Nebula
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efface mes pas ⌁ vesper

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Hestia Winkler
Hestia Winkler
Messages : 420
Date d'inscription : 18/05/2015
efface mes pas ⌁ vesper écrit le Dim 26 Juil - 22:58

Et oublie moi
Parcours ces flots, efface mes pas
Car c’est le temps, car c’est le temps
qui nous guidera




Les yeux rouges, gonflés par les larmes.
Ta gorge se resserre et ton coeur bats de plus belle alors que tu repenses à cette nuit.
Alors que tu repenses à elle. Ta mère. En vie.

Ca te semble impossible.
Alors pourquoi tu y crois ? Pourquoi tu t'y accroches comme à un souvenir que tu voudrais voir revivre.

Quand bien même ta mère serait vivante, il n'en reste pas moins qu'elle t'as abandonnée. Elle vous a abandonné, toi et ton père. Comment as-t'elle pu ?
Non c'est impossible.

Alors pourquoi ne peux-tu pas faire s'arrêter ce flot de larmes ? Pourquoi ne peux tu pas cesser d'y penser ? Au fond de toi, tu sais que c'est la vérité. Yali n'était que la messagère d'un message qui te détruisais. Te consumais peu à peu.

Ta gorge se serre alors que tu penses à elle, les larmes ne coulent plus, tes yeux sont secs.
Tu n'as plus de larmes. Alors tu soupires, gémissant. Cette nouvelle blessure ne veut pas se refermer et la cicatrice qu'elle te laissera ne s'effacera jamais, pas même grâce aux mains habiles et expertes de ta cousine.
Elle pourrait recouvrir tes cicatrices de tatouages, elle pourrait recouvrir ton corps entier d'encre, cette cicatrice ne s'effacerait pas.

Car plantée sur ton coeur.
Jamais tu n'auras droit à un nouvel envol.

Tu te levais, portant toujours ce kimono emprunté à ta cousine, tu portais le deuil sur tes épaules.
Voilà 9 longues années, 9 longues années que tu n'as pas vu ta mère, la pensant morte et voilà qu'elle réapparaissait, mais qu'elle n'avait jamais songé à venir te voir. Quel genre de mère pouvait abandonner son enfant, partir, le laisser porter le deuil pour ne jamais plus le revoir.

Tu déglutissais.
La gorge sèche.
Il fallait que tu boives.

Glissant de ton lit que tu n'avais pas quitté depuis ton retour, tu te dirigeais vers la cuisine, sortant une bouteille de rhum, alcool blanc dont tu raffolais, qui embrumerait ton esprits pour qu'il puisse trouver la paix et le sommeil.

Et voilà que tu t'en servais un verre, essuyant vaguement les restant de larmes encrés sur tes joues.
Une première gorgée. Ta gorge brûlait désormais.
Une seconde gorgée. Ton coeur semblait s'apaiser, enfin.

Pourtant les souvenirs de ta mère te hantaient toujours, compressant ton coeur, lui infligeant des blessures contre lesquelles tu ne pouvais rien.

Un bruit sourd.
Tu revenais à la réalité.
Ta porte venait d'être heurtée par quelque chose.

Et ce bruit sourd recommençait.
Comme si on frappait ta porte avec une masse ou un marteau.

Tu posait ton verre.
Tes yeux étaient toujours rouges et gonflés, ta gorge sèche.

HESTIA !

Cette voix, tu la reconnaîtrais entre mille.
Tu connaissais tout de tes proies, de leur odeur jusqu'à chaque parcelle de leur corps et pourtant de lui tu ne connaissais que les lèvres.

Ce cri, l'odeur du sang, et comme dans un sanglot tu ouvrais la porte.

C'était sa tête qui cognait contre ta porte, et tu comprenais pourquoi en voyant son état. Que lui étais-t'il arrivé ? Et surtout qu'attendais-t'il de toi ?

Dans un soupire tu frottais tes yeux, faible.
Tu voudrais parler mais ta gorge reste muette. Aucun son ne sort de tes lèvres si ce n'est des sanglots. Tu montres à Vesper le chemin vers la salle de bain, il fallait refermer ces plaies avant qu'elles ne s'infectent.

L'installant dans la salle de bain sur le rebord de ta baignoire, tu t'activais pour chercher ton kit de premiers soins.
Du fil, une aiguille, du désinfectant, un onguent cicatrisant et des bandages.
En voyant le baume que ta cousine t'avais donné pour tes tatouages, tu ne pu retenir un sanglot, mais aucune larme ne tomba, tes yeux étaient secs.

Tu te retournais alors vers Vesper, remontant les manches de ton kimono en les ourlant grossièrement.



HRP;

COME ON
voilà l'appartement d'Hestia, même si tout n'est pas répertorié, y a des objets qui sont sous josé (chambre rouge rpz).

aiden il rit comme u

go for it:
Vesper
Vesper
Messages : 123
Date d'inscription : 25/06/2015
Re: efface mes pas ⌁ vesper écrit le Lun 27 Juil - 23:09



I can't help you.


ft. Hestia.

Tu avais mal. Ton bras gauche était lourd, et ton sang n'avait de cesse de couler. Certes, ce n'était qu'une "petite" blessure par rapport à celles que tu avais déjà subies par le passés, mais cette douleur était toujours aussi insupportable. Une douleur dont tu te serais réellement passé. Mais elle l'avait souhaité ; elle avait souhaité t'affronter. Ou plutôt, elle avait provoqué cet confrontation. Si Rozen était restée calme, tu n'en serais jamais venu là. Tu l'aurais laissé partir, tu te serais contenté de la menacer, et tout aurait été pour le mieux ; mais non. Elle voulait te faire payer pour ces morts que tu avais causées il y a de cela deux années.

Idiote. Mais tu l'avais été également. Sans doute plus qu'elle. Après tout, tu avais répondu à sa petite provocation de gamins. Le genre de choses qui ne devrait normalement pas fonctionné. Mais comme tu étais colérique, impulsif et que tu perdais ton sang froid au quart de tour, c'était tout simplement impossible pour toi, d'ignorer tout ce qu'elle avait fait. Et c'était pour cela, que tu te retrouvais à marcher d'un air épuisé, jusqu'à un endroit que tu connaissais déjà. Cet endroit ? Le domicile de Hestia. Pourquoi spécialement chez elle ? Parce qu'elle se trouvait être la plus proche de ta position actuelle.

Tu avançais donc, l'air plus dangereux qu'à l'accoutumé. Tu étais énervé à la fois contre Rozen, mais également contre toi. Oui, envers ta propre personne. Si tu t'étais donné à fond dès le début, tu n'aurais jamais eu à subir ce genre de blessures. Tu avais souhaité jouer, et voilà ce qui t'étais arrivé. Mais quoi qu'il en soit, tu arrivais finalement devant la porte de chez cette fameuse demoiselle. Tu souhaitais relever le bras droit, mais il ne semblait plus vouloir te répondre. Après tout, tu avais lutté avec un seul et unique bras ; tes muscles devaient être épuisés également.

Inspirant longuement, tu donnas un violent coup de ton crâne contre la porte. Un second, un troisième, et tu beuglas finalement son nom. Ta vue commençait à se troubler, à force. Les effets secondaire de cette perte de sang, sans aucun doute. Et finalement, la porte s'ouvrit. Ton regard était bien trop distrait que pour remarquer tout dans le moindre détail. Que ce soit sa tenue, son regard loin d'être aussi taquin qu'habituellement... rien de tout cela ne t'avais frappé. Tu n'avais rien remarqué de bien spécial. Après tout, tu ne remarquais jamais rien chez les autres. Ou du moins, très rarement.

Elle t'invita à entrer, sans un mot. Tu te dirigeas vers la salle de bain, lieu qu'elle t'avait indiqué quelques secondes après l'ouverture de la porte. Baissant lentement la tête, tu respirais d'une manière saccadée ; la fatigue commençait à prendre le dessus sur toi, mais tu ne sombrerais pas, c'était hors de question. Tu allas finalement t'asseoir sur le bord de la baignoire, alors que tu fixais ton bras. Frustration et colère se mélangeaient dans ton regard, alors que tu repensais à tout ce qu'il était arrivé. Tu lâchais ton katana au sol, pour lentement relever la main droite, tremblotant.

-Tu penses pouvoir gérer ces blessures ? Relevant lentement la tête pour la regarder dans les yeux, elle pouvait voir ton vrai visage ; celui d'une bête furieuse n'attendant qu'à arracher la chair de sa victime. Ta main droite, après une lente et longue ascension, se déposa sur la nuque de la rose, sans pour autant te montrer agressif. Tu souhaites en savoir plus ?
C O D E © W H A T S E R N A M E .

Hestia Winkler
Hestia Winkler
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Date d'inscription : 18/05/2015
Re: efface mes pas ⌁ vesper écrit le Mar 28 Juil - 0:23

i really don't care




Tu regardais le corps ruisselant de rouge comme un animal agonisant.
Et pourtant tu n'y prêtais pas attention, comme détachée de ce monde où les désirs qui t'animaient s'étaient éteint.

Comme si tout ton être n'était plus qu'une coquille vide, attendant son prochain jugement avec crainte.
Tu cherchais des réponses sans les chercher, tu ne faisait que remuer le couteau dans la plaie. Tu ne faisais que rouvrir la blessure chaque fois qu'elle tentait de cicatriser.
Comme pour ne jamais oublier, ne jamais te reposer.
Il te fallait comprendre pour passer à autre chose.

Et sans entendre Vesper tu commençais déjà à le soigner, reproduisant — avec plus d'habilité que tu ne l'aurais pensé — les gestes de ton médecin de père. Coupant le fil sous ta canine, piquant la peau pour assembler les chairs.

Tu commençais par son bras. Sans faire attention à la douleur que tu pouvais procurer. Vesper n'était pas venu pour de la délicatesse, et tu n'en avait plus une once dans ton corps vidé, brisé.

Quand il te demanda si tu voulais connaître la raison de ses blessures tu haussas les épaules. Pas par dédain, juste parce que tu ne savais plus rien.

Non, tu viens d'ébranler tes convictions, ton univers tangue sans s'arrêter, il ne fait que tourner autour de toi, sans te laisser le temps de reprendre ton souffle, ni de t'accrocher à quelque chose, n'importe quoi, qui t'empêcherais de remonter.
Alors tu t'enfonçais dans ton mutisme. Frissonnant sous sa main effleurant ta nuque.

Tu ne le regardais pas.
Tu n'étais concentrée que sur ses plaies ?
Mais l'étais-tu vraiment ? Concentrée ?

Tu piquais, encore et encore, coupant le fil bleu à même tes crocs, enfonçant l'aiguille sans même envisager que sous tes doigts glissaient des tissus humains. Le geste devenait automatique.
Tu procédais de la même façon pour chaque plaie, tu nettoyais avec de l'alcool, en prenait une gorgée à ton tour avant de planter cette aiguille encore et encore, arrachant finalement ce fil pour passer à une autre plaie.

Il n'y avait rien à dire.
Tu n'avais rien à dire. Tu exécutais ton travail de chirurgien pour lequel tu semblais avoir des prédispositions impressionnante et tu t'enfermais dans cette bulle de souffrance que tu préservais, comme pour ne pas avoir à affronter la réalité.

Car tu le sais, après le déni il y a la colère.
Et tu n'es pas encore prête, tu n'en a pas la force.

Alors tu te terres dans ce mutisme qui n'en finit pas, dans ce détachement à l'exact opposé de ton essence sauvage.

Des désirs ? Il n'y en avait plus.
Il n'y avait plus que des questions, des troubles, de la douleur.

Tu es déjà partie.
Tu es partie depuis longtemps maintenant.

Devant toi il n'y avait plus qu'un corps à recoudre et à panser.
Et s'il te parlait tu ne l'entendais pas.

Car tu es déjà partie.


Vesper
Vesper
Messages : 123
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Re: efface mes pas ⌁ vesper écrit le Mar 28 Juil - 15:25



I can't help you.


ft. Hestia.

Quelque chose d'étrange était en train de se produire ; cette femme avec qui tu avais réussi à discuter, et même à découvrir certaines choses était une toute autre personne. Froide, distante et silencieuse. Tu ne saurais dire ce qui lui était arrivé, ou encore ce à quoi elle était en train de penser, et honnêtement c'était loin d'être ce qui t'inquiétait le plus pour l'instant. Mais cela avait malgré tout réussi à piquer ta curiosité. Mais tu attendrais, simplement. Tu songeais à un moyen de la réveiller, un moyen efficace pour lui faire comprendre qu'elle avait encore la possibilité de parler. Mais pour l'instant, ton bras devait être soigné, au plus vite.

Et c'était d'ailleurs tout aussi surprenant de voir qu'elle y arrivait réellement ; à te soigner. Cela faisait extrêmement mal, car il n'y avait pas la moindre anesthésie, mais au moins elle avait réussi à refermer la plaie qui se trouvait à ton bras. Elle enchaînait ensuite, sur tes autres blessures, alors que tu fermais lentement les yeux. Mais le fait qu'elle t'ait presque ignoré, commençait à t'énerver, et une fois qu'elle eu terminé avec ta dernière plaie, à savoir celle qui se trouvait à ta main, tu relevas la main droite de sa nuque, pour ensuite l'abattre d'un geste brusque sur sa joue. Une bonne vieille gifle, alors que tu l'observais ensuite longuement, l'air froid.

-Je me moque d'avoir des explications précises et concrètes. Mais n'affiche pas une tête d'enterrement comme celle-ci face à moi... Ça en est presque dégoûtant.

Tu disais cela parce que tu avais affiché le même visage, après ta victoire sur Rozen. Une victoire dont tu te serais bien passé ; un affrontement qui n'aurait jamais dû avoir lieu dans un premier temps. Qu'est-ce qu'elles pouvaient être têtues, les femmes... Tu ne les comprendra jamais ; et tu ne chercheras sans doute jamais à les comprendre. Tu n'arrivais déjà pas à comprendre le sens logique de l'humanité, alors pourquoi essayé de comprendre les femmes également ? Tu soupirais lentement, avant d'attraper un bandage. Une permission ? Non, tu t'en moquais totalement. Si elle était toujours aussi déprimée, tu continueras seul.

-Si cette gifle ne t'as pas réveillé, je peux toujours t'en donner d'autres. J'ai pas encore réussi à relâcher toute cette frustration qui m'envahis alors si tu souhaites l'encaisser c'est ton problème.

Oui, car frustré, tu l'étais. Et si quelqu'un souhaitait tant que ça prendre des coups, tu les distribuerais sans la moindre hésitation. Tu devais évacuer le tout, faire sortir cette hargne qui s'était emparée de toi. Mais pour l'instant, tu devais réellement t'occuper de ces fichues blessures. Elles étaient déjà refermées grâce à Hestia, ce qui était une bonne chose, mais si elle restait dans cet état, tu t'occuperais toi-même du reste. Du désinfectant. Tu en avais repéré, mais tu ne savais pas comment t'y prendre pour le faire d'une seule main. Tch. Toi qui voulait t'y prendre seul, c'était plutôt mal barré, au final. Tu relevas le regard vers la rose, les dents serrées.
C O D E © W H A T S E R N A M E .

Hestia Winkler
Hestia Winkler
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Re: efface mes pas ⌁ vesper écrit le Mar 28 Juil - 23:14

Maybe you shouldn't come back
Maybe you shouldn't come back to me
Tired of being so sad




Glissant les cotons imbibés de désinfectant contre ses plaies, ses plaies qui n'étaient plus béantes, tu ne t'attendais pas à ce qui allait t'arriver.

Ton corps de marbre n'avait presque rien senti. Rien sorti lorsque la paume de sa seule main valide vint s'écraser contre ta joue. Et si ton visage avait encaissé le choc et virevolta violemment allant jusqu'à te faire perdre l'équilibre, tu n'avais rien senti.

Ta joue brûlait peut-être mais elle te semblait faite de glace comme le reste de ton corps. Comme si tu ne pouvais plus te réchauffer, non ça t'étais devenu impossible. Et si tu préférerais réagir tu t'en sentais incapable.

Tu levais les yeux, simplement. Et ce vert d'habitude habité par l'espoir semblait vide aujourd'hui. T'appuyant sur le rebord de tes toilettes à ta droite tu te relevais.

Un battement de coeur.
Oui tu avais l'impression d'en avoir ressenti un juste à l'instant.
Il était frêle, vif, presque éphémère. Mais tu avais ressenti quelque chose en croisant son regard. Evoquant des réminiscences d'un passé plus heureux.
Tu donnerais tout pour revenir à cet instant. Redevenir celle que tu étais.

Une tête d'enterrement. Tu aurais presque envie de rire si ta situation n'était pas si dramatique. Et si tu pensais toujours à cette mère qui t'avais abandonnée comme si tu n'étais rien, comme si ta vie n'avait pas de valeur, comme si son âme avait été consummée par le diable, aspirant tous les sentiments, tout l'amour pour sa propre fille, tu commençais à revenir à la réalité.

Une réalité que tu avais peur d'affronter.
Une réalité où ta propre mère était un monstre.

Depuis combien de temps étais-tu dans cette position ? A peine en équilibre, le visage inerte après avoir subit le coup, le poignet retenant ton corps de tomber. Combien de secondes, combien de minutes.

Et si tu n'entendais presque pas sa voix, peut-être n'étais tu pas encore de retour dans la réalité.
Ou peut-être étais-tu simplement sonnée.
Tu t'éclaircissais la gorge, sèche de n'avoir que si peu bu, d'être restée muette.

Défoules toi.

Car tu n'avais pas l'intention de partager tes problèmes. Tu n'étais pas encore prête à mettre des mots sur ce que tu ressentais. Tu n'étais pas encore prête à rendre cette histoire plus réelle qu'elle ne l'était déjà.
Et puis Vesper, qu'est-ce qu'il en avait à foutre ?
Il ignorait déjà probablement que tu avais une mère alors comment lui expliquer que celle qui t'as donné vie venait de te l'arracher en revenant des morts ?

Tu t'éclaircissait à nouveau la gorge, te relevant, glissant ta main contre tes bandages sous ton sein, là où se trouvait ton mensonge.
Cet oiseau qui devait t'aider à voler à nouveau t'avais simplement brisé les ailes.
Et la férocité de la tigresse que tu étais n'étais déjà plus.

Tu te dirigeais vers la cuisine, attrapant ton verre au passage, reprenant une gorgée, deux, trois. Essuyant une larme naissante de ton oeil. On dirait que tes glandes lacrymales se sont remises à marcher finalement. Tu soupirais.

Tu ne pleurerais plus.
Et la voilà la colère.
Et la voilà la chaleur.
Et les voilà les sentiments.

Il t'avais suffit de prendre la décision de ne plus pleurer pour quitter le déni dans lequel tu te trouvais. Et tu t'accrochais à la réalité. Elle était dure et te faisais souffrir irrémédiablement. Et si tu avais envie de crier tu t'en empêcherait.

Ta joue chauffait finalement.
Attrapant une bouteille dans le réfrigérateur tu venais l'appuyer contre celle-ci, détendant ta mâchoire. Ce sont désormais tes tatouages qui chauffent contre ta peau.
Depuis quand n'avais-tu pas remit de la crème pour les soulager ? En avais-tu même appliqué seulement une fois ?

Revenant dans la salle de bain, posant ton verre sur le lavabo tu regardais Vesper tentant de s'appliquer l'onguent cicatrisant avec une seule main.
Grognant tu attrapais le pot, glissant tes doigts à l'intérieur avant de venir en appliquer sur ses plaies, insistant sur son oreille.

Une fois fait, tu te nettoyait les mains avant de poser proprement les bandages, entourant son torse, son bras et même une partie de son visage, nouant le bandage comme un bandeau pour protéger son oreille meurtrie, laissant l'autre libre.

Et glissant quelques mèches de ses cheveux par dessus ce que tu venais de terminer, tu rangeais finalement tes outils. Attrapant au passage le baume pour tes nouvelles cicatrices.

Et tu soupirais, sachant déjà que tu n'aurais pas la force nécessaire pour en appliquer sur toute la surface de ton dos avant d'y appliquer un nouveau bandage.

Tu regardais Vesper, puis le baume, puis Vesper avant de soupirer.
Tu t'asseyais dos à lui, genoux à terre, avant de lui tendre le baume.

Je ne veux pas en parler.

Tu déliais le noeud de ton kimono, libérant ainsi ta peau brûlante.
Défaisant tant bien que mal les bandages tu laissais apparaître finalement ton premier tatouage, des fleurs, des lotus, aux pétales aussi roses que ta crinière, que tu remontais en chignon, parsemant ta colonne vertébrale, tes omoplates, les tiges descendant jusqu'à la naissance de ta cambrure.

Tu devais le reconnaître, même si c'était un hommage râté, ta cousine avait fait un sacré travail, la beauté de ses tatouages tu ne l'avais jamais remise en question.

Attrapant ton verre de rhum à moitié vide, tu le buvais cul sec.

Ca te gênait d'avoir à montrer tes tatouages à Vesper, curieux comme il était il ne te laisserait probablement pas partir sans explications.
Alors que tout ce que tu désirais faire en cet instant c'était de te changer les idées.
Alors peut-être.
Oui peut-être que de le laisser parler ne serait pas une mauvaise chose.

Qu'est-ce qui t'es arrivé ?


Vesper
Vesper
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Re: efface mes pas ⌁ vesper écrit le Mer 29 Juil - 21:01



Regrets.


ft. Hestia.

Cette femme qui avait toujours eu l'habitude de jouer les dominatrices, était aujourd'hui bien différente. À tes yeux, elle ressemblait plus à une personne qui avait échoué. Une personne qui avait perdue de vue ce qu'elle aimait le plus, ou ce qui était simplement important pour elle. Tu ne pouvais cependant l'aider ; tu ne savais pas quel était son problème, et tu ne comprendrais certainement rien à cela. C'était le genre d'homme que tu étais. Un être qui ne savait comprendre la douleur d'autrui. Même si tu pouvais avoir vécu ce genre de situation, tu ne comprendrais guère ; simplement parce que tu ne souffrais pas d'un quelconque motif émotionnel.

C'était tout du moins ce que tu te disais. Défoule-toi. Des mots qu'elle avait prononcé, mais qui ne te donnait plus du tout envie de la réveiller. Un simple grognement s'échappait de tes lippes. Comme si tu pouvais à nouveau t'attaquer à une cible aussi facile à avoir. S'en était presque déprimant. Malgré les apparences, tu aimais te défouler sur quelqu'un qui avait du répondant. Mais certainement pas contre un pantin qui ne rendrait pas les coups, qui ne te donnerait pas cette soudaine sensation d'adrénaline, de danger. Alors tu ne l'attaquerais plus. Tu te contenterais de l'ignorer jusqu'à ce qu'elle se montre déjà un peu plus différente, plus expressive peut-être.

Et durant sa petite absence de la salle de bain, tu avais entrepris de t'appliquer de par toi-même ce fichu onguent sur tes plaies refermées. Ce qui n'étais pas réellement un franc succès. Même essayer de l'ouvrir ressemblait à un challenge pour toi. Si ton bras droit n'était pas aussi épuisé, peut-être que tu aurais réussi à l'ouvrir, même avec une seule main, mais non. Tes forces t'avaient totalement abandonnées. Tu étais juste au bout du rouleau. Sans compter que, mine de rien, la drogue que tu avais utilisé aujourd'hui t'avais totalement épuisée. Une drogue t’immunisant à la douleur. C'était d'ailleurs la raison pour laquelle tu n'avais mal que maintenant ; les effets venaient juste de s'estomper.

Et finalement la revoilà. Prête à t'aider, encore une fois. Tu la laissais faire, tout en la laissant également s'occuper de ton oreille. Fichue morsure. S'était sans doute la première fois que quelqu'un te mordais de la sorte ; cette Rozen était vraiment une femme bizarre. Un léger soupire s'échappa de tes lèvres, alors que tu la laissais s'occuper d'appliquer la suite des soins, ainsi que ces bandages sur ta tête, ton bras et ton torse. Tu observais ton bras longuement, fronçant sensiblement les sourcils. Tu ne la remercierais pas. Tu n'aimais pas remercier les gens. Alors tu ne le ferais pas, encore une fois. Tu te contentas de relever le regard, la voyant ensuite te tendre un baume.

Tu l'attrapais en silence, avant de la voir se mettre dos à toi, baissant son kimono. Tu pouvais ainsi voir quelque chose de neuf, une fois qu'elle eut enlevé ses bandages. Un tatouage. Surprenant, la dernière fois elle n'en avait pas. Tu pouvais d'ailleurs dire d'un simple coup d’œil que c'était l’œuvre de Yali. Après l'avoir déjà vu à l'acte, tu pouvais très clairement le comprendre d'un simple regard. Mais... Pourquoi ? Tu avais déjà quelques questions à lui poser, mais cela attendra. Tu te doutais qu'elle souhaitait que tu l'appliques, ce fameux baume. Et dans un silence des plus total, tu t'exécutas.

Tu avais bien évidemment entendu le fait qu'elle ne souhaitait pas en parler, mais tu restais malgré tout curieux. Tu finirais bien par en savoir plus à un moment où à un autre, mais pour l'instant, tu t'occupais de son tatouage, silencieux. Jusqu'à ce qu'elle ne daigne te poser une question ; ce qu'il t'étais arrivé ? Tu t'arrêtas, net, comme si l'on venait de stopper le court du temps lui-même. Tu fermais lentement les yeux, avant d'expirer longuement.

-J'ai été renversé par un sanglier. C'était bien évidemment de l'ironie. Une petite boutade de merde, ni plus ni moins. Et c'était dans un soupire, que tu lui offrais la vérité. Mon ancienne élève. Elle semblait vouloir ma tête. Comme beaucoup d'autres personnes vivant là haut. Il s'agissait de Rozen. L'une des trois généraux.

Alors que tu prononçais ces quelques mots, tu terminais de t'occuper de son tatouage, reculant lentement ta main valide en fixant ensuite celle-ci, longuement. Oui, tu parlais bien de l'élève que tu avais toi-même formé, que tu avais vu grandir et avec qui tu avais passé la plus grande partie de ton temps quand tu étais encore un habitant de Caelestis. Un nouveau soupire, alors que tu posais ton regard sur le dos de la demoiselle qui venait tout juste de te soigner.

-Je me suis donc logiquement battu pour survivre. Elle m'a laissé ces quelques blessures. Mais je ne peux que m'en vouloir ; depuis que je suis ici je n'ai plus été mit en réel danger. Dans un murmure, tu prononçais quelques mots qui t'étaient surtout destinés, à toi. Je dois redevenir une arme... Je le dois... Mais ton cœur ne pouvait masquer les remords que tu avais. Des remords qui un jour, coûteront ta perte.
C O D E © W H A T S E R N A M E .

Hestia Winkler
Hestia Winkler
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Re: efface mes pas ⌁ vesper écrit le Jeu 30 Juil - 14:28

Don't listen to a single word I've said
I'm a daughter of the sadness
Been abandoned and I’m scared now




Tu avais trouvé une certaine homéostasie dans ta nature à la fois humaine et animale.
Parvenant à maintenir tes constantes vitales sur une ligne parfaitement droite.
Et si tout avait été paisible depuis quelques années, aujourd'hui les lignes droites avaient laissé place à des saccades d'amplitudes et de fréquences différentes.

Comme si tu ne contrôlais plus rien, comme si tu ne contrôlais plus ton propre corps. Et ça te faisait peur. Tu te sentais prisonnière d'un corps qui ne t'écoutais pas.
Alors que la peur même se situe aux confins de tes pensées, que ce déséquilibre n'est créé que par ton esprit lui même.

La raison. Tu aimerais t'en passer en ce moment, n'être plus qu'animale, abandonner ton humanité.

Tu frissonnais au contact du baume contre ta peau, le chaud prenant le dessus sur le froid rapidement. Touchant ton front comme pour savoir si cette chaleur s'était répandue dans ton corps tu t'étonnais du contraire.
Si ton cerveau n'avait pas arrêté de fonctionner à plein régime depuis que tu étais partie de chez ta cousine, ton corps semblait gelé, glacial, à l'instar de ton dos et de tes côtes droites, où se situaient tes nouvelles cicatrices, tes tatouages.

Tu laissais Vesper s'occuper de toi, te passer ce baume qui te semblait être un cadeau béni des dieux tant la brûlure se faisait sentir.

Tu fermais les yeux, essayant de te calmer, de calmer ton coeur qui tambourinais dans ta poitrine, prenant de longues inspirations, mais rien n'y faisait. Pas même l'alcool, qui semblait déclencher plus de violence dans tes pensées, ne les inhibant pas, au contraire.

Tu soupirais. Ce calvaire aura-t'il une fin ? Tes pensées seront-elles à nouveau libre de l'emprise que ta revenante de mère avait créée ? Alors tu soupirais. La gorge encore sèche, le coeur battant toujours aussi fort.

Tu t'appliquais un nouveau pansement sur ton dos, te relevant sans pour autant refermer ton kimono. Tu prenais à nouveau le baume, écoutant Vesper du mieux que tu pouvais, faisant taire cette voix qui te murmurait elle est en vie désormais.

Avant tout tu dois te reposer pour cicatriser.

Tu posais le pot sur ta vasque, glissant ton kimono sur tes épaules, enlevant machinalement le pansement de ton second tatouage, cet oiseau qui devait t'aider à prendre ton envol, cet oiseau à qui on venait de briser les ailes avant même qu'il ne saute de son nid.

Glissant tes doigts dans ce pot à peine entamé, tu commençais à appliquer ce gel vert sur tes côtes, en dessous de ta poitrine. Une fois fait tu appliquais un nouveau bandage, soupirant de soulagement. Tu te lavais les mains avant de refermer ton kimono.

Rangeant le pot et nettoyant le sang laissé par Vesper dans la baignoire, tu repartais finalement dans la cuisine, lui faisant signe de te rejoindre.

Tu veux boire quelque chose ?

Tu l'invitais à se servir alors que tu te versais un second verre de rhum.
Entre saké, vin blanc, rhum et vodka il avait le choix, encore fallait-il qu'il ait envie de boire.

Ce n'est qu'en posant ton verre sur le bar, t'asseyant sur un tabouret, que tu ressentais ces sentiments que tu avais enfoui. La colère, la peur, l'incompréhension.
Finalement, tu glissais tes mains sur ton visage, les coudes posés sur le rebord du bar, prenant des inspirations semblables à des sanglots.

Tu ne sais plus rien en cet instant.
Rester seule ? Surement pas. Il fallait à tout prix que tu te changes les idées.

Il fallait à tout prix que tu redeviennes cette guerrière que tu étais.

Toi aussi, il fallait que tu redeviennes une arme.
Car c'était décidé.
Tu allais partir, partir retrouver cette mère qui t'avais abandonnée. Et cette fois tu ne la laisserais pas s'échapper.


Vesper
Vesper
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Re: efface mes pas ⌁ vesper écrit le Dim 2 Aoû - 15:52



Raise your head.


ft. Hestia.

Et te voilà, toi, en train de t'occuper d'une femme. Toi qui n'avait jamais daigné faire ce genre de choses par le passé. Toi qui avait toujours repoussé n'importe quel être vivant. Tu soupirais. Cette journée avait été longue pour toi. Trop de rebondissement d'un seul coup, c'était réellement à te détruire l'esprit. C'était à croire que tout ce qui venait de se passer venait de te frapper en plein estomac à plusieurs reprises. Et ce n'était qu'après de longue minutes que tu retiras ta main du dos de la rose, observant son tatouage un long moment.

Finalement, elle se redressa, appliquant un nouveau bandage. Visiblement, elle n'avait pas trop de mal à le faire seul, alors tu décidas de ne pas t'en mêler. Elle était assez grande pour faire ce genre de choses sans pour autant avoir besoin de l'aide d'une autre personne. C'était tout du moins ce que tu pensais, bien évidemment. Baissant lentement le regard, tu observais ton bras. La douleur était toujours présente, mais tu commençais à t'y accommoder. Un nouveau soupire, alors qu'elle te lança quelques mots. Une phrase logique. Tu devais cicatriser et te reposer. Mais ce genre de choses ne s'appliquait pas chez quelqu'un comme toi.

-Ne te fous pas de moi. Si je devais me reposer pour une si petite blessure ce serait une véritable honte.

Tu te relevais finalement, ayant remarqué qu'elle s'occupait elle-même d'un autre tatouage. Tu n'avais pas réellement eu l'occasion de voir de quoi il s'agissait. Juste une aile. C'était tout ce que tu avais vu. Un oiseau, sans doute ? Quelque chose du genre tout du moins. Et sans gêne, après qu'elle le fit elle-même, tu allas laver une seule de tes mains. La droite. Après tout, tu ne saurais te servir correctement de ta main gauche. Un léger soupire s'échappa de tes lèvres, alors que tu la regardais se diriger vers la cuisine. Ou du moins, ce qui te semblait être une cuisine. Elle t'avait également fait signe de la rejoindre, ce que tu fis sans même avoir besoin de son accord de toute façon.

Elle te proposait même de boire un coup. Tu observais les différentes boissons, le regard sérieux. Dommage pour toi, il n'y avait pas ton vin préféré ; le vin rouge. Tant pis, tu te contenterais de ce qu'il y avait, soit de l'alcool fort. Tu observais longuement les bouteilles, l'air sérieux. Vodka, Rhum, vin blanc, et même du saké. Pour être franc, tu n'étais pas un grand fan du vin blanc, alors tu n'essayerai même pas d'en boire. Tu te décidas finalement de faire comme elle ; un bon verre de Rhum ferait l'affaire pour toi, du moins, pour le moment. Tu te remplissais donc un verre, avant de le prendre dans ta main valide.

-Dis-moi. Ces tatouages... Tu marquas une pause, pour ensuite porter le verre à tes lèvres, buvant deux grandes gorgées, alors que cette boisson vint te donner une sensation de chaleur dans la gorge. Ils ont une signification quelconque ?

Bien évidemment que tu étais quelqu'un de curieux. Quand il s'agissait de quelque chose de ce genre, tu ne pouvais pas simplement observer et ne rien dire. Pour toi, les tatouages représentaient forcément quelque chose ; on ne se fait pas tatouer simplement parce qu'on trouve la réalisation exceptionnellement belle. Cela ne te semblait pas logique, et encore moins pour une personne telle qu'elle. Il devait sans doute s'être passé quelque chose, depuis votre dernière rencontre. Elle était bien trop différente par rapport à cette soirée-là. Tu vidais finalement ton verre de Rhum, pour ensuite t'en verser un second ; tu n'avais pas de temps à perdre avec des "petites doses".

-Je ne sais pas ce qui t'es arrivé exactement pour que tu changes de la sorte, mais tu fais presque pitié à voir. Tu la provoquais ? Oui. Voir un tel visage t'énervais, réellement. Ce n'était pas le visage de la Hestia que tu connaissais. Ce visage, ce regard. Tu ressembles à une victime plutôt qu'à une chasseuse. Autrement dit... Tu n'es plus qu'un déchet.

Après avoir craché ces quelques mots, tu buvais à nouveau de ton verre, fermant lentement les yeux.
C O D E © W H A T S E R N A M E .

Hestia Winkler
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Re: efface mes pas ⌁ vesper écrit le Mer 5 Aoû - 12:37

tigresse




Une honte.
Non, il ne fallait pas négliger les blessures.

Au contraire, il fallait en prendre soin.
Et alors que ses mots parvinrent à frayer un chemin jusque ta cochlée, tu fronçais les sourcils, étonnée qu'il prenne si légèrement le bien être de son corps. Son corps rayé par les cicatrices comme les zébrures rayent le pelage d'un zèbre.

Son enveloppe charnelle n'était peut-être finalement qu'un carapace, dont il ne se préoccupait guère alors que pour toi ton corps faisait partie intégrante de ton âme. Et si lui était dissociation toi tu redevenais fusion.

Tu sentais à nouveau ton coeur tambourinant dans ta poitrine, rythmant l'hémoglobine prestement.
La voilà. La voilà la colère.

Tu te sentais en vie. Finalement.
Et tu ne pouvais pas t'empêcher de sourire bien qu'énervée.
Tu devais devenir plus forte pour l'affronter, cette mère qui ne l'était plus.
Non, ta mère est morte quand tu avais 12 ans.

Quiconque se tient dans son enveloppe charnelle n'est plus qu'étranger.
Seuls les souvenirs demeurent, et tu te dois d'aller les lui arracher.

Oui, ils ont une signification.

Et tu t'arrêterais là.
S'il voulait connaître tes tatouages, te connaître, il devrait se battre, tu n'allais pas lui servir ton âme sur un plateau d'argent.

Peut-être était-il habitué à ce qu'on lui donne tout ce qu'il désirait, se servant sans même avoir à demander la permission mais il devrait faire preuve de patiente ce soir et avec toi. Tu ne lui donnerais rien sans la promesse d'un retour.

Pourtant, au lieu de t'amadouer il t'agressais, ouvertement.
Et si la rancoeur brûlant en toi ne lui était pas destinée, elle se déchaînerait pourtant sur lui.

D'un bond, tu sautais sur lui, prenant son verre des mains, le glissant sur le bord de ton bar, glissant ta main autour de son cou pour finalement se refermer, resserrant toujours un peu plus son emprise.
Et tes lèvres se glissèrent contre son oreille encore viable, tes crocs se desserrant finalement.

On ne t'as jamais apprit à te méfier d'un animal blessé ?

Resserrant toujours ta poigne tu basculait son corps en arrière, glissant ta main derrière son crâne pour qu'il n'heurte pas le sol violemment.
Le but était simplement de le dominer, pas de le blesser encore plus.
Son corps s'étala contre le sol tandis que le tien vint se poster au dessus, telle la tigresse que tu étais, et cette flamme revenait finalement en toi, cette aura sauvage.

Tu te targues de ne plus être cet homme qui a quitté le ciel pour se trouver sous la terre. Pourtant je crois que j'aurais préféré connaître celui qui était près à mourir pour ses convictions plutôt que celui qui dénigre toute personne l'approchant, au point de sous estimer Rozen et de te laisser heurter par ses coups.

Tu relâchais finalement ton emprise, le laissant à nouveau respirer librement.
Le regard noir, la voix furieuse, les crocs apparents.

S'il voulait te provoquer, tu répliquerais.
S'il voulait redevenir une arme tu l'y obligerais.

Mais il fallait que tu saches si sous cet égoïsme apparent se cachait autre chose.
Comme ta mère, son ancien lui était peut-être mort.
L'homme passionné qu'il était s'était évanoui dans sa fuite ?


Vesper
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Re: efface mes pas ⌁ vesper écrit le Mer 5 Aoû - 23:14



Don't fuck with me...


ft. Hestia.

Tout ce qui te passait par le crâne commençait à réellement t'énerver. Tu ne pouvais t'empêcher de ressentir de la haine, de la frustration, et bien d'autres sensations. Cette fichue Rozen aurait mieux fait de ne jamais se montrer face à toi. Désormais, beaucoup de choses étaient en train de te passer par le crâne. Comment allais-tu t'en sortir ? Certes, tes blessures ne t'ennuyaient pas plus que cela. La seule chose qui t'énervait peut-être, c'était le fait qu'une personne t'étant inférieure ait réussi à te mettre dans cet état. Tu t'étais réellement rouillé, peut-être que la vie de chasseur ne t'allais pas tant que ça ? Tu n'en savais rien... Absolument rien.

Quoi qu'il en soit, te voilà, chez une personne qui te considérait comme étant sa proie. Hestia. Oui, elle avait accepté de te soigner, sans pour autant dire le moindre mot. Mais tu avais été capable de constater qu'elle était différente ; qu'elle ne se comportait clairement pas comme la dernière fois. Il s'était passé quelque chose. Tu te moquais de savoir ce dont il s'agissait, mais tu n'avais pas hésité à lui faire comprendre qu'elle t'avais un peu... Dégoûter. Déçu même. Une personne que tu commençais à respecter, avait subitement "régressé". Ton respect s'était presque entièrement volatilisé, de par la simple vision pitoyable d'elle-même qu'elle t'offrait.

Tu n'avais d'ailleurs pas relevé sa réponse, concernant ses tatouages. C'était le cadet de tes soucis, désormais. Tu lui avais balancé des mots brutaux. Qui auraient sans doute blessés n'importe qui. Tu en avais conscience, mais tu t'en moquais totalement. Mais elle, elle ne semblait pas avoir apprécié cette provocation. La preuve, elle se jeta littéralement sur toi, alors que tu n'avais pas eu l'occasion de t'attaquer une nouvelle fois à ton verre. Verre qu'elle t'avait d'ailleurs subtiliser, sans doute pour éviter de nettoyer les crasses que cela aurait laissé au sol, qui sait ? Mais désormais, tu lui faisais face, plongeant ton regard dans le sien.

Tu gardais le silence, cherchant à savoir ce qu'elle comptait faire. Et après les quelques mots qu'elle venait de balancer, elle te plaqua par surprise au sol. Bon honnêtement, si tu avais été dans un meilleur état, tu l'aurais fait toi-même tomber, mais ici, tu ressentais encore la douleur dans ton bras, ton oreille, mais aussi dans tes côtes. Foutue drogue qui avait perdu de son effet avec le temps... Allongé sous elle, tu rouvrais les yeux. Elle avait fait en sorte que tu ne te fracasse pas le crâne contre le sol. Ce qui semblait en quelque sorte... Partir d'une bonne attention ? Non. Cela ne pouvait pas être le cas. Certainement pas avec elle.

Et là voilà en train d'en rajouter. Cette fois, ces quelques mots avaient du mal à passer. C'était comme subir une rafales de balles dans le torse. Chaque mots te rendais de plus en plus sérieux. Pensait-elle réellement que tu avais enterré le réel toi durant ta fuite ? Pensait-elle que tu étais aussi stupide que cela ? Elle te sous-estimait beaucoup trop. Elle ne connaissait rien de ce que tu avais fait là haut. Rien de ce que tu avais vécu, et encore moins ce que tu avais vu durant ton fameux coup d'état. Elle te jugeait, sans même savoir qui tu étais réellement. Mais si elle souhaitait avoir un aperçu de cette réel facette de toi, elle l'aurait.

-Oï... Tu te redressais lentement, en même temps qu'elle, alors que tu plongeas ton regard dans le sien. Ce regard, c'était le même que tu avais jeté à Mihael, le jour de ton coup d'état ; c'était celui d'une personne qui n'avait pas peur de tuer un autre humain. Celui d'un assassin. Qui penses-tu être pour tenter de me faire la morale de la sorte ?

De ta main encore valide, tu allas attraper dans ta veste une petite boite remplie de... médicaments. Tu l'ouvris sans souci avec ton pouce avant de verser six ou sept pilules dans ta bouche, pour finalement les gober. Ce dont il s'agissait ? Des médicaments. Plus exactement ? De la drogue. Une drogue t’immunisant contre la douleur durant une certaine période. Elle avait été fabriqué par un médecin d'Earthea, avec l'aide de la science d'Okeanos. Tu étais en quelque sorte ; un sujet de teste pour cette drogue. C'était sans doute la première fois où tu en prenais autant, et c'était sans doute pour réussir à calmer la douleur au plus vite ; pour être d'attaque à appliquer des menaces en cas de besoin.

Et après avoir rangé cette "boite", tu l'attrapas par la gorge, la plaquant à son tour au sol, te retrouvant au-dessus d'elle. Tu approchais ton visage d'elle, esquivant celui-ci pour finalement murmurer lentement à son oreille, l'air assez sérieux.

-Sache que tu n'es pas le seul animal blessé... Et je pense pouvoir devenir bien plus dangereux que tu ne le seras jamais. Tu lâchais finalement sa gorge, la regardant à nouveau dans les yeux. Si tu penses que j'ai abandonné le véritable moi en prenant la fuite ; tu te trompes totalement. L'absence totale d'affrontement avait juste rouillé mes instincts... Tu allas ensuite agripper sa mâchoire d'une main, collant ton front contre le sien. Tu la forçais ainsi à te fixer dans les yeux, tout simplement. Mais je t'avertis maintenant. Tu ne veux pas me mettre en colère, Hestia. Tu ne le veux pas.
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Re: efface mes pas ⌁ vesper écrit le Sam 8 Aoû - 12:51

You started messing with my head until I hit a wall




Ces médicaments qu'il venait de prendre, cette drogue, tu la reconnaîtrais entre mille à cause de son odeur. Ton père utilisait la même plante d'où provenait cette drogue fraîchement sortie des laboratoires sous marins pour faire taire la souffrance de ses patients.

Ton visage devenait sombre finalement.
Tu ne pensais plus à rien d'autre qu'à Vesper, et si ta mère avait quitté tes pensées elle reviendrait suffisamment tôt pour que tu ne t'en préoccupes plus. Du moins, tu prendrais une pause pour les prochaines heures, tu en avais désespérément besoin.

Et tu regardais Vesper avaler cette drogue, cette drogue qui ne lui ferait plus rien ressentir, qui annihilerait la douleur. Et tu soupirais, furieuse.
Il trichait, trichait avec la douleur.
Comme si éteindre ses terminaisons nerveuses le ferait se battre mieux, ça ne le conduirait qu'à sa perte.

Tu t'attendais à une riposte de sa part, et encore une fois il était tellement prévisible, à utiliser le même coup que tu venais de lui porter.
Pourtant, tu n'esquivais pas, tu le laissais faire pour voir où il voulait en venir. Tu le laissais te dominer pour savoir jusqu'où il irait.

Qui je suis pour te faire la morale ? Une des dernières personnes qui te veut du bien je suppose.

S'il voulait te repousser tu le laisserais faire.
Qui étais-t'il pour t'en vouloir de le juger alors que c'est ce qu'il faisait à chaque inspiration, à chaque mouvement, son regard n'était plus que jugement.
Et tu fronçais un peu plus les sourcils, montrant les crocs alors que ta tête heurtait le sol.

Si tu avais prit la précaution de lui éviter une éventuelle douleur, lui n'y avait même pas songé. Encore une fois tu pouvais souligner l'égoïsme qui le caractérisait, l'égoïsme qui avait fait de lui une de tes proies, l'égoïsme qui t'empêcherait de t'attacher à lui.
Alors tu souriais, cette situation devenait amusante.

L'ouragan qui se déchainait en toi s'estompait peu à peu, laissant tes désirs se ranimer, ton âme respirer.

Encore une fois il te sous estimait, resserrant l'étreinte contre ta gorge, affirmant que tu ne serais jamais à sa hauteur alors que ton potentiel ne faisait que de s'activer tandis que le sien avait atteint depuis longtemps son apogée. Tu riais, le regardant avec son air sérieux tandis que le tien venait de quitter ton visage.

Tu l'écoutais, réfléchissant au moment propice pour agir. Te mordant la lèvre. Etre dominée t'excitait, malheureusement pour lui. S'il essayait de t'impressionner ou de te faire peur, tout ce qu'il réussissait à faire c'était augmenter ton désir.

Alors qu'il relâchait ta gorge, attrapant finalement ta mâchoire, ton désir devenait brûlant.
Ta main se glissait lentement sur ses côtes pour se retrouver sur son dos, exerçant une pression suffisante pour coller son corps au tien, le regardant avec un regard qu'il devait connaître maintenant.

Si le Vesper passionné est toujours là, alors — prouves le. — chaque mot avait été murmuré, comme une prière.

Dans un sursaut, tu libéras ta mâchoire, venant appuyer tes lèvres contre les siennes, l'embrassant avec une fougue nouvelle.

Tu es une femme étrange, il devait de plus en plus être perdu quant à son jugement te concernant et ça ne rendait que ta chasse plus amusante.
Car tu te souvenais d'une promesse qu'il t'avais fait.
Et si tu n'avais pas su l'accueillir comme il le fallait quelques instants plus tôt, tu lui laissais l'occasion de tenir sa parole.

Tu lui laissais l'occasion de relâcher sa garde, de redevenir cet homme qu'il cachait sous ses traits durs et provocateurs.
Tu le laisserais éprouver du plaisir.

Glissant ta langue contre la sienne tu alternais caresses et morsures pour finalement lui voler un dernier baiser, laissant ta tête se reposer contre le parquet de ta cuisine, le sourire aux lèvres.

Pourtant, un doute venait obstruer tes pensées charnelles.

Enfin, peut-être que ta drogue t'empêche de ressentir quoi que ce soit après tout. — tu soupirais.

Si c'était le cas, cette chasse n'avait pas lieu d'être, car perdue d'avance.
Comment pourrais-tu lui faire ressentir les plaisirs de la chaire.
Ton appétit était intact, mais le sien avait-il été contraint à s'éteindre ?

Relâchant ton étreinte, laissant glisser tes bras au sol tu attendais patiemment sa réponse.
Celle-ci déterminerait le reste de la soirée.


Vesper
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Re: efface mes pas ⌁ vesper écrit le Dim 9 Aoû - 2:18



Don't fuck with me...


ft. Hestia.


C'était rare pour toi, de prendre cette drogue devant quelqu'un. Tu n'avais pas honte, bien au contraire, mais il y avait une raison cachée derrière l'utilisation de celle-ci. En effet ; cette drogue te permettait de combattre, même si l'un de tes membres venait à être sectionner. Tu pouvais continuer sans arrêt, jusqu'à mourir. Ce qui te poussait à utiliser cette drogue ? C'était la peur. La peur de te retrouver à nouveau dans un état aussi critique que lors de ce fameux coup d'état. La douleur que tu avais enduré ce jour précis, et durant plusieurs mois même, tu ne voulais plus jamais y avoir droit. C'était bien trop horrible.

Voilà la raison, qui te poussait à te droguer. L'envie de ne plus souffrir à nouveau, physiquement. Quitte à, pour cela, détruire ton propre corps. Tu le savais pertinemment, qu'un jour tu y resteras, et ce principalement à cause de cette drogue. Tu savais cependant que certain scientifique d'Okeanos étaient en train de travailler sur une "amélioration" de cette drogue. Une amélioration qui rendrait celle-ci moins nocive. Bien évidemment, les effets négatifs ne seraient jamais inexistant, c'était tout simplement impossible. Tu le savais pertinemment ; loin d'être stupide.

Quoi qu'il en soit, tu te doutais qu'à un moment où à un autre, elle finirait par te questionner sur l'utilisation de cette drogue. C'était logique. Mais tu te doutais aussi d'autre chose ; le fait que tu la domines la forcerait forcément à penser à autre chose. Cependant, les mots qu'elle venait de prononcer, suite à ta riposte, t'avais laissé muet, l'espace d'un instant. Une personne qui te voulait du bien... Sérieusement ? Tu savais pertinemment ce qu'elle voulait. Et si tu le souhaitais, tu pouvais simplement le lui "voler". Ce quelque chose, c'était toi. Tu étais libre de t'offrir à elle pour une nuit, ou de ne pas le faire.

-Ce que tu recherches surtout ce n'est pas mon bien, Hestia. Tu ne me tromperas pas aussi facilement...

Mais le regard qu'elle affichait, tu le connaissais. Tu savais qu'elle n'était plus aussi déprimée et faible qu'elle ne l'était il y avait de cela quelques minutes. Tu savais qu'elle allait passer à l'acte. Mais quand et comment ? C'était une toute autre question. Tu n'étais pas encore suffisamment habitué que pour prédire ce qu'elle considérait comme était un moment propice. Tu ne laissais certainement pas ta garde baissée. Pas avec un prédateur face à toi. Après tout, même si elle était blessée, elle gardait certaine ressource. Et c'était d'ailleurs durant ton moment de songe qu'elle passa à l'acte.

Elle t'attira contre son corps, te retrouvant coller à elle. Elle se libéra également de ton emprise après avoir murmuré quelques mots, pour finalement t'embrasser. Un baiser langoureux, comme elle t'y avais fait goûter durant votre petit séjour à l'auberge. Fermant les yeux, tu ne te privais pas d'y répondre, jouant également avec sa langue. Tu t'étais habitué à cela. Du moins, avec elle. Elle l'avait déjà fait à plusieurs reprises la dernière soirée où vous vous étiez vu, ce qui devait sans doute t'avoir suffit pour prendre cela comme une "habitude".

Cependant, ce baiser n'était pas aussi long que tu l'aurais imaginé. Ce que tu pouvais déceler dans le regard de la chasseuse ? Le doute. Tu ne savais pas ce qu'elle redoutait, et tu ne pourrais certainement pas l'affirmé même si tu en avais une petite idée ; elle était bien trop imprévisible. Et tu n'aimais pas cela. Tu n'aimais pas ce que tu n'arrivais pas à comprendre. C'était énervant, parfois même ennuyeux. Mais tu savais désormais ce qu'elle redoutait le plus ; cette fameuse drogue. Donc elle pensait que cette drogue t'empêcherait d'apprécier cet instant. Pourquoi devait-elle s'inquiéter pour ce genre de petit détail ?

Tu attrapas finalement ses mains, avant de les lui tenir au-dessus de sa tête. Tu l'empêchais ainsi de bouger. Cependant... Tu t'étais servis de tes deux bras, et la douleur de ton bras gauche n'avait pas encore disparue. Une grimace se dessina dès lors sur ton visage, te faisant serrer les dents. Cette foutue drogue n'avait pas encore agit ? Ou bien avait-elle perdue de son efficacité ? Ou plus simplement ; était-ce cette blessure qui n'était pas aussi anodine que tu ne le pensais ? Tu n'en savais rien. Mais tu ressentais toujours la douleur. C'était une chose que tu ne pouvais nier. Ta respiration était légèrement plus saccadée qu'elle ne l'était avant ; une overdose.

-Ferme-là... Tu n'as pas à t'inquiéter pour ce genre de connerie futile... Si je ressens encore la douleur c'est bon pour toi, non ?

Tu ne savais pas combien de temps tu pourrais tenir encore, avant de t'écrouler de fatigue, mais tu te donnais une grosse demi-heure. Voir peut-être trois-quart d'heure. Et tenant toujours les mains de la femme, assez fermement, tu allas glisser ton visage dans le creux de son cou, y déposant quelques baiser, avant de finalement la mordre sensiblement, et à plusieurs reprises, avant de remonter, vers son visage, t’emparer sans la moindre gêne de ses lèvres. Mais plutôt que de l'embrasser fougueusement, tu te contentais de lui mordre la lèvre inférieur, comme elle le faisait si bien.

-C'est ce que tu veux, non ? Tu veux t'amuser et oublier ? Alors qu'il en soit ainsi.

Tu lui avais laissé le droit de choisir si elle voulait réellement continuer, ou si elle souhaitait t'empêcher simplement d'aller plus loin. Pour une fois, tu la laissais être celle qui déciderait de la suite des évènements.  
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Hestia Winkler
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Re: efface mes pas ⌁ vesper écrit le Dim 9 Aoû - 11:34

Puttin’ my defences up
‘Cause I don’t wanna fall in love
If I ever did that
I think I’d have a heart attack




Ses lèvres sur ton cou, ses morsures et ses baisers, ça te faisais oublier la raison pour laquelle tu étais brisée.
Ces quelques instants de répit étaient devenu ton unique raison de continuer à respirer, te redonnant envie de vivre, goût en l'avenir.

Et pourtant, bien que tu appréciais le goût de ses lèvres contre les tiennes, te libérant d'un poids, d'une peine trop conséquente, tu ne pouvais t'empêcher de penser à demain, à ce que tu ferais une fois le soleil levé, à ce que tu deviendrais en quittant cette ville, ces bois.

Il fallait que tu deviennes guerrière, tueuse.

Tu te trompes. — tu soupirais. — Je n'oublies jamais. — le sourire arborant ton visage était aussi emphatique que désespéré.

Une larme glissa sur ta joue, et tu ressentais à nouveau cette torpeur qui te consumait de l'intérieur, comme si on s'amusait à te poignarder la poitrine jusqu'à ce que ton coeur ne soit plus que de la charpie.

Te dégageant de son emprise, essuyant la larme en espérant qu'il ne l'avait pas vue, tu te relevais.
Soupirant comme pour évacuer la peine, ne pouvant que faire face à cette vérité sordide, ta mère est vivante. Tu tremblais.

Ta main alla attraper finalement le verre de rhum, l'engloutissant d'une seule traite, avant d'apercevoir des gouttes de sang sur ton kimono.
Tu te retournais précipitamment sur Vesper qui s'était levé lui aussi, tu ne tremblais déjà plus.
Sa blessure au bras s'était à nouveau ouverte. Et grommelant, tu allais dans la salle de bain chercher l'aiguille, le fil, les bandages et l'antiseptique.

Posant le tout grossièrement sur ton bar tu arrachais les bandages de son bras pour évaluer la blessure.
Elle ne s'était pas rouverte entièrement, juste sur une dizaine de centimètres.
Désinfectant la plaie et l'aiguille, tu reprenais la couture, de sorte à ce que la future cicatrice ne soit que superficielle.

Une fois fini, tu coupais le reste du fil avec tes crocs, à défaut de retrouver le ciseau dans la trousse de soin, déposant un peu de sang sur tes lèvres.
Mais tu ne l'avais pas remarqué. Pas encore.

Tu reprenais enfin le bandage, cette fois, pliant le bras de ta proie contre son torse, comme une attelle, pour entraver ses mouvements le temps de la cicatrisation. S'il ne ressentirait plus la douleur, il était hors de question que tu recommences les sutures à chaque faux mouvement.
Glissant le bandage sur son épaule pour revenir sous son bras, tu le bloquais contre son buste.

C'est un choix tu sais. — finissant le nouveau bandage, tu plongeais ton regard perdu dans le sien — Je préfères ne pas m'attacher, ne pas développer de sentiments pour un homme, — tes sanglots se perdaient dans tes mots — pour que personne n'ai le pouvoir de me briser le coeur. — voilà la principale raison de ta chasse sans fin, tu ne pouvais plus laisser personne te briser.

Tu avais terminé. Rangeant machinalement la trousse dans ta salle de bain, te lavant les mains avant de réapparaître face à Vesper.

Parce que comme tu peux le constater, je ne suis plus que l'ombre de moi même quand on me brise. — tu ignorais s'il voudrait en savoir plus, encore moins si tu aurais la force de lui expliquer, de dire à l'oral ce qui te tourmentait, de mettre des mots sur ta souffrance, de la rendre encore plus réelle.

Tu n'étais peut-être pas prête.
Ou bien tu souhaitais ne jamais l'être, que cette histoire s'étouffe d'elle-même, que tu ne fasse pas ce choix qui te semblait inévitable, partir.

Prenant Vesper par sa main encore valide tu l'emmenais dans ta chambre, fermant les fenêtres que tu avais ouvertes pour aérer la pièce quelques heures plus tôt.
La fraîcheur de la pièce soulagerait ses blessures et la brûlure de tes tatouages.

Mais tu ne l'avais pas emmené ici pour faire de lui ta proie, tu l'avais emmené ici pour qu'il se repose.
Alors tu l'invitais à s'allonger, pour que le sommeil referme ses plaies.

S'il doutait encore de tes intentions auprès de lui, car tu lui voulais du bien, peu importe ce qu'il en pensait, tu quittais la pièce, allant t'asseoir sur ton canapé.

Tu avais déjà dormi avec lui sans qu'il ne se passe rien, et tu aurais pu t'installer à ses côtés, mais le sommeil ne t'attendais pas, tout ce qui t'attendais c'était une longue nuit de réflexions tortueuses, et si le sommeil refermerait ses plaies, il ne ferait que rouvrir les tiennes.

Alors tu restais là, en silence, sur ce canapé.
Une bouteille d'eau à tes côtés, vêtue de ce kimono qui n'était pas le tien, désormais tâché de sang.

Yali pesterait probablement. Encore un vêtement à reteindre pour dissimuler le sang, et le sien de surcroît.

La nuit allait être longue, seule à errer dans tes pensées pour les remettre en ordre.
Au fond, même si tu voulais que Vesper se repose, tu espérais qu'il te rejoigne, pour que tu te libères à nouveau de ce fardeau quelques heures, que tu te reposes de ce combat interne qui ne faisait que te détruire dans le but de te reconstruire.

Tu soupirais.
Prenant une gorgée d'eau, pour changer.
L'alcool n'avait plus d'effet sur toi.


Vesper
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Re: efface mes pas ⌁ vesper écrit le Dim 9 Aoû - 21:06



I'm listening.


ft. Hestia.

Ce qu'elle voulait, peut-être qu'elle y aurait droit cette fois. Peut-être que tu te laisserais aller, pour lui offrir ce qu'elle semblait désirer plus que ta simple compagnie. Si c'était de cette façon que tu devais la remercier, peut-être que tu le ferais. Cela dépendra uniquement d'elle, si elle le souhaitait réellement ou non. Tu ne saurais pas le prédire de toute façon. Mais une chose te semblais étrange. Elle semblait moins agressive que la dernière fois. Au contraire, elle te donnait presque l'impression de se laisser totalement faire, sans avoir la moindre envie d'aller plus loin, ou même de te montrer son esprit combattif.

Tu étouffais un grognement, alors qu'il tu fronçais les sourcils. Ta vue s'était légèrement troublée par la même occasion, et cela principalement à cause d'un effet secondaire de cette fichue drogue. Tu secouas rapidement la tête, comme pour te remettre les idées en place, mais c'était loin d'être aussi efficace que tu ne puisses y penser. Et quand ton regard se reposa sur son visage, et surtout après ses paroles, tu pouvais voir quelque chose que tu n'aurais sans doute jamais imaginé possible. Était-ce une larme ? Était-ce bien cela ? Face à ce spectacle, tu étais comme impuissant. Une bête complètement désemparée par une vision à laquelle tu n'aurais jamais songé.

Elle s'était finalement dégagée, ce qui t'avais désormais forcé à te redresser. De ta main droite tu te tenais le crâne, grimaçant par la même occasion. Tu observais lentement ton bras gauche, avant de constater que du sang avait réussi à percer le bandage que la chasseuse t'avais fait quelques instants avant. Tu soupirais, l'air las. Comme si cette blessure avait réellement besoin de te faire autant chier, sérieux ? Tu tournais la tête, avant de voir que la demoiselle était de retour, déjà prête à s'occuper de ton bras à nouveau. Tu restais silencieux, la laissant faire "son travail", tout en l'écoutant ensuite parler. Elle avait d'ailleurs bloqué ton bras contre ton torse, sans doute pour t'éviter de t'ouvrir à nouveau...

Un choix... Sa façon de vivre était donc un choix ? Logique. Mais ce que tu n'arrivais pas à comprendre, c'était ce qu'elle avait dit par la suite. Vivre sans avoir le cœur brisé. Qu'est-ce que cela pouvait signifier ? Tu ne t'étais jamais attaché, tu n'avais jamais, tu n'avais jamais été chéri. Alors pour toi, toute ces histoires n'étaient que des inepties, des idioties auxquelles tu ne croyais pas. Un simple moyen de se donner une raison de vivre ; raison inutile à tes yeux, tout simplement. Être aimé, aimé, qu'est-ce qu'il y avait d'intéressant dans tout cela ? Tu ne le sauras sans doute jamais.

Dans le silence le plus complet, tu l'écoutais toujours parler, jusqu'à ce qu'elle t'invite à aller dans sa chambre. Vu ses paroles, tu te doutais d'une chose ; elle ne passerai pas à l'attaque. Tu en avais la certitude. Tu te contentais donc de t'allonger une fois arriver dans la chambre, soupirant en fixant le plafond. Elle avait d'ailleurs quitté la pièce, ce qui confirmait ce à quoi tu avais pensé. Elle était brisé. Elle l'avait elle-même souligné et tu ne savais pas ce qu'elle pouvait ressentir. Tu n'avais jamais été doué pour ce genre de choses. Alors tu te contentais de réfléchir. Tu avais les yeux fermés, feignant ainsi le repos.

Mais tu n'y arriverais pas. Pas avec ce qu'elle avait dit. Il était impossible pour toi de trouver le sommeil tout en ayant en tête le visage qu'elle t'avait affiché quelques instants auparavant. Cette larme, cet air triste mais aussi ces paroles ; tu ne pouvais clairement pas dormir, ni même te reposer. Ces pensées hantais ton esprit et c'était pour cette raison, que tu décidas de te relever, fixant ensuite la porte de la chambre. Tu avançais vers celle-ci, l'ouvrant assez lentement, avant de te diriger vers le canapé où elle se trouvait.

Sans même en demander la permission, tu allas t'asseoir sur le même canapé, avant de lui attraper lentement les jambes, les lui posant sur les tiennes. Tu tournais lentement le regard vers elle, avant de soupirer une ultime fois. Elle pouvait considérer la suite des évènements comme étant une ultime exception, venant de toi.

-Je vais être franc avec toi. Je ne suis pas capable de comprendre ce que tu ressens. Je ne comprends pas ce qui te fait avoir peur de t'attacher à quelqu'un. Avoir le cœur brisé ? Je ne sais pas ce que cela signifie. Si tu sous-entends par là une forme d'affection, ou je ne sais trop quoi, je ne comprendrais pas non plus. Tu fermais les yeux tout en marquant une légère pause, pour finalement l'observer à nouveau. Mais je suis prêt à faire un effort, et écouter ce que tu as à dire. Ne pense cependant pas que je serais en mesure de t'aider.

Tu baissais le regard, un léger instant, pour observer le kimono sur lequel se trouvait un peu de ton sang. D'ailleurs, n'avait-elle pas remarqué quelque chose ? Toi en tout cas, tu l'avais vu dès ton retour de la chambre. Sur ses lèvres, il y avait du sang. Tu avançais lentement ta main valide, glissant lentement ton pouce sur ses lèvres, observant ensuite ton pouce qui avait réussi à retirer un peu de sang. Il avait déjà commencé à sécher, ce qui semblait être logique.

-Peut-être que tu devrais te nettoyer les lèvres. Le sang n'est pas réellement assortit à tes yeux. Oui, c'était de l'humour. Assez faible, mais c'en était. D'ailleurs... En échange de ton explication, qu'elle soit complète ou non, tu auras le droit de me demander tout ce que tu souhaites savoir, me concernant. Absolument tout. Est-ce que c'est suffisant pour toi, Hestia ?
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Hestia Winkler
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Re: efface mes pas ⌁ vesper écrit le Dim 9 Aoû - 23:17

Puttin’ my defences up
‘Cause I don’t wanna fall in love
If I ever did that
I think I’d have a heart attack




Tes pensées se mêlent, se coupent, s'accélèrent.
Déjà une ébauche d'un plan sans retour se met en place dans ton esprit.
Et c'est le coeur serré que tu fais face à la seule décision que tu puisses prendre en cet instant, partir.

Il te faut briser ceux qui comptaient pour toi. Il te faut les abandonner peut être à tout jamais. Oui, il te faut devenir forte, forte pour affronter cette réalité qui vient d'ébranler la tienne.

Cette vérité qui a remit en cause toutes les autres.

Alors tu commençais par énumérer des choses simples, ton prénom, ton nom, ton âge, ta fonction. Te répétant sans cesse ces vérités encore ébranlées pour te stabiliser.
Cette fois-ci tu te reconstruirais de sorte à ne plus jamais laisser quelqu'un te détruire.

Tu te forgerais un rempart, une défense qu'on ne pourra pas briser.
Tu deviendrais forte, pour supporter ce fardeau qui t'avais clouée au sol, brisée.
Regardant la pénombre à travers ta fenêtre, quelques éclats de lumière berçant l'atmosphère plus détendue qui se tenait autour de toi.

Tu fermais les yeux, ton esprit repassant encore et encore des images de ta mère, des images déformées par le temps et par ce que tu en as fait. Tu les as trop chéries. Aujourd'hui elles ne sont qu'artifices, et la réalité s'est évaporée.

Pourtant, tu n'avais pas le temps de te perdre dans ces souvenirs fictifs. Tu entendais la porte de ta chambre s'ouvrir, ouvrant les yeux avant de t'installer plus décemment, te redressant pour accueillir Vesper sur ton canapé.
Il n'était pas décidé à se reposer, et ça t'arrangeais finalement.
Il te changerait les idées.

Glissant tes jambes sur les siennes, tu ne pouvais t'empêcher de trouver ce geste trop attentionné.
Vesper avait-il fini par ouvrir les yeux pour apercevoir l'océan de cauchemars t'entourant ? Avait-il aperçu la torpeur qui était devenue ouragan ?

Avoir le coeur brisé ?
Il t'avais entendue.
Mais il ne comprenait pas. Personne ne comprendrait. Comment pourrais-t'on ?

Tu l'écoutais, souriant légèrement, comme pour étouffer la peine, comme pour étouffer la gravité de ta situation. Un sourire de façade que tu t'offrais à toi même avant de lui offrir.
Mais tu l'écoutais, et il semblait être enclin à faire de même, bien qu'il ne comprendrait pas.

Alors à quoi bon ?
Il ne t'aiderais pas, personne ne pourrais t'aider.
Il n'y a que toi qui le puisse après tout, mais étais-tu prête à retourner entièrement dans cette réalité dont tu t'étais écartée ?  

Son pouce se glissa sur tes lèvres ensanglantées. Tu avais oublié d'enlever ce sang qui avait taché tes lèvres.
Laissant un peu d'eau glisser sur tes doigts tu finissais de nettoyer tes lèvres, doutant toujours de ce qu'il fallait faire ou dire.

Tu étais perdue.
Alors peut-être que de mettre des mots sur ta peine t'aiderais à l'évacuer. Peut-être que de taire ton tourment te forçais à le garder en ton sein.

Soupirant une nouvelle fois.
Ne sachant pas comment t'y prendre, par où commencer, tu doutais encore plus.
Ton coeur presque apaisé se remettait à battre à fière allure. Et si c'était de l'angoisse qui faisait serrer ta gorge, tu t'apprêtais pourtant à te libérer.

C'est ma — ta gorge se coupait, un visage remplit de doutes et de peur, une voix tremblante, pourtant tu continuais — C'est ma mère. — ça ne suffirait pas. Tu déglutissais. — Elle est morte il y a 9 ans. — tu secouais ta tête, glissant tes mains sur ton visage comme pour le supporter — Enfin c'est ce que je croyais.

Tu prenais une gorgée d'eau, pour éclaircir ton discours.
Tremblante.
C'était un véritable défi pour toi, que d'en parler à haute voix.

Et si tu savais que d'en parler à Vesper ne t'amènerait à rien, tu empruntais ce chemin tortueux pour toi, pour ta propre rédemption.

Elle est en vie. — tu l'avais dit, finalement, ta gorge se libérait — Elle a simulé sa mort et nous a abandonnés. — peu à peu ton discours était plus fluent — Il y a 9 ans... — comment était-ce possible ? — Je ne comprends plus rien, il paraît qu'elle a changé.Il faut que je découvre à quel point.Il faut que je la retrouve, et que je comprennes.

Comment pouvais-t'on abandonner son enfant.
Comment pouvais-t'on abandonner sa famille ?

Tu te prenais le visage dans les mains, comme pour étouffer une crise d'angoisse naissante.
Car tu faisais face à cette vérité, et il n'y aurait plus de place pour le déni, il n'y aurait plus de retour en arrière, tu l'avais dit.

Tu allais devoir apprendre à vivre avec ça.


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Re: efface mes pas ⌁ vesper écrit le Lun 10 Aoû - 0:29



I'm listening.


ft. Hestia.



Tu étais de loin la pire personne à qui l'on pouvait essayer de se confier. Ignorant de tout ce qui pouvait faire souffrir les autres, tu serais sans doute la dernière personne capable d'aider qui que ce soit. Elle devait s'en douter ; elle devait commencer à te connaître à force. Ce qui n'était pas réellement étonnant, pour être honnête. Tu te doutais toi-même qu'elle ne le ferait peut-être pas. Tu proposais ton "oreille" pour l'écouter, mais tu ne pouvais pas lui proposer une aide concrète. C'était presque impossible pour toi. Enfin, c'était ce que tu pensais. Peut-être qu'elle verrait cela d'une autre façon ? Non... Ce serait bien trop stupide de penser cela.

Alors qu'est-ce qu'elle ferait ? Allait-elle parler d'un sujet qui lui tenait à cour et qui, sans nul doute, n'aura pas le moindre effet sur toi ? Hestia était une femme difficile à comprendre, alors tu ne pouvais pas prédire ce qu'elle dirait ou même ferait. C'était désagréable dans un sens, mais aussi... amusant dans certaines situations. Ici, ça n'était pas amusant. Loin de là. Tu détestais cet air qu'elle affichait. Cette peine, cette tristesse. Même toi, tu pouvais comprendre qu'elle n'était pas dans son assiette. Même si jusqu'à ce jour, tu n'avais jamais vécu cela. Tu avais toujours affiché cet air fier, qu'importait le moment. Avancer la tête haute était ta devise. Peut-être devrais-tu essayer de lui apprendre à faire de même ?

Tu attendais. Elle pouvait prendre tout le temps qu'elle voulait pour te parler. Mais si tu voyais qu'elle n'avait pas l'envie de t'en parler, peut-être que tu te contenterais de lui dire d'oublier cette proposition. Et justement, tu pouvais lire sur son visage, cette hésitation. C'était pour cette raison que tu entrouvrais les lèvres, t’apprêtant à lui dire de ne pas se confier. Mais à cet instant précis, le timbre de sa voix se fit à nouveau entendre. Tu tournais le visage vers elle, fronçant les sourcils. Une histoire de famille. Et sa mère pour être plus précis. Une mère qu'elle aurait pensé morte il y a de cela neuf ans.

Tu l'écoutais, attentivement, mais tu ne pourrais sans doute pas la comprendre ; ta propre mère ne t'avais pas réellement aimé. Elle se contentait de te voir souffrir quand tu t'entraînais avec ton père, alors que tu n'étais encore qu'un enfant. Elle se contentait de se pomponner, de s'occuper de sa propre personne, ainsi que des bijoux que ton père lui offrait. Une mère indigne, mais elle avait été l'image de base que tu t'étais faite d'une mère. Et c'était ainsi que tu voyais l'esprit de "famille". Ignoble, désagréable et sans intérêt. C'était ta vision des choses ; mais la sienne semblait totalement différente. Cela s'entendait à sa voix, et cela se remarquait sur son visage qu'elle tentait de cacher.

D'un air assez sérieux, tu t'avanças vers elle, la forçant à s'allonger, alors que tu te tenais au-dessus d'elle, plus ou moins à quatre pattes. Tu avais essayé tant bien que mal d'attraper l'une de ses mains, histoire d'au moins voir une partie de son visage. Tu ne souriais pas, tu ne te voulais pas rassurant. Rien de tout cela. Tu voulais juste qu'elle te regarde, du moins, le temps que tu lui parles.

-Tu as vécu neuf ans en pensant qu'elle était morte. Neuf années durant lesquelles tu avais continué à te battre et à avancer. Tu as appris qu'elle était en vie. Qu'est-ce que cela peut faire ? Est-ce qu'il y a une grosse différence entre la savoir morte ou vivante ? Tes paroles pouvaient sembler dur, mais tu n'y étais pour rien, après tout. Tu m'excuseras si je te semble aussi froid vis-à-vis de ce sujet ; je n'ai juste jamais éprouvé d'amour fraternel. Il en allait de même pour mes parents.

Tu approchais ensuite ton visage du sien, t'appuyant lentement sur ton avant-bras valide, pour ne pas l'écraser. Après tout, tu faisais quand même ton poids. Tout ce que tu serais capable de faire pour l'instant, qui pourrait ne serait-ce qu'un instant lui changer les idées, c'était cela. Un baiser. Tu allas déposer tes lèvres sur les siennes, l'embrassant avec passion, sans pour autant sembler trop "agressif". Ce n'était peut-être pas ce qu'elle souhaitait en cet instant. Et cela semblait logique ; si elle était dans cet état, c'était qu'elle n'allait pas bien. Alors il était tout simplement normal pour toi, de ne pas agir comme une brute épaisse. Ce que tu avais toujours fait, égoïstement, depuis ta tendre enfance.

De ta main encore valide, tu allas caresser sa joue, remontant lentement vers sa chevelure. Tu te collais légèrement plus à elle, réduisant l'espace entre vos bustes. Tu finis par rompre le baiser, avant de la fixer à nouveau dans les yeux. Collant ton front au sien, tu soupirais légèrement, avant de dire lentement.

-Si tu souhaites évacuer ton stresse sur moi, ne te prive pas. Si je peux te servir ne serait-ce qu'un peu, ce sera suffisant. Grognant légèrement, tu fermais cependant les yeux. Ce que tu allais dire n'était pas une chose facile pour toi, et elle s'en doutera sans doute quand elle entendra ce que tu allais lui dire. Je déteste te voir dans cet état... Et je déteste encore plus être inutile.

Lentement, ta main qui se trouvait contre sa joue descendit jusqu'à son ventre, se glissant sous le kimono, caressant sa peau lentement du bout des doigts, tout en remontant petit à petit, sans pour autant te presser. Et sans plus tarder, tu t’emparas à nouveau de ses lèvres, cette fois-ci avec plus de fougue. Si tu pouvais ne serait-ce que lui changer les idées un minimum, peut-être que tu te sentirais toi-même mieux. Qu'importait les moyens employés.
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Re: efface mes pas ⌁ vesper écrit le Ven 14 Aoû - 10:50

Close your eyes, make a wish
And blow out the candlelight
For tonight is just your night
We're gonna celebrate, all thru the night




hestia
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Re: efface mes pas ⌁ vesper écrit le Sam 15 Aoû - 18:45
aiden il rit comme u
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Re: efface mes pas ⌁ vesper écrit le Sam 15 Aoû - 19:57

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And blow out the candlelight
For tonight is just your night
We're gonna celebrate, all thru the night




Rozen, arrêtes de stalker serious

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Re: efface mes pas ⌁ vesper écrit le Dim 16 Aoû - 1:08
Ouais, stop nous stalker là ! serious
Hestia Winkler
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Re: efface mes pas ⌁ vesper écrit le Dim 16 Aoû - 1:32

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rozen

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Re: efface mes pas ⌁ vesper écrit le Dim 16 Aoû - 13:14
Kira la sauvage
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Re: efface mes pas ⌁ vesper écrit le Dim 16 Aoû - 14:05

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chronos

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Re: efface mes pas ⌁ vesper écrit le Lun 17 Aoû - 16:35
aedan
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Re: efface mes pas ⌁ vesper écrit le Lun 17 Aoû - 23:52

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efface mes pas ⌁ vesper

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