Tu connaissais bien des visages, presque tout ceux d'Okeanos. Il fallait dire, que la majorité des habitants étaient partisan de la dictature et vouaient une foi immense en le dieu des mers. Pourtant, parmi ces milles et une personnes, certaines arrivaient à passer la barrière que tu plaçait entre toi & cette communauté. Tu avais appris à marquer une certaine distance entre la figure que représentait et ses adorateurs. Le mélange des deux faisaient jamais une réelle et bonne alchimie d'après toi. Tu avais toujours eu un doute. Après tout, combien son de réels adorateur et combien d'autre sont des loup cachés parmi les moutons ? Tu n'en sais rien.

Au milieu ces noms dont tu es incertain, il y avait celui d'Ewen ; cette fille qui venait prier afin qu'Okeanos la berce de sa miséricorde, qu'il lui pardonne ses crimes et qui pourtant finissait toujours par aggraver ses péchés et revenais encore chercher le pardon.
Une spirale sans fin, dirais-tu.

Il fallait avoué qu'au début, tu t'étais senti quelque peu lassé par ce comportement des plus désinvolte, comme si on se jouait de toi & d'Okeanos. Puis, au fil de vos rencontres qu'elle ce soit déroulée au district 666 ou bien dans la prison lacum, elle avait fini par t'amuser. Tu avais découvert une autre facette des bas fonds de la cité sous marine par son intermédiaire et son véritable visage. Beaucoup plus doux et fragile que tu ne l'aurais cru.

Tu était en train d'écrire un nouveau morceau de musique dans ton coin, profitant du vide dans le temple lorsque le son d'une voix qui t'étais bien commune se fît entendre. Tu balanças tes affaires dans un coin et sorti de l'annexe du temple qui te servait d'appartement afin de te l’accueillir à l'entrée.

« Voyons moi partir alors que j'ai encore la chance de purifié le sale petit démon que tu es. Jamais ! Ta voix se faisait douce, quelque peu taquine. Tu aimais bien jouer de ses mésaventure et de ta position pour l'embêter légèrement à ce sujet là. Tu n'es pas dernière les barreaux cette fois ! Devrais-je craindre ton courroux pour m’être moqué de toi cette fois là ? »

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Elle vient te rejoindre, passant ses fins bras autour de ta nuque, portant sa douce main dans tes cheveux qui était parfaitement arrangé. Tu grimaces légèrement, mais ça ne t’embête pas plus que ça & te met à rire par la suite. Tu dois toujours me craindre, Cain, te dit-elle pour commencer. Quelque part, ça ne devait pas être faux. Vous n’apparteniez pas au même monde, vous étiez si différent. Tu vivais dans la lumière de la capitale, tandis qu’elle suivait le rythme et les ombres des districts. En un certain sens, vous étiez le jour et la nuit.

J'suis sûre que t'es encore moins innocent que moi, en fait, te taquines-t-elle. Tu fais mine d’y réfléchir un instant, moins innocent ? Ma foi, ce serait ironique venant d’un petit gardien de temple. Allez, avoue, tu faisais quoi avant que j'arrive ? Tu lâches alors un « Mhh. » continuant de faire semblant de réfléchir. Comme si tu étais réellement coupable - après tout pourquoi ne pas jouer le jeu ? Tu lui fais alors un sourire malicieux et porte sa main à tes lèvres. Tu relèves les yeux vers ton interlocutrice.

« En douterez-vous, ma dame ?  Tu te glisses ne serait-ce qu’un instant dans le rôle d’un beau parleur & près certainement charlatan quand bien même cette image est bien loin de la réalité. Je suis le plus grand escroc du monde voyons ; tu ne le savais pas ? » Comme si c’était vrai.

Tu as toujours sa main dans la tienne et l’entraine dans le coin où tu t’étais posé un peu plus tôt. Tu relâches alors ta prise une fois arrivés devant le tas de feuilles que tu avais fait –avons qu’en réalité c’était surtout éparpillée de partout & tout sauf organisé. Tu t’éclaircis la gorge. « Mes plans machiavéliques consistent à écrire un morceau capable d’ensorceler les esprits, voudrais-tu écouter le début ? » Maintenant que t’y pensais, tu n’avais jamais joué un morceau devant elle.
 »

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