L'EFFET PAPILLON - Ft. Eden écrit le Mer 16 Sep - 19:36
Ft. Eden
Cette nuit avait encore été dur pour Sillian. Le pauvre garçon s'était réveillé trempé d'une sueur froide, la bouche ouverte sur un cri inarticulé et des nombreuses larmes dévalant ses fines joues diaphanes alors que les nombreuses scènes de massacres s'étaient rejouées encore et encore dans son esprit, le torturant toujours plus. Il avait alors, comme à son habitude, passé plus de deux heures recroquevillé au fond de son lit, bien recouvert par les couvertures, à essayer de calmer les incessants battement de cœur et son souffle bien trop rapide. Puis, quand enfin il s'était sentit plus calme, il avait décidé de se lever et de prendre une douche bien chaude, relaxant ainsi ses muscles tendu à l’extrême par un cauchemars plus que récurrent. En fait, aussi loin qu'il s'en souvienne, ses rêves n'avaient étaient peuplées que de ce massacre, bien que toujours sous un angle de vue différent... Après une longue douche ayant durée une bonne demi-heur, le jeune homme s'était rapidement habillé dans le plus simple appareil (tee-shirt lâche à manche longue et pantalon noir) avant de sortir dans les rues désertes de la capitale. Il réfléchissait avec hardeur à ce cauchemar trop récurrent à son gout et au lien possible qu'il pourrait avoir avec le carnet qu'il gardait précieusement dans son sac en bandoulière fermement accroché à son épaule gauche, laissant ses pas le porter dans un lieu qu'il ne connaissait que trop bien. Les jardins d’Ève, connu pour la rareté de certaines espèces floral y poussant et surtout pour la beauté du spectacle offert par les multitudes de couleurs se mélangeant les unes aux autres et créant un palmarès d couleurs chatoyantes et pas désagréable à regarder.
***
Debout près d'un bosquet de lys bleu, Sillian semblait de nouveau perdu dans ses pensées. Il était ici depuis plusieurs heures déjà et n'avait pas bougé d'un centimètres, si ce n'est pour observé les danses virevoltantes effectuées par les papillons volant de fleurs en fleurs. Il observait avec douceur et tranquillité un magnifique papillon aux ailes bleu roi posé sur son doigt, qu'il tenait à hauteur d’œil, pensant que peut-être, si lui même était un papillon, il serait débarrassé des horribles affres nocturnes qui le terrorisaient tant. Il regardait le papillon présent sur son doigt s'envoler quand un petite tête blonde entrant énergiquement dans les jardins attira son attention. Il pensa aussitôt que le jeune homme était plein d'énergie et semblait en tout temps souriant alors que lui-même ne montrait que très rarement ses émotions - bon OK, jamais - et avait pour obligation de passer des examens de santé une fois par mois pour surveiller son poids "plus qu'inquiétant" selon les médecins. Il se retrouva donc - pour la première fois - à observer ouvertement une personne en pensant qu'il aimerait lui ressembler. Mais son physiques androgyne, sa fragilité naturelle et sa trop grande timidité ne le lui permettrait jamais et il le savait. Mais il ne pouvait s'empêcher de regarder ce garçon en pensant qu'il incarnait avec un exactitude incertaine ses rêves d'apparence et d'origine et de trouver que, sous ses airs viril se cachait un petit quelque chose d'attendrissant qui fit discrètement sourire Sillian et qui lui donnait une irrésistible envie de prendre le jeune homme dans ses bras et de - peut-être, qui sait ? - le protéger de la malice de la vie et des coups bas du destin.
[Bon, enfin mon premier RP sur Nebula ^^ Tu es un privilégié Eden XD J'espère que tu ne trouve pas le début trop long :/]
Eden
Messages : 198 Date d'inscription : 09/05/2015
Re: L'EFFET PAPILLON - Ft. Eden écrit le Sam 19 Sep - 21:07
Debout, le regard fixe, derrière la fenêtre de sa chambre, Eden observait la rue qui grouillait en bas de chez lui. Les gens avaient cette étrange faculté de tout faire avec plus d’entrain le matin. Le jeune homme au contraire, était désespéré par la simple idée de poser un pied hors du lit. Torse nu, sa chemise en main, les bras ballant, il contemplait la buée diaphane qui dévorait timidement les bords des carreaux, comme un rappel que l’été était bien fini, et que dehors, tout était plus frais. Les tenues des passants s’en faisaient sentir, et les manteaux plus épais avaient pris place sur les épaules menues du peuple de la terre. Après de longues secondes de torpeur, il finit par lâcher un soupir. D’un geste las, il enfila sa chemise froissée par l’étreinte de ses doigts et la boutonna avec nonchalance. La maison était silencieuse. Il s’était encore levé tard, et pour une fois personne n’était venu le tirer des draps. Alexius devait être parti puisqu’il ne l’entendait pas piailler à tout va, et seul les ronflements habituels de son grand-père faisaient vibrer les murs de la petite bâtisse. Il allait pouvoir sortir sans essuyer de question sur sa destination, et cela le rassura. Le blond traversa le couloir, faisant une étape par la chambre de son frère pour lui chiper l’un de ses manteaux dont il n’aurait pas l’usage pour la journée. Eden avait encore ruiné le sien la veille en se bagarrant avec un type du quartier voisin, le genre de morveux qui croit pouvoir mettre au tapis son ainé juste parce qu’il lui met une demi-tête. Quoi qu’il en soit, il avait réussit à lacérer sa cape avec son couteau de poche, et avait laissé une petite coupure écarlate sur son biceps.
Une fois paré, il quitta la maison sans bruit pour ne pas réveiller l’endormi et se dirigea vers son lieu de prédilection pour reprendre sa nuit de sommeil sans risquer d’être dérangé, les Jardins d’Eve. En pleine journée, seuls les botanistes et les perdus s’y rendaient. La plupart des gens actifs n’avaient pas le temps pour ce genre de frivolités. Eden n’en faisait pas partie. Par ailleurs, il régnait en cet écrin de verdure une ambiance particulièrement propice à la sieste. On y croisait rarement du monde si l’on savait dans quel bosquet se dissimuler, et il y régnait une tiédeur constante quelle que soit la saison. Le garçon aimait cet endroit, même si la dernière fois qu’il y avait mis les pieds, il y avait laissé des dents. Le souvenir de la fureur d’Azraële le fit sourire intérieurement. Il allait presser le pas lorsqu’une silhouette perdue dans la végétation attira son attention. Un type le fixait, le visage cadré de longs cheveux mauves. Il avait l’air songeur, absorbé par ses pensées. Eden s’empourpra. Même à cette distance, il sentait le regard de l’homme lui picoter la peau. Il détestait qu’on le fixe. Mal à l’aise, il enfonça sa tête dans ses épaules et lança un regard dubitatif à celui qui lui faisait face.
« Yo. Désolé, je ne pensais pas qu’il y aurait quelqu’un ici. Est-ce qu’il y a un problème ? »
Sillian Elrond Nimway
Messages : 52 Date d'inscription : 28/05/2015
Re: L'EFFET PAPILLON - Ft. Eden écrit le Dim 20 Sep - 12:06
Ft. Eden
Yo...? Est ce que le jeune garçon s'adressait à lui ? Sillian regarda autour de lui, une fois, puis deux, avant de finalement se rendre compte que non, il était seul dans les Jardins d'Eve avec ce jeune blond qu'il continuait de fixer sans rien dire. Et soudain, Sillian réalisa. Il fixait ouvertement le jeune garçon alors que celui-ci venait de lui poser une question et qu'il en attendait certainement une réponse. Une réponse de lui, Sillian Elrond Nimway, le garçon le plus rejeté d'Earthea, celui que personne n'aimait, celui dont personne - à part peut-être les médecins, mais seulement parce que son cas était exceptionnel - ne se souciait et surtout, celui qui n'avait jamais osé adresser la parole à qui que ce soit. Lui qui habituellement faisait tout pour rester le plus discret possible, il venait de se faire prendre la main dans le sac par un jeune garçon à qui il ne voulait rien de plus que ressembler et se fondre dans la masse des habitants de la terre, se faire accepter par un peuple qui l'avait recueillit. Il ne demandais ni plus ni moins. Voyant que le jeune homme attendait encore une réponse et que sa patience semblait avoir des limites, Sillian se gratta la gorge dans l'espoir que sa voix, si peu utilisée, ne sonne pas trop grave et enroué.
► Hum... Je... Excusez-moi.
Et voilà. Pathétique. Sillian n'avait ou que s'excuser. Il aurait aimé avoir le cran d'ajouter autre chose, de se présenter, de dire à ce jeune homme qu'il incarnait beaucoup de rêve que lui ne verrait jamais s'accomplir... Mais comme toujours, la timidité et la peur avait refait surface et il n'avait su que s'excuser. Et en plus de ça il avait encore baissé le regard, trouvant soudainement plus intéressant de fixer ses chaussures que le beau regard azurée du jeune homme. [Aller Sillian, tu es vraiment pathétique ! Répond lui bon sang !]
► Je... Pardonnez-moi, il n'y à rien. Vraiment, aucun problème...
Super, comme ça il sonnait encore plus pathétique... Il décida de se détourner un peu pour cacher son visage rouge de honte et d'embarras et prit une grande bouffé d'air pour calmer son coeur affolé. Il avait toujours réagit comme ça quand quelqu'un lui adressait la parole. Bien qu'habituellement ce ne soit que pour l'insulter ou l'agresser. Relevant le visage vers la lumière artificiel comme s'il s'était agit du soleil, ferma les yeux, tentant de chasser sa peur et son appréhension. Après tout, le garçon n'avait pas l'air bien méchant.
Re: L'EFFET PAPILLON - Ft. Eden écrit le Dim 11 Oct - 20:00
L’homme sembla soudain très mal à l’aise. Il se dandina un instant, bafouillant quelques excuses tout en lui lançant un regard écarquillé. Eden se demanda un instant s’il avait quelques choses à cacher pour se sentir tout à coup si embarrassé de se faire interpelé. Etait-il en train de faire quelque chose qu’il n’aurait pas du voir ? Pourtant il lui avait semblé que son interlocuteur était demeuré immobile depuis son arrivée. Il écarta cette possibilité de son esprit. Pourtant son visage était écarlate, et ses yeux le fuyaient à présent, après l’avoir pourtant si intensément fixé. Déconcerté, le blond passa une main habituée dans sa chevelure blonde, plongeant la seconde dans la poche de son manteau. D’un pas lent, il se fraya un passage parmi les fougères pour s’approcher, avant de se stopper à distance respectable de l’individu.
« Est-ce que tout va bien ? Désolé, je ne comptais pas vous déranger mais… »
Il tomba en arrêt un instant, détaillant son interlocuteur. De près, il fut frappé par son faciès inhabituel, légèrement différent de celui des habitants d’Earthea. Pourtant, il ne lui était pas inconnu. Ces traits lui semblaient même terriblement familiers. C’était ceux si fins de sa mère, et marqués par l’âge de son grand-père. Ce gars là était-il un nomade ? Pourtant il portait des vêtements très semblables à ceux de son peuple. Une pointe d’excitation naquit en Eden.
« Je vais peut-être vous paraître incongru, mais vous ne seriez pas un nomade par hasard ? » S’enquit-il, se penchant légèrement en avant.
Se remémorant alors le malaise du second, il se reprit, ne souhaitant pas l’embarrasser d’avantage. « Désolé, je ne ne me suis pas présenté. Moi c’est Eden. Ma famille maternelle est d’origine nomade, donc je me demandais… enfin… » Il se tut, ne sachant en fait pas quoi ajouter pour se justifier, il était juste curieux. Il savait d’expérience que les nomades avaient toujours des tas de choses palpitantes à raconter, à l’image des histoires de son grand-père, aussi était-il toujours très enthousiaste à l’idée d’en croiser un. Il tendit sa main fine en direction de l’inconnu, signifiant ainsi son salut, un petit sourire chaleureux aux lèvres dans l’espoir de le mettre à l’aise.
Désolée du délai. D: Tout ça pour ça tu vas me dire. ;;
Sillian Elrond Nimway
Messages : 52 Date d'inscription : 28/05/2015
Re: L'EFFET PAPILLON - Ft. Eden écrit le Mer 14 Oct - 17:03
Ft. Eden
Sillian, bien que la tête toujours levé vers la lumière artificiel, gardait un œil sur le jeune blond. Il tressaillit légèrement et reporta rapidement son attention sur lui quand il le vit traverser les fougères et s'approcher mais laissa retomber la tension dans ses épaules et ses jambes quand il remarqua l'allure nonchalante et tranquille dans les déplacements de l'adolescent. Il poussa un soupire, n'ayant pas remarquer qu'il retenait son souffle et s'insulta mentalement pour l'inutilité de son geste. Il ne savait plus faire confiance. Trop de fois il avait pensé qu'on lui voulait du bien alors qu'il se retrouvait finalement avec des bleus ou des coupures un peu partout sur le corps. Trop de fois il avait apprécié des personnes qui avaient été gentilles avec lui alors qu'il n'était en fait qu'utiliser par ces mêmes personnes... Il ne savait plus que se méfier de toutes personnes l'entourant, et encore plus depuis la mort des seuls personnes qui l'avaient aimés quand il était enfant, ses parents adoptifs. Puis, était venu la question. LA Question. Celle que lui avait posé l'adolescent avec un petite lueur d'inquiétude au fond du regard, celle qui acheva de détendre Sillian et qui le fit s'insulter encore plus. La première question que quelqu'un lui posait afin de savoir s'il allait bien, non pas pour la forme mais réellement parce qu'une réponse clair était attendu. Une question qu'il n'aurait jamais cru pouvoir entendre un jour, du moins pas personnellement adressé à lui. Une question qui lui fit poser un regard surpris et surtout empli d'incompréhension sur celui inquiet du jeune blond. Il s'était toujours senti seul et vulnérable, comme si l'enfant perdu au cœur de la foret qu'on avait découvert caché entre deux fourrée n'avait jamais totalement disparu. Comme s'il n'avait grandi que de corps et pas d'esprit... Et pourtant, parmi tout les enfants de son âge qu'il avait connu, il savait qu'il avait toujours été le plus mature. Toujours poli, sage et discret, toujours a savoir quoi faire et quand il fallait le faire... Mais en ce moment même, au moment où il avait entendu la question franchir les lèvres de son interlocuteur, immédiatement, il s'était senti mieux. Comme si quelque part en lui une porte s'était ouverte et qu'elle laissait entrer un brin de lumière depuis trop longtemps contenu. Il allait répondre à la question posé, une question à laquelle il avait toujours voulu répondre, quand le blond s'arrêta en plein milieu d'une phrase et le regarda alors avec des yeux écarquillés. Il avait l'impression que les rôles venaient de s'échanger. Qu'il devenait le garçon sûr de lui alors que son interlocuteur devenait celui qui était perpétuellement craintif. Aussitôt, son assurance se brisa et il eut un mouvement de recul. Il pouvait voir le regard scrutateur de l'adolescent passer tout son corps ainsi que son visage au peigne fin et il se sentit mal à l'aise et peu sûr de lui. Il s'apprêtait à demander à son tour au garçon si quelque chose clochait mais il fut coupé dans son élan par le brusque changement de sentiment à travers son visage. Il passait d'un regard scrutateur, presque calculateur, à une excitation nouvelle et Sillian en fut déconcerté. Puis, vînt une question à laquelle il ne s'attendait absolument pas. Le jeune blond venait de lui demander s'il était un nomade. Sillian ne su quoi répondre tellement le choc lui faisait tourner la tête. Pouvait-il encore se considérer comme Nomade ? Ou était-il un Earthien à part entière ? Il connaissait déjà la réponse à sa première question muette. Non. Il n'était pas Earthien. Il ne pouvait pas se considérer en tant que tel puisqu'il ne se sentait pas accepter dans cette patrie qui l'avait pourtant logé, nourri et aimé. Enfin, aimer était un bien grand mot. Il pouvait compter sur deux des doigts de sa main droite le nombre de personne qui l'avaient aimés. Mais pouvait-il encore s'estimer Nomade ? Il l'était dans ses gènes, ça il en était sûr. Tout en lui rappelait les nomades. Même son agilité et sa rapidité pouvait en attester. Mais patriotiquement parlant il ne savait pas. Serait-il alors considérer comme un "sans patrie" ? Une personne n'appartenant à aucun groupe, pas même les nomades ? Plus les questions filaient, plus il sentait la tête lui tourner et l'air lui manquer. Et les nombreuses scènes de son récent cauchemar revenaient le hanter, envoyant nombres de frissons qu'il ne put réprimer à travers son corps. Il ne reprit pied dans la réalité que lorsqu'il capta les mots "Eden", "famille" et "d'origine nomade" à travers le brouillard obscurcissant son esprit. Reprenant une longue respiration, il soupira lentement tout en fermant les yeux avant de poser un regard calme sur le jeune garçon et de s'apercevoir que celui-ci lui tendait une main fine, en attente d'une présentation. Lentement, il la saisi avec la délicatesse qui lui était propre et répondit au salut.
► Enchanté Eden, je suis Sillian. Encore une fois, excuse moi...
Il s'arrêta, cherchant ses mots tandis qu'il voyait sur le visage de l'adolescent un émerveillement presque enfantin.
► Il était inconvenant de ma part de te fixer ainsi. Et puis, je ne sais pas trop ce qui m'a pris ensuite... J'ai paniqué je suppose...
Un petit sourire contrit passa brièvement sur les lèvres de Sillian alors qu'une brise froide secouaient les branches des arbres autour d'eux. Il frissonna, se rendant compte pour la première fois depuis qu'il était sortis de chez lui qu'il ne portait rien d'autre que son vieux tee-shirt blanc, inapproprié aux température nouvellement basse. Ils passaient d'un été chaud et rigoureux à un automne humide et froid. Il replaça une longue mèche violette derrière son oreille avant de reprendre là où il s'en était arrêté.
► J'aimerais pouvoir répondre à ta question clairement, mais je ne sais pas moi même... Pour faire simple, j'ai été nomade. Ca fait longtemps déjà que je ne le suis plus... Où peut-être le suis-je encore ?
Sillian fronça les sourcils en essayant de mettre au clair ses pensées. Il se sentait frustré de ne pas pouvoir répondre à une question aussi simple que celle-ci. Il devrait savoir à quelle patrie il appartenait, non ? Et pourtant... Il retenta à nouveau.
► Je suis né sur les Terres des nomades. A ce que je sais, mes parents étaient eux-mêmes des nomades. Mais j'ai grandis ici, à Earthea...
Sillian n'en dit pas plus. Il n'était pas près. Pas encore. Les scènes de massacres étaient encore trop fraiches dans son esprit. Et puis, il ne pouvait se confier à la première personne venu. Il en était incapable.
Cain
[T'inquiète pas pour le retard, avec ce que tu m'a rendu ça le valait largement puisque ça m'a permis de faire ce que je te rend aujourd'hui ]