

Sinon, on pourrait passer à un autre jeu… Plus… Intéressant.   

Et paf. Tu lui collais le tatouage en plein front avec une certaine adresse. Genre pile au milieu. Dans une symétrie parfaite. Appuyant bien sur son front, pour que cela s’attache bien à son épiderme, tu lâchais un léger ricanement avant de te retirer de quelques pas. Histoire de ne pas te prendre un coup, tu lui laissais toutefois la grandeur de retirer le petit calque transparent.

Ça, c’est fait. Maintenant, je vais pisser.   

Tu lâchais un léger ricanement avant de lui ébouriffer, pour la énième fois de la soirée, sa crinière déjà bien en bataille. Disparaissant par la suite dans le couloir, tu recherchais les chiottes. Parce que oui, tu n’avais pas eu la visite de l’appartement. Première porte : La douche. Deuxième porte : La chambre de Kuon. Tu supposais. C’était le bordel à l’intérieur. Troisième porte : Les chiottes. Enfin. Refermant la porte derrière toi, tu commenças tranquillement ton affaire, réfléchissant alors à ton action et vérité. Quelques flots de liquide plus tard, tu gueulais à travers la pièce, priant pour que la demoiselle arrive à t’entendre.

Ecoute bien ! Vérité : T’as déjà rêvé de moi ? Et action… Puisque j’ai enlevé le haut, enlève le bas !    

Ok. Ta gueule Onisim.
T’es bien bourré.

 
 

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Kuon
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Re: ▬ « Tu devrais pas boire ce truc à longueur de temps. C'est contraire à l’évolution. » Feat Kuon. écrit le Dim 16 Aoû - 11:56


Ça n’était pas du jeu. Non vraiment pas. Non seulement Kuon se retrouvait avec un très joli tatouage licorne au beau milieu du front, mais en plus Onisim venait littéralement de lui démolir de crâne avec sa grosse main mécanique. Elle se frotta douloureusement à l’endroit du choc, sentant sous ses doigts la texture plastique de l’autocollant. Une pointe de frustration naquis au creux de sa gorge, et elle sera les dents, déçue que son camarade n’est executé aucun de ses défis. Pire, elle se retrouvait avec un poney à corne entre les deux yeux. Deux fois de suite qu’elle se faisait prendre à son propre jeu. La jeune femme s’en trouva naïve. Stupide. Dire qu’elle était enquêtrice, et réputée pour son flair qui plus est. Visiblement, l’alcool lui bouchait les narines.

Putain t'es con ! Gueula-t-elle.

Elle aurait l’air bien conne, le lendemain au travail, avec son tatouage licorne au dessus du nez. Elle allait devoir frotter énergiquement pour le faire disparaître. Sa peau deviendrait rouge à coup sûr. Elle avait donc à choisir entre afficher l’image enfantine ou une tache écarlate toute la journée. A moins qu’elle ne soit trop assommée le lendemain pour se rappeler ce qu’elle avait sur le front. Il faut dire qu’elle détestait se regarder dans le miroir par habitude. Une question de cicatrice notamment. Et puis la vodka n’aiderait pas à lui rappeler ses bévues du soir.

Oni avait disparu. Encore aux toilettes. Elle songea qu’elle ne lui avait pas indiqué l’endroit, mais elle s’en moquait. C’était un grand garçon après tout. Il savait ouvrir des portes. Au pire, il tomberait sur sa chambre, ce capharnaüm. La jeune fille savait qu’il y trouverait monts et merveilles. Des sous-vêtements jonchaient sûrement le parquet en guise de tapis (DIY, tout en récup’ et réutilisable après un simple passage à la machine à laver. Malin.) Elle ne se rappelait pas non plus d’avoir fait son lit ce matin, ni d’avoir ouvert les stores à vrai dire. Peut-être ne verrait-il rien, dans le noir.

Enfin, il du trouver car elle ne le revit pas. Elle l’entendit simplement gueuler depuis la pièce. Ses mots tourbillonnèrent dans sa tête en vrac, cherchant à s’accrocher à quelque chose d’encore conscient. Rêver de lui ? Elle songea qu’il se prenait simplement pour le centre du monde. Kuon dormait peu. Des nuits comme celle qui allait suivre, après avoir ingurgité quelques verres d’alcool, elle ne dormait jamais, torturé par son estomac brûlé par les abus. Elle passait le plus clair de son temps à se demander si elle vomirait ou pas, pliée en quatre sous sa couette. Les nuits normales, elle s’endormait devant la télévision, souvent toute habillée, et se réveillait plus ou moins régulièrement. Si elle rêvait, elle ne s’en rappelait jamais. Et puis elle voyait suffisamment Onisim en journée, ce n’était pas pour s’imposer de le rencontrer en songe.

La jeune femme se pencha donc sur la deuxième option. Boire un nouveau verre cul-sec l’enverrait valser dans des méandres spiritueux. Qui plus est, elle était suffisamment imbibée pour penser que se désaper serait vraiment hyper amusant. Elle était encore à des kilomètres d’imaginer comment elle se sentirait en y resongeant le lendemain, mais qu’importait. Onisim n’était pas encore revenu. . Elle inhala une dernière bouffée de cigarette avant de la poser dans un petit plat qui ferait bien office de cendrier le temps qu’elle se change. La jeune femme aux cheveux corbeaux hirsute se tortilla-t-elle pour enlever son jean noir. Elle lutta un instant, bondissant sur place pour le faire glisser le long de ses cuisses, mais la vodka n’aidant pas, la jeune policière finit par tomber comme une larve au sol. Couchée sur le dos, elle gigota de plus belle en agitant ridiculement les jambes en l’air et parvint enfin à s’extraire du pantalon. Le gardant en main, elle sautilla en sous-vêtement vers le canapé, saisit un plaid pour s’y emmitoufler convenablement. Une fois cachée à la vue de quiconque, elle se blottir entre les coussins. Quand Onisim refit son apparition, elle lui balança son bas à la figure comme précédemment avec le t-shirt, un sourire triomphal au bout des lèvres.

Désolée, je ne te propose pas de toucher par contre.  Lança-t-elle. Elle se pencha pour lui désigner son verre. Tu dois boire comme tu as esquivé le défi précédent.

Elle ramena ses jambes nues dissimulées sous la couverture vers elle. A présent, tout mouvement hors du canapé devait se faire avec une étude préalable de la situation. Ce qui lui fit penser qu’elle avait oublié sa clope sur le meuble un peu plus loin. Elle jura en silence et se leva, nouant soigneusement le plaid autour de sa taille. Elle s’avança avec prudence sur le parquet pour la récupérer, la fourra dans sa bouche et fit le chemin inverse. C’était sans compter sa maladresse d’ivre. Elle s’emmêla lamentablement les pieds dans sa jupette de fortune et s’étala à plat ventre par terre. Agacée, les cheveux dans les yeux et la cigarette au bec, elle lutta pour se relever avant de capituler. Kuon laissa reposer sa tête sur son bras en soupira, libérant une volute de fumée.

Je crois que j’aurais besoin d’un petit remontant.  Soupira-t-elle. Tu crois que je suis bourrée ?

Disait-elle, vautrée sur le parquet au milieu de ses romans disséminé, les yeux rougit, et accessoirement pratiquement cul nu. Enfin en sous vêtement.

Bon. Vérité. Si tu devais te taper un des mecs de la police, ça serait qui ? Sinon, lèche moi l'oreille. La gauche. En fait elle trouvait ça profondément dégueulasse, mais ça la fit marrer.

Onisim I. Svyatoslav
Onisim I. Svyatoslav
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Re: ▬ « Tu devrais pas boire ce truc à longueur de temps. C'est contraire à l’évolution. » Feat Kuon. écrit le Dim 23 Aoû - 11:27


▬ « Tu devrais pas boire ce truc à longueur de temps. C'est contraire à l’évolution. » Feat Kuon. Tumblr_nr5b46VhgF1rkiwj0o1_500

Le fait d’uriner était une chose courante pour un homme lorsque ce dernier passait son temps à boire. Aussi petite soit-elle, ta vessie était mise à rude épreuve ce soir. Un peu comme toutes les nuitées lorsque tu buvais comme un sale trou, en à finir la tête la première dans la cuvette. Mais là, t’avais la tête qui tournait au plus haut, essayant de viser tant bien que mal ce foutu trou qui passait son temps à te faire des feintes. Un coup à droite. Un coup à gauche. Un coup en bas. Un coup sur le plafond.

Mais bouge paaaaaaaas.    

L’affaire enfin close, tu remontais ta braguette dans un bruit singulier, tirant la chasse d’eau avant de te diriger d’un pas lourd et presque titubant vers la salle de bain. Car oui, tu étais un homme propre. Et malgré le fait que tes deux mains soient bioniques, elles supportaient très bien l’eau. Un cyborg non étanche vivant au fin fond de la mer, c’était une mort presque assurée. Voire, assurée. Mais bon, après avoir galère pendant plusieurs minutes pour avoir trouver cette foutue salle de bain et avoir attendu un lourd bruit sourd provenant du salon, tu revenais tranquillement vers ce dernier. Toujours torse-nu, du haut de tes 192cm.

Nonchalamment, une main dans l’une des poches de ton pantalon, ta vision fut obscurcie immédiatement pour un vêtement volant non identifié. Grognant légèrement, tu le rattrapais avant qu’il ne tombe contre le sol déjà bien miséreux de l’appartement. Regardant l’objet de moins près, un léger sourire naquit sur tes deux commissures imbibées d’alcool. Ô grand jamais tu n’aurais cru qu’elle aurait pu le faire pour dire vrai. À croire que cette petite avait plus de ressource qu’on ne pouvait le croire. Jetant alors le pantalon contre le sol, tu l’observais. Rien de bien visible. Une pointe de tristesse ? Même pas, tu étais bien trop influencé par ce qui coulait dans tes veines pour avoir une réaction normale ou percevoir des émotions logiques.

… Ouais. Ce foutu verre.    

Et tu t’exécutais sans rien dire de plus, t’approchant alors de la table basse pour boire en plusieurs gorgées avant de jeter contre le sol, au dessus de ton épaule. Dans un râle. Un râle qui puait l’alcool et le dégout. Non, là, tu n’en pouvais plus. Cela tapait bien trop sur l’estomac. Ta langue totalement détruite par la molécule. Stop. Cela serait le dernier verre que tu allais boire pour le restant de ta chienne de vie. Ou pas. Putain. Trop c’était trop. Finalement, tu reportais tranquillement ton attention vers ton interlocuteur féminin. La pauvre. Obligé de se cacher sous un plaid.

… Jusqu’à que tu éclates involontairement de rire. Pauvre Kuon. L’alcool tapait aussi fortement pour elle que pour toi. La regardant, par terre, tu lâchais un dernier léger ricanement en voyant la demoiselle à la crinière ébène contre le sol, la mine presque boudeuse. Levant les yeux vers les cieux, l’entièreté de ton lourd corps s’accroupi au dessus d’elle, lui attrapant alors la cigarette entre ses deux contours de chairs. La plaçant alors au sien des tiennes, tu prenais une bonne bouffée avant de l’écraser dans le cendrier de secours fait du verre en plastique un peu plus tôt dans la soirée.

T’es pas douée dans l’genre, tu le sais, ça ?    

Tu avais bien entendu écouter son action ou vérité. Objectivement, la soirée partait totalement en couilles. Avant, c’était calme. Maintenant, cela commençait à devenir un mindfuck géant dont la fin de soirée allait se finir dans la plus grande incompréhension possible. Toujours accroupi, tu lui attrapais le bras avant de la relever avec la plus grande facilité, te relevant par la même occasion. Tu ne pouvais pas t’empêcher de sourire en la voyant, le plaid contre le sol. L’épiderme visible de ses deux fines jambes. Et surtout, la somptueuse et parfaite licorne déguisant le front de la douce colombe aqueuse.

T’es grave sexy avec ça sur le front, en fait.    

Et sans rien dire, tu la retournais, l’amenant alors contre ton toi, son dos collé à ton torse glacial. Froid. Mécanique. Bionique. Automatique. Inconscient. Détaché et pourtant si olympien. Tes deux bras similaires à ton corps andrinople et sanguin entourèrent la taille de la demoiselle dans une certaine étreinte. Presque, douce. Romantique. Une mise en confiance. Rapprochant pour la deuxième fois tes lèvres félines de l’oreille gauche de l’inspectrice. Il fallait mettre en confiance l’oiseau, qu’il accepte sa geôle sans envol. Lui faire croire que ton enveloppe corporelle était le meilleur duvet possible au monde, la plus gargantuesque protection face aux comptines viscérales des moins que rien.  

Bah alors, Kuon… Ton oreille serait-elle une zone érogène ?    

Immédiatement, tu plantais avec la plus grande délicatesse tes crocs venimeux dans le lobe de la  malicieuse policière.Sans prévenir. Sans rien dire. Une frappe en profondeur. Quelques mouvements circulaires, humectant peu à peu son incarnation de sensualité avant que ta langue serpentine vienne émettre quelques caresses sur ce même endroit. En même temps que ta bavarde langue s’amusait et que tes grappins dentaires s’en amusaient de plus belle, tes doigts effleuraient les parcelles de peau découvertes de la douce, descendant et remontant le long de ses cuisses, se délectant de l’épiderme ivoire de Kuon.

Le petit manège dura quelques temps. Peut-être cinq minutes. Ou plus. Et comme tu étais venu, tu arrêtais. Te détachant totalement de la demoiselle, tu souriais derrière son dos avant de prendre le verre de la demoiselle, lui tendant alors.

Toi qui voulait un remontant, le voici.    

Tu revenais vers le canapé, la regardant au loin. Tu attrapais alors un morceau de chocolat de la fameuse tablette posé sur la table basse, le posant entre tes deux rangées de dents, l’avalant par la suite.

Vérité, tu portes des string au boulot ? Et l’action… Mime moi un orgasme !    

Oui, tu passais du coq à l’âne sans transition. Le moment presque sexuel qui venait de se passer, tu faisais presque semblant de l’oublier.

Presque.

Attention, je veux voir la grande actrice que tu es.    

Et tu replaçais un énième morceau de chocolat entre tes dents, sans l’avaler.

La regardant.

 
 

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Kuon
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Re: ▬ « Tu devrais pas boire ce truc à longueur de temps. C'est contraire à l’évolution. » Feat Kuon. écrit le Mer 2 Sep - 19:18


Onisim avala son verre avant de grogner, la mine dégoutée. Kuon en déduisit que l’alcool commençait à faire son effet de manière plus agressive. Il saturait son sang et malmenait son foie. La jeune femme s’esclaffa intérieurement, songeant qu’elle ferait mieux d’arrêter. Mais à quoi bon. Au point où elle en était, autant finir la soirée sans se priver. Elle le regretterait. Demain, dans un an, dans vingt ans quand elle trainerait son foie cirrhosé et ses ascites qui lui donnerait ce profil délicieux d’une femme enceinte. Oui, elle finirait bien par le regretter. Mais qui pouvait bien y penser à vingt ans ? Réprimant un rot des plus délicats, elle reposa son menton sur ses mains croisées sur le sol, soufflant à intervalles réguliers sur une mèche ébène qui lui chatouillait le nez. Elle était en quête de la motivation nécessaire pour se remettre sur pied, sans la trouver.

Le pire, c’est qu’il en profitait. Il vint lui chiper sa cigarette, la terminant avant de l’écraser dans le gobelet. La jeune femme poussa un grognement de protestation, tendant le bras d’un geste lourd pour l’en empêcher, sans succès. Elle laissa sa main retomber mollement contre le sol en soupirant. Elle se sentait vidée. Totalement.  Plus maladroite qu’à l’accoutumer, c’était dire. Onisim ne lui laissa pas le temps de penser d’avantage, si tant était qu’elle en était encore capable. Il serra son biceps dans sa grosse main bionique et la souleva sans plus d’effort. Le plaid retourna choir sur le plancher, laissant l’air tiède de la pièce venir caresser les jambes nues et blafardes de Kuon. Elle reprit pied tant bien que mal, effleurant son front à l’évocation de la licorne, avant d’éclater de rire à nouveau.

Elle cru qu’elle allait vomir quand Onisim la retourna brusquement. Nauséeuse, elle poussa un cri de surprise au contact brusque et glacé de la carlingue nue du flic à travers sa chemise. Le torse d’Oni n’était pas confortable. Froid, rigide, il butait sans les épouser comme n’importe quelle autre chair humaine les omoplates saillantes de la jeune fille. Elle se crispa en sentant les bras écarlate et puissant se refermer autour de son corps maigre et titubant. Elle se raccrocha à l’étreinte pour ne pas tomber, malgré les contacts anguleux de ses membres contre ceux du cyborg. Kuon frissonna violemment en sentant le souffle chaud de l’homme, à peine teinté d’un relent d’alcool frôler son oreille.  

Une zone érogène disait-il ? Qu’en savait-elle. Ce n’était pas comme si elle avait l’habitude qu’on lui touche l’oreille. Elle couina lorsque le policier vint mordiller doucement le lobe. Douloureuse, elle se mit à gesticuler entre les bras d’Onisim, jouant de ses coudes pour se libérer.

J’avais dit lécher ! Lâche moi.

Vaine supplication. La langue chaude et terriblement humaine cette fois de l’homme, vint caresser sa peau sensible. Elle ferma les yeux en serrant les dents, se refusant à frissonner à nouveau. Elle commençait presque à regretter son défi tant le contact humide de l’organe bucale la révulsait. Dans un élan de dégout, elle retrouvait un semblant de lucidité qui s’évanouissait presque immédiatement lorsqu’elle parvenait à s’avouer que le contact n’était pas désagréable. Ses forces l’abandonnèrent de plus belle lorsque les doigts gelés de son collègue glissèrent sur l’épiderme dénudé de ses cuisses. Les jambes flageolantes, elle se tortilla un instant tandis qu’Onisim poursuivait sa douce torture avant qu’il ne la relâche enfin. Elle se laissa retomber à genoux sur le sol froid, l’air hébété.

Elle mit plusieurs secondes à aviser le verre que lui tendait son camarade. Elle le saisit entre ses doigts fins et incertains, portant le liquide à ses lèvres comme pour oublier la salive qui humidifiait encore le lobe de son oreille. Une fois son gobelet vidé de moitié, elle leva un regard noir à son compagnon de beuverie qui énonçait déjà ses prochaines exigences.

Tu en profites un peu Monsieur Onisim. Un peu trop.  S’esclaffa-t-elle.

La vérité était d’une simplicité déconcertante. La réponse était non, évidemment. Elle ne portait pas de string car c’était totalement contraire à son caractère. Elle ne prenait pas plus d’une minute quarante-sept pour s’habiller, refusait jupes et robes et privilégiait le confort avant tout. Elle n’allait donc pas rejeter l’agréable moelleux d’une culotte bien large et au combien disgracieuse contre l’apparat d’un morceau de tissu à coincer entre ses fesses.

Non, définitivement. C’est ce qu’il lui aurait suffit de répondre à Onisim pour passer au tour suivant. Alors pourquoi se mit-elle à pincer se joue sans ménagement pour les faire rougir ? Pourquoi rejeta-t-elle soudain sa tête en avant pour ébouriffer plus encore sa tignasse épaisse ? L’alcool. C’était toujours de sa faute de toute façon. Bon d’un autre côté, elle ne savait pas trop comment s’y prendre. Ses précédentes conquêtes n’avaient pas particulièrement assuré de se point de vue, et la rencontre n’avait pas été suffisamment belle pour qu’elle fasse l’effort de simuler.

Elle poussa un petit cri, timide, hésitant, aigue. Puis un deuxième, jetant un œil inquisiteur à Onisim qui se délectait de la scène  en bouffant du chocolat.

Ok ok…

Elle retenta sa chance, gémissant langoureusement, bien que cela ressemble d’avantage à une plainte de frustration. Le genre de râle qu’on lâcherait en découvrant le paquet de Pepito vidé de son succulent contenu. Devant la mine peu convaincue de son camarade, elle poussa un soupir résigné, toujours en tailleur sur le carrelage.

Ça va, laisse tomber.

Elle saisit son verre et le vida d’une traite, admettant sa défaite, avant de se pencher sur le défi suivant.

Action. Envoie une photo compromettante de ta personne au boss. Vérité… tu as déjà pensé à le faire avec un éléphant ?
Onisim I. Svyatoslav
Onisim I. Svyatoslav
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Re: ▬ « Tu devrais pas boire ce truc à longueur de temps. C'est contraire à l’évolution. » Feat Kuon. écrit le Ven 4 Sep - 13:46


▬ « Tu devrais pas boire ce truc à longueur de temps. C'est contraire à l’évolution. » Feat Kuon. Tumblr_mmkcitWo7F1spjmjdo1_400


Ok, tu avais abusé. Un peu comme une espèce de foutu pédophile qui n’avait plus sa dose de GHB, obligé de faire des avances déplacées pour transmettre son envie envers les autres. Et plus précisément, la demoiselle. Tu aimais peut-être avoir du monde à la maison, toutefois, il y avait personne au balcon. Tu étais certainement mieux dans ton canapé, entrain de bouffer ton carré de chocolat sans rien faire de véritablement constructif. Mouais. L’alcool commençait doucement à faire grogner ton estomac. Et d’une mauvaise façon. Tu ne voulais plus boire. Dormir. Ouais, ça paraissait bien. Ou alors, mater un film. Ça, c’était une bonne idée.

L’alcool te tapait bien trop sur le crâne et ton cerveau continuait à inscrire des scénarios de plus en plus farfelus. En mêlant cela au mal de ventre qui commençait à intervenir au sein de ta propre personne, tu sombrais peu à peu dans les torrents qu’on nommait : Malaise alcoolique. Alors bouffe du chocolat pour faire passer ce goût de tabac froid et de vodka bon marché. Encore une fois, tu venais d’avoir une bonne idée. Alors peut-être que tu profitais un peu trop de la situation, mais au moins, tu bouffais à l’oeil. Illogisme cérébrale d’un homme perdu dans les méandres d’un verre de trop.

Et puis, il y allait avoir la meilleure scène de ta chienne de vie. Si tu étais un bâtard, tu aurais pu filmer la scène. Discrètement. Comme le pire des salauds, le portable coincé entre deux coussins du canapé. Mais non, tu ne disais rien et tu ne faisais rien. Tu allais être en totale observation face au somptueux spectacle qui allait se dérouler face à tes deux globes oculaires goudronneux. Tu avais déjà le sourire taquin et espiègle de bon gros fils de pute qui se délectait des obligations des autres. Parce que tu savais pertinemment qu’elle allait choisir l’action et pas la vérité. La faute à l’alcool. Ainsi, tu attendais.

Après quelques secondes de réflexion mentale, le show commençait. Enfin. Un premier cri. Un premier cri qui te fit encore plus sourire que d’habitude. Un deuxième arriva. Toi, tu continuais encore et encore la tablette de chocolat. Ouais, tu préférais parfois faire le gros balourd plutôt que d’être un Prince Charmant. Un Prince presque Charmant. Kuon faisait presque de la peine dans cette position. Dans cette situation. En cette douce et frénétique soirée qui était totalement parti en couilles. Puis, enfin, un troisième cri. Le genre de cri qui signifiait la plus grande honte de l’humanité et ô combien la demoiselle était une mauvaise actrice.

Ils avaient un micro-pénis les deux pélicans que tu t’es tapé pour gémir comme ça ?   

Tu aurais pu éclater de rire mais tu n’y arrivais même plus tant l’alcool avait dissout les parois de ta gorge. C’était plus désespérant qu’autre chose mais au moins, elle avait osé l’faire. Osé être plus que ridicule que toi pendant quelques minutes. L’encre déteint sur le quotidien gris, mais aujourd’hui, il y avait quelques singeries qui amenaient un peu de couleurs dans ce monde aquatique parfait et indestructible. Tu lâchais finalement un léger soupire avant de l’inviter à s’assoir sur le canapé, à tes côtés à l’aide d’un geste de la main. Vif. Compréhensible. Logique. Judicieux. Rationnel et systématique.

Pff. Ouais, les éléphants c’est mon dada. Avec leur grosse trompe, j’ai toujours rêvé de mettre mon pénis dans l’un de leur deux naseaux, tu vois ce que je veux dire ?  

… Mais ferme ta gueule. Ferme ta putain de gueule et tais-toi le plus rapidement possible. Ce n’était pas possible. Tu étais aussi con qu’un consanguin baisant son frère avec vigueur. Finalement, tu laissais retomber ta tête contre l’arrière du canapé, tes deux prunelles fixant alors activement le plafond du salon de la demoiselle. Gneuh.

Action… Vérité… Je sais paaaaaaas. Hum… T’as déjà mater du porno ?   

Silence.

… Mange une crotte de nez.   

Tu n’étais plus dans le feu de l’action. Plus de passion pour boire. Faire une pause et comprendre que tu commençais à être trop vieux pour ces conneries. Seulement 23 années et déjà trop vieux mentalement. Regarde ta vie. Tu faisais de la peine. Gosse jusqu’à 30 balais.

On est des produits de notre environnement, conditionnés à l’emprisonnement… Passe moi un verre, bordel de merde.  

Comme le vent, tu n’étais jamais à bout de souffle.

 

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▬ « Tu devrais pas boire ce truc à longueur de temps. C'est contraire à l’évolution. » Feat Kuon.

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